Accord d'entreprise "ACCORD COLLECTIF D ENTREPRISE SUR LE FORFAIT ANNUEL EN JOURS" chez POWERDIET (Siège)
Cet accord signé entre la direction de POWERDIET et les représentants des salariés le 2021-05-31 est le résultat de la négociation sur sur le forfait jours ou le forfait heures.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T01321011316
Date de signature : 2021-05-31
Nature : Accord
Raison sociale : POWERDIET
Etablissement : 83804355200010 Siège
Travail au forfait : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Forfait jour ou forfait heures
Conditions du dispositif travail au forfait pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-05-31
ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE
SUR LE FORFAIT ANNUEL EN JOURS
Entre les soussignés :
POWERDIET, Numéro INSEE : 83804355200010, immatriculée à la préfecture des Bouches-du-Rhône, dont le siège social est situé 630 allée Arsene Sari, Résidence Absolu Sainte Victoire Bat B, 13790 CHATEAUNEUF LE ROUGE représentée par ……, agissant en qualité de présidente de la société.
dénommée ci-dessous « La société »,
d'une part,
Et,
LES SALARIES de la présente association, consultés sur le projet d’accord,
ci-après dénommés « les salariés » :
d'autre part,
PREAMBULE :
POWERDIET est une société dont l’activité est l’étude, le conseil, le coaching, la vente de produits et de services dans le domaine de la diététique et du bien-être.
Compte tenu de leur activité actuelle, la société rentre dans le champ d’application professionnel d’aucune convention collective.
Les parties signataires ont souhaité mettre en place le forfait annuel en jours pour répondre aux besoins stratégiques de l'entreprise et des salariés cadres autonomes dans l'organisation de leur travail au sens du présent accord.
Afin de palier à l’absence de dispositions conventionnelles, la société POWERDIET à la volonté de définir un cadre général et doit adapter les modalités d'aménagement du temps de travail aux contraintes organisationnelles qui sont les siennes, c’est-à-dire en alliant à la fois un besoin de souplesse répondant aux impératifs de réactivité et adaptabilité qu’imposent l’activité mais également en permettant aux salariés cadres de bénéficier d’une réelle autonomie dans l'organisation de leur travail eu égard à leurs responsabilités, méthodes de travail et aspirations personnelles (…).
A l’initiative de la Direction, les parties soussignées se sont donc réunies afin de négocier un accord d’entreprise relatif aux thèmes suivants : définir les modalités de mise en place et d'application de conventions de forfait annuel en jours au sens de l'article L.3121-58 du Code du travail pour les salariés de l’entreprise remplissant les conditions définies ci-dessous.
Par application de l’article L. 2232-21 du Code du travail, la présente société, dépourvue de délégué syndical, et dont l’effectif habituel est inférieur à 11 salariés, a décidé de soumettre à son personnel un projet d’accord d’entreprise.
Préalablement à la négociation, l’employeur a remis aux salariés le protocole d’accord d’entreprise.
Article 1 : Objet de l'accord
Le présent accord résulte du constat de l’autonomie des cadres embauchés au sein de la société.
Ces salariés cadres exercent des fonctions comportant une responsabilité, une autonomie dans l’ensemble de leurs fonctions et dans l’organisation de l’emploi du temps afin de l’adapter aux exigences des besoins de la société.
La nature de leurs fonctions ne les conduit pas à suivre l'horaire collectif applicable au sein de la société.
Le présent accord a pour objet la mise en place des conventions de forfait annuel en jours. Il en définit les modalités de mise en place et d’application au sens des articles L 3121-53 et suivants du Code du travail relatifs aux forfaits annuels en jours (articles L.3121-58 à 64).
Il se substitue à tous les accords et usages antérieurs en vigueur dans l'entreprise ayant le même objet.
Article 2 : Champ d’application - salariés concernés
Le présent accord est applicable à tous les salariés cadres de la société, quelle que soit leur date d'embauche à condition de disposer d'une réelle autonomie dans l'organisation de leur emploi du temps et dont la nature des fonctions et leur responsabilité ne les conduisent pas à suivre l'horaire collectif applicable au sein de l'atelier, du service ou de l'équipe auquel ils sont intégrés.
Il est convenu que les salariés cadres pouvant conclure une convention de forfait en jours sont ceux ayant une durée du temps de travail qui ne peut être prédéterminée, qui disposent d’une haute responsabilité en ayant un poste de Direction et d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps pour l’exercice des fonctions qui leur sont confiées.
