Accord d'entreprise "ACCORD RELATIF A LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL" chez SEB DEVELOPPEMENT (Siège)
Cet accord signé entre la direction de SEB DEVELOPPEMENT et le syndicat CGT-FO et CFDT et CFE-CGC le 2019-06-13 est le résultat de la négociation sur la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, l'égalité professionnelle.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT-FO et CFDT et CFE-CGC
Numero : T06919008605
Date de signature : 2019-06-13
Nature : Accord
Raison sociale : SEB DEVELOPPEMENT
Etablissement : 01695084200043 Siège
Égalité professionnelle : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif égalité professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-06-13
Accord relatif
a la Qualité de Vie au Travail
Groupe SEB
Entre les Sociétés :
SEB DEVELOPPEMENT S.A.S;
ROWENTA FRANCE S.A.S;
CALOR S.A.S,;
TEFAL S.A.S,;
SEB S.A.S,;
SEB INTERNATIONAL SERVICE S.A.S,;
GROUPE SEB MOULINEX S.A.S,;
GROUPE SEB FRANCE S.A.S,;
GROUPE SEB EXPORT S.A.S,;
GROUPE SEB RETAILING S.A.S,;
Ci-après désignées “ le Groupe SEB périmètre France ”,
Et représentées par Monsieur xx, ,
D’une part,
Et,
Les coordonnateurs syndicaux mandatés par chacune des organisations syndicales représentatives dans le Groupe SEB
D’autre part.
SOMMAIRE
1.1 L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013. 7
1.2 La définition de l’ANACT 7
CHAPITRE 2 : ARTICULATION VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PERSONNELLE 8
2.2 Utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication 9
2.4 Conciergerie/service d’aide à la personne 11
2.5 Crèches/places en crèches 12
2.7 Service d’assistance sociale 13
2.8 Dispositif pour les salariés aidants 13
2.9 Dispositifs existants au sein des différentes sociétés 14
2.10. Le relais des campagnes de prévention, 14
CHAPITRE 3 : L’EXPRESSION DES SALARIES 16
3.2 L’expression des salariés 16
3.4 Dispositif d’écoute et d'accompagnement des salariés 18
4.1 Définition du télétravail 20
4.2.1 Principe du volontariat 20
4.2.2 Les critères d’éligibilité 21
4.2.3 Les critères liés au poste et à l’organisation du service 21
4.2.4 Les critères liés à la personne 21
4.2.5 Les critères liés au domicile 22
4.3 Mise en œuvre du télétravail 22
4.3.3 Modalités de dénonciation unilatérale 24
4.3.4 Période de télétravail 24
4.3.7 Durée du travail et droit à la déconnexion 25
4.4 Sécurité du télétravailleur 26
4.5.1 Matériel mis à disposition 27
4.5.2 Remboursement de frais 27
4.7 Protection de la vie privée du télétravailleur et principe d’égalité de traitement 28
4.7.1 Protection de la vie privée du télétravailleur 28
4.7.2 Egalité de traitement 28
4.8 Protection des données et obligation de confidentialité 28
CHAPITRE 5 : LE DON DE JOURS DE REPOS 29
5. 4 Modalités d’alimentation et de gestion des dons solidaires 30
CHAPITRE 6 : ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL ET BIEN ETRE AU TRAVAIL 31
6.1 Locaux dédiés à la prise de pause, sanitaires, douches 31
6.2 Actions en faveur de l’ergonomie 31
6.4 Borne informatique en libre-service 32
6.5 Gestion de la chaleur dans les sites de production 32
CHAPITRE 7 : LA CONVIVIALITE 33
CHAPITRE 8 : CONDITIONS D’EMPLOI DES SALARIES AGES 34
8.1 Mesures destinées à favoriser l'amélioration des conditions de travail des salariés âgés 34
CHAPITRE 9 : SUIVI DE L’ACCORD 38
CHAPITRE 10 : DISPOSITIONS FINALES 39
10.4 Communication, publicité, dépôt 39
PREAMBULE
Le Groupe SEB a fondé sa croissance sur des valeurs fortes qui placent l’homme au cœur de sa stratégie. A ce titre, il attache une importance particulière aux conditions dans lesquelles travaillent ses salariés, conscient que la performance d’une entreprise repose à la fois sur des relations collectives constructives et sur une réelle attention portée au salarié en tant que personne et ainsi du lien étroit entre bien-être professionnel et performance.
La Qualité de Vie au Travail (QVT) au sein du Groupe SEB s’inscrit dans le respect de la personne et de valeurs fortes portées directement par ses salariés.
Ces valeurs, inscrites dans le code éthique du Groupe, sont notamment :
Une politique visant à l’amélioration des conditions de travail de l’ensemble des salariés du Groupe à travers le monde.
Une politique de santé et de sécurité mondiale qui vise à garantir à chaque collaborateur un environnement de travail sûr et sain.
Une équité et un respect de la diversité au sein de du Groupe que ce soit en matière de recrutement, de rémunération ou d’évolution au sein du Groupe.
Le développement et le maintien d’un dialogue social libre et constructif à tous les niveaux du Groupe.
Un accès à la formation et au développement des compétences pour toutes les catégories de salariés.
C’est sur la base de ces valeurs éthiques, des valeurs qui animent chaque jour l’ensemble de ses équipes (respect de la personne, professionnalisme, volonté d’entreprendre, passion pour l’innovation et esprit de Groupe) et le respect du droit à l’erreur pour chacun que le Groupe SEB entend définir la Qualité de Vie au Travail pour ses salariés.
Ainsi, le présent accord traduit une volonté de favoriser la qualité de vie au travail au sein du Groupe SEB, en complément des nombreuses mesures et actions qui y existent déjà, notamment sur le développement des compétences, la préservation de la santé, l’égalité entre les femmes et les hommes, l’articulation entre la vie personnelle et professionnelle, etc.
De nombreux accords collectifs ou plans d’actions existent déjà sur le sujet au niveau du périmètre France, notamment :
Accords GPEC entrés en vigueur dès 2007.
Plan santé Groupe SEB à compter de 2009.
Accord RPS en 2010.
Plans d’actions de prévention de la pénibilité dès 2011.
Accords relatifs à l’égalité professionnelle en 2012, 2015, et 2018.
Accords relatifs au handicap en 2013 et 2017,
de sorte que le présent accord n’a pas pour vocation de compiler les accords et mesures déjà existants au sein du Groupe mais vise à renforcer le socle social du Groupe SEB.
La Direction et les organisations syndicales représentatives se sont donc réunies lors des réunions des 5 mars, 18 avril, 21 mai 2019, 5 et 13 juin 2019 et ont conclu le présent accord, qui s’inscrit dans le prolongement de celui conclu pour la période 2016-2019.
En outre, depuis la signature de l’Accord de juin 2016, plusieurs dispositions légales sont intervenues, notamment celles instaurant un droit à la déconnexion et modifiant la réglementation relative au télétravail (Loi 2016-1088 du 8 août 2016, ordonnance n°2017-1387 du 22 Septembre 2017, loi de ratification du 29 mars 2018, et Loi du 5 septembre 2018 sur la liberté de choisir son avenir professionnel).
Enfin, le nouvel Accord est négocié au niveau du Groupe afin de favoriser les actions globales et cohérentes en France, notamment sur le bien-être de chacun, l’articulation entre la vie personnelle et professionnelle.
Les partenaires sociaux ont également décidé que chaque établissement devra ainsi organiser une commission de suivi de l’accord QVT Groupe par an, en informer le CSE et le CSEC, et lui présenter un plan d’action annuel intégrant notamment les résultats de l’enquête de climat social, élaboré en collaboration avec les organisations syndicales représentatives du périmètre.
CHAPITRE 1 : DEFINITIONS
Les parties entendent préciser que les termes génériques « salarié » et « télétravailleur » utilisés dans cet accord désignent l’ensemble des femmes et des hommes qui composent le Groupe SEB en France.
1.1 L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013.
L’Accord National Interprofessionnel du 19 juin 2013, étendu par arrêté du 15 avril 2014, « Vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle » a marqué les premiers pas sur le sujet. Outre les actions en faveur de l’égalité professionnelle, l’ANI vise, au travers de différentes mesures, à améliorer la qualité de vie au travail ainsi que la conciliation des temps personnel et professionnel. Il aborde également l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), eu égard à la promotion d’une gestion intelligente des TIC dans l’entreprise, au service de la compétitivité, dans le respect de la vie privée des salariés. Enfin, il encourage les entreprises à favoriser l’expression des salariés à tous les niveaux.
La qualité de vie au travail renvoie donc à des facteurs multiples étroitement liés à des éléments objectifs qui structurent l’entreprise.
La qualité de vie au travail est ainsi définie dans l’ANI comme « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement, qui englobe l’ambiance, la culture d’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué. Ce sont les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci qui déterminent la perception de la qualité de vie au travail qui en résulte. »
Le champ de la qualité de vie au travail touche donc :
La qualité de l’engagement à tous les niveaux de l’entreprise.
La qualité de l’information partagée au sein de l’entreprise.
La qualité des relations de travail.
