Accord d'entreprise "accord collectif d'entreprise sur le droit à la déconnexion" chez SCOPAD (Siège)
Cet accord signé entre la direction de SCOPAD et le syndicat CFDT et CFTC le 2018-12-14 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFTC
Numero : T97418000768
Date de signature : 2018-12-14
Nature : Accord
Raison sociale : SCOPAD
Etablissement : 52314744500028 Siège
Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques
Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-12-14
ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION (Article L.2242-8, 7° du Code du travail)
La présente charte définit les modalités d’exercice du droit à la déconnexion par les salariés (article L.2242-8,7° du Code du travail issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016).
La présente charte synthétise les recommandations applicables à tous les salariés afin d’assurer l’effectivité du droit à la déconnexion ainsi que les modalités selon lesquelles ce droit sera garanti.
Elle a pour objectif, d’affirmer l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.
ENTRE :
La SCOPAD, enregistrée sous le n° 523 147 445 00028, dont le siège social est situé au 12, rue Evariste Berg, Sainte Clotilde, représentée par M. en sa qualité de Président Directeur Général.
ET
La Délégation Unique.
APRES AVOIR RAPPELE QUE :
Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016. Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.
IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :
ARTICLE PRELIMINAIRE : DECONNEXION – DEFINITIONS
Il y a lieu d’entendre par :
Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail.
Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance.
Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquelles il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires, à l’exclusion des temps de repos quotidiens et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.
ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord s’applique à l’ensemble des salariés de la SCOPAD.
ARTICLE 2 : SENSIBILISATION ET FORMATION A LA DECONNEXION
Des actions de sensibilisation et d’information seront organisées à destination des managers et de l’ensemble des salariés en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.
Dans ce cadre, l’entreprise s’engage notamment à :
Informer/sensibiliser chaque salarié à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques,
Donner mission au comité santé sécurité au travail (CSST) au sein de l’entreprise d’être l’interlocuteur spécifiquement chargé des questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.
Ces dispositifs seront régulièrement mis à jour pour être adaptés aux demandes et besoins des salariés et devront faire l’objet d’une concertation annuelle entre l’employeur et les partenaires sociaux.
ARTICLE 3 : LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIEE A L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE PROFESSIONNELLE
Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :
S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles,
S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel,
Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci »,
S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels,
Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux,
Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.
ARTICLE 4 : LUTTE CONTRE LE STRESS LIE A L’UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS
Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également recommandé à tous les salariés de :
Privilégier l’envoi d’un courriel ou d’un SMS plutôt qu’un appel vocal pour transmettre les informations,
Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire,
S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel, un SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail),
Définir le «gestionnaire d’absence au bureau» sur la messagerie électronique/vocale et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence,
Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail.
ARTICLE 5 : DROIT A LA DECONNEXION EN DEHORS DU TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF
Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
L’ensemble des salariés s’abstiennent, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs collègues en dehors de leurs horaires de travail telles que définies au contrat de travail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise.
Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence ou l’importance du sujet en cause.
ARTICLE 6 : LES PLAGES DE DECONNEXIONS ET LES ASTREINTES
Plages de déconnexion
Seules "la gravité, l’urgence ou l’importance exceptionnelle peuvent justifier l’usage de messageries professionnelles en soirée ou en dehors des jours travaillés". Ces dispositions s’appliquent aussi aux salariés réalisant du télétravail.
Il est rappelé que l’entreprise n’a pas à envoyer de mail en dehors des horaires en vigueur. En cas de réception d’un message en dehors de ces horaires, le collaborateur n’est pas tenu d’y répondre sauf urgence avérée.
Astreintes
« La possibilité d'être soumis à des astreintes ainsi que la contrepartie accordée aux salariés doivent être inscrites au contrat de travail. La contrepartie sera accordée sous forme de repos compensateur. Cette contrepartie sera de 2 h 30 de repos compensateur pour 24 heures d'astreinte, le cas échéant au prorata de la durée de l'astreinte. Ce repos compensateur pourra être remplacé par une contrepartie financière au moins équivalente avec l'accord des parties (CCN SAP 2012) le temps d'astreinte n'est pas du temps de travail effectif. »
Détail des astreintes | |||||||||
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périodes week end | du vendredi 20h au lundi 06h | ||||||||
vendredi à | 20h | ||||||||
samedi à | 20h | 24 | |||||||
dimanche à | 20h | 24 | |||||||
lundi à | 06h | 10 | |||||||
Total heures pour 1 WE | 58 | à raison de 2,50h par 24 <=> 58/24*2,5 => | 6,04 | ||||||
Jours Fériés | |||||||||
veille du jour à | 20h | ||||||||
le jour férié à | 20h | 24 | |||||||
le lendemain du jour à | 06h | 10 | |||||||
34 | à raison de 2,50h par 24 <=> 34/24*2,5 => | 3,54 | |||||||
Nb heures compensées par an | h/we | nb we | h/ we an | ||||||
pour les WE | 6,04 | 52 | 314,17 | ||||||
pour les j fériés | 3,54 | 11 | 38,96 | ||||||
Nb heures compensées par an (total) | 353,13 | ||||||||
Procédures
L’agent d'astreinte garde son téléphone allumé.
