Accord d'entreprise "Accord en faveur de la prévention des effets de l'exposition à certains facteurs de risques professionnels" chez KILOUTOU (Siège)
Cet accord signé entre la direction de KILOUTOU et le syndicat CFTC et CFE-CGC et CGT-FO le 2020-11-04 est le résultat de la négociation sur la prévention de la pénibilité et la compensation de la pénibilité.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFTC et CFE-CGC et CGT-FO
Numero : T59L20010817
Date de signature : 2020-11-04
Nature : Accord
Raison sociale : KILOUTOU
Etablissement : 31768606105166 Siège
Pénibilité au travail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Accords sur la pénibilité : 1% pénibilité, prévention de la pénibilité, compensation ou réparation de la pénibilité au travail
Conditions du dispositif pénibilité au travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-11-04
Accord en faveur de la prévention des effets de l’exposition à certains facteurs de risques professionnels |
ENTRE
La société KILOUTOU SAS dont le siège social est situé 1 rue des Précurseurs – CS 20449 - 59664 Villeneuve d’Ascq cedex, représentée par David LAMIAUX en sa qualité de Directeur des Ressources Humaines
D’UNE PART
ET
Les organisations syndicales suivantes :
Monsieur Jacques CROCCEL, en sa qualité de Délégué Syndical C.F.T.C
Monsieur Cédric MARSY, en sa qualité de Délégué Syndical C.F.E-C.G.C
Monsieur Eric ZAJDA, en sa qualité de Délégué Syndical CGT-FO
D’AUTRE PART
Il a été conclu le présent accord en faveur de l’exposition à certains facteurs de risques professionnels :
PREAMBULE
Soucieuse de la nécessité de préserver la santé et la sécurité des équipiers, la société KILOUTOU s’est structurée depuis plusieurs années autour d’une Direction Santé, Sécurité et Prévention (SSP) et a placé le sujet de la santé et de la sécurité au cœur de ses valeurs.
La SSP fait l’objet d’une politique et de processus formalisés dont l’amélioration continue est promue et pilotée par le Comité de Direction.
L’ambition de KILOUTOU est de faire de la sécurité un sujet transversal, de telle sorte que le volet SSP soit systématiquement analysé lors des projets, notamment transversaux, de la société, en amont des décisions.
La société souhaite que chaque manager anime le sujet SSP dans son périmètre et que chaque équipier ait à l’esprit les bons réflexes, les bonnes pratiques en matière de sécurité, quelle que soit sa position dans l’entreprise, pour viser la sécurité de tous, y compris celle des clients et fournisseurs de l’entreprise.
La politique SSP mise en place depuis la création de la Direction SSP de l’entreprise a permis d’inciter à la déclaration de toutes les situations dangereuses dans l’entreprise dans l’optique de détecter les risques et d’élaborer une politique de prévention adaptée à l’entreprise, pour réduire in fine les accidents graves.
L’objectif initial a été de mettre en place et développer une vraie culture de prévention avant de se focaliser sur les indicateurs, en réduisant l’accidentalité et non le taux de fréquence.
Cette politique a eu pour effet :
d’augmenter la remontée des situations à risque (en ce y compris les presqu’accidents, les accidents bénins, sans arrêts…)
de mettre en place les actions correctrices et plans d’actions suite à ces remontées d’événements et ainsi d'améliorer les conditions de travail pour chaque équipier
de diminuer in fine la gravité des accidents du travail survenant dans l’entreprise.
Au cours du déploiement de cette politique Sécurité au sein de la Société Kiloutou, l’une des ordonnances dites « Ordonnances Macron » publiées en septembre 2017, a introduit un nouvel indicateur dans le code du travail intitulé « indice de sinistralité ».
Il correspond au rapport, pour les trois dernières années connues, entre le nombre d’accidents du travail et maladies professionnelles imputés à l’employeur et l’effectif de l’entreprise. Il inclut les accidents de travail sans arrêt mais exclut les accidents de trajet.
A ce titre, et en raison de la politique SSP mise en place et rappelée ci dessus, l’indice de sinsitralité de la société KILOUTOU est supérieur au seuil de 0,25 fixé réglementairement.