La qualité des relations sociales construites sur un dialogue social actif.
La qualité du contenu du travail.
La possibilité de réalisation et de développement personnel.
La possibilité de concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Le respect de l’égalité professionnelle.
Il est l’un des éléments constitutifs de la responsabilité sociétale de l’entreprise.
1.2 La définition de l’ANACT
Pour rappel l’ANACT, Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail, a été expressément identifiée par les signataires de l’ANI comme partenaire dans la mise en œuvre des dispositifs d’amélioration de la qualité de vie au travail.
Reprenant les éléments clés de l’ANI, l’ANACT a dressé la liste ci-dessous pour répondre à la question : « C’est quoi la qualité de vie au travail ? »
Les conditions :
Conditions de vie extraprofessionnelle en relation avec le travail.
Conditions d’emploi (formation, carrière, égalité, parcours professionnels…).
La capacité à s’exprimer et à agir :
Participation.
Partenariat social.
Soutien managérial.
Soutien des collectifs.
Le contenu du travail :
Autonomie au travail.
Valeur du travail.
CHAPITRE 2 : ARTICULATION VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PERSONNELLE
L’objectif visé au présent chapitre est de rappeler la nécessité d’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, en tenant compte des contraintes personnelles dans l’organisation du travail, dans le respect des impératifs de l’entreprise.
Il est rappelé que l’Accord Groupe relatif à l’égalité professionnelle signé le 22 novembre 2018 contient également des dispositions sur le sujet.
2.1. Réunions de travail
Horaires
Dans le respect du principe de conciliation vie personnelle et vie professionnelle, et en dehors de cas exceptionnels (par exemple, un sujet avec un impact business fort ou une urgence de production), l’ensemble des salariés respectera des horaires de réunion compris dans les horaires de travail de l’équipe et, pour le personnel de journée, dans la plage 9h-18h.
Cette plage horaire fera l’objet d’adaptation en fonction de la réalité opérationnelle et notamment pour les équipes alternantes ou la nuit, et dans le cas où un contexte particulier le justifie (par exemple en cas de déplacement).
La Direction veillera également au bon respect du temps alloué à la pause déjeuner du midi, en évitant autant que faire se peut l’organisation de réunions entre 12 heures et 14 heures.
Il est rappelé qu’un Groupe de travail spécifique a été mis en place en 2017-2018 pour renforcer cette mesure. Il a abouti au lancement d’une campagne de conciliation vie professionnelle / vie personnelle, qui comprend aussi les principaux points suivants :
Optimisation des réunions
Les moyens techniques actuels (visioconférence, connexion Skype permettent l’organisation de réunions et de formations en limitant les déplacements. Ces moyens seront donc privilégiés.
Les réunions devront également être optimisées grâce à :
- une programmation anticipée et l’envoi des documents à l’avance, dans la mesure du possible.
- des objectifs clairs et une conduite efficace : ordre du jour, compte-rendu.
- une participation active et concertée, notamment en évitant les e-mails et les appels téléphoniques.
- le respect des horaires définis.
2.2 Utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication
Conformément à la Charte d’utilisation des systèmes technologiques, d’informations et de communication au sein du Groupe SEB d’octobre 2014 annexée au Règlement Intérieur des sociétés composant le périmètre France du Groupe, les parties souhaitent rappeler que le rôle des TIC est déterminant pour l’activité professionnelle quotidienne des salariés (y compris pour ceux qui n’en sont pas utilisateurs), pour l’organisation de l’entreprise, ses décisions stratégiques et les changements auxquels elle est confrontée.
Les systèmes d’information et de communication doivent être considérés comme un outil d’aide au travail des salariés et doivent permettre de garantir une optimisation des conditions de travail dans le respect de la vie personnelle.
La régulation des flux est comme un enjeu essentiel de la qualité de vie au travail, il est rappelé la nécessité de veiller à ce que leur usage :
respecte la qualité du lien social au sein des équipes et ne devienne pas un facteur conduisant à l'isolement des salariés sur leur lieu de travail.
garantisse le maintien d'une relation de qualité et de respect du salarié tant sur le fond que sur la forme de la communication. Il est rappelé qu’aucun propos discriminatoire, déplacé ou à caractère sexiste ne pourra être admis (notamment sur la messagerie instantanée et par SMS).
ne devienne pas un mode exclusif d’animation managériale et de transmission des consignes.
respecte la finalité de ces outils en transmettant au bon interlocuteur la juste information dans la forme adaptée (pourquoi ? qui ? quoi ? comment ?).
2.3. Droit à la déconnexion
Obligations légales :
La Direction rappelle la nécessité de respecter les périodes légales de repos (11 heures de repos quotidien et 35 heures consécutives minimum de repos hebdomadaires, entre deux périodes de travail effectif).
L’article L2242-17 du Code du travail a instauré en août 2016 un droit à la déconnexion et la mise en place par l'entreprise de dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale. Ces dispositions ont été récemment modifiées par la Loi du 5 septembre 2018.
Le Groupe SEB avait anticipé sur ces notions, en prévoyant que :
L’envoi d’e-mails professionnels en dehors des heures habituelles de bureau et notamment le weekend ou les jours fériés, doit rester marginal et ne peut en tout cas pas attendre de réponse en dehors des horaires habituels.
Le respect le temps de vie personnelle du salarié, et la possibilité pour chaque salarié qui reçoit un mail urgent en dehors des horaires habituels de travail (congé et weekend compris), de disposer d’un délai de 24 heures pour y répondre, quel que soit son niveau hiérarchique.
En cas de situation urgente nécessitant une réponse immédiate du salarié, celui-ci sera contacté par téléphone. Un message lui sera laissé sur sa boite vocale.
Dans cette logique, une sensibilisation sur le bon usage de la messagerie professionnelle avait déjà été déployée auprès des utilisateurs.
Ces dispositions sont réaffirmées.
Définition et modalités d’exercice du droit à la déconnexion :
Le droit à la déconnexion vise à protéger les temps de repos et de congés des salariés en vue d'assurer le respect de leur vie personnelle et familiale. Il concerne tous les salariés y compris les salariés au forfait jour, qui bénéficient aussi du même droit à la déconnexion, les soirs, week-end et jours fériés ainsi que pendant les congés et l’ensemble des périodes de suspension de leur contrat de travail.
Il permet au salarié de décider de ne pas être en permanence joignable pour des motifs liés à l'exécution de son travail. Le salarié a ainsi le droit, en dehors de son temps de travail et de ses astreintes, de se couper temporairement des outils numériques le reliant au cadre professionnel : smartphone, email, internet, etc.
Concernant l’usage de la messagerie électronique professionnelle, il est rappelé que le Groupe SEB étant un groupe international, des envois de mail notamment peuvent exister à des heures matinales ou tardives.
Cela étant, il est réaffirmé que le salarié n’est pas tenu de prendre connaissance des courriels qui lui sont adressés ou d’y répondre en dehors de son temps de travail et des périodes d’astreinte. Il en est de même de ceux reçus pendant les suspensions de contrat.
La Direction rappelle les bonnes pratiques permettant de :
Limiter l’envoi de mails dehors des heures habituelles de bureau et notamment le weekend ou les jours fériés, doit rester marginal et ne peut en tout cas pas attendre de réponse en dehors des horaires habituels.
- le respect le temps de vie personnelle du salarié, et la possibilité pour chaque salarié qui reçoit un mail urgent en dehors des horaires habituels de travail (congé et weekend compris), de disposer d’un délai de 24 heures après son retour pour y répondre, quel que soit son niveau hiérarchique.
- En cas de situation urgente nécessitant une réponse immédiate du salarié, celui-ci sera contacté par téléphone. Un message lui sera laissé sur sa boite vocale.
Prévoir un message automatique lors d’une absence, signalant la personne en charge du suivi ;
Être capable de se déconnecter et ne pas regarder ses mails durant la soirée, le week-end et les congés.
Chaque salarié s’engage donc à se responsabiliser sur :
- L’utilisation de la messagerie électronique et du téléphone,
- L’exercice de son droit individuel à la déconnexion,
- Le respect du temps de repos de ses collègues et/ou de ses collaborateurs.
La direction rappelle l’importance de privilégier le face à face ou le téléphone pour les échanges urgents ou importants.
Les parties conviennent de rappeler régulièrement les règles de bon usage de la messagerie électronique, par exemple lors de l’entretien annuel portant notamment sur la charge de travail, ou par des communications de l’employeur sur ce thème.
Plus largement, il est rappelé que la tenue des entretiens annuels contribue à permettre d’atteindre cet équilibre de conciliation vie professionnelle / vie personnelle, et que la charge de travail doit systématiquement y être abordée pour les salariés dont le temps de travail est exprimé en jours.
Les objectifs doivent être clairs, mesurables et atteignables. Les managers doivent veiller au suivi régulier de la charge de travail.
Campagne conciliation vie pro vie perso :
Une campagne de communication interne France et international sur la thématique de la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle a été entamée en janvier 2019, et sera animée jusqu’au mois de juin 2019.
