Accord d'entreprise "Accord relatif à la mise en place et au fonctionnement du Comité Social et Economique" chez SAVENCIA RESSOURCES LAITIERES (Siège)
Cet accord signé entre la direction de SAVENCIA RESSOURCES LAITIERES et le syndicat CFE-CGC et CFDT le 2019-07-01 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CFDT
Numero : T05019001292
Date de signature : 2019-07-01
Nature : Accord
Raison sociale : SAVENCIA RESSOURCES LAITIERES
Etablissement : 38929774800011 Siège
Droit syndical : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés
Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-07-01
Conclu entre :
__________________________________________________________________________________
La société Savencia Ressources Laitières, représentée par, agissant en sa qualité de Directeur Général, et dont le siège social est situé 2 route Neuve, 50890 CONDE SUR VIRE
D’une part
Et
__________________________________________________________________________________
Les organisations syndicales représentatives des salariés
D’autre part
PREAMBULE
La constante évolution de notre environnement économique et social, les nécessaire et fréquentes adaptation des modes de fonctionnement, d’organisation et de production de l’Entreprise, les attentes exprimées par les salariés d’une plus grande participation à la marche de l’entreprise, tous ces éléments nécessitent de soutenir la représentation du personnel pour favoriser le dialogue social.
Les parties au présent accord ont convenu de la nécessité de passer à une phase de renouvellement et d’approfondissement de leurs pratiques pour enrichir le dialogue social au sein de la société. Ils ont la volonté, à travers cet accord, de le faire vivre au quotidien pour en faire un levier de progrès pour l’entreprise et ses salariés.
Les partenaires sociaux sont convaincus de l’importance d’un dialogue social fondé sur la confiance entre les différents acteurs et sur des stratégies de dialogue soucieuses de dépasser les conflits de posture.
La qualité du dialogue social repose sur les principes fondamentaux suivants :
L’importance accordée depuis très longtemps par l’entreprise aux Femmes et Hommes qui la constituent ;
L’importance du respect mutuel des personnes ;
La reconnaissance des IRP dans leur rôle de représentation du personnel au service de l’intérêt général des salariés et de l’entreprise
L’engagement de chacune des parties à faire vivre au quotidien cet accord
La priorité donnée au dialogue local et de proximité
Dans cet esprit, les parties conviennent, à tous les niveaux, de rechercher prioritairement les solutions aux problèmes susceptibles de surgir entre les salariés et la direction en privilégiant les voies de l’échange, de la concertation et de la négociation.
La qualité du dialogue social est étroitement liée à la qualité de fonctionnement des Organisations Syndicales et des élus du personnel, au niveau des établissements comme de l’entreprise. Il est donc nécessaire de leur faciliter la communication, les déplacements et la préparation de leurs réunions.
Le présent accord a pour objet de :
Permettre à chacun des acteurs du dialogue social d’exercer la plénitude de ses fonctions ;
Souligner l’enjeu stratégique du dialogue social pour l’entreprise comme étant un des éléments structurants de la responsabilité sociale de l’entreprise ;
Préciser les droits et les devoirs de chacune des parties.
Cet accord repose sur la conviction partagée qu’un dialogue entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives doit reposer sur des valeurs communes dans l’exercice des relations sociales telles que la recherche permanente de : l’objectivité, la loyauté, l’ouverture d’esprit, le respect réciproque des interlocuteurs, la capacité à dépasser les préjugés, la confiance.
D’autre part, la Direction s’engage à ne procéder à aucune discrimination à l’encontre des Représentants du Personnel ou salariés exerçant une activité syndicale.
Les organisations syndicales veilleront à une représentation équilibrée en matière de parité dans la représentation du personnel.
Ce sont ces valeurs qui donnent tout son sens à ce protocole d’accord.
Le présent accord s’inscrit dans le respect des dispositions légales en vigueur.