En effet, pour l’année 2019, l’indice de sinistralité de la société KILOUTOU est égal au rapport pour les années 2015, 2016 et 2017 sur les effectifs 2017, soit 1098 accidents du travail et maladies professionnels pour 3739 salariés = 0,29.
Pour l’année 2020, l’indice de sinistralité est égal au rapport pour les années 2016, 2017 et 2018 sur les effectifs 2018, soit 1122 accidents du travail et maladies professionnelles pour 4118 salariés = 0,27.
La société KILOUTOU est donc tenue, au regard de l’article L. 4162-1 du Code du travail d’engager des négociations en vue de la conclusion d’un accord en faveur de la prévention des effets de l’exposition aux facteurs de risques professionnels.
Dans ce contexte, les délégués syndicaux ont été conviés par lettre recommandée avec accusé de réception ou lettre remise en main propre en date du 8 septembre 2020 à négocier les termes du présent accord, et, après avoir consulté le Comité Social et Economique lors d’une réunion en date du 27 octobre 2020, les parties aux présentes ont décidé de la mise en place des mesures et indicateurs retranscrits dans le présent accord.
L’ensemble des constats opérés ci dessus ont été partagés avec les partenaires sociaux et il a été décidé avec ces derniers de :
- Tenir compte des expériences et bonnes pratiques développées depuis le début de la mise en place de la politique SSP dans l’entreprise ;
- Poursuivre les rites et rythmes qui fonctionnent et qui contribuent à la politique de prévention des risques dans l’entreprise ;
- Mettre en place de nouvelles mesures s’inscrivant dans le sens d’une amélioration de la prévention des effets de l’exposition à certains facteurs de risques professionnels.
TITRE 1 : DISPOSITIONS GENERALES
Article 1 : Cadre juridique
Le présent accord s’inscrit dans le cadre des dispositions législatives existantes, à savoir l’ordonnance n°2017-1718 du 20 décembre 2017, l’ordonnance n°2017-1389 du 22 septembre 2017 et le décret n°2017-1769 du 27 décembre 2017.
Article 2 : Champ d’application de l’accord
Le présent accord est un accord collectif d’entreprise applicable à l’ensemble des salariés de la Société KILOUTOU.
Article 3 : Modalités de négociation de l’accord
Au cours des Négociations Collectives Annuelles Obligatoires qui ont été ouvertes en mars 2020 et qui ont été cloturées en mai 2020, les partenaires sociaux ont unanimement considéré que l’épidémie de Covid-19 ne permettait pas de mener de manière efficace des négociations sur les deux nouveaux thèmes de négociation créés par le législateur et notamment celui de la prévention des risques professionnels. La décision avait donc été prise, et actée au sein du procès verbal de clôture des négociations collectives annuelles obligatoires en date du 27 mai 2020, de reporter les négociations sur ces thèmes dans un délai maximal de 12 mois suite à la cloture des négociations annuelles obligatoires.
Après avoir été dûment convoqués, les partenaires sociaux se sont rencontrés lors d’une première réunion de négociation en date du 29 septembre 2020 destinée à présenter le sujet de la négociation, le cadre légal et à déterminer les modalités d’organisation des prochaines réunions de négociation.
Après avoir rappelé que les informations relatives à l’accidentologie (au titre de l’année 2019 et du premier semestre 2020) et à la pénibilité (au titre de l’année 2019) dans l’entreprise font l’objet d’information et consultation régulières du Comité Social et Economique, et sont disponibles sur la BDU, les parties ont convenu du calendrier suivant :
Réunion le 5 octobre 2020 à 14h00
Réception des remarques, questions et suggestions des organisations syndicales
Réunion le 13 octobre 2020 à 15h00
Compte tenu du contexte sanitaire, les parties ont admis la nécessité d’organiser les réunions via un dispositif de visio-conférence afin de limiter les déplacements et les regroupements de personnes au sein d’une même salle.
Article 4 : Date de conclusion, prise d’effet et durée d’application de l’accord
Conformément à l’article L. 2232-20 du Code du travail, les parties conviennent de fixer la périodicité de la négociation sur la prévention des effets de l’exposition à certains facteurs de risques professionnels tous les trois ans.