Cette campagne aborde la gestion des réunions, la communication écrite / messagerie instantanée, et l’équilibre de temps (dont télétravail).
Un guide à destination des managers a été édité, en version « papier » pour les cadres et managers d’équipes non-cadres, et en version digitale pour tous les salariés.
Cette campagne a été présentée en information dans tous les CSE des sites français, et de nombreux outils de communication ont été utilisés pour le déploiement (posters, vidéo motion design, e-mailing, rubrique Intracom – Bannière, Telex). Il est également décidé qu’un exemplaire papier du Guide Manager sera mis à disposition des salariés sur chaque site.
2.4 Conciergerie/service d’aide à la personne
Certaines entreprises du Groupe SEB ont mis en place des conciergeries et/ou des services d’aide à la personne.
Des services complémentaires sont également proposés sur les différents sites du Groupe tels que l’aide au repassage, la livraison de paniers bio, …
Ces mesures pourront être mises en œuvre sur les différents sites en fonction de leurs besoins spécifiques.
Sur les sites ne disposant pas de ce service, une étude devra ainsi être réalisée par le service RH avec le support des services HS avant la fin de la période d’application du présent accord sur les différents services de conciergerie disponibles, que ce soit au niveau du site ou dans le bassin d’emploi (interentreprises).
2.5 Crèches/places en crèches
Le Groupe SEB favorise autant que possible l’ouverture de crèches interentreprises (ou la participation à des crèches) à proximité des sites où un besoin est identifié et lorsqu’il est possible de nouer des partenariats avec d’autres entreprises et les organismes officiels favorisant la mise en place de ces structures.
De plus, le Groupe SEB incitera les prestataires, chaque fois que cela est possible, à mettre en place un dispositif d’accueil en garde d’urgence bénéficiant à l’ensemble des parents qui rencontrent une défaillance dans leur mode de garde habituel.
2.6. Parents de jeunes enfants en travail posté : octroi de jours de repos spécifiques
Dans le cadre de l’objectif global d’accompagnement managérial des salariés concernés par la parentalité, les salariés travaillant en équipes et les travailleurs de nuit peuvent bénéficier de l’octroi de jours de repos supplémentaires (repos jeunes parents), selon les conditions définies ci-après :
• Avoir un enfant de 1 an au plus (naissance ou adoption),
• et être soumis à un rythme de travail posté, c’est-à-dire dans un emploi dont les horaires sont fixés par l’organisation du travail. Celui-ci peut être en équipe, en journée continue ou de nuit.
Ce salarié bénéficiera d’un jour de repos par semestre.
Ces jours sont liés à l’enfant, et peuvent être pris soit par la mère, soit par le père de l’enfant, ou répartis entre eux. Ces jours ne sont pas reportables d’un semestre sur l’autre. Ils doivent être pris par journée entière et ne peuvent pas être placés dans le CET ou monétisés. Il s’agit de congés, donc soumis à la validation du manager.
L’âge de l’enfant est apprécié au début du semestre (1er janvier et au 1er juillet).
Ainsi, les parents pourront bénéficier de deux jours de repos supplémentaires pendant la première année de leur enfant, et ce quels que soient leur ancienneté et leur droit à congé. En cas de naissance (ou adoption) multiple, il est précisé que cette mesure est portée à trois jours par an.
Le salarié formule sa demande auprès du gestionnaire RH.
Il est entendu que ce dispositif n’a pas vocation à se substituer aux dispositifs d’entreprise de repos complémentaires pour le personnel en équipe.
Cette mesure est applicable avec effet rétroactif au 1er janvier 2019 pour l’attribution des droits, les jours pouvant être posés à compter du 1er septembre 2019.
2.7 Service d’assistance sociale
En 2016, il a été décidé, en complément de la politique et des outils RH déjà existants, de généraliser le service social sur tous les sites, pour permettre un soutien aux salariés en cas de difficultés rencontrées dans leur vie personnelle et pouvoir les aider à faire face aux accidents de la vie. Ces prestations sont mises en œuvre en partenariat avec des organismes dédiés, au format de ½ journée(s) de permanence(s) physique(s).
Le service aux salariés devra répondre aux problématiques qui peuvent être rencontrées par le salarié dans les domaines de la vie familiale, de la maitrise budgétaire, du logement, de la santé, du handicap…
A titre d’exemple, ce service pourra proposer une aide :
dans les démarches administratives et juridiques.
en cas de difficultés familiales, problématiques d’addictions, de surendettement…
en cas de problème de logement.
aux démarches en lien avec la MDPH.
au maintien à domicile des personnes dépendantes
…
Dans cette même logique, le recours à la prestation sur site d’un psychologue sur sites est encouragé.
2.8 Dispositif pour les salariés aidants
Aux termes de l’Article L113-1-3 du Code de l’Action sociale et des familles , est « Est considéré comme proche aidant d'une personne âgée son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin, un parent ou un allié, définis comme aidants familiaux, ou une personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens étroits et stables, qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne ».
Dans le souci d’aider les salariés confrontés à des difficultés avec leurs proches (vieillissement, perte d’autonomie, maladie, accident de la vie, etc.), le Groupe a mis en place dès le mois de septembre 2016 un dispositif dit « proches aidants ».
Au sein du Groupe SEB la notion de proche s’entend aussi à tout ascendant (parents, grands-parents) et descendant du salarié ou de son conjoint/concubin, sans limite d’âge, mais aussi aux « beaux-parents » du salarié, qu’ils soient mariés ou non.
Ce dispositif téléphonique, pris en charge par le Groupe, permet au salarié de contacter un interlocuteur pour l’aider à faire face aux difficultés liées à l’aide d’un « proche ». Ces entretiens téléphoniques seront l’occasion de faire un point sur l’ensemble des questions et besoins qu’un salarié peut se poser : aide à domicile, adaptation du logement, hébergement, questions juridique, aides financières disponibles, … Le dispositif permet également au salarié concerné d’identifier les interlocuteurs locaux et nationaux à contacter et de bénéficier de modèles de courriers adaptés à ses besoins.
Afin d’en assurer la promotion, ce dispositif a fait l’objet, lors de sa mise en place, d’une communication spécifique auprès de l’ensemble des salariés du Groupe.
Dans le cadre du déploiement du présent Accord, une présentation sera faite dans les CSE des sites sur les points clés de l’accord, qui intègrera ce dispositif.
2.9 Dispositifs existants au sein des différentes sociétés
Il est rappelé au sein de cet article que des dispositifs différents existent au sein des sociétés du Groupe composant le périmètre de l’Accord et contribuent à une meilleure conciliation de l’activité professionnelle et de la vie personnelle :
Jours de congés supplémentaires pour évènements familiaux (naissance, décès).
Jours de congés pour enfants malades.
Jour de congé pour déménagement.
2.10. Le relais des campagnes de prévention,
Chaque année, en lien avec l’expression des salariés et sur conseil de la Médecine du Travail en fonction de la spécificité de l’établissement, un thème de prévention sera identifié comme prioritaire et devra ainsi être relayé sur le site. Il pourra concerner la sécurité routière, les addictions (alcool, drogues, jeux…), l’obésité, la nutrition et le sommeil, les violences conjugales…
2.11 L’information à la retraite
Les salariés du Groupe SEB âgés de 45 ans ou plus qui ont acquis des droits à la retraite dans un régime français légalement obligatoire peuvent bénéficier d’un entretien personnalisé et gratuit : l’Entretien Information Retraite.
Cet entretien information retraite permet au salarié de faire le point sur sa carrière, d’obtenir des simulations du montant de sa retraite et de poser ses questions à un expert.
L’entretien a pour but d’informer l’assuré sur :
ses droits dans les différents régimes obligatoires de retraite, de base et complémentaire ;
l’évolution de ces droits, compte tenu de vos choix et des aléas de carrière (périodes de formation, de chômage, de temps partiel, de maladie, de maternité, etc.) ;
le futur montant de sa retraite par des simulations à l’âge minimum légal de départ à la retraite et à l’âge auquel il pourra prétendre à une retraite à taux plein ;
les dispositifs permettant d’améliorer le montant de sa retraite : surcote, rachats, retraite progressive, cumul emploi-retraite, etc.
Cet entretien se déroule en dehors du temps de travail du salarié.
L’assuré doit contacter (par téléphone, courrier, e-mail…) l’un des régimes de retraite, de base ou complémentaire, auprès duquel il a acquis des droits.
Les coordonnées des caisses de retraite figurent sur le site internet : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home/retraites/nos-contacts.html
Les coordonnées de la caisse de retraite complémentaire figurent notamment sur la carte de mutuelle.
En outre, dans le cadre du présent Accord, les directions de sites qui en ont la possibilité inviteront les organismes de retraite à des journées d’information sur les droits individuels des salariés. Ces temps d’information collective se feront sur le temps de travail dans la limite d’une fois par an.
Pour l’entité GSF, cette information sera remplacée par l’envoi d’une communication par mail aux salariés, rappelant les modalités de l’entretien information retraite.
2.12 Fonds social APICIL
Depuis janvier 2008, le contrat « frais de santé Groupe SEB - obligatoire » s’applique aux salariés de l’ensemble des Sociétés du Groupe SEB.