Table des matières
1 Principes de fonctionnement commun 5
1.1 Respecter les compétences des instances 5
1.2 Dialoguer pour mieux traiter les sujets 5
1.3 Dialogue avec le management de proximité 5
1.4 Dialogue avec la Direction 5
1.5 Utilisation du crédit d’heures 6
2 Le Comité Social et Economique 6
2.1 Le Comité Social et Economique (CSE) 6
2.1.4 La commission santé, sécurité et des conditions de travail (CSSCT) 8
2.2 Informations et consultations récurrentes et ponctuelles 9
2.2.1 Les consultations récurrentes 9
2.2.2 Les consultations ponctuelles 12
2.3 Les heures de délégation et moyens d’exercice des mandats 12
2.4 Les moyens matériels du CSE 13
2.5 Subvention de fonctionnement et œuvres sociales 13
2.5.1 La dotation de fonctionnement 14
2.5.2 La dotation aux activités sociales et culturelles 14
2.6 La formation des membres du CSE 14
2.6.1 La formation économique des titulaires du CSE 14
2.6.2 La formation santé et sécurité des membres du CSE 14
4 Modalité de mise en œuvre de l’accord 15
4.2 Durée révision et dénonciation 16
Principes de fonctionnement commun
Les instances représentatives du personnel sont des acteurs majeurs dans les relations sociales, leur bon fonctionnement étant essentiel pour l’application du dialogue social dans l’entreprise. Ce bon fonctionnement des IRP repose sur le respect par les membres des IRP et de l’entreprise de principes de fonctionnent forts, communs à toutes les instances.
Respecter les compétences des instances
Les membres des IRP et de l’entreprise s’accordent pour rechercher la meilleure affectation possible (CSEC, CSEE, CSST, commissions…) des sujets à débattre. Ce principe vise à respecter les compétences de chacune des instances et à favoriser leur efficacité.
Dialoguer pour mieux traiter les sujets
Un dialogue entre représentants des différents IRP et l’encadrement de l’entreprise est essentiel pour :
Favoriser la résolution des problèmes du service au sein même du service (ex : problème technique, question d’organisation, situations individuelles ou concernant un nombre limité de salariés... ;
Développer la responsabilité de tous les acteurs de terrain ;
Au final, identifier et hiérarchiser les sujets dont il est réellement pertinent que les instances soient saisies.
Dialogue avec le management de proximité
La direction et les membres des IRP et les OS considèrent que le premier lieu de partage des difficultés et de la résolution des sujets doit être le service concerné :
Ainsi, priorité sera donnée au traitement systématique des sujets avec la hiérarchie directe ;
Par ailleurs, s’appuyant sur des éléments factuels, les membres des IRP et le management s’engagent à traiter tout sujet individuel ou collectif avec objectivité ;
Sujet traité lors d’une réunion d’IRP : la qualité du dialogue social repose aussi sur la capacité des IRP à ne pas mettre en difficulté un manager en divulguant une information que ce dernier n’aurait pas reçu ;
Les OS, les membres des IRP et la direction s’accordent pour considérer qu’un sujet sera d’autant mieux traité localement, que chacun des représentant aura le temps d’être correctement informé.
Dialogue avec la Direction
Les représentant de la direction contribueront à améliorer le dialogue social avec les membres des IRP et leur compréhension des enjeux de l’entreprise, notamment en apportant les éléments permettant une meilleure connaissance sur son fonctionnement, ses grands axes de développement et d’évolution.
Utilisation du crédit d’heures
Les membres d’IRP bénéficient d’un volume d’heures de délégation utiles à l’exercice de leurs mandats, et l’entreprise considère a priori que ces heures sont utilisées conformément à leur objet et en application des règles établies.
Afin de facilité le fonctionnement du secteur concerné, il est demandé à chaque élu ou mandaté de prévenir sa hiérarchie :
Réunion à l’initiative de l’employeur : le personnel élu ou mandaté aura prévenu au préalable de sa participation (planning prévisionnel) et au plus tard à la réception de la convocation ;
Au plus tôt pour les heures de délégation.
Cette information préalable ne constitue ni une procédure d’autorisation préalable, ni un contrôle a priori de ces heures.
L’entreprise mettra en œuvre les moyens utiles à la bonne gestion des heures accordées aux IRP.
Le Comité Social et Economique
Le Comité Social et Economique (CSE)
Durée du mandat
Les membres du Comité Social et Economique d’Etablissement (CSEE) sont élus pour une durée de 4 ans, limitée à 3 mandats successifs.