Article 3 : Caractéristiques des conventions individuelles de forfait en jours
Article 3-1 : Conditions de mise en place
La mise en place d'un forfait annuel en jours est subordonnée à la conclusion avec les salariés visés par le présent accord d'une convention individuelle de forfait.
La convention individuelle de forfait annuel en jours doit faire l'objet d'un écrit signé, qui prendra la forme d’un contrat de travail ou d’un avenant au contrat de travail, entre la société et les salariés concernés.
La convention individuelle de forfait en jours doit faire référence au présent accord et indiquer :
La catégorie professionnelle à laquelle le salarié appartient ;
Le nombre de jours travaillés dans l'année ;
La rémunération correspondante.
Le refus de signer une convention individuelle de forfait jours sur l'année ne constitue pas un motif de rupture du contrat de travail du salarié et n'est pas constitutif d'une faute.
Article 3-2 : Nombre de jours travaillés et période de référence du forfait
En application du présent accord, le nombre de jours travaillés est fixé à hauteur de 218 jours par an. La journée de solidarité est incluse dans ce forfait.
Il s'entend du nombre de jours travaillés pour une année complète d'activité et pour les salariés justifiant d'un droit complet aux congés payés.
La période de référence annuelle de décompte des jours travaillés est l’année civile, soit du 1er janvier au 31 décembre. Le terme « année » dans le présent accord correspond à la période de référence telle que déterminée ci-dessus.
Article 3-3 : Décompte du temps de travail
Le temps de travail des salariés en forfait en jours est décompté en journées ou, le cas échéant, en demi-journées.
La demi-journée de travail est définie comme toute période travaillée avant ou après la pause déjeuner. Toute demi-journée non travaillée donnera lieu au décompte d’une demi-journée de repos.
Les salariés organisent librement leur temps de travail sous réserve de respecter :
Les jours travaillés : du lundi au samedi ;
Un temps de pause d'une durée minimale de 20 minutes consécutives dès que le travail quotidien atteint 6 heures ;
Un repos quotidien d'une durée minimale de 11 heures consécutives ;
Un repos hebdomadaire d'une durée minimale de 24 heures consécutives (comprenant la journée du dimanche) auxquelles s'ajoutent les heures consécutives de repos quotidien, soit 35 heures au total ;
La prise de congés
Le nombre de journées ou demi-journées travaillées, de congés, de repos ainsi que le bénéfice des repos quotidien et hebdomadaire sont déclarées par les salariés selon la procédure prévue à l'article 4-1-1.
Les parties souhaitent rappeler la nécessité de garantir le respect des repos quotidien et hebdomadaire et de veiller régulièrement à ce que la charge de travail des salariés en forfait en jours reste raisonnable et permette une bonne répartition dans le temps de leur travail. La procédure de suivi et de contrôle de la durée du travail des salariés concernés, instituée par le présent accord, concourt à cet objectif.
Article 3-4 : Jours de repos
3-4-1 Nombre théorique de jours de repos
Un nombre de jours de repos supplémentaire est déterminé chaque année pour respecter le nombre de jours travaillés prévus dans la convention individuelle de forfait en jours.
La méthode de calcul pour définir le nombre de jours de repos supplémentaires est la suivante pour une année complète de travail :
Nombre de jours calendaires sur l’année
- Nombre de jours de repos hebdomadaire (samedis et dimanches)
- Nombre de jours fériés chômés tombant un jour ouvré
- Nombre de jours de congés payés octroyés par l'entreprise
- Nombre de jours travaillés du forfait
= Nombre de jours de repos par an.
Ce calcul n’intègre pas les congés supplémentaires légaux (exemple : congés de maternité, de naissance, congés d’évènements familiaux etc) et les autres types absences qui viennent s’imputer sur le nombre de jours travaillés du forfait prédéfini. Ils n’ont aucune incidence sur le nombre de jours de repos supplémentaire.
Les jours de repos des salariés au forfait annuel en jours sont acquis, en théorie, dès le 1er janvier ou dès la date d’embauche.
Prise des jours de repos
La prise des jours de repos permettant de respecter le nombre de journées travaillées dans l'année fixé par la convention individuelle de forfait se fait par journées entières ou demi-journées.
Le responsable hiérarchique peut, le cas échéant, imposer au salarié la prise de jours de repos s'il constate que le nombre de journées de repos est insuffisant pour permettre de respecter en fin d'année le nombre maximum de journées travaillées.
