Accord d'entreprise "Accord relatif à la qualité de vie au travail (QVT) et à la prévention des effets de l'exposition aux facteurs de risques professionnels (pénibilité)" chez COMPAGNIE LAMPAULAISE DE SALAISON
Cet accord signé entre la direction de COMPAGNIE LAMPAULAISE DE SALAISON et le syndicat CFE-CGC et CFDT et CGT-FO le 2019-03-15 est le résultat de la négociation entre patronat et salariés.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CFDT et CGT-FO
Numero : T02919001681
Date de signature : 2019-03-15
Nature : Accord
Raison sociale : COMPAGNIE LAMPAULAISE DE SALAISON
Etablissement : 82933510800033
: les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Travail à temps partiel[an error occurred while processing this directive]
Conditions du dispositif pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-03-15
ACCORD RELATIF à la qualité de vie au travail (qvt) et à la prévention des effets de l’exposition aux facteurs de risques professionnels (pénibilité)
ENTRE :
Les sociétés visées dans le champ d’application du présent accord, constitutives d’un groupe,
D'une part,
ET :
Les organisations syndicales représentatives de salariés dans le groupe :
le syndicat CFDT,
le syndicat CGT ,
le syndicat FO,
le syndicat CFE-CGC,
PRéAMBULE
Le présent accord vaut négociation sur la qualité de vie au travail au sens de l’article L. 2242-17 du Code du travail et sur la pénibilité conformément à l’article L. 2242-19 du Code du travail.
ceci ayant été exposé, Il a été convenu et arrêté ce qui suit :
ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord de groupe concerne les sociétés suivantes :
SAS COMPAGNIE LAMPAULAISE DE SALAISON, dont le siège social est situé à Lamballe, immatriculée au RCS de Saint-Brieuc sous le numéro 829335108,
SAS COMPAGNIE MADRANGE, dont le siège social est situé à Lamballe, immatriculée au RCS de Saint-Brieuc sous le numéro 829323211,
SAS COMPAGNIE MONTAGNE NOIRE, dont le siège social est situé à Lamballe, immatriculée au RCS de Saint-Brieuc sous le numéro 829323856,
SAS COMPAGNIE PAUL PREDAULT, dont le siège social est situé à Lamballe, immatriculée au RCS de Saint-Brieuc sous le numéro 829324334,
Il s’applique à l’ensemble des salariés de ces sociétés.
Article 3 : diagnostic des situations de pénibilité
Conformément aux dispositions de l’article R. 138-32.CSS, chaque entreprise va réactualiser la proportion de salariés exposés aux facteurs de pénibilité définis en application de l’article L. 4121-3-1 du Code du travail.
Le résultat de cette réactualisation du diagnostic devra être pris en compte par l’annexe du document unique d’évaluation des risques mentionné à l’article R. 4121-1 du même code.
Cette proportion devra être actualisée chaque fois que nécessaire, et notamment lors de la mise à jour du document unique d’évaluation des risques.
Cette réactualisation du diagnostic permettra dans le même temps pour les services concernés d’identifier, notamment les nouveaux emplois, éventuellement exposés à un ou plusieurs facteurs de pénibilité, les résultats étant synthétisés dans un tableau identique ou similaire à celui déjà établi en application du dispositif précédent.
Pourront continuer à contribuer utilement à ce travail de réactualisation du diagnostic général initial :
- Les données du document unique d’évaluation des risques professionnels ;
- Les comptes-rendus du CSE ;
- Les programmes de prévention des risques ;
- L’analyse des causes des accidents du travail et des maladies professionnelles ;
- Les organisations du travail dans l’entreprise ;
- Les indications fournies par le médecin du travail ;
ARTICLE 4 : ACTIONS CONTRE LA PENIBILITE et en faveur de la QVT
4.1 – Réduction des polyexpositions aux facteurs DE PENIBILITE et reduction des expositions aux facteurs de penibilite.
Pour ce faire, il est prévu de créer des groupes de travail dont l’action vise à améliorer les conditions de travail.
