Accord d'entreprise "Accord relatif au droit à la deconnexion" chez DUMEZ ILE DE FRANCE (Siège)
Cet accord signé entre la direction de DUMEZ ILE DE FRANCE et le syndicat CGT et CFE-CGC et CFDT le 2019-11-27 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFE-CGC et CFDT
Numero : T09419003843
Date de signature : 2019-11-27
Nature : Accord
Raison sociale : DUMEZ ILE DE FRANCE
Etablissement : 42878198300039 Siège
Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques
Accord relatif à la mise en place du télétravail (2019-11-27)
Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-11-27
ACCORD RELATIF AU DROIT A LA DECONNEXION |
ENTRE
La Société DUMEZ ILE DE FRANCE, au capital de 3 611 141.70 euros, inscrite au RCS de Créteil sous le numéro XXXXX dont le siège social est sis XXXX, représentée par Monsieur XXXX, en qualité de Président, dûment habilité, ci-après nommée « l’Entreprise » ou « la Société ».
D’UNE PART,
ET
Les organisations syndicales représentatives suivantes :
L’organisation syndicale CFDT, représentée par Monsieur XXX, délégué syndical
L’organisation syndicale CGT, représentée par Monsieur XXXX, délégué syndical
L’organisation syndicale CFE-CGC, représentée par Monsieur XXX, délégué syndical
D’autre part,
Ci-après dénommées ensemble « les parties »
Il a été convenu et arrêté ce qui suit :
Table des matières
CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION 3
CHAPITRE II. DROIT A LA DECONNEXION 3
Article I. Information liée à la déconnexion 4
Article III. Prévention de l’utilisation abusive des outils numériques professionnels 5
Article IV. Droit à la déconnexion en dehors du temps de travail effectif 6
CHAPITRE III – DISPOSITIONS FINALES 6
Article I – Durée de l’accord 6
Article II – Procédure de dénonciation 7
Article III – Suivi de l’accord 7
Article IV – Dépôt et publicité de l’accord 7
PREAMBULE
Dans un contexte de digitalisation croissante de L’entreprise et de prise en compte des risques psycho-sociaux, la Direction de la société XXX et les partenaires sociaux ont décidés d’œuvrer pour la préservation de santé physique et psychique des collaborateurs en instaurant et en promouvant le droit à la déconnexion.
Les parties signataires conviennent des dispositions suivantes :
CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord concerne L’entreprise XXX dite l’Entreprise.
CHAPITRE II. DROIT A LA DECONNEXION
Les parties conviennent ensemble que le phénomène de transition numérique, s’il est indéniablement porteur d’opportunités, n’est pas dénué pour autant de toute ambivalence. En effet, si d’un côté, elle améliore la performance et la productivité, facilite le partage d’information et abolit les distances géographiques, d’un autre côté, elle est susceptible de créer chez les salariés un sentiment d’urgence, d’isolement physique voire d’intrusion dans la vie personnelle par une obligation de connexion permanente.
Aussi, pour relever les défis liés à l’essor des outils numériques, les parties ont souhaité réaffirmer quelques principes essentiels quant à leur bonne utilisation afin de préserver la santé au travail des collaborateurs et de favoriser des conditions et un environnement de travail respectueux de tous.
L’entreprise reconnait ainsi un droit individuel à la déconnexion permettant à chacun de concilier au mieux vie professionnelle et vie privée.
Le droit à la déconnexion repose sur la faculté laissée à chaque collaborateur de se déconnecter des équipements mis à sa disposition en dehors de son temps de travail. Au-delà, il s’appuie sur l’ensemble des solutions collectives pour lutter contre un usage excessif des outils numériques professionnels dans le but d’assurer le respect des différents temps de vie.
Sont considérés, au sens du présent accord, comme outils numériques professionnels tout moyen de communication qui permet d’être joignable en permanence, facilement et à distance, par le biais d’outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) ou dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.).
Le temps de travail est défini par les horaires de travail durant lesquels le salarié est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaire, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.
Article I. Information liée à la déconnexion
Les parties rappellent le rôle essentiel joué par le management de proximité qui doit veiller à ce que le personnel respecte strictement les durées maximales du travail et les temps de repos prévus par les dispositions conventionnelles, légales et réglementaires, afin de garantir la sécurité et la santé des salariés.
En ce sens, l’entreprise s’engage à sensibiliser l’ensemble des managers afin qu’ils intègrent l’utilisation des outils numériques, y compris en dehors du lieu de travail, dans l’évaluation de la charge et la répartition du travail entre les collaborateurs de leurs équipes.
Dans ce cadre, l’entreprise s’engage notamment à :
Informer les salariés sur l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques, notamment par la remise à l’embauche et l’affichage de la charte informatique VINCI, le « Guide des utilisateurs des ressources du système d’information du groupe VINCI », annexée au règlement intérieur de l’entreprise et qui intègre désormais les principes essentiels relatifs au droit à la déconnexion.
Inciter l’ensemble du personnel disposant d’outils numériques nomades à suivre les actions de formation e-learning que le groupe VINCI propose.
Désigner au sein du périmètre des interlocuteurs chargés de répondre aux questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.
Donner aux collaborateurs les outils numériques leurs permettant d’occuper leurs fonctions définit par la hiérarchie afin de ne pas utiliser leurs outils personnels.