Le présent accord est donc conclu pour une durée déterminée de trois ans. Il entrera en vigueur à compter du lendemain de son dépôt à la DIRECCTE au plus tard le 9 novembre 2020 et cessera de produire ses effets de plein droit, à l’échéance de ce terme, en application de l’article L. 2222-4 du Code du travail, soit au plus tard le 8 novembre 2023.
Article 5 : Identification des facteurs de risques professionnels
Le présent accord est conclu sur la base d’un diagnostic préalable des facteurs de risques professionnels dans l’entreprise identifiés à l’occasion de l’évaluation des risques.
L’évaluation des risques professionnels consiste à appréhender les dangers pour la santé et la sécurité des équipiers dans tous les aspects liés à l’activité de l’entreprise. Elle consiste à faire un travail d’analyse des modalités d’exposition des équipiers à des dangers liés par exemple à l’utilisation d’un équipement de travail ou à des facteurs de risques liés aux conditions de travail tel que l’améngement des lieux de travail ou la définition des postes de travail, ou encore des facteurs de risques liés à l’organisation du travail.
L’évaluation comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de l’établissement et est retranscrite dans un document unique d’évaluation des risques (DUER).
Les DUER ainsi que le programme annuel de prévention qui en résultent constituent ainsi une base de départ pour l’élaboration de l’accord et des mesures et actions de prévention qui s’y trouvent.
La pénibilité se caractérise par une exposition du travailleur à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels liés à des contraintes physiques marquées (manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques), un environnement physique agressif (agents chimiques dangereux, activités exercées en milieu hyperbare, températures extrêmes, bruit) ou à certains rythmes de travail (travail de nuit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif).
A ce titre, il est rappelé que seul le poste de Conducteur Démonstrateur de nuit est soumis au facteur de pénibilité « travail de nuit » au-delà des seuils réglementaires et qu’il concerne, à titre informatif pour l’année 2019, 18 salariés de l’entreprise.
Aucun autre facteur de pénibilité n’est concerné dans l’entreprise au-delà des seuils règlementaires.
Sur la base des éléments figurant dans la BDES et transmis régulièrement à la Commission Santé Sécurité et Conditions de travail, les partenaires sociaux et la Direction ont choisi de porter plus particulièrement leur attention sur les quatre domaines d’actions suivants, auxquels ils ont ajouté des objectifs de progression, des actions et des mesures permettant de les atteindre :
La réduction des expositions aux facteurs de risques professionnels ;
La réduction des poly expositions aux facteurs de risques professionnels ;
L’amélioration des conditions de travail ;
Le développement des compétences.
Article 6 : Bilan et suivi de l’accord
Un bilan de l’application de l’accord avec l’ensemble des indicateurs chiffrés sera présenté chaque année au comité social et économique de l’entreprise.
Par ailleurs, en cas d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir de nouveau, à l’initiative de la direction, dans un délai maximal de trois mois après publication de ces textes.
Article 7 : Révision de l’accord
Pendant sa durée d’application, le présent accord pourra être révisé. Conformément à l’article L. 2261-7-1 du Code du travail, sont habilitées à engager la procédure de révision du présent accord :
Jusqu’à la fin du cycle électoral au cours duquel le présent accord a été conclu, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d’application du présent accord, qu’elles soient signataires ou adhérentes de cet accord, ainsi que la direction de la société KILOUTOU ;
A l’issue de cette période, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d’application du présent accord, ainsi que la direction de la société KILOUTOU.
Chacune des parties susvisées pourra solliciter la révision du présent accord en envoyant une demande écrite (mail ou courrier) à l’ensemble des parties intéressées.
Toute demande de révision devra être accompagnée d’une proposition nouvelle sur les points à réviser.
En cas de demande de révision, les parties conviennent de se réunir dans un délai maximal de trois mois suivant la réception de celle-ci.
Toute modification fera l’objet d’un avenant conclu dans les conditions prévues par les dispositions légales et réglementaires.