Un groupe de travail sera constitué par grand service dans les conditions suivantes : Le directeur de site, le médecin travail, 2 à 4 salariés selon l’effectif, une infirmière, un salarié en charge des méthodes, de la sécurité, si possible le secrétaire du CSE de l’établissement.
Le but est d’organiser une réunion annuelle pour chaque grand service.
Les objectifs de ces réunions sont de donner la parole à chacun afin d’identifier les problèmes particuliers qui se posent dans l’exercice de l’activité, sur les thèmes à traiter afin de trouver les meilleures solutions et adaptations possibles, sous réserve de faisabilité, dans l’intérêt des salariés et de l’entreprise.
Il est également convenu, pour permettre aux salariés concernés de participer dans des conditions optimales, qu’ils soient convoqués avec un délai de prévenance de 15 jours, et qu’ils bénéficient d’un temps de préparation de 3H00 (considéré comme du temps de travail) sur simple demande auprès de leur responsable de service et planifié avec lui .
Objectif et indicateur chiffré
L’objectif fixé par le présent article est qu’au terme d’un délai de 1 an à compter de son entrée en vigueur une réunion se soit tenue au sein de chaque grand service.
L’indicateur de suivi est le Nombre réunions/grands services.
4.2. Développement des compétences et des qualifications et l’accès à la formation
Afin de réduire ces facteurs de risque, il est prévu d’accroître, par le bénéfice de formations dédiées, le niveau de compétences des salariés les plus exposés aux critères de pénibilité.
Il est prévu à cet effet de prévoir un dispositif de formation dédié (sur le temps de travail et pour une durée pouvant aller jusqu’à 210 heures limité à deux groupes par société), orienté sur la maîtrise des savoirs fondamentaux en corrélation avec la sécurité et la qualité (MSF).
Cette formation de remise à niveau concernant les savoirs fondamentaux, avec une orientation sécurité et qualité, sera ouverte aux salariés qui en exprimeront le besoin, la direction pouvant à ce niveau être force de proposition auprès des salariés dont certaines difficultés auront pu être identifiées.
Le module de formation sera basé sur un socle de connaissances et de compétences contextualisé pour atteindre à minima les objectifs suivants :
Porter attention aux propos tenus.
Savoir poser une question pour comprendre.
Exprimer un propos en utilisant le lexique professionnel approprié
Répondre à une question à partir d’un exposé simple.
Argumenter son point de vue et débattre de manière constructive.
Lire et comprendre un document usuel professionnel (lettres, consignes, notices…).
Identifier la nature et la fonction d’un document.
Vérifier l’authenticité des informations d’un document par comparaison avec le document original.
Utiliser les informations d’un tableau à double entrée.
Écrire un message en respectant la construction d’une phrase simple.
Rendre compte par écrit conformément à l’objectif visé (renseigner un formulaire simple…).
Lister par écrit des anomalies dans un document professionnel.
Récupérer l’essentiel d’un message en prise de notes.
Écrire un message en utilisant le vocabulaire professionnel.
Indiquer par écrit une situation professionnelle, un objet, un problème.
Transmettre une information, une consigne avec le vocabulaire approprié.
Décrire par oral une situation professionnelle, un objet, un problème.
Reformuler des informations et consignes.
L’organisme de formation pourra évaluer les acquis et les besoins, afin de finaliser un programme adapté au mieux à chaque participant. L’intitulé de la formation proposée permettra aux salariés concernés ou leurs collègues de ne pas se focaliser sur leurs problèmes de non maîtrise des savoirs fondamentaux, par exemple : « MSF sécurité et qualité ».
Objectif et indicateur chiffré :
L’objectif fixé par le présent article est qu’au terme d’un délai d’un an à compter de son entrée en vigueur la formation d’un groupe (jusqu’à 8 salariés volontaires) ait été engagé pour chaque société visée par le champ d’application.
L’indicateur de suivi est le nombre de groupe de salariés volontaire ayant engagé cette formation.