Ce contrat dispose d’un fonds ayant pour objet d’intervenir uniquement sur des frais médicaux et dans la limite du reste à charge qui subsisterait après intervention :
- de la Sécurité Sociale,
- des régime(s) complémentaire(s) frais de santé et notamment de celui du Groupe SEB,
- de la commission santé prévention d’APICIL ou autre action sociale déployée par APICIL PREVOYANCE relatif aux mêmes frais médicaux.
Cette aide doit permettre aux bénéficiaires de réaliser des soins qu’ils ne pourraient pas financer sans elle.
Il est rappelé que le fonds social n’intervient que de façon ponctuelle et exceptionnelle. En aucun cas il ne doit servir un besoin récurrent de prise en charge complémentaire de soins et encore moins celui de financer des dépenses somptuaires.
2.13 Retour après une longue absence
Des actions spécifiques vont être déployées concernant l’accompagnement du salarié de retour après une longue absence.
En effet, le retour au travail après une absence peut être vécu difficilement suivant la durée de l’absence. Des changements organisationnels ou technologiques peuvent être intervenus au cours de la période au sein de l’unité de travail ou de l’équipe. La Direction du Groupe SEB souhaite que ce retour soit mieux encadré.
CHAPITRE 3 : L’EXPRESSION DES SALARIES
3.1 L’écoute et le respect
Les parties rappellent que l’écoute et le respect représentent des valeurs fondamentales de la vie en entreprise et du travail d'équipe. Chaque salarié, quels que soient son statut et son positionnement, doit être porteur de ces valeurs à travers son comportement, ses attitudes et ses relations interpersonnelles.
Le rôle des managers en termes d’écoute et de respect, pour donner du sens au travail, est primordial. Des échanges réguliers doivent avoir lieu au-delà de l’entretien d’évaluation. La reconnaissance de la qualité du travail est une pratique managériale essentielle.
L’organisation du travail au sein des équipes doit garantir au manager suffisamment de disponibilité pour écouter les membres de son équipe lorsque ces derniers ressentent le besoin de s’exprimer sur le vécu au travail. L’écoute représente un investissement temporel important ; elle doit être gage d’une meilleure cohésion de l’équipe et d’un renforcement du collectif, à travers un climat de confiance.
Chaque salarié doit également, à son niveau, écouter l’autre et contribuer à prévenir toute forme d’isolement sur le lieu de travail. L’écoute suppose d’être attentif à l’autre et à ses changements de comportements, et d’adopter les règles de politesse, de respect des individus, de bonne conduite, de probité et de neutralité, qui dans le comportement, les attitudes et les propos de chacun au quotidien. À ce titre, il est de la responsabilité de chaque salarié d’être vigilant et de réagir à tous propos de nature discriminatoire.
Enfin, le respect ne constitue en aucun cas un privilège lié à un statut ou à l’expérience. Il s’exprimera donc toujours de manière bilatérale, pour permettre des échanges constructifs permettant à chacun d’exprimer son point de vue.
Le respect du travail de tous passe notamment par la définition du rôle de chaque salarié dans l’organisation, la connaissance des perspectives et de la stratégie de l'entreprise, et le respect de tous des procédures internes.
De nombreuses actions sont déployées sur les sites pour donner du sens et de la visibilité, telles que : flash RH, information avec le bulletin de paie, point business trimestriel, note de mouvement, Com’express sociale, ou le journal de site…
Ces initiatives locales seront poursuivies. Par ailleurs, un nouveau projet d’entreprise Groupe SEB va être communiqué et déployé en 2019.
3.2 L’expression des salariés
Les représentants du personnel constituent un vecteur important de l’expression des salariés. Le présent accord réaffirme les principes édictés dans l’Accord de groupe relatif à l’organisation du Dialogue social au sein du groupe SEB du 11 avril 2018, et dans l’Accord Groupe sur l’exercice du Droit Syndical et le statut des Représentants du Personnel signé le 22 janvier 2019.
Au-delà de ce canal, les parties conviennent de la nécessité d’organiser régulièrement des moments d’échanges.
L’expression des salarié(e)s s’articule au sein du Groupe SEB autour de :
l’expression directe quotidienne auprès de sa hiérarchie ou pairs,
l’entretien d’évaluation,
l’enquête sur le climat social (à ce jour Great Place to Work),
les réunions organisées par les managers,
les moments de convivialité organisés.
L’enquête Great Place to Work est un dispositif d’écoute des salariés qui permet d’obtenir un baromètre social interne.
Le Groupe SEB a mis en place dès 2012 une enquête destinée à mesurer la qualité de vie au travail des salariés du groupe. Ce questionnaire, basé sur 5 dimensions (Crédibilité, Equité, Respect, Convivialité, Fierté), qui a permis d’identifier des zones de vigilance et de définir des plans d’action spécifiques.
Ce dispositif est un outil RH et Managérial de travail sur la perception que les salariés ont de leurs conditions et environnement de travail :
Le résultat de l’enquête est un moyen de sélectionner les axes prioritaires des plans d’action locaux, et non une fin en soi (amélioration continue versus recherche de classement au palmarès GPTW)
Une synthèse des résultats de l’enquête Great Place To Work ou tout autre enquête amenée à la remplacer seront présentés en commission de suivi Groupe de l’accord Qualité de Vie au travail
Peuvent être abordés, notamment, les pratiques professionnelles, le métier, le travail et son organisation… Ces temps de discussion sont essentiels pour que les salariés puissent partager leurs pratiques professionnelles et réguler par le dialogue les difficultés rencontrées. Ces temps valorisent le collectif de travail.
Les sites ont développé des initiatives locales pour favoriser ce type d’échanges :
AIC, réunions d’équipe.
« Points Opérateurs - Direction ».
Réunions « Welcome 1 heure chez vous ».
Réunions « Encadrement de proximité », « Encadrement ».
Rencontres annuelles.
Participation à une création artistique.
Conférences déjeuners sur des sujets de société (intergénérationnel, psychologie positive...)
…
De nombreuses actions ont été développées depuis la signature du premier Accord Qualité de Vie au Travail, telles que : Club de managers, café coopératif, petit déjeuner du management, Random lunch, café discussion avec le CODIR, fiche de ressenti au poste, permanence RH, utilisation de l’outil Yammer, POD….
Le réseau social interne « Yammer » participe à cette possibilité d’expression directe.
Ces initiatives devront être poursuivies.
Le développement des POD (point intermédiaire direction), ou autre format équivalent de rencontre, est à poursuivre, en fonction des spécificités de chaque site, pour permettre un échange annuel entre la Direction du site et les équipes. Chaque site devra ainsi disposer d’au moins un dispositif d’expression annuelle des salariés.
Des essais vont être réalisés afin de permettre d’évaluer le climat QVT des équipes par des enquêtes sur des thèmes ciblés, à échéance plus courte, via un outil dédié (Bloom ou Wittyfit). En fonction des résultats, leur généralisation pourra être envisagée.
Une présentation de ces outils sera faite dans les CSE des établissements concernés.
3.3 Exercice de mandats ou fonctions spécifiques extérieurs (hors mandat de représentant du personnel et syndical d’entreprise)
Ce point est traité dans l’Accord Droit syndical du Groupe SEB.
3.4 Dispositif d’écoute et d'accompagnement des salariés
Chaque salarié est susceptible de rencontrer au cours de sa vie des difficultés d’ordre professionnel et/ou personnel. Compte tenu de leurs conséquences éventuelles sur sa santé et sur son entourage professionnel ou personnel, il est important que celui-ci puisse bénéficier au plus tôt d’une écoute et d’un accompagnement assurés par des spécialistes qui sauront évaluer la situation et identifier, avec lui, les leviers dont il dispose pour surmonter ses difficultés et/ou l’orienter le cas échéant.
En ce sens, les parties souhaitent rappeler l’existence d’une cellule d’écoute et d’accompagnement mise en place depuis 2010 par le Groupe SEB à la suite de son Accord RPS au sein de toutes les sociétés entrant dans le périmètre de cet accord.
Parallèlement à ce dispositif, les équipes RH et le service de Santé sont également à l’écoute des salariés pour les accompagner et les orienter en cas de nécessité.
3.5 Procédure d’alerte
Il est rappelé qu’un Code Ethique est en vigueur dans toutes les sociétés du Groupe SEB depuis 2012. Il définit les règles de conduite individuelles et collectives qui doivent guider nos actions, pour garantir le respect des principes éthiques du Groupe, en ligne avec les valeurs du Groupe.
Tout salarié faisant face à une situation contraire à l'éthique peut ainsi avoir recours à la procédure d'alerte inscrite dans le code éthique. Il est rappelé que la procédure dédiée est annexée au règlement intérieur.
3.6 Le déploiement des engagements en matière de Qualité de Vie au Travail
Le Groupe SEB confirme ses engagements et l’importance apportée à la qualité de vie au travail.
Afin de sensibiliser les collaborateurs, ce thème est évoqué lors des journées d’intégration des nouveaux collaborateurs et des formations (Go management, Management à distance, Gestion du temps et des priorités…). Il a fait l’objet de nombreuses mesures de communication, notamment dans le cadre de la campagne conciliation vie professionnelle / vie personnelle.