Composition
Le Comité Social et Economique d’établissement sera présidé par l’employeur ou son représentant qui pourra être assisté de 3 personnes.
Le CSE dispose d’un bureau composé :
D’un secrétaire,
D’un secrétaire adjoint
Un trésorier
Un trésorier adjoint
Membres élus
Selon les dispositions légales, seuls les élus titulaires siègeront aux réunions du Comité Social et Economique.
Il est néanmoins convenu que, pour permettre aux suppléants de participer activement au fonctionnement du CSE et de préparer le renouvellement générationnel des élus, la présence des suppléants en réunion sera autorisée selon les dispositions suivantes :
Présence jusqu’à 1/3 de l’effectif des suppléants, arrondi à l’entier supérieur, dans la limite d’un suppléant par collège (hors remplacement des titulaires par des suppléants dûment mandatés)
Remplacement d’un titulaire par un suppléant élu sur une liste présentée par la même organisation syndicale que celle du titulaire,
A défaut, par le suppléant élu n’appartenant pas à l’organisation syndicale du titulaire, mais appartenant à la même catégorie et ayant obtenu le plus grand nombre de voix.
Afin de faciliter l’organisation pratique des réunions, et notamment le remplacement d’un titulaire par un suppléant en cas d’absence du titulaire sauf cas d’urgence (ex : maladie…), les titulaires feront connaître leur absence à la réunion au moins 3 jours avant celle-ci. Au-delà de ce délai, l’absence d’un titulaire non remplacé ne pourra faire obstacle au bon déroulement de la réunion.
Dans tous les cas, les suppléants :
Seront systématiquement informés de la date des réunions du CSE,
Se verront communiquer les ordres du jour et documents d’information joints de chaque réunion.
Participants aux réunions
Participation ordinaire aux réunions | Participation ponctuelle | Commentaires | |
---|---|---|---|
L’Employeur et ses représentants | X | Peut se faire assister de 3 collaborateurs | |
Elus titulaires | X | ||
Elus suppléants | X | Jusqu’à 1/3 de l’effectif des suppléants | |
Délégués Syndicaux | X | ||
Médecin du travail | X | Questions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail + Commission SSCT |
|
Inspecteur du travail | X | Questions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail + Commission SSCT |
|
Agent de la MSA-CARSAT | X | Questions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail + Commission SSCT |
|
Responsable Interne du service de sécurité | X | Questions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail + Commission SSCT |
Fonctionnement
Nombre de réunions annuelles
Le Comité Social et Economique se réunira dans le cadre des réunions ordinaires une fois tous les deux mois.
En outre, 4 réunions annuelles du Comité Social et Economique intégreront une partie dédiée aux attributions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail.
Un calendrier prévisionnel semestriel sera transmis aux élus titulaires et suppléants afin d’anticiper et faciliter les remplacements éventuels.
Pour faciliter la présence des membres aux réunions de CSE, l’utilisation de la visio-conférence pourra être organisée le cas échéant (ex : salarié itinérant…).
Ordre du jour et procès-verbal
L’ordre du jour sera établi conjointement par le Secrétaire et le Président du Comité Social et Economique. Il sera communiqué au moins 3 jours ouvrables avant la réunion aux membres titulaires et suppléants. La communication de l’ordre du jour fera office de convocation aux réunions.
L’ordre du jour du Comité Social et Economique comporte, au moins chaque trimestre, un point spécifique sur le sujet de la santé, sécurité et conditions de travail.
En outre, en dehors de l’ordre du jour, les questions portées par les élus devront être portée à la connaissance de l’employeur au plus tard 3 jours avant la réunion.
A l’issue de la réunion du Comité Social et Economique d’établissement, des procès-verbaux des échanges seront rédigés et signés suivants les prérogatives spécifiques à chaque thème abordé dans les 15 jours suivants la réunion à laquelle il se rapporte ou, si une nouvelle réunion est prévue dans ce délai de 15 jours, avant cette réunion. Il sera ensuite adopté en séance suivante puis signé.
Les réponses apportées en réunion par le Président du Comité Social et Economique au point de l’ordre du jour relatif à la synthèse des réclamations sont remises au secrétaire pour intégration dans le procès-verbal. Toutefois, si les sujets concernent des situations individuelles dont il est nécessaire de préserver la confidentialité, le Président et le secrétaire s’accorderont alors pour l’intégrer dans un PV qui ne fera pas l’objet d’un affichage pour ce qui concerne cette partie confidentielle.