4-3 L’aménagement des fins de carrières
4.3.1 Entretiens de seconde partie de carrière
Cet entretien est mis en place en étant proposé à tous les salariés âgés d’au moins 45 ans. Il sera organisé pour les salariés qui en font la demande, dans les 12 mois suivant le 45ème anniversaire, puis renouvelé tous les 5 ans, à leur demande.
Cet entretien a pour objet de :
dresser avec le salarié un bilan d’étape sur son activité professionnelle, ses aspirations, ses souhaits professionnels, ses conditions de travail et ses compétences ;
d’examiner les besoins de formation et les dispositifs existants dans l’entreprise ;
d’anticiper l’évolution de sa deuxième partie de carrière professionnelle ;
d’étudier les opportunités professionnelles susceptibles de lui être proposées et qui répondraient à la fois à ses aspirations, aptitudes et aux besoins de l’entreprise ;
d’examiner la participation du salarié à des actions de tutorat et/ou de référent ;
d’examiner les souhaits du salarié en matière d’aménagement de ses conditions et de son temps de travail ;
d’informer le salarié sur ses droits en matière d’accès à un bilan d’étape professionnel, à un bilan de compétences ou à une action de professionnalisation.
Un compte rendu de cet entretien sera établi et signé des deux parties. À la suite de ces entretiens une réflexion sera menée avec le salarié, afin d'examiner son évolution de carrière jusqu'à son départ à la retraite.
L’indicateur de suivi correspond au nombre d’entretien de seconde partie de carrière réalisés. L’objectif est que tous les salariés remplissant les conditions requises, bénéficient, à leur demande, de l’entretien de seconde partie de carrière.
4.3.2 Mobilité professionnelle
Les entreprises du Groupe concernées par le champ d’application s’engagent à ce que les salariés âgés de 55 ans et plus bénéficient des mêmes opportunités de changement de poste en interne que les autres salariés. En cas de candidatures multiples, et à compétence et diplôme égaux, ils seront prioritaires et bénéficieront d’un accompagnement personnalisé. Un programme de formation d’adaptation ou d’accompagnement à l’intégration sur le nouvel emploi pourra leur être proposé.
4-4 LES PARTENAIRES DANS LE CADRE DE CETTE DEMARCHE DE PREVENTION
Dans le cadre de la démarche engagée, les acteurs suivants seront plus particulièrement impliqués en tant que partenaires :
Le CSE ;
Les services de santé au travail : médecin du travail, intervenants en prévention des risques professionnels mais aussi les infirmièr(e)s de l’entreprise, le service sécurité du groupe, l’ergonome, les services de prévention de la MSA (ergonomes, ingénieurs en sécurité...) ;
Les salariés eux-mêmes dans le cadre d’une démarche participative.
Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise.
4-5 PARCOURS DE FORMATION
Au-delà de l’obligation de critères, objectifs et domaines légaux définis dans les articles précédents, il est décidé à titre expérimental afin de permettre aux salariés qui le souhaitent :
- d’élargir leurs compétences et de faciliter leur évolution professionnelle
- de développer leur niveau de professionnalisme
- de s’adapter aux évolutions des besoins de l’entreprise
- de valider une nouvelle qualification
de définir des parcours de formation professionnels en corrélation avec les besoins de compétences de l’entreprise.
Il est ainsi convenu à l’occasion de la réunion annuelle du CSE central consacrée à l'information sur la stratégie de l'entreprise et son évolution ainsi que ses effets prévisibles sur l'emploi, d’informer celui-ci des emplois accessibles à une évolution professionnelle interne à l’aide d’un parcours de formation spécifique. A titre d’exemple, les emplois les plus souvent cités en cours de négociation du présent accord étaient les suivants : techniciens de maintenance, conducteurs de machine, chauffeurs SPL mais les emplois en question peuvent concerner l’ensemble des métiers du groupe.
Les salariés sont alors informés dans le mois qui suit la réunion du CSE central précitée des postes ouverts à ces parcours de formation par voie d’affichage, et ceux intéressés par la démarche postulent par écrit auprès du service des ressources humaines.