Les mesures phares du présent Accord QVT feront l’objet d’une présentation dans les CSE de chaque établissement et d’une formation (e-learning).
3.7. Mesure applicable en cas de fortes intempéries
Il est rappelé qu’en cas de fortes intempérie (tempêtes, fortes chutes de neige...) caractérisée par une alerte Météo France, l'absence ou le retard du salarié ne peut pas être considérée comme une faute s'il lui est impossible de se rendre au travail du fait de l’impraticabilité des routes.
Toutefois, dans ces circonstances, l'employeur n'est pas obligé de rémunérer le temps d'absence du salarié, le montant retenu sur la paye du salarié étant proportionnel à la durée de l'absence.
Il est décidé qu’en cas d’alerte intempéries (tempêtes, fortes chutes de neige...) dans les départements où sont situés les sites, les mesures suivantes seront mises en place par la Direction du Site :
En cas d’arrivée tardive au travail les salariés dont les domiciles sont éloignés du site ne subiront pas de retenue sur salaire pour ce retard, et ce dans la limite d’1 heure 30 mn de retard le matin.
Si la situation météorologique se poursuit au cours de la journée, ils seront autorisés à quitter leur lieu de travail 1 heure plus tôt sans retenue sur le salaire non plus.
Afin d'éviter une retenue sur salaire, l'employeur peut aussi proposer au salarié qui ne pourra pas se rendre sur son lieu de travail de positionner un jour de congé payé, un crédit d’heure ou crédit jour, un jour de CET, ou, s’il en bénéficie, un jour de réduction du temps de travail (RTT), pour compenser cette absence.
Le bénéfice de cette mesure est limité à 4 jours par an, et est organisée sous la responsabilité de chaque Direction de site.
Il est réservé aux seuls salariés qui ne sont pas éligibles au télétravail régulier et occasionnel.
CHAPITRE 4 : LE TELETRAVAIL, UNE ADAPTATION DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL AU SERVICE DE LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL
Le télétravail constitue un moyen pour les salariés de concilier vie professionnelle et vie sociale tout en leur offrant une plus grande autonomie dans l’accomplissement de leurs tâches.
Le recours au télétravail a été expérimenté au sein du Groupe SEB depuis 2016. Ce dispositif a été plébiscité aussi bien par les femmes que par les hommes, par les cadres que par les non cadres. Ainsi, ce sont 552 salariés bénéficiaires du télétravail au 1er mars 2019, étant précisé que seules onze demandes ont été refusées depuis 2016. Aucun accident de travail n’est survenu en télétravail.
Les parties signataires décident de pérenniser le dispositif mis en œuvre tout en l’adaptant aux évolutions législatives, notamment celles issues de l’ordonnance n°2017-1387 du 22 Septembre 2017 et la loi de ratification n°2018-217 du 29 Mars 2018, modifiées par la Loi n°2018-771 du 5 septembre 2018.
4.1 Définition du télétravail
L’organisation du travail au sein du Groupe SEB repose sur le principe de réalisation de l’activité professionnelle dans les locaux des différentes sociétés du Groupe et au sein d’une communauté de travail.
Le télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l'information et de la communication.
La mise en œuvre du télétravail nécessite la signature préalable d’un avenant au contrat de travail dans lequel il sera signifié la volonté commune des parties de recourir au télétravail. Le télétravail, et plus exactement le statut de télétravailleur, ne se présume pas.
Les parties au présent Accord conviennent que n’est pas du télétravail :
Le travail nomade, c'est-à-dire le travail réalisé au cours de déplacements professionnels.
Le travail occasionnel réalisé par le salarié, hors des locaux de l’entreprise, dans le prolongement de son activité principale pour des raisons d’organisation personnelle et du fait de l’autonomie dont il dispose dans le cadre de ses fonctions.
Le travail à domicile qui relève des dispositions des articles L.7412-1 et suivants du code du travail.
Le travail occasionnel lié à un événement particulier et exceptionnel (pandémie, phénomène météorologique particulier, etc.).
Le travail d’astreinte.
4.2 Accès au télétravail
4.2.1 Principe du volontariat
Le télétravail repose sur une relation d’engagement et de confiance entre le salarié et son responsable hiérarchique. L’accès au télétravail repose sur le principe du volontariat, tant pour le salarié que pour la Société. Il ne peut pas être imposé tant par le salarié que par l’entreprise mais repose sur un accord tripartite entre le salarié, son responsable hiérarchique et le service RH.
Aucun salarié ne peut donc être contraint d’accepter cette modalité d’organisation du travail, ni ne peut l’imposer à la Direction de la société.
Cette organisation de travail est réversible (cf. article 4.3.3).
Le salarié volontaire exprime sa demande de passage en télétravail à son supérieur hiérarchique ainsi qu’à son Responsable Ressources Humaines. En fonction de la satisfaction (ou non) des critères développés ci-après (critères d’accessibilité, critères liés au poste et à l’organisation du service, critères liés à la personne et critères liés au domicile), la demande sera validée ou refusée, conjointement par le Manager et le Responsable Ressources Humaines. Il n’est donc pas systématique.
4.2.2 Les critères d’éligibilité
Les dispositions du présent Accord s’appliquent à l’ensemble des salariés du Groupe SEB ayant un lieu de travail en France, quel que soit leur statut, et qui répondent aux critères suivants :
Être volontaire.
Justifier d’un contrat à durée indéterminée ou déterminée.
Justifier d’une ancienneté de 6 mois minimum dans le Groupe et 3 mois sur le poste.
Travailler au moins à 80% de la durée de travail de référence applicable dans l’entité concernée au jour de la demande.
Les alternants et les stagiaires ne sont pas éligibles au télétravail, considérant que la présence dans une communauté de travail est un élément indispensable à leur apprentissage et ne remplissant pas de fait le critère d’autonomie requis.
4.2.3 Les critères liés au poste et à l’organisation du service
Les parties conviennent que tous les postes sont compatibles avec le télétravail, à l’exception :
Des postes ou activités nécessitant d’être exercés dans les locaux de l’entreprise en raison de
l’utilisation d’équipements spécifiques (production, ateliers maquettes, bureaux d’études…).
contacts nécessaires et permanents avec d’autres salariés de l’entreprise, de clients, de prestataires…
Des activités associées à des impératifs de sécurité et de confidentialité.
Des emplois itinérants tels que les chefs de secteur, inspecteurs techniques…
Des emplois qui ne permettent pas, de façon régulière, une présence dans les locaux de l’entreprise à hauteur de 3 jours par semaine en moyenne.
La compatibilité du poste et de l’organisation avec le télétravail dépend également :
De la possibilité pour le salarié d’effectuer tout ou partie de ses activités sur un support informatique depuis son domicile.
Du type d’organisation du service et de l’équipe dans laquelle travaille le salarié.
4.2.4 Les critères liés à la personne
Tous les salariés de la Société peuvent a priori être des télétravailleurs, à l’exception :
Des salariés n’étant pas suffisamment autonomes dans l’exercice de leurs fonctions (capacité à travailler de façon régulière à distance, capacité d’organisation, autonomie dans le travail). L’objectivité de ces critères doit pouvoir trouver sa source dans les appréciations portées par le management direct et les Ressources Humaines.
4.2.5 Les critères liés au domicile
Le domicile s’entend comme le lieu de résidence habituel en France sous la responsabilité pleine et entière du télétravailleur (propriétaire ou locataire). L’adresse du domicile est obligatoirement déclarée à la Direction des Ressources Humaines par le salarié au moment de son entrée en télétravail.
Chaque salarié s’engage à déclarer à son assureur sa situation de télétravail partiel. Le salarié doit également justifier être titulaire d’une assurance multirisques habitation par tous moyens, document indiquant que l’assureur a pris acte du fait que le salarié exerce une activité professionnelle de type « télétravail » à son domicile.
De plus, le télétravailleur doit prévoir à son domicile un espace dédié au travail compatible avec l’exercice de son activité professionnelle, propice à la concentration et à la confidentialité. Cela implique notamment qu’il puisse s’isoler afin de pouvoir travailler sans être dérangé et que la garde des enfants soit assurée par ailleurs.
A ce titre, le salarié qui sollicite le télétravail atteste sur l’honneur auprès de son responsable hiérarchique :
qu’il dispose d’une ligne internet ayant un débit adapté au télétravail.
qu’il dispose d’une ligne téléphonique (fixe ou portable) permettant le transfert des appels du bureau à son domicile pour le temps du télétravail concerné.
que le système électrique de son domicile est conforme à la règlementation en vigueur et lui permet d’exercer son activité professionnelle dans toutes les conditions de sécurité.
Tel que prévu dans son contrat de travail initial, le salarié s’engage également à informer l’entreprise sans délai, de tous changements qui interviendraient dans les situations qu’il a signalées lors de son engagement et notamment tout changement d’adresse impliquant un changement de son domicile.
En cas de changement de domicile, le salarié devra de nouveau attester que son nouveau domicile est bien compatible avec les exigences liées à l’exercice du télétravail.