Il n'est pas obligé de rester à domicile, mais doit pouvoir utiliser Apologic web (portable / tablette).
le numéro d'urgence (0692 67 83 27 ) est basculé sur le téléphone d'astreinte le vendredi à 16h par l'accueil de la SCOPAD.
Le basculement est annulé le lundi à 8h par l'accueil de la SCOPAD.
La messagerie des responsables de secteur doivent OBLIGATOIREMENT mentionner le numéro d'appel d'urgence.
L’astreinte est départementale.
En cas d'intervention, la durée d'intervention sera considérée comme temps de travail effectif et payée.
L'agent d'astreinte doit apporter les premières solutions et consigner dans le suivi contact le motif de l'appel et les actions mises en œuvre.
Quelles sont les situations qui pourraient nécessiter l'appel d'urgence hors temps de travail
Causes d'appel | Actions à mettre en œuvre |
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Impossibilité pour l'IAD de se rendre à son travail | Bénéficiaire prévenu oui/non |
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Absence du bénéficiaire | Motif connu oui/non |
Problème à domicile | Salarié en danger oui/non |
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Malaise/décès du bénéficiaire | Orienter l'IAD sur les pompiers et/ou numéros d'urgences |
ARTICLE 6 : BILAN ANNUEL SUR L’USAGE DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS
L’entreprise s’engage à proposer un bilan annuel de l’usage des outils numériques professionnels dans l’entreprise.
Ce bilan sera élaboré à partir d’un questionnaire personnel et anonyme adressé à chaque salarié en fin d’année.
Il sera communiqué aux services de santé au travail ainsi qu’à l’ensemble des organisations institutions représentatives du personnel dans l’entreprise.
Dans le cas où ce bilan ferait apparaître des difficultés identifiées, l’entreprise s’engage à mettre en œuvre toutes les actions de préventions et toutes les mesures, coercitives ou non, pour y remédier.
ARTICLE 7 : PUBLICITE
Conformément aux articles D 2231-2 et suivants du Code du travail, le présent accord fera l’objet d’un dépôt auprès du secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes de Saint Denis de la Réunion, après homologation de la DIECCTE de la Réunion.
Mention de cet accord figurera sur le tableau d’affichage de la direction et une copie sera remise aux représentants du personnel.
ARTICLE 8 : DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR DE L’ACCORD
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Il prendra effet au 1er mars 2019.
ARTICLE 9 : REVISION
Sur proposition d’un ou plusieurs élus signataires ou sur proposition de l’entreprise, une négociation de révision pourra être engagée, à l’issue d’une période d’un an à compter de la date de prise d’effet du présent accord, dans les conditions prévues par les articles L 2261-7 et L 2261-8 du Code du travail.
En cas de contrôle de conformité effectué par la DIECCTE conduisant à un avis défavorable ou d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un délai maximum d’un mois après la réception de l’avis ou la publication de ces textes, afin d’adapter lesdites dispositions.
Par ailleurs, dans l’hypothèse où un événement exceptionnel, susceptible de modifier de manière significative la structure de l’entreprise ou d’impacter l’environnement économique dans lequel l’entreprise évolue, interviendrait au cours de la durée de vie du présent accord, de nature à modifier la détermination de certains des objectif, les parties conviennent de pouvoir se réunir aux fins d’apprécier, s’il s’avère nécessaire de réviser par voie d’avenant les objectifs relatifs notamment aux engagements en matière de recrutement et/ou de maintien dans l’emploi.
Fait à Sainte Clotilde, le 14 décembre 2018, en 5 exemplaires dont un pour chaque partie.
Pour la Société SCOPAD
Président Directeur Général
Pour la Délégation Unique
Cf. feuille de signature jointe
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