TITRE 2 : MESURES ET ACTIONS DE PREVENTION
Après avoir partagé le constat des risques professionnels existant dans l’entreprise, les parties conviennent des mesures à mettre en place pour dimuner l’exposition des équipiers à ces facteurs de risques et réduire l’accidentologie, ce qui conduira nécessairement à une baisse de l’indice de sinistralité.
Article 1 : Réduction des expositions aux facteurs de risques
Bien qu’aucun équipier, mis à part les conducteurs démonstrateurs de nuit, ne soit exposé aux facteurs de pénibilité au-delà des seuils règlementaires, l’entreprise souhaite axer une partie des mesures de prévention prévues par le présent accord sur la réduction des expositions aux facteurs de risques professionnels.
Article 1.1 : Diminuer l’accidentologie
Objectif
La Direction souhaite donner une vision précise de l’accidentologie et mettre en place les actions correctives et curatives.
Mesures
Pour ce faire, la Direction s’engage à réaliser un Recueil des faits et une Analyse des causes après chaque accident.
Le Recueil des faits est un outil de gestion et suivi de l’accidentologie qui permet de receuillir précisément les faits à la suite d’un accident, presqu’accident ou situation dangereuse. Il consiste à collecter le maximum d’informations le plut tôt possible, avec tous les acteurs, sur le lieu de l’accident, afin de pouvoir analyser l’évènement. Un formulaire de Recueil des faits aide l’équipier à réaliser cette étape importante de l’analyse d’accident et à ne rien oublier. Ce support recense également les mesures conservatoires mises en places immédiatement pour éviter la survenue d’un nouvel accident.
L’Analyse des causes est un outil de gestion et de suivi de l’accidentologie qui permet a minima d’identifier les faits qui sont les causes d’un accident, presqu’accident ou situation dangereuse, et à les classer en trois catégories à savoir les causes techniques, les causes humaines et les causes organisationnelles. Dans certaines situations, la méthode de l’arbre des causes peut être pertinente et être réalisée en complément.
Cet outil permet de faire participer les équipiers à l’analyse d’un évènement, et leur permet de découvrir eux-mêmes les causes réelles de dysfonctionnement. Il les encouragent à s’améliorer et à élaborer de réelles actions correctives ou préventives. Il engage l’encadrement dans le choix d’actions correctives et curratives élaborées par le groupe d’analyse.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
Le nombre d’accidents du travail par Région
Le pourcentage de réalisation des Recueils des faits
Le pourcentage de réalisation des Analyses des causes
Article 1.2 : Sensibiliser sur les sujets sécurité
Objectif
La Direction souhaite sensibiliser le public concerné sur des sujets sécurité spécifiques afin de diminuer l’expositions aux facteurs de risques et réduire l’accidentologie au sein des différentes filières métiers de l’entreprise.
Parmi ces sujets, conscientes de l’augmentation du nombre d’équipiers concernés par des déplacements dans le cadre de l’exécution de leur prestation de travail et conscients des enjeux qui y sont associés, les parties souhaitent s’intéresser plus spécifiquement au risque routier.
Mesures
Pour ce faire, la Direction s’engage à rédiger une Newsletter hebdomadaire par Région sur un sujet sécurité spécifique.
La Direction s’engage également à réaliser une Vidéo mensuelle permettant d’éclairer des situations de travail du quotidien pouvant conduire à un accident du travail et les conséquences de celui-ci pour l'équipier, avec le support associé donnant des éléments de langage permettant l’animation de causeries sur des thèmes pré-définis.
En outre, les parties conviennent de traiter du risque routier lié aux trajets effectués par les équipiers pour se rendre sur leur lieu de travail ainsi qu’aux trajets qu’ils effectuent au moyen d’un véhicule dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions (véhicules utilitaires, véhicules de service, véhicules de location…).