4.3 Mise en œuvre du télétravail
Le télétravail peut être régulier ou, désormais, occasionnel (nombre limité de jours par an non reportables d’une année sur l’autre, prévu à l’article 4.3.8 ci-après).
4.3.1 Formalisation écrite
Le salarié, volontaire pour exercer une partie de son activité en télétravail, transmet auprès de son responsable hiérarchique et du service RH une demande écrite précisant la durée du télétravail souhaitée (1/2 journée, 2 demi-journées, ou 1 journée).
Une réponse écrite devra être faite au salarié dans un délai d’un mois à compter de la transmission de cette demande au service RH. En cas de réponse négative, elle devra être motivée et le salarié pourra, s’il le souhaite, faire un point sur le sujet avec son manager.
L’accès au télétravail est obligatoirement formalisé par un avenant au contrat de travail.
Cet avenant, d’une durée d’application initiale d’un an maximum, prévoit notamment :
La date de début de mise en œuvre du télétravail.
Les délais de prévenance à respecter en cas de dénonciation unilatérale de l’avenant en cours de période annuelle.
La période d’adaptation.
La répartition hebdomadaire des jours travaillés dans les locaux de l’entreprise et celui travaillé au domicile du salarié.
Les conditions de modification ou de supprimer ce jour de télétravail à l’intérieur d’une même semaine.
La plage horaire d’accessibilité pour les jours de télétravail.
Le matériel mis à disposition du salarié et ses conditions d’utilisation.
L’avenant rappellera que le passage en télétravail et la fin du télétravail ne constituent en aucune façon une modification d’un élément essentiel du contrat de travail mais qu’il s’agit uniquement d’une modification des conditions de travail.
Il renverra également les parties à l’application de l’ensemble des dispositions contenues dans le présent Accord.
Chacune des parties à l’avenant pourra à tout moment, de façon unilatérale et sous réserve de respecter le délai de prévenance mentionné dans le présent Accord, mettre un terme au télétravail, sans que cela puisse constituer une modification d’un élément essentiel du contrat de travail.
Son renouvellement se fera par tacite reconduction et ne donnera pas lieu à une période d’adaptation telle que définie au paragraphe 4.3.2.
Les situations individuelles pourront être revues régulièrement en fonction de l’évolution personnelle des salariés et celles des missions des services. Dans ce cas, un entretien sera organisé entre le salarié concerné, le Responsable Ressources Humaines, et le Manager.
L’avenant au télétravail prendra automatiquement fin en cas de changement de poste du salarié concerné, quelle que soit la date de ce changement de poste. Dans cette hypothèse, le télétravail prendra automatiquement fin lors de la prise effective du nouveau poste, sans qu’il soit nécessaire de dénoncer l’avenant au télétravail.
4.3.2 Période d’adaptation
Chaque avenant au télétravail prévoit une période d’adaptation de 3 mois, non renouvelable. Cette période de 3 mois doit correspondre à une période de travail effectif. Elle sera donc suspendue en cas d’absence du salarié, pour quelle que raison que ce soit.
Cette période d’adaptation a vocation à permettre de vérifier, tant du côté du salarié que de celui de l’Entreprise, la bonne adaptation du salarié à la nouvelle modalité d’organisation du travail et à l’absence de conséquence préjudiciable à la bonne organisation du service.
Pendant cette période de 3 mois, chacune des parties peut mettre fin, par lettre remise en main propre ou RAR, à cette forme d’organisation du travail, sous réserve d’un délai de prévenance de 15 jours.
4.3.3 Modalités de dénonciation unilatérale
L’avenant au télétravail peut être dénoncé à tout moment par le salarié comme par l’employeur. Cette dénonciation ne constitue en aucune façon une modification du contrat de travail. Elle devra être notifiée par écrit (courrier remis en main propre ou RAR). Un délai de prévenance d’1 mois devra être respecté.
En cas de dénonciation par l’employeur, celui-ci recevra le salarié concerné afin de lui expliquer les critères objectifs qui ont conduit à cette décision.
4.3.4 Période de télétravail
La durée minimum de télétravail est fixée à ½ journée par semaine. Afin de limiter tout risque d’isolement du télétravailleur, de ne pas porter atteinte à la bonne organisation du service et de permettre au télétravailleur de conserver des contacts réguliers tant avec sa hiérarchie qu’avec ses collègues, les parties au présent Accord conviennent de limiter le nombre de jours de télétravail à 1 journée par semaine.
La demande du salarié pourra donc porter sur une ½ journée, deux ½ journées, ou 1 journée de télétravail par semaine, ou une semaine sur deux.
Comme prévu dans l’Accord relatif à l’Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein du groupe SEB de novembre 2018, il est rappelé la possibilité de bénéficier d’un aménagement plus souple en matière de télétravail pour les femmes enceintes occupant un poste éligible lorsque cela est demandé par le Médecin traitant et confirmé par le Médecin du travail.
Ainsi, dans ce cas, le télétravail pourra s’effectuer sur plus d’une journée par semaine.
Il en sera de même pour le télétravail médical qui peut également être proposé après validation du Médecin du travail dans d’autre cas (par exemple invalidité, RQTH) si les conditions d’éligibilité sont remplies.
4.3.5. Mise en œuvre opérationnelle
Il appartient au manager de déterminer les modalités d’organisation du télétravail au sein de son équipe en tenant compte des impératifs liés au fonctionnement du service et des souhaits émis par les salariés, notamment en termes de choix des jours.
L’avenant de mise en œuvre du télétravail mentionnera la répartition hebdomadaire des jours travaillés dans les locaux de l’entreprise et celui travaillé au domicile du salarié.
Des évolutions techniques vont être mises en place pour faciliter la gestion opérationnelle du télétravail, notamment concernant les conditions de modification ou de suppression de ce jour de télétravail à l’intérieur d’une même semaine, et ce à compter du 1er septembre 2019.
Ces évolutions vont dans le sens d’un assouplissement et d’une confiance réciproques.
Dans ces conditions, les salariés seront responsables de la saisie de leur jour de télétravail dans l’outil Horoquartz en cas de modification du jour de travail initialement prévu.
Une telle modification ne sera possible qu’à l’intérieur d’une même semaine (maximum un jour de télétravail par semaine, hors télétravail médical et télétravail occasionnel). Cette saisie sera déclarative et devra être faite au plus tard le jour même.
De la même façon, le salarié devra se déclarer présent s’il travaille sur site sur un jour initialement prévu pour être télétravaillé, et ce sans délai.
Dans tous les cas, le salarié devra prendre en compte les nécessités du service, informer son manager et s’assurer de son accord (par tout moyen) avant de saisir ses jours dans l’outil.
En cas de retard, d’anomalie ou de défaut de saisie des jours de télétravail ou de modification sans accord managérial, il pourra être décidé, après concertation entre le manager et le responsable des ressources humaines, de mettre fin au télétravail.
Le manager recevra chaque semaine un relevé des jours de télétravail et devra les contrôler, en signalant toute anomalie au service ressources humaines.
Une circulaire RH rappelant les modalités du télétravail sera diffusée et fera l’objet d’une information en CSE.
4.3.6 Formation
Afin de faciliter l’adaptation du télétravailleur, celui-ci pourra demander à bénéficier d’une formation aux outils de communication qui seront mis à sa disposition dans le cadre du télétravail. Cette demande devra être adressée au Responsable Ressources Humaines du salarié concerné.
En outre, chaque manager sera informé des règles applicables dans le cadre du télétravail.
4.3.7 Durée du travail et droit à la déconnexion
Les parties au présent Accord reconnaissent que le télétravail est parfaitement compatible avec les différents Accords d’Entreprise (et Avenants) relatifs à l’aménagement du temps de travail et en vigueur au sein des différentes sociétés du Groupe. Ainsi, le salarié en télétravail reste soumis aux mêmes règles en matière d’organisation du temps de travail que lorsqu’il exerce son activité dans l’entreprise. A ce titre, il bénéficie également de dispositions prévues à l’article 2.3 du présent accord.
Pour les salariés en forfait jours, chaque journée (ou ½ journée) de télétravail est comptabilisée comme une journée (ou ½ journée) effectivement travaillée.
Pour les autres salariés, c’est l’horaire contractuel collectif de référence qui s’applique. Aucune heure supplémentaire ne pourra être effectuée à l’initiative du salarié, en dehors de toute demande de l’encadrement.
Dans tous les cas et pour chaque jour de télétravail, le télétravailleur s’engage à être accessible et joignable sur la plage horaire d’accessibilité définie sur son avenant. Il devra à ce titre être joignable, par messagerie instantanée prioritairement et également par messagerie électronique ou via les autres outils collaboratifs du Groupe. Il s’engage également à répondre aux sollicitations de son manager ou à celles des autres salariés de la Société, de la même manière que s’il était sur son lieu de travail habituel.
Le salarié doit également prendre toutes les dispositions nécessaires dans l’organisation de son emploi du temps afin de respecter un temps de repos quotidien d’au moins 11 heures consécutives et d’un repos hebdomadaire de 24 heures, fixé le dimanche, sauf dérogations fixées dans le cadre des dispositions législatives et conventionnelles en vigueur. En règle générale, le repos hebdomadaire est constitué du samedi et du dimanche.
