Accord d'entreprise "ACCORD D'ENTREPRISE RELATIF AU DEVOIR DE DECONNEXION" chez CENTRE MEDICAL HELENE BOREL - CENTRE HELENE BOREL - ASSOCIATION D'AIDE AUX PERSONNES HANDICAPEES PHYSIQUES (Siège)
Cet accord signé entre la direction de CENTRE MEDICAL HELENE BOREL - CENTRE HELENE BOREL - ASSOCIATION D'AIDE AUX PERSONNES HANDICAPEES PHYSIQUES et le syndicat CGT le 2022-03-31 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT
Numero : T59L22016062
Date de signature : 2022-03-31
Nature : Accord
Raison sociale : CENTRE HELENE BOREL - ASSOCIATION D'AIDE AUX PERSONNES HANDICAPEES PHYSIQUES
Etablissement : 78377868100016 Siège
Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques
Avenant à l’accord d’entreprise relatif au droit à la déconnexion (2019-03-18)
ACCORD D'ENTREPRISE RELATIF AU DROIT A LA DECONNEXION (2021-12-17)
Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-03-31
Accord d’entreprise
Relatif au devoir de déconnexion
Article 1 - Parties signataires
Entre :
L’association Centre Hélène Borel dont le siège social est situé à Raimbeaucourt représentée par M XXXX, agissant en qualité de Directrice Générale,
Et
Le syndicat CGT représenté par M XXXX agissant en qualité de délégué syndical,
Article 2 - Préambule
Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les professionnels de leur devoir de déconnexion en application de l’article L.2242-8 et 7 du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016. Le présent accord met un terme à l’accord relatif au droit de déconnexion signé le 17/12/2021.
Les signataires réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.
Article 3 - Champ d’application
Le présent accord a pour périmètre d’application l’ensemble des professionnels travaillant au sein de l’association, quelque soit l’établissement ou le service de rattachement.
Article 4 - Définitions
Il y a lieu d’entendre par :
Devoir de déconnexion : L’obligation pour le professionnel de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;
Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;
Temps de travail : horaires de travail du professionnel durant lesquelles il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du professionnel et les heures supplémentaires (ou complémentaires), à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos, absences pour raison de santé, suspension du contrat de travail.
Article 5 - Sensibilisation et formation à la déconnexion
Des actions d’incitation et de sensibilisation sont organisées à destination des managers et de l’ensemble des professionnels en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.
Dans ce cadre, l’association s’engage notamment à :
Diffuser une information à l’attention de chaque professionnel à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques
Mettre à la disposition de chaque professionnel un accompagnement personnalisé si besoin
Désigner au sein de l’association des interlocuteurs spécifiquement chargés des questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.
Ces dispositifs seront régulièrement mis à jour pour être adaptés aux demandes et besoins des professionnels et devront faire l’objet d’une concertation annuelle entre l’employeur et les partenaires sociaux.
Article 6 - Lutte contre la surcharge informationnelle liée à l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle
Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est demandé à tous les professionnels de :
S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;
S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;
Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;
Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.
Rester neutre dans le ton et le contenu du courrier envoyé. Respecter la charte informatique.
Article 7 - Lutte contre le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels
Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également demandé à tous les professionnels de ne pas contacter un professionnel en dehors de ses horaires de travail c’est à dire durant un temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés, absences pour raison de santé, suspension du contrat de travail.
Seuls la direction générale, le cadre d’astreinte et les directeurs d’établissements sont autorisés à déroger à cette règle et uniquement si les règles de sécurité ou de santé des personnes accompagnées sont remises en cause sans ce contact.
La lutte contre le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels étant l’affaire de tous, chaque professionnel doit :
S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un autre professionnel sur son téléphone professionnel ;
Ne pas contacter un professionnel en repos pour lui parler des activités et missions professionnelles et respecter ce temps accordé à la sphère privée du professionnel ;
Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;
Utiliser le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ;
Privilégier, à chaque fois que possible, le contact direct plus que le mail
Article 8 - Devoir de déconnexion en dehors du temps de travail effectif
Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’association. L’employeur se réserve le devoir de mettre en place des contrôles ponctuels des heures et temps de connexion des professionnels disposant d’un accès à distance à leur session informatique.
La consultation des mails sur un smartphone est possible uniquement dans le respect de ces conditions cumulatives entre elles :
Etre volontaire à l’utilisation du smartphone comme outil connecté à l’environnement de travail.
Posséder un smartphone professionnel (l’accès à la messagerie professionnelle est interdite sur les téléphones personnels).
Exercer un métier qui nécessite l’utilisation des outils connectés à distance.
Avoir la validation du comité de direction.
Cas particulier des auxiliaires de vie sociale du SAAD (service d’aide et d’accompagnement à domicile):
Le devoir de déconnexion s’applique, comme pour tout autre professionnel, aux professionnels intervenants au SAAD.
Compte tenu de l’organisation de travail, les AVS continuent à s’autogérer dans le respect de l’amplitude horaire prévue au planning.
Par ailleurs, les AVS coupent leur smartphone professionnel en dehors de leur poste de travail.
Conformément à l’article 7 ci-dessus, en cas d’urgence liée à la sécurité ou à la santé des personnes accompagnées, les professionnels intervenants au SAAD pourront être contactés par la direction générale, le cadre d’astreinte ou les directeurs d’établissements sur leur téléphone personnel pour la réalisation de la prestation.
Article 9 - Durée de l’accord, dénonciation et révision
Le présent accord est conclu pour une durée de 4 ans. Il pourra faire l’objet d’une révision ou d’une dénonciation à tout moment dans les conditions prévues aux articles L 2261-7 et suivants du code du travail.
Toute demande de révision par l’une ou l’autre des parties signataires, obligatoirement accompagnée d’une proposition de rédaction nouvelle concernant le ou les articles soumis à révision, sera notifiée à chacune des autres parties signataires du présent accord.
Le plus rapidement possible et, au plus tard, dans le délai de trois mois à compter de la réception de cette lettre, les parties devront s’être rencontrées, à l’initiative de la Direction, en vue de la rédaction du nouveau texte.
L’avenant de révision de tout ou partie du présent accord se substitue de plein devoir aux stipulations de l’accord qu’il modifie.
En outre, en cas d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions de cet accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un délai de trois mois après la publication de ces textes, afin d’adapter lesdites dispositions.
Article 10 - Publicité et dépôt de l’accord
Un exemplaire du présent accord sera adressé à l’ensemble de ses signataires.
Le présent accord fera l’objet des formalités de dépôt telles que prévues par la loi.
Plus précisément, la formalité de dépôt sera effectuée sur la plateforme de téléprocédure www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr et sera également envoyée au Greffe du Conseil de Prud’hommes compètent.
En outre, l’accord sera porté à la connaissance des professionnels par voie d’affichage sur l’intranet.
Conformément aux dispositions légales et règlementaires, le présent accord est rendu public et versé dans une base de données nationale. Le contenu de l’accord est ainsi publié en ligne dans une version ne comportant pas les noms et prénoms des négociateurs et des signataires.
Fait à Raimbeaucourt le 31/03/2022, en trois exemplaires originaux.
M XXXX M XXXX
Directrice Générale Délégué syndical, CGT
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