La commission santé, sécurité et des conditions de travail (CSSCT)
En raison de l’effectif de l’entreprise, la création de la La commission santé, sécurité et des conditions de travail (CSSCT) est facultative.
Néanmoins, la Direction souhaite sa mise en place. Cette commission se verra confier, par délégation du CSE, tout ou partie des attributions du comité relatives à la santé, la sécurité et aux conditions de travail.
Cette commission est présidée par l’employeur qui peut se faire assister par 3 collaborateurs à la condition que ce nombre ne soit pas supérieur à celui des représentants du personnel titulaire.
La commission est composée au minimum de 3 membres représentants du personnel dont au moins un représentant du second collège, ou le cas échéant du troisième collège prévu à l'article L. 2314-11.
Les membres de la commission sont désignés par le comité social et économique parmi ses membres.
Sont membres de droit de la CSSCT :
- Le médecin du travail,
- Le responsable interne du service de sécurité
- L’inspecteur du travail
- L’agent de contrôle de la CARSAT/MSA
Les membres de la commission SSCT ne bénéficient pas d’heures de délégation spécifiques pour l’exercice de leur mission.
Pour rappel, 4 réunions annuelles du CSE intègreront une partie dédiée aux attributions relatives à la santé, la sécurité et aux conditions de travail.
Informations et consultations récurrentes et ponctuelles
Les consultations récurrentes
Conformément à l’article L.2312-17 et suivants du Code du Travail, le Comité Social et Economique (CSE) doit être consulté de manière récurrente sur :
Orientations stratégiques
La situation économique de l’entreprise
La politique sociale de l’entreprise et les conditions de travail et l’emploi
Les parties ont convenu des modalités suivantes :
Thème de la consultation | Périodicité de la consultation | Elément à communiquer | Délai de remise de l’avis* | Niveau de consultation |
---|---|---|---|---|
Orientations stratégiques | Tous les 12 mois | Orientations stratégiques de l'entreprise, définies par l'organe chargé de l'administration ou de la surveillance de l'entreprise, et sur leurs conséquences sur l'activité, l'emploi, l'évolution des métiers et des compétences, l'organisation du travail, le recours à la sous-traitance, à l'intérim, à des contrats temporaires et à des stages. Cette consultation porte, en outre, sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et sur les orientations de la formation professionnelle | 1 mois maximum à compter de la remise de la documentation | CSE |
Situation économique de l’entreprise | Annuelle | 1° Les informations sur l'activité et sur la situation économique et financière de l'entreprise ainsi que sur ses perspectives pour l'année à venir. Ces informations sont tenues à la disposition de l'autorité administrative ; 2° Pour toutes les sociétés commerciales, les documents obligatoirement transmis annuellement à l'assemblée générale des actionnaires ou à l'assemblée des associés, notamment le rapport de gestion prévu à l'article L. 225-102-1 du code de commerce qui comprend les informations relatives à la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, les communications et les copies transmises aux actionnaires dans les conditions prévues aux articles L. 225-100 à L. 225-102-2, L. 225-108 et L. 225-115 à L. 225-118 du code de commerce, ainsi que le rapport des commissaires aux comptes. 3° Pour les sociétés commerciales mentionnées à l'article L. 232-2 du code de commerce et les groupements d'intérêt économique mentionnés à l'article L. 251-13 du même code, les documents établis en application du même article L. 251-13 et des articles L. 232-3 et L. 232-4 dudit code. Ces documents sont réputés confidentiels, au sens de l'article L. 2325-5 du présent code ; 4° Pour les entreprises ne revêtant pas la forme de société commerciale, les documents comptables qu'elles établissent ; 5° Les informations sur les sommes reçues par l'entreprise au titre du crédit d'impôt prévu à l'article 244 quater C du code général des impôts et sur leur utilisation ; |
1 mois maximum à compter de la remise de la documentation | CSE |