La Direction s’engage à ce que le télétravailleur bénéficie de son droit à la déconnexion tel que prévu dans le présent accord.
4.3.8. Situation de télétravail occasionnel
En plus de la journée régulière de télétravail, il pourra être accordé la possibilité de recourir au télétravail occasionnel, avec un nombre maximum de 4 jours par an non reportables d’une année sur l’autre.
Cette mesure est applicable à compter du 1er septembre 2019, et pour l’année 2019 elle est limitée à une journée.
Le télétravail occasionnel est une mesure réservée aux seuls salariés qui sont éligibles au télétravail régulier, et qui ont signé un avenant en ce sens. Ils pourront ainsi bénéficier de 4 jours de télétravail occasionnel en plus par an, qui s’ajoutent aux jours de télétravail régulier.
Les salariés qui formeront une demande de passage en télétravail régulier bénéficieront des jours de télétravail occasionnels dans les mêmes conditions, étant précisé qu’un prorata sera fait à partir du démarrage de la date de télétravail.
Le télétravail occasionnel est soumis aux mêmes modalités que le télétravail régulier, notamment concernant les modalités (information et accord du manager, saisie déclarative dans l’outil au plus tard le jour même).
4.4 Sécurité du télétravailleur
Le télétravailleur, lorsqu’il travaille à domicile, s’engage à respecter et à appliquer correctement les règles de sécurité ainsi que les recommandations de la médecine du travail, notamment en matière de travail sur écran.
En ce sens, le salarié pourra faire appel au CSE s’il le souhaite.
Il s’engage à respecter le règlement en vigueur au sein de la Société ainsi que la Charte d’Utilisation des Systèmes Technologiques, d’Information et de Communication en vigueur au sein du Groupe SEB, notamment les procédures de connexion à distance.
Il est également rappelé que l’intérêt collectif et individuel commande de se conformer régulièrement à l’ensemble des dispositions applicables en matière d’hygiène, de prévention et de sécurité et notamment celles relatives à la politique Santé et Sécurité du Groupe SEB ainsi qu’à celles contenues dans le Code du Travail.
Enfin, le télétravail est inscrit dans le Document Unique de chaque Société concernée.
L'accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l'exercice de l'activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail au sens de l'article L. 411-1 du Code de la Sécurité sociale.
En cas de survenance d’un accident du travail au cours d’une journée de télétravail, le télétravailleur informe ou fait informer immédiatement sa Société afin que puisse être effectuée la procédure déclarative d’accident de travail.
4.5 Matériel informatique
4.5.1 Matériel mis à disposition
Lors de la mise en œuvre du télétravail, la Société fournit au télétravailleur le matériel informatique lui permettant d’exercer son activité professionnelle.
Ce matériel est constitué d’un ordinateur portable avec les logiciels professionnels nécessaires à l’accomplissement de sa fonction.
Ce matériel demeure propriété de la Société qui en assure l’entretien, le remplacement en cas de mauvais fonctionnement et l’adaptation à l’évolution des technologies.
Vis-à-vis de ce matériel, le télétravailleur est tenu :
D’utiliser ce matériel à titre professionnel et dans le respect des conditions définies dans la Charte Informatique en vigueur.
De prendre le plus grand soin de ce matériel.
D’aviser la Société en cas de panne ou de mauvais fonctionnement des équipements de travail.
De restituer le matériel sur demande et notamment lorsque le télétravail prend fin.
4.5.2 Remboursement de frais
Pour tenir compte des frais engagés par le télétravailleur du fait de l’exercice partiel de son activité professionnelle au domicile, la Société lui verse une indemnité annuelle forfaitaire de 60 (soixante) euros.
Cette indemnité forfaitaire a vocation à couvrir l’ensemble des frais occasionné par le télétravail et notamment :
Participer à l’abonnement internet.
Les consommations électriques.
L’éventuel surcoût du contrat d’assurance habitation du salarié.
L’indemnité de trajet n’est pas perçue par le salarié lors de sa journée en télétravail. En revanche, pour les sites qui en sont munis, le droit à ticket restaurant perdure.
4.6 Incidents techniques
En cas d’incident technique (panne d’électricité, matérielle, etc.) ne permettant pas d’exercer son activité en télétravail, le salarié doit immédiatement en informer son manager afin de déterminer la procédure à suivre.
4.7 Protection de la vie privée du télétravailleur et principe d’égalité de traitement
4.7.1 Protection de la vie privée du télétravailleur
La Société s’interdit tout accès intempestif au domicile privé du télétravailleur.
Toute demande d’intervention ou visite au domicile du salarié devra faire l’objet d’une autorisation expresse du salarié. La Société ne communiquera pas l’adresse personnelle du télétravailleur ni son numéro de téléphone personnel.
4.7.2 Egalité de traitement
Pour le bénéfice et l’exercice des droits individuels (rémunération, gestion de carrière, formation…etc.) et des droits collectifs (avantages collectifs, représentation du personnel, etc.), les télétravailleurs bénéficient des mêmes garanties et traitements que les autres salariés.
Un bilan du télétravail fera l’objet d’une présentation annuelle en CSE.
4.8 Protection des données et obligation de confidentialité
Du fait de sa situation de télétravail, le salarié est amené à transporter et utiliser des données professionnelles hors de l’entreprise. Afin d’éviter tout risque de perte ou de vol de données, le salarié devra y apporter une attention particulière et respecter l’ensemble des principes prévues dans la charte informatique du Groupe. A cette fin, un exemplaire de cette charte lui sera remis avec son avenant.
De même, le salarié en situation de télétravail reste tenu par son obligation de confidentialité. Cette obligation fera l’objet d’une disposition spécifique dans l’avenant au contrat de travail proposé au salarié.
CHAPITRE 5 : LE DON DE JOURS DE REPOS
5.1 Cadre juridique
Le Code du Travail, dans ses articles L. 1225-65-1 et L. 122-65-2, dispose qu’un salarié peut, sur sa demande et en accord avec l’employeur, renoncer anonymement et sans contrepartie à tout ou partie de ses jours de repos non pris, qu’ils aient été affectés ou non sur un compte épargne temps, au bénéfice d’un autre salarié de l’entreprise qui assume la charge d’un enfant, au sens de l’administration fiscale, atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants.
Le salarié bénéficiaire d’un ou plusieurs jours cédés bénéficie du maintien de sa rémunération pendant sa période d’absence. Celle-ci est assimilée à une période de travail effectif pour la détermination des droits que le salarié tient de son ancienneté. Le salarié conserve le bénéfice de tous les avantages qu’il avait acquis avant le début de sa période d’absence.
La particulière gravité de la maladie, du handicap ou de l’accident évoqués ci-dessus ainsi que le caractère indispensable d’une présence soutenue et de soins contraignants sont attestés par un certificat médical détaillé, établi par le Médecin qui suit l’enfant au titre de la maladie, du handicap ou de l’accident.
Aussi, dans le cadre de sa responsabilité sociale et de solidarité, le Groupe, par le présent Accord, souhaite mettre en place un fond solidaire avec pour objectif majeur d’éviter, pour un salarié qui serait exposé à une situation personnelle douloureuse telle que décrite ci-dessus, un stress économique supplémentaire induit par des absences répétées non prises en charge dans le cadre des assurances sociales classiques.
5.2 Bénéficiaires
Tout salarié en CDD ou CDI depuis plus de quatre mois et assumant la responsabilité d’un enfant à charge, au sens fiscal du terme, atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants, pourra solliciter le dispositif défini par le présent Accord.
A titre dérogatoire, les parties conviennent d’étendre le bénéficie de ce dispositif à l’accompagnement du conjoint souffrant d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ou en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause.
Le caractère indispensable d’une présence soutenue et la nécessité de soins contraignants devront être attestés par un certificat médical détaillé établi par le médecin qui suit l’enfant au titre de la maladie, du handicap ou de l’accident. Il en sera de même pour le conjoint.
La volonté du salarié qui souhaiterait bénéficier du dispositif devra être non équivoque et faire l’objet d’une demande écrite de sa part au Responsable Ressources Humaines.
L’anonymat du salarié bénéficiaire sera garanti.
Durant son adhésion au dispositif, l’absence du bénéficiaire sera assimilée à du temps de travail effectif pour ses droits liés à l’ancienneté, au bénéfice du 13ème mois, à l’intéressement et à la participation, à la mutuelle et à la prévoyance, ainsi que pour les droits à congés payés.
5. 3 Mise en œuvre
Le dispositif de solidarité se décompose en deux phases :
La 1ère phase consiste en une période d’auto-financement par le salarié bénéficiaire : celui-ci devra épuiser ses reliquats de jours de repos (congés payés non positionnés par l’employeur, congés ancienneté, RTT à disposition du salarié, CET, …) encore disponibles.
Cette 1ère phase doit permettre au salarié de se mettre très rapidement en repos afin de gérer les priorités médicales.