Elles proposent de signer une Charte et d’engager l’entreprise dans un plan d’actions dédié au risque routier mettant en œuvre sa dimension sociétale et ses engagements en matière de prévention du risque routier.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
Le nombre de Newsletters hebdomadaires réalisé par Région
Le nombre de Vidéos mensuelles réalisé
Le nombre de vues de chaque Vidéo
Le nombre de supports de causerie réalisé
La réalisation et/ou mise à jour d’une Charte sur le risque routier
La réalisation et/ou mise à jour d’un Plan d’actions dédié au risque routier
Article 2 : Réduction des poly expositions aux facteurs de risques
La survenance d’un accident du travail étant rarement lié à un seul risque professionnel, les partenaires sociaux ont décidé de prendre des mesures en faveur de la réduction des poly expositions aux facteurs de risques.
Article 2.1 : Encourager le port des équipements de protection individuelle en toute circonstance
Objectif
Actuellement, il existe un catalogue de commande interne d’équipements de protection individuelle (EPI) mais la pratique montre qu’un certain nombre d’équipiers achètent des EPI en dehors de ce catalogue, ce qui génère une problématique de matériel inadapté et une problématique de maîtrise des coûts.
Partant de ce constat, les parties souhaitent faciliter le choix et la commande des équipements de protection individuelle (EPI) afin notamment d’encourager le port des EPI par les équipiers en toute circonstance, et garantir le niveau de sécurité le plus adapté des EPI commandés.
Mesures
L’entreprise s’engage à refondre le référentiel EPI réseau France en le structurant autour de packages applicables par filière métier.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
La refonte / mise à jour du référentiel EPI (oui/non) ;
Le nombre d’EPI commandés et le volume en euros.
Article 2.2 : Faciliter le recours aux bons équipements de manutention
Objectif
Partant du constat qu’un accident sur deux dans l’entreprise est lié à la manutention, les parties signataires souhaitent améliorer la connaissance et l’utilisation des équipements de manutention par les équipiers.
Mesures
Les parties souhaitent créer un référentiel des équipements de manutention du réseau France afin de définir les modalités d’utilisation et d’affectation des équipements de manutention.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
La création / mise à jour du référentiel des équipements de manutention (oui/non) ;
Le nombre d’équipements de manutention commandé et le volume en euros ;
Le debrief des actions menée suite aux points remontés lors des visites CSSCT.
Article 2.3 : Diminuer l’accidentologie
Objectif
Les partenaires sociaux ont à cœur d’améliorer la connaissance de l’accidentologie afin de mettre en place les actions curatives et préventives.
Mesures
Les parties souhaitent réaliser un reporting Santé Sécurité Prévention (SSP) mensuel par Région, pour le Réseau France et pour les fonctions supports afin de mesurer les résultats obtenus en matière d’accidentologie.
L’entreprise s’engage également à réaliser une synthèse SSP semestrielle reprenant les résultats obtenus en matière d’accidentologie du travail et faisant le point sur la mise en œuvre des outils régaliens SSP par Région.
L’entreprise s’engage en outre à réaliser un bilan SSP annuel par Région et pour pour le Réseau France tenant compte des résultats obtenus en matière d’accidentologie du travail, de la mise en œuvre des outils régaliens SSP et des DUERP réalisés sur la Région.
Enfin, consciente de l’importance du retour d’expérience en matière d’accidentologie, l’entreprise s’engage à réaliser un flash accident du travail traitant de la nature des causes d’un accident du travail survenu ainsi que les actions à mettre en place pour y remédier (actions immédiates et actions à long terme), une à deux fois par mois.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
100% des reportings SSP réalisés par mois pour les Régions, le Réseau France et les fonctions supports ;
100% des synthèses SSP par Région réalisées à l’issue de chaque semestre ;
100% des bilans SSP réalisés par an pour les Régions et pour le Réseau France ;
Nombre de flash AT réalisés.
Article 3 : Amélioration des conditions de travail
Article 3.1 : Améliorer les comportements, méthodes et organisations du travail
Les parties rappellent que la réduction de l’accidentologie suppose la modification des comportements des équipiers et l’intégration de la sécurité dans tous les gestes, méthodes et organisations du travail, au quotidien.
Objectif
La société souhaite améliorer ces comportements, méthodes et organisations de travail par la mise en place d’outils régaliens.
Mesures
L’entreprise s’engage à réaliser une causerie par agence et par mois pour permettre un moment d’échange dédié autour d'un sujet spécifique (à l’aide des vidéos SSP) et/ou sur une thématique régionale ou locale.