A des fins d’exemplarité, les managers s’engagent à favoriser l’utilisation des nouvelles technologies afin de contribuer au bon équilibre vie privée / vie professionnelle. Pour cela, il est nécessaire de prendre en compte les particularités de chacun tout en veillant à la cohésion du groupe.
Article II. Lutte contre la surcharge informationnelle liée à l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle
Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :
Privilégier les échanges directs, notamment pour le traitement des sujets sensibles ou urgents et s’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;
S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;
Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;
S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;
Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux et éviter de transférer les messages sans avoir supprimé les paragraphes ou pièces jointes inutiles ;
Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel ;
Spécifier dans l’objet du mail le degré d’urgence de réponse et indiquer, dans la mesure du possible, une date de réponse avec un délai raisonnable ;
Utiliser l’outil de messagerie permettant de spécifier le niveau d’importance (« Importance faible » ou « Importance haute ») du courriel ;
Eviter de traiter plusieurs sujets dans un même courriel ;
Utiliser les modes de travail collaboratifs telles les communautés du réseau social collaboratif d’entreprise « Network Together », « Teams » pour éviter l’affluence de courriels.
Suivre la charge de travail du collaborateur et l’équilibre vie pro/vie privée lors de l’entretien annuel d’évaluation en liens avec les objectifs.
Article III. Prévention de l’utilisation abusive des outils numériques professionnels
Afin d’éviter la surutilisation des outils numériques professionnels, et de garantir le respect de la protection de la vie personnelle de chacun, il doit être veillé à ce que les nouvelles technologies de communication, bien que constituant une opportunité en matière de développement de nouvelles organisations du travail, respectent le temps de vie privée du salarié. A ce titre, il est recommandé à tous les salariés de :
Eviter de solliciter un collaborateur en dehors des horaires de travail, le week-end ou pendant ses congés payés et privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel durant ces périodes définies, sauf à titre exceptionnel justifié par l’urgence ou l’importance de la situation ; néanmoins en ce cas de figure, le collaborateur recevant le courriel n’est pas dans l’obligation d’y répondre. Il en est de même pour les SMS et les appel téléphonique.
S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel ;
Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;
Distinguer, si possible dans l’objet du mail, entre les mails nécessitant une action du destinataire ou les courriels ayant une seule fin d’information ;
Pour les absences de longue durée, définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ; De plus le manager et le collaborateur organise ensemble l’absence de ce dernier en désignant un ou plusieurs autres salariés pour palier à l’absence.
L’ensemble de ces dispositions et les droits relatifs à la déconnexion sont présentés aux nouveaux collaborateurs dans le cadre du guide informatique le jour de leur arrivée.
Les futurs managers bénéficieront dans leurs parcours de formation d’une sensibilisation aux risques du numériques et des dispositions relatives à la déconnexion.
Article IV. Droit à la déconnexion en dehors du temps de travail effectif
Les périodes de repos, congés et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
Les managers s’abstiennent, dans la mesure du possible, et sauf urgence avérée, de contacter leurs collaborateurs en dehors de l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise/établissement.
Dans tous les cas, l’usage du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.
Quelle que soit leur nature, les périodes de suspension du contrat de travail (congés, arrêt maladie…) devront être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
Il est précisé qu’aucun collaborateur ne pourra subir une sanction de quelques natures en cas d’absence de réponse à une sollicitation par mail/téléphone en dehors des horaires de travail.
Par ailleurs, l’entreprise sera sensible à ce que les outils informatiques nomades (téléphone portable, ordinateur portable, tablette…) ne soient octroyés qu’aux personnes qui, dans l’exercice de leurs missions, peuvent en avoir une véritable utilité.
CHAPITRE III – DISPOSITIONS FINALES
Article I – Durée de l’accord
Le présent accord, conclu pour une durée indéterminée, entrera en vigueur à compter du 1er décembre 2019.
Chaque partie signataire ou adhérente peut demander, notamment en cas de modification des dispositions législatives, réglementaires ou conventionnelles en matière de durée et d’aménagement du temps de travail, qui rompraient l’économie du présent accord, la révision de tout ou partie du présent accord.
La demande devra indiquer le ou les articles concernés et devra être accompagnée d’un projet de nouvelle rédaction de ces articles.
Les parties se réuniront dans un délai raisonnable afin de négocier les termes d’un avenant de révision.
Article II – Procédure de dénonciation
Le présent accord pourra être dénoncé à tout moment par l’un ou l’autre des parties signataires, sous réserve de respecter un préavis de trois mois. La partie qui dénonce l’accord devra notifier cette décision par lettre recommandée avec accusé de réception aux autres parties.
Article III – Suivi de l’accord
Outre les dispositions spécifiques prévues pour chaque thème, les parties signataires conviennent de se rencontrer à chaque date anniversaire du présent accord afin de réaliser un bilan de son application et d’envisager les éventuels ajustements à opérer.
Article IV – Dépôt et publicité de l’accord
Le présent accord est établi en un nombre suffisant d’exemplaires pour remise à chacune des parties signataires.
Il sera déposé, par l’entreprise, en deux exemplaires à la DIRECCTE, en une version sur support papier et une version sur support électronique, ainsi qu’en un exemplaire auprès du secrétariat-greffe du Conseil des prud’hommes.
Fait à Chevilly-Larue, le 27 novembre 2019
En 6 exemplaires originaux
Pour la Direction : Pour les organisations syndicales représentatives :
XXXX Pour la CFDT
Directeur Opérationnel XXX
Pour la CFE-CGC
XXX
Pour la CGT
XXX
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