La 2nde phase consiste à faire appel à la solidarité des salariés de l’entreprise à travers le don de jours de repos. La durée maximum de mise en repos du salarié à travers l’activation du fond solidaire est de 3 mois.
Le salarié bénéficiaire peut à tout moment renoncer à l’activation du dispositif par courrier au Responsable Ressources Humaines avec un délai de prévenance de 8 jours.
5. 4 Modalités d’alimentation et de gestion des dons solidaires
Le fond solidaire est alimenté par les dons des salariés de leurs jours de repos non pris, à l’occasion de campagnes ponctuelles d’appel au don.
Les signataires conviennent de limiter le don du salarié à 2 jours par campagne, en prélevant exclusivement sur les congés d’ancienneté ou sur le compteur CET. Pour être explicite et non équivoque, le don doit être réalisé sur le formulaire prévu à cet effet et adressé au Responsable Ressources Humaines.
Le don est irrévocable et sans contrepartie. Une fois enregistré, il ne pourra plus être restitué.
Les jours donnés alimentent un compte dit « Compte Solidarité Enfants & Conjoints Malades ». Ce compte est géré en jours. Il est exclusivement alloué au maintien de salaire prévu à l’article 5.2 pour l’équivalent des périodes non travaillées convenues par avenant au contrat de travail.
Le don de jours ne sera pas ouvert de façon permanente. Des campagnes d’appel aux dons seront organisées par la Direction, en cas de besoin. Le don et son utilisation sont réalisés de façon totalement anonyme.
Chaque société du périmètre entrant dans le champ du présent Accord abondera ledit fond à raison de 5 jours par campagne dans la limite de 15 jours par an.
CHAPITRE 6 : ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL ET BIEN ETRE AU TRAVAIL
6.1 Locaux dédiés à la prise de pause, sanitaires, douches
Salles de pauses :
L’ensemble des sites doivent offrir aux salariés une réelle capacité de coupure au moment de la prise de la pause. Ce principe s’entend par des locaux dédiés agréables, aménagés en conséquence (tables, chaises confortables et en nombre suffisant, distributeurs de boissons et de nourriture à proximité).
Aussi, dans les sites où les locaux dédiés à la prise de pause ne répondraient à ces prescriptions, un budget spécifique sera alloué sur la période de validité du présent Accord afin de procéder aux aménagements et travaux de rénovation nécessaires.
Cet article vise non seulement les salles de pause des entités industrielles mais également des espaces de pause du personnel de bureau.
En complément, les représentants du personnel seront associés au travers des instances locales (Commission Self…) pour adapter les produits proposés dans les distributeurs et faire ainsi remonter les souhaits du personnel.
Sanitaires douches :
Les engagements pris lors du précédent Accord sur les salles de pause ont été respectés.
Selon les sites, des besoins peuvent encore être identifiés concernant les sanitaires et / ou les douches.
Des projets de rénovation des sanitaires ou des douches ne répondant pas aux prescriptions attendues dans le Groupe seront déployés, avec un budget dédié, pendant la période d’application de l’Accord.
6.2 Actions en faveur de l’ergonomie
Le présent Accord n’a pas pour vocation de revenir sur la politique de santé au travail développée au sein du Groupe et largement décrite au travers du Plan Santé du Groupe SEB. Une mise à jour du Plan Santé Groupe est en cours d’élaboration par des équipes pluridisciplinaires qui comprennent les services santé, ergonomie, RH et industriels.
Le recours à la prestation sur site d’un kinésithérapeute ou d’un ostéopathe pourront faire l’objet d’une mise en œuvre locale, dans les différentes entités juridiques composant le périmètre du présent Accord.
Selon les besoins des sites, les prestations de kinésithérapeute seront généralisées et développées.
6.3 Bureaux
Les parties au présent Accord conviennent également de la nécessité de porter une attention particulière aux bureaux, de sorte à permettre la réalisation des tâches dans un environnement de travail décent. Le choix entre une implantation de travail en bureaux individuels, collectifs ou collaboratifs devra prendre en compte l’organisation du travail, les tâches à accomplir ainsi que les contraintes liées aux ambiances physiques.
Dans le cadre du Plan Santé du Groupe SEB, la Direction s’assurera qu’un ergonome ou référent TMS veille à la bonne ergonomie des bureaux, tant au niveau du matériel que des postures de travail.
Le salarié pourra demander que l’ergonome ou un référent TMS étudie son environnement de travail.
6.4 Borne informatique en libre-service
Dans le cadre du précédent accord, quelques sites ont aménagé des bornes informatiques en libre-service, pour les salariés non connectés.
Ce type d’aménagement sera renforcé. Des solutions de mise à disposition de bornes informatiques, de postes complémentaires, ou d’accès au réseau par un lecteur de badge sont en effet l’étude.
Il est décidé qu’au terme de la période d’application du présent accord chaque site devra être équipé d’une salle avec des postes informatiques pouvant être utilisés par les salariés non connectés, pour leur permettre notamment d’effectuer des formations en e-learning. Ce principe sera adapté en fonction des spécificités des sites de production.
6.5 Gestion de la chaleur dans les sites de production
Un état des lieux de la gestion de la problématique de chaleur dans les usines a été réalisé.
Les sociétés du Groupe SEB pourront poursuivre et développer leurs mesures déjà envisagées et mises en place.
Si elles ne bénéficient pas de système collectif de climatisation, les sociétés couvertes par le présent accord devront appliquer le socle minimal de moyens spécifiques déterminé ci-après.
En début de saison chaude, un travail de prévention doit être réalisé sur chaque site, avec des actions terrain et de communication, pour sensibiliser les managers et les équipes aux consignes de gestion des fortes chaleurs. Une vérification des stocks d’eau et poches de froid sera effectuée.
S’il n’existe pas déjà à date, un plan d’action sera ainsi établi dans chaque atelier de production et plateforme logistique.
Chaque direction d’usine déterminera ainsi le seuil de température au-delà duquel des initiatives seront mises en place pour faciliter le travail en cas de forte chaleur, avec des moyens dédiés, en prévoyant des mesures intermédiaires avant le déclenchement d’une alerte Météo France, et ce dès lors que la température définie aura été atteinte pendant plusieurs jours consécutifs dans l’atelier ou sur la plateforme.
Ces mesures seront décidées par la direction du site en fonction des spécificités locales, et présentées aux représentants du personnel. Il pourra notamment s’agir de pauses supplémentaires, de décalage d’horaires quand cela sera possible, de distribution d’eau, d’installation fontaines à eau réfrigérée ou de ventilateurs auprès des postes de travail quand cela est possible. Selon les sites, des études pourront être réalisées sur les travaux à envisager sur certaines zones de travail.
En cas de déclaration d’alerte canicule par Météo France dans les départements où sont situés les sites de production, (en fonction du seuil départemental de température applicable à l’établissement), les mesures minimales suivantes seront également mises en place :
Une pause supplémentaire de 5 minutes accolée au temps de pause habituel pour le personnel en poste (MOD) ;
Une ventilation des ateliers (ouverture des accès) ;
Une distribution d’eau, mais aussi de brumisateurs ou de poches de froid.
Ces pauses supplémentaires ne seront pas accordées si d’autres mesures telles que le décalage d’horaire de prise de poste peuvent être mises en place.
CHAPITRE 7 : LA CONVIVIALITE
La convivialité s’inscrit pleinement dans les valeurs du Groupe SEB, particulièrement dans l’esprit de Groupe. Cultiver la convivialité aidera les salariés à prendre conscience de leur appartenance à une même équipe mondiale partageant une ambition commune. Elle se traduira par une solidarité accrue entre les équipes, dans les réussites comme dans les échecs.
Elle participe de la reconnaissance du travail accompli (célébration des départs en retraite, des remises de médailles du travail).
Tout comme en matière d’expression des salariés, les sites composant le périmètre du présent Accord ont développé des initiatives locales en matière de convivialité :
Célébration de la sortie d’un nouveau produit avec une équipe pluridisciplinaire.
Participation, en équipes, aux Corporate Games.
Repas de fin d’année ou d’avant congés.
Participation, en équipes, au Challenge OPS.
Participation à des opérations 5S clôturée par un moment convivial.
Rencontres UAP.
Organisation de tournois sportifs
Séminaires d’équipes
Visites de sites
…
La créativité de ce type d’initiatives devra être encouragée à tous les niveaux.
Dans le cadre des repas d’équipes (fin d’année, avant congés…), la Direction prendra en charge 1 repas par an et par salarié, dans la limite du tarif en vigueur en termes de remboursement des frais au sein du Groupe (26€ à la date de signature de l’Accord).
Le Groupe aura également en charge l’organisation d’évènements inter-sociétés dans le but de fédérer les équipes et favoriser les rencontres entre les différents salariés du Groupe.
Enfin, les parties souhaitent rappeler que la participation à ces moments de convivialité hors temps de travail reste facultative. Ainsi chaque salarié conserve le droit de ne pas y participer sans que ce choix personnel ne lui soit préjudiciable.
CHAPITRE 8 : CONDITIONS D’EMPLOI DES SALARIES AGES