Les partenaires sociaux souhaitent également que des Visites Terrain Santé Sécurité et Environnement (VTSSE) soient réalisées par agence tous les mois, afin de mettre en avant des actions pragmatiques et de trouver des solutions à des problématiques concrètes dans un lieu dédié de l’agence.
Il s’agit de visites réalisées à deux ou trois personnes au sein de tout ou partie de l’agence durant lesquelles l’ensemble des protagonistes observent et sont particulièrement attentifs aux lieux, aux installations et aux comportements, afin d’identifier les situations de danger et suggérer des actions immédiates et à moyen terme à mettre en place pour améliorer ces situations.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
Le pourcentage de réalisation des causeries par agence et par Région tous les mois ;
Le nombre de personnes concerné par les causeries par Région ;
Le pourcentage de réalisation des VTSSE par agence et par Région tous les mois.
Article 3.2 : Améliorer les conditions de travail en agence
Objectif
Les parties signataires reconnaissent que l’amélioration des conditions de travail en agence est source de diminution des accidents et de bien être au travail.
Mesures
Pour ce faire, l’entreprise souhaite internaliser totalement la réalisation et la mise à jour du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Les partenaires sociaux souhaitent également consolider les non conformités liées aux infrastructures des sites identifiés au travers des DUERP 2019 et 2020 au sein d’un Programme Triennal de travaux d’ici la fin de l’année 2021.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
100% des sites Kiloutou couverts par un DUERP ;
Mise en place / mise à jour du Programme Triennal de travaux (oui/non).
Article 4 : Développement des compétences
Les parties s’accordent à considérer que le développement des compétences notamment par le biais de la formation est un outil majeur dans toute politique de sécurité mise en place en entreprise.
Article 4.1 : Former les managers à la sécurité
Objectif
Les parties signataires reconnaissent l’importance de former les managers à la sécurité et augmenter la culture prévention de l’entreprise.
Mesures
Les parties souhaitent réaliser des formations pour les membres du Comité de direction régional (2 jours) et les managers opérationnels (1 jour) afin de leur donner les outils de management dédiés d’ici la fin de l’année 2021 au plus tard.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
100% des managers formés à fin 2021
Article 4.2 : Former les équipiers à la sécurité
Objectif
Les parties signataires reconnaissent l’importance de former les équipiers à la sécurité pour qu’ils soient acteurs de leur propre sécurité et celles des autres au quotidien.
Mesures
Les parties souhaitent sensibiliser l’ensemble des équipiers à la sécurité lors de leur parcours d’intégration.
L’entreprise s’engage à former les équipiers aux formations nécessaires à la bonne tenue de leur poste de travail (autorisation de conduite, extincteurs, ..) dans les meilleurs délais suivant leur prise de poste, et à assurer le recyclage des formations concernées.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
100% des formations prévues au planning de formation sécurité mises en œuvre.
Article 4.3 : Améliorer le suivi de l’acccidentologie
Objectif
Les parties signataires souhaitent améliorer les outils de gestion et de suivi de l’accidentologie.
Mesures
L’entreprise souhaite déployer une solution informatique permettant de réaliser dans un premier temps la télédéclaration des accidents du travail (d’ici la fin de l’année 2022) puis dans un second temps la dématérialisation des outils régaliens et des DUERP.
Indicateurs de suivi
L’entreprise regardera chaque année :
100% des Régions déployées au niveau de la télédéclaration des accidents du travail à la fin de l’année 2022.
TITRE 3 : DEPÔT ET PUBLICITE DE L’ACCORD
Le présent accord fera l’objet d’un dépôt au Greffe du Conseil de Prud’hommes de Tourcoing et à la DIRECCTE de Lille.
Un affichage sur les panneaux de la Direction informera les salariés de la conclusion de l’accord et du lieu auquel il pourra être consulté.
Fait à Villeneuve d’Ascq, le 4 novembre 2020, en 8 exemplaires.
Pour la SAS KILOUTOU Pour le syndicat CFE-CGC
Pour le syndicat CGT-FO Pour le syndicat CFTC
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