Accord d'entreprise "UN ACCORD D'ENTREPRISE INSTITUANT LE FORFAIT JOURS" chez T.D.S.E. (Siège)
Cet accord signé entre la direction de T.D.S.E. et les représentants des salariés le 2018-04-18 est le résultat de la négociation sur sur le forfait jours ou le forfait heures.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : A02618002958
Date de signature : 2018-04-18
Nature : Accord
Raison sociale : T.D.S.E.
Etablissement : 40750344000049 Siège
Travail au forfait : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Forfait jour ou forfait heures
Conditions du dispositif travail au forfait pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-04-18
ACCORD D’ENTREPRISE INSTITUANT LE FORFAIT JOURS
Entre les soussignés :
La Société TDSE, ayant son siège social à 186 Route de Saint-Paul, Quartier du Petit Pélican, 26200 MONTELIMAR représentée par *, agissant en qualité de gérante.
D’une part,
Et :
M.*, délégué du personnel titulaire, non mandaté par une organisation syndicale.
D’autre part,
Il a été convenu et arrêté ce qui suit :
PREAMBULE
Le présent accord, conclu en application de l'article L3121-58 du Code du Travail, a pour
objet de permettre la fixation de la durée du travail de certaines catégories de personnel
par le recours aux conventions de forfait en jours sur l'année.
La mise en œuvre des dispositions qu'il prévoit suppose l'accord individuel écrit des
salariés concernés.
Pour les salariés présents aux effectifs à sa date d'entrée en vigueur, un avenant à contrat
de travail, relatif à la nouvelle organisation du temps de travail, sera donc soumis
à leur approbation. La convention de forfait alors régularisée se substituera aux
conventions de forfait individuelles éventuellement conclues préalablement.
Pour les salariés embauchés ultérieurement, le principe du forfait jours est inscrit au contrat de travail.
Il est par ailleurs rappelé que si les salariés régis par le système du forfait jours ne sont
pas soumis aux règles applicables dans l'entreprise en matière de décompte des heures travaillées, ils doivent en revanche respecter les règles afférentes aux durées minimales de repos quotidien (11 heures) et hebdomadaire (35 heures), et à l’interdiction de travail sur plus de six jours par semaine.
Par ailleurs, l'autonomie dont ils bénéficient dans l'organisation de leur temps de travail ne les dispense pas de veiller à une durée de travail journalier et hebdomadaire raisonnable et assurant une bonne répartition du travail dans le temps, dans le respect des nécessités de la vie personnelle et du droit à la santé, en partie garanti par le droit au repos.
Le présent accord fixe les catégories de personnel concernées par le régime du forfait jours et précise les conditions et limites de mise en œuvre de celui-ci.
ARTICLE I - CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord ne concerne pas les salariés à temps partiel. Il s’applique :
- aux cadres qui disposent d'une autonomie dans l'organisation de leur emploi du temps et dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l'horaire collectif applicable au sein du service auquel ils sont intégrés,
- aux salariés dont la durée du travail ne peut être prédéterminée et qui disposent d'une réelle autonomie dans l'organisation de leur emploi du temps pour l'exercice de leurs responsabilités.
Chez TDSE, sont concernés tous les cadres et agents de maîtrise dont la durée de travail ne peut pas être prédéterminée en fonction des besoins de l’entreprise ou de la gestion des situations d’urgence rencontrées compte tenu de leur responsabilité.
Sont exclus du champ d'application du présent accord les salariés relevant de la catégorie des cadres dirigeants visée par la Loi du 19/1/2000 (article L. 3111-2 du Code du Travail), non concernés par la législation sur la durée du travail.
En sont également exclus les salariés, cadres ou non cadres, intégrés à un service et soumis à l’horaire collectif de celui-ci.
ARTICLE II - MODALITES D'APPLICATION
Pour les catégories de salariés visées par le présent accord, le temps de travail se définit
par un forfait annuel en jours.
Le nombre de jours normalement travaillés par les intéressés est de 218 jours par an.
La période de décompte du forfait est l’année civile (du 1er janvier au 31 décembre).
En cas d’absence ou d’entrée/sortie en cours d’année, le forfait ci-dessus visé est proratisé en fonction de la période travaillée (exemple : salarié ayant travaillé la moitié de l’année, forfait annuel : 218/2 = 119 jours).
La répartition de la durée hebdomadaire du travail est limitée à 6 jours par semaine civile.
Outre le respect des règles légales rappelées en préambule, l'amplitude journalière, incluant des périodes de repos (pauses, repas, etc.), ne peut excéder 13 heures.