Politique sociale de l’entreprise, conditions de travail et de l’emploi + Bilan social | Annuelle | 1° Les informations sur l'évolution de l'emploi, des qualifications, de la formation et des salaires, sur les actions en faveur de l'emploi des travailleurs handicapés, sur le nombre et les conditions d'accueil des stagiaires, sur l'apprentissage et sur le recours aux contrats de travail à durée déterminée, aux contrats de mission conclus avec une entreprise de travail temporaire ou aux contrats conclus avec une entreprise de portage salarial ; 2° Les informations et les indicateurs chiffrés sur la situation comparée des femmes et des hommes au sein de l'entreprise, mentionnés au 1° bis de l'article L. 2323-8, ainsi que l'accord ou, à défaut, le plan d'action mentionnés au troisième alinéa du 2° de l'article L. 2242-8 en faveur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; 3° Les informations sur le plan de formation du personnel de l'entreprise ; 4° Les informations sur la mise en œuvre des contrats et des périodes de professionnalisation et du compte personnel de formation ; 5° Les informations sur la durée du travail, portant sur : a) Les heures supplémentaires accomplies dans la limite et au-delà du contingent annuel applicable dans l'entreprise ; b) A défaut de détermination du contingent annuel d'heures supplémentaires par voie conventionnelle, les modalités de son utilisation et de son éventuel dépassement dans les conditions prévues aux articles L. 3121-28 à L. 3121-39 ; c) Le bilan du travail à temps partiel réalisé dans l'entreprise ; d) Le nombre de demandes individuelles formulées par les salariés à temps partiel pour déroger à la durée hebdomadaire minimale prévue au premier alinéa de l'article L. 3123-7 et aux articles L. 3123-19 et L. 3123-27 ; e) La durée, l'aménagement du temps de travail, la période de prise des congés payés prévue à l'article aux articles L. 3141-13 à L. 3141-16, les conditions d'application des aménagements de la durée et des horaires prévus à l'article L. 3121-44 lorsqu'ils s'appliquent à des salariés à temps partiel, le recours aux conventions de forfait et les modalités de suivi de la charge de travail des salariés concernés ; 6° Les éléments figurant dans le rapport et le programme annuels de prévention présentés par l'employeur au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, prévus à l'article L. 4612-16 ; 7° Les informations sur les mesures prises en vue de faciliter l'emploi des accidentés du travail, des invalides de guerre et assimilés, des invalides civils et des travailleurs handicapés, notamment celles relatives à l'application de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés ; 8° Les informations sur l'affectation de la contribution sur les salaires au titre de l'effort de construction ainsi que sur les conditions de logement des travailleurs étrangers que l'entreprise se propose de recruter ; 9° Les informations sur les modalités d'exercice du droit d'expression des salariés prévues à l'article L. 2281-11. |
1 mois maximum à compter de la remise de la documentation | CSE |
Les consultations ponctuelles
Les consultations ponctuelles liées au périmètre du CSE seront soumises aux dispositions légales et pourront faire le cas échéant l’objet d’un accord majoritaire.
Les heures de délégation et moyens d’exercice des mandats
Dans le cadre du CSE, le crédit d’heures attribué est le suivant :
Effectif (nombre de salariés) | Nombre de titulaires | Nombre de suppléants | Nombre mensuel d'heures de délégation (titulaires) | Total heures de délégation |
---|---|---|---|---|
11 à 24 | 1 | 1 | 10 | 10 |
25 à 49 | 2 | 2 | 10 | 20 |
50 à 74 | 4 | 4 | 18 | 72 |
75 à 99 | 5 | 5 | 19 | 95 |
100 à 124 | 6 | 6 | 21 | 126 |
125 à 149 | 7 | 7 | 21 | 147 |
150 à 174 | 8 | 8 | 21 | 168 |
175 à 199 | 9 | 9 | 21 | 189 |
200 à 249 | 10 | 10 | 22 | 220 |
250 à 299 | 11 | 11 | 22 | 242 |
300 à 399 | 11 | 11 | 22 | 242 |
400 à 499 | 12 | 12 | 22 | 264 |
500 à 599 | 13 | 13 | 24 | 312 |
600 à 699 | 14 | 14 | 24 | 336 |
700 à 799 | 14 | 14 | 24 | 336 |
Elles pourront faire l’objet d’une mutualisation (titulaires entre eux et entre titulaires et suppléants) et d’un report d’un mois sur l’autre.