Possibilité de renoncer à des jours de repos
Les salariés ayant conclu une convention de forfait en jours peuvent, s’ils le souhaitent et en accord avec son employeur, renoncer à une partie de ses jours de repos en contrepartie d’une majoration de son salaire. L’accord entre le salarié et l’employeur est établi par écrit.
Un avenant à la convention de forfait individuelle conclue entre le salarié et l’employeur détermine le taux de la majoration applicable à la rémunération de ce temps de travail supplémentaire, sans qu’il puisse être inférieur à 10 %. Cet avenant est valable pour l’année en cours. Il ne peut être reconduit de manière tacite.
La renonciation à des jours de repos ne peut en aucun cas permettre de travailler au-delà d’un plafond qui sera calculé selon les jours fériés chômés définis par la société et conformément aux dispositions législatives en vigueur.
ARTICLE 3-5 : Prise en compte des absences, entrées et sorties en cours d'année
3-5-1 Prise en compte des entrées en cours d'année :
En cas d'entrée en cours d'année, le nombre de repos supplémentaires attribués au salarié concerné pour l’année incomplète est déterminé par la méthode de calcul ci-après :
Nombre de jours de repos par an = Jours de repos supplémentaires calculés sur une année complète de travail* Nombre de jours calendaires restant sur l'année/365
Le nombre de jour travaillés du forfait pour l’année incomplète est déterminé par la méthode de calcul ci-après :
Nombre de jours calendaires restant sur l’année
- Nombre de jours de repos hebdomadaire restant sur l’année (samedis et dimanches)
- Nombre de jours fériés chômés tombant un jour ouvré restant sur l’année
- Nombre de jours de congés payés octroyés par l'entreprise
= Nombre de jours travaillés du forfait pour l’année incomplète
3-5-2 Prise en compte des sortie en cours d'année
En cas de sortie en cours d’année, la part de la rémunération à laquelle le salarié a droit sur le mois de sortie, en sus de la rémunération des congés payés acquis et non pris, est déterminée par la formule suivante :
Nombre de jours ouvrés de présence entre le 1er janvier et la date de sortie (jours fériés et de repos supplémentaires compris) x rémunération journalière
- La rémunération déjà versée entre le 1er janvier et le mois précédent la date de sortie
= Part de la rémunération à laquelle le salarié a droit sur le mois de sortie
La rémunération journalière correspond au rapport entre la rémunération annuelle brute et le nombre de jours payés sur l'année.
3-5-3 Prise en compte des absences
En cas d’absence, celles-ci seront valorisées selon la méthode suivante :
En cas d’absence d’une journée complète, une journée d'absence = rémunération brute mensuelle de base / 21.67 x nombre de jours d'absence.
En cas d’absence d’une demi-journée, le calcul est effectué comme ci-dessus et le résultat divisé par deux.
Article 3-6 Forfait en jours réduit
La convention individuelle de forfait en jours peut prévoir un nombre de jours travaillés réduit par l'attribution de jours de repos supplémentaires.
Le salarié est rémunéré au prorata du nombre de jours fixé par sa convention de forfait. La charge de travail doit tenir compte de la réduction convenue.
Article 3-7 : Rémunération
Le salarié en forfait en jours perçoit une rémunération mensuelle forfaitaire. Elle ne doit pas être sans rapport avec les sujétions qui lui sont imposées ou qui résultent de l’exercice normal de ses fonctions.
La rémunération est fixée sur l'année et versée mensuellement indépendamment du nombre de jours travaillés dans le mois.
Article 4 : Suivi de la charge de travail, entretien individuel et droit à la déconnexion
Article 4-1 : Suivi de la charge de travail
Article 4-1-1 : relevé déclaratif des journées ou demi-journées de travail
Afin de tenir compte des nécessités, il appartiendra à chaque cadre autonome de valider avec son hiérarchique la répartition de ses prises de congés. Le responsable hiérarchique s’assurera d’une charge de travail compatible avec le forfait.
Chaque cadre autonome devra déclarer le nombre de jours travaillés sur un formulaire prévu à cet effet. Sauf empêchement impératif, cette déclaration devra être signée par le salarié et être fournie à la Direction pour une évaluation et une mise au point trimestrielle.
Ce formulaire comprendra les informations suivantes classées par mois :
- le nombre et la date des journées ou de demi-journées travaillées ;
- le nombre, la date et la nature des jours ou de demi-journées de repos (congés payés, repos supplémentaires ou autres congés/repos) ;
- l'indication du bénéfice ou non des repos quotidien et hebdomadaire.