Par ailleurs, les salariés soumis au régime du forfait jours bénéficient d’un droit à la déconnexion. A ce titre, il leur est interdit d’utiliser les outils numériques à des fins professionnelles plus de 6 jours par semaine et durant la période des congés payés.
La prise des journées ou demi-journées de RTT est prioritairement fixée de gré à gré,
entre le salarié et la direction. En cas de difficulté, il appartient au salarié de décider
du choix dans le mode de prise desdits jours (journée ou demi-journée).
Pour ce qui concerne le choix des dates, une moitié des jours de RTT est fixée par le
salarié, l’autre restant à la discrétion de l’employeur.
La prise des jours de RTT, résultant de la fixation du forfait de jours travaillés précisé ci-
dessus, doit nécessairement intervenir dans l’année civile.
Concernant la rémunération, étant donné que le nombre de jours travaillés est variable d’un mois à l’autre, la rémunération mensuelle de base des salariés concernés par le présent accord est lissée. Les salariés perçoivent ainsi une rémunération mensuelle fixe, indépendante du nombre de jours réellement travaillés chaque mois.
ARTICLE III – RENONCIATION AUX JOURS DE REPOS
Les salariés qui le souhaitent peuvent, sous réserve de l'accord de la direction, renoncer à une partie de leurs jours de repos.
En contrepartie, il est versé une majoration de salaire égale à la valeur du temps de travail supplémentaire majorée de 10%.
Un avenant actant l'accord des parties est alors régularisé. La durée de celui-ci est limitée à un an, sans possibilité de tacite reconduction.
En tout état de cause, le maximum absolu de jours travaillés dans l'année, incluant les jours de repos auxquels il a été renoncé, est de 282 jours.
ARTICLE IV - MODALITES DE CONTROLE ET SUIVI
Afin de garantir le respect des durées maximales de travail et de repos minima, et d'assurer
un suivi de la charge de travail et des amplitudes, de nature à assurer la protection de la sécurité et de la santé des salariés soumis au régime du forfait annuel en jours, chaque salarié concerné doit tenir un décompte mensuel mentionnant la date des journées ou demi-journées travaillées et les amplitudes journalières correspondantes, ainsi que le nombre total des jours travaillés et des jours de repos du mois, en précisant la nature de ces derniers.
Celui-ci est remis en fin de mois au supérieur hiérarchique qui y appose son visa. En cas d'anomalie constatée, un rapport écrit est remis au salarié détaillant les mesures à prendre pour y remédier.
L'ensemble de ces documents est conservé par l'entreprise pendant une durée de trois ans.
L'organisation du travail et la charge de travail du salarié font l'objet d'un suivi régulier du supérieur hiérarchique.
Chaque année, un entretien individuel est organisé par la direction avec les salariés soumis
à une convention de forfait jours, lequel porte sur l'organisation du temps de travail dans l'entreprise, la charge de travail de l'intéressé, l'amplitude de ses journées de travail, et l'articulation entre l'activité professionnelle et la vie familiale, ainsi que la rémunération.
Les conditions d’application du forfait jours font par ailleurs l’objet d’une consultation annuelle des représentants du personnel qui sera amené à examiner les amplitudes de journées de travail habituelles des intéressés, ainsi que leur charge de travail.
ARTICLE V - ENTREE EN VIGUEUR
Le présent accord entre en vigueur le 2 mai 2018.
ARTICLE VI - DUREE DE L’ACCORD
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée.
Chaque année, les représentants du personnel seront consultés sur sa mise en œuvre, les éventuels dysfonctionnements constatés, et les améliorations susceptibles d’y être apportées.
Il peut faire l’objet, à tout moment, d’une révision à la demande de l’une des parties signataires, dans le respect des conditions de validité applicables à la conclusion des accords d’entreprise.
Il peut être dénoncé par l’une ou l’autre des parties signataires par lettre recommandée avec accusé de réception, sous réserve du respect d’un préavis de 3 mois courant à compter de la notification de la dénonciation à la DIRECCTE ainsi qu’au Conseil des Prud’hommes.
ARTICLE VII - PUBLICITE
Le présent accord est établi en un nombre suffisant d’exemplaires pour remise à chacune des parties signataires et dépôt dans les conditions prévues à l’article D.2231-2 du Code du Travail (deux à la DIRECCTE, dont une version sur papier et une version sur support électronique, et un au conseil des prud’hommes du lieu de conclusion).
Il est notifié à l’ensemble des organisations syndicales représentatives.
Le dépôt à l’Administration du Travail s’accompagnera de la copie de la notification de
l’accord avec le délégué du personnel, de la copie des résultats des dernières élections professionnelles, et d’un bordereau de dépôt.
Fait à MONTELIMAR, le 18 avril 2018,
Pour la Société Pour le Délégué du personnel
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