Les membres titulaires du comité social et économique disposent chacun d’un volume individuel et mensuel d’heures de délégation. Néanmoins, ils peuvent chaque mois répartir entre eux et avec les suppléants. La répartition ne peut toutefois conduire l’un d'eux à disposer dans le mois de plus d’une fois et demie le crédit d’heures de délégation dont il devrait disposer en application des dispositions réglementaires (voir tableau ci-dessus).
En cas de mutualisation, les membres titulaires doivent en informer l’employeur au plus tard 8 jours avant la date prévue pour leur utilisation dans un écrit précisant l’identité et le nombre d’heures mutualisé pour chacun d’eux.
Les heures de délégation peuvent être utilisées cumulativement dans la limite de 12 mois. Toutefois, la possibilité donnée aux membres du comité social et économique de « reporter » leurs heures de délégation ne peut conduire l’un deux à disposer dans le mois de plus de une fois et demie le crédit d’heures de délégation dont il bénéficie. Le membre élu du comité social et économique doit informer l’employeur de l’utilisation cumulée de ses heures de délégation au plus tard 8 jours avant la date prévue pour leur utilisation.
Néanmoins, certaines activités du comité social et économique, également payées comme du temps de travail effectif par l’employeur ne s’imputent pas sur le crédit d’heures de délégation dont dispose les membres titulaires. Il s’agit du temps passé :
aux réunions du comité social et économique (art. L. 2315-11) ;
aux enquêtes menées après un accident du travail grave ou des incidents répétés ayant révélé un risque grave ou une maladie professionnelle ou à caractère professionnel grave;
à la recherche de mesures préventives dans toute situation d'urgence et de gravité, notamment lors de la mise en œuvre de la procédure de danger grave et imminent prévue à l'article L. 4132-2 du Code du Travail;
à la formation en santé, sécurité et conditions de travail et à la formation économique des membres du comité social et économique.
Afin de garantir un suivi rigoureux et exact de ces heures, elles feront l’objet d’un bon de délégation. Ce bon sera établi et remis au responsable hiérarchique dès qu’il aura connaissance de l’événement ou du besoin.
Ces heures seront ensuite déclarées dans l’outil de gestion des temps de l’entreprise, selon les codes définis pour chaque mandat.
Les moyens matériels du CSE
L’entreprise met à la disposition du Comité Social et Economique pour l’ensemble de ses attributions un local aménagé et le matériel nécessaire à l’exercice de ses fonctions.
Le local sert au bon fonctionnement du comité. Il peut notamment être utilisé :
pour permettre au comité d'entreprise de tenir des permanences ;
pour la rédaction des procès-verbaux de réunions et à la tenue des comptes ;
pour la gestion des activités sociales et culturelles (remise des bons d'achat, des travaux photos, etc.) ;
pour l'archivage et la consultation des documents du comité d'entreprise ;
pour les réunions du bureau, des commissions ou pour les réunions organisées avec le personnel ;
pour accueillir les personnes travaillant avec le comité d'entreprise (experts, fournisseurs du CE, etc.).
Subvention de fonctionnement et œuvres sociales
La dotation de fonctionnement
La subvention de fonctionnement de 0,2% de la masse salariale brute est versée au Comité Economique et Social.
La masse salariale brute est constituée par l’ensemble des gains et rémunérations soumis à cotisations de sécurité sociale en application des dispositions de l’article L. 242-1 du code de la sécurité sociale ou L. 744-10 du code rural et de la pêche maritime, à l’exception des indemnités versées à l’occasion de la rupture du CDI. Les sommes distribuées au titre de l’intéressement et participation sont incluses dans la masse salariale brute.
Par délibération du CSE, il sera possible de transférer tout ou partie du montant de l’excédent annuel du budget de fonctionnement à la subvention destinée aux activités sociales et culturelles et inversement (L. 2315-57 et L. 2312-78)
La dotation aux activités sociales et culturelles
La dotation aux activités sociales et culturelles est de 1% des salaires bruts versés par l’entreprise.
Cette contribution est mise à disposition par quart le premier jour de chaque trimestre déduction faite de la participation du CSE à la Mutuelle Complémentaire Maladie.