Un premier entretien sera organisé avec un responsable de ce service afin de s’assurer d’un premier niveau de connaissance du poste par le postulant et de sa motivation. Si ce premier entretien s’avère concluant et avec l’accord du responsable de site, il sera proposé une période de découverte du poste d’une journée qui pourra éventuellement être prolongée dans la limite d’une semaine. Cette période de découverte sera considérée comme du temps de travail effectif.
Au terme de cette période de découverte, le salarié devra confirmer son intérêt pour cet emploi. Dans ce cas sera organisée par le service dédié (en terme de durée, lieu, calendrier, dispositif, contenu, etc.) une formation reconnue, idéalement sous la forme d’un certificat de qualification professionnelle (CQP), adaptée aux besoins du salarié pour accéder à l’emploi choisi. Une clause contractuelle de dédit formation pourra être exigée avant engagement de l’investissement de formation.
Il est rappelé que les dispositions conventionnelles en vigueur prévoient le versement d’une prime exceptionnelle en cas d’obtention d’un CQP (10% du salaire minimum conventionnel mensuel).
Dans le cas d’une formation réalisée avec le succès suffisant, le salarié concerné sera reçu en entretien par le responsable concerné par l’emploi visé et deviendra prioritaire, à compétence égale avec les meilleurs autres candidats potentiels au poste, pour une durée de 2 années à compter de la date du dernier jour de formation pour accéder à l’emploi pour lequel il a donc été formé.
4-6 Entretiens INDIVIDUELS ET QUESTIONNAIRES
Chaque salarié bénéficie d’un entretien individuel tous les 2 ans, priorisant l’expression des salariés sur les thèmes de bien-être au travail, ses besoins en termes de formation, d’évolution, ... ceux-ci sont réalisés en principe, pendant le temps de travail, par le responsable hiérarchique N+2 ou N+1. Un compte-rendu sera rédigé et soumis à signature du salarié et du responsable ayant animé l’entretien.
Un questionnaire « bien-être » à l’attention des salariés est également prévu. Ce questionnaire anonyme sera distribué à l’attention de l’ensemble des salariés tous les 2 ans et abordera les problématiques de bien-être au travail, d’organisation du temps de travail. Les résultats seront restitués en Comité Central d’Entreprise.
4-7 CONCILIATION VIE PRIVEE ET VIE PROFESSIONNELLE
Afin de faciliter la garde d’enfants il est décidé d’instaurer un financement plafonné de garde d’enfants.
Il est convenu de financer au bénéfice des salariés de l’entreprise des chèques CESU jusqu’à 50€ par an et par salarié, à compter du 1er janvier 2018. Ces chèques CESU seront donnés par les services RH de l’entreprise aux salariés qui en feront la demande contre justificatif de garde d’enfants âgés jusqu’à 6 ans inclus.
Article 5 : DURÉE – entrée en vigueur
Le présent accord est conclu pour une durée de 3 années.
Il entre en vigueur le 1er janvier 2019.
ARTICLE 6 : DÉPÔT DE L’ACCORD ET PUBLICITÉ
Le présent accord sera déposé par la Direction du groupe en deux exemplaires, un sur support papier et un sur support électronique, auprès de de l’unité territoriale 22 de la DIRECCTE BRETAGNE, et un exemplaire sera adressé au greffe du conseil de prud’hommes de SAINT-BRIEUC.
La présente convention et ses annexes sont établies en un nombre suffisant d’exemplaires pour remise à chacune des parties.
Leur existence figurera aux emplacements réservés à la communication avec le personnel.
Leur contenu est à disposition du personnel sur l’intranet des sociétés.
Fait en 8 exemplaires originaux dont deux pour les formalités de publicité.
À LambaLLE, le 15 mars 2019.
Pour le Groupe Pour l’organisation syndicale CFDT
Pour l’organisation syndicale CGT Pour l’organisation syndicale FO
Pour l’organisation syndicale CFE-CGC
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