A cette occasion, le supérieur hiérarchique contrôle le respect des repos quotidien et hebdomadaire et s'assure que la charge de travail est raisonnable. Un bilan du nombre de jours travaillés sera établi par la Direction.
S'il constate des anomalies, le supérieur hiérarchique organise un entretien avec le salarié concerné dans les meilleurs délais. Au cours de cet entretien, le responsable et le salarié en déterminent les raisons et recherchent les mesures à prendre afin de remédier à cette situation.
Article 4-1-2 Dispositif d'alerte
Le salarié dispose d’un droit d’alerte et peut alerter par écrit son responsable hiérarchique sur ses difficultés dans la prise effective de ses repos quotidien et hebdomadaire et/ou sur l'organisation et sa charge de travail ou sur les risques liés à une surcharge de travail imprévue.
Il appartient au responsable hiérarchique d'organiser un entretien dans les plus brefs délais et, au plus tard, dans un délai de 2 semaines. Cet entretien ne se substitue pas à celui mentionné à l'article 4-2.
Au cours de l'entretien, le responsable hiérarchique analyse avec le salarié les difficultés rencontrées et met en œuvre des actions pour lui permettre de mieux maîtriser sa charge de travail et lui garantir des repos effectifs. Cet entretien donne lieu à la rédaction d’un compte rendu soumis à la signature du salarié et de son supérieur hiérarchique, rappelant les mesures à mettre en œuvre et le suivi de celles-ci.
Article 4-2 Entretien individuel
Le salarié en forfait en jours bénéficie au minimum d'un entretien par an avec son supérieur hiérarchique.
Au cours de cet entretien, sont évoquées :
La charge de travail du salarié ;
L'organisation du travail dans l'entreprise ;
L'articulation entre son activité professionnelle et sa vie personnelle
La rémunération.
Au regard des constats effectués, le salarié et son supérieur hiérarchique arrêtent ensemble les mesures de prévention et de règlement des difficultés. Les solutions et mesures sont alors consignées dans le compte-rendu de cet entretien.
Le salarié et le supérieur hiérarchique examinent si possible, à l'occasion de cet entretien, la charge de travail prévisible sur la période à venir et les adaptations éventuellement nécessaires en termes d'organisation du travail.
Article 4-3 Exercice du droit à la déconnexion
Le salarié en forfait en jours n'est tenu de consulter ni de répondre à des courriels, messages ou appels téléphoniques professionnels en dehors de son temps de travail, pendant ses congés, ses temps de repos et absences autorisées.
Il est recommandé au salarié de ne pas contacter les autres salariés, par téléphone ou courriel, en dehors des horaires habituels de travail, pendant les weekends, jours fériés et congés payés, ou pendant les périodes de suspension du contrat de travail.
La convention individuelle de forfait en jours rappelle explicitement le droit à la déconnexion.
Article 5 : consultation du personnel
Le présent accord a été ratifié à la majorité des deux tiers du personnel, à l’occasion d’une consultation organisée 15 jours après la transmission de la proposition d’accord à chaque salarié.
Article 6 : Durée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Il prendra effet à compter du 7 juin 2021.
Article 7 : Révision, Dénonciation de l’accord
Les parties conviennent de se revoir en cas de modifications des règles légales ou réglementaires impactant significativement les termes du présent accord.
Le présent accord peut être réviser dans les mêmes conditions qu’il a été conclu.
Il pourra être dénoncé dans les conditions de droit commun prévues par les articles L. 2261-9 à L. 2261-13 du Code du travail par tout ou partie des signataires, moyennant un préavis de 3 mois.
A compter de l’expiration du préavis de dénonciation, le présent accord continue de produire effet jusqu’à l’entrée en vigueur de la convention ou de l’accord qui lui est substitué, le cas échéant, ou, à défaut, pendant une durée de 12 mois.
Article 8 : Dépôt et publicité de l’accord
Le présent accord sera déposé sur la plateforme dédiée www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr. L’entreprise remettra également un exemplaire du présent accord au greffe du Conseil de prud’hommes de MARSEILLE.
L’accord d’entreprise sera communiqué aux salariés.
Fait à CHATEAUNEUF LE ROUGE, le 31 mai 2021
En 4exemplaires, dont :
un pour la DIRECCTE
un pour le greffe du Conseil des Prud’hommes de MARSEILLE
un pour la mise à disposition du personnel
un pour la société POWERDIET
Pour la société POWERDIET
….
Présidente
Le 31 mai 2021
Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com