La formation des membres du CSE
Le temps consacré aux formations des membres du CSE (formation économique et formation santé et sécurité) est pris sur le temps de travail et est rémunéré comme tel. Il n’est pas déduit des heures de délégation.
Les formations économiques et les formations santé et sécurité sont renouvelées lorsque les représentants ont exercé leur mandant pendant 4 ans, consécutifs ou non.
La formation économique des titulaires du CSE
Les membres titulaires du CSE élus pour la 1ère fois bénéficient d’un stage de formation économique d’une durée maximale de 5 jours. Cette durée est imputée sur la durée du congé de formation économique, sociale et syndicale prévue aux articles L. 2145-5 et suivants du Code du Travail.
Le coût de la formation est pris en charge par le Comité Sociale et Economique.
La formation santé et sécurité des membres du CSE
Les membres titulaires du CSE bénéficient de la formation nécessaire à l’exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail. La durée minimale est de 3 jours pris en 1 seule fois.
Le financement de la formation santé et sécurité est pris en charge par l’employeur à concurrence d’un montant qui ne peut dépasser, par jour et par stagiaire, l’équivalent de 36 fois le montant horaire du SMIC.
Les frais de déplacement et de séjour sont pris en charge par l’employeur selon les règles applicables dans l’entreprise.
La formation qui est dispensée fait suite à la mise en place du CSE. Le membre de la délégation du personnel qui souhaite bénéficier de son droit à un congé de formation en fait la demande auprès de l’employeur. Cette demande précise :
La date à laquelle le salarié souhaite prendre son congé ;
La durée du congé ;
Le prix du stage ;
Le nom de l’organisme chargé d’assurer le stage.
La demande de congé est présentée au moins 30 jours avant le début du stage. L’employeur à la possibilité de refuser dans un délai de 8 jours la demande s’il estime que l’absence du salarié pourrait avoir des conséquences préjudiciables à la production et à la bonne marche de l’entreprise. Dans ce cas, le congé formation peut être reporté dans la limite de 6 mois.
Commission de suivi
Lors des trois premières années suivant la signature de cet accord, un bilan de la mise en œuvre de l’accord sera fait. La commission de suivi du présent accord sera composée au maximum de 3 membres par organisations syndicales signataires et de trois représentants de l’entreprise.
Sa mission est la suivante :
Suivi de la mise en œuvre du présent accord
Formulation de suggestions
Alerte sur les éventuels dysfonctionnements constatés
La première réunion de la commission de suivi aura lieu dans les 12 mois suivant la date d’entrée en vigueur du présent accord.
Modalité de mise en œuvre de l’accord
Champ d’application
Le présent accord s’applique à l’ensemble des membres des instances représentatives du personnel détenant un mandant au sein de l’entreprise.
Durée révision et dénonciation
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée, et entrera en vigueur à compter du renouvellement des instances représentatives du personnel prévue le 1er janvier 2020.
Les parties signataires conviennent de se revoir dans un délai de 4 ans à compter de l’entrée en vigueur de l’accord pour faire le point sur le présent accord.
Conformément aux dispositions des articles L. 2222-5 et L.2222-6 du Code du Travail, le présent accord pourra être révisé par avenant ou dénoncé par les parties signataires. La dénonciation sera précédée d’un préavis de trois mois à compter de la réception de l’avis recommandé portant dénonciation de l’accord.
En cas de demande de révision, la partie à l’origine de cette demande en informera les autres parties à la négociation par courrier recommandé précisant la nature de la révision souhaitée.
Des négociations s’engageront dans les trois mois suivant cette demande. L’éventuel avenant de révision sera alors adopté dans les conditions prévues par la loi.
Dépôt de l’accord
Le présent accord sera déposé en deux exemplaires à la DIRECCTE et au Conseil de Prud’hommes de Coutances, au plus tard dans les 15 jours qui suivent sa date limite de conclusion.
Le présent accord est fait en nombre suffisant pour remise à chacune des parties. Son existence figurera aux emplacements réservés à la communication avec le personnel.
Fait le 1er juillet 2019 à Condé sur Vire
SIGNATURES :
Pour la CFDT :
Pour la CFE-CGC :
Pour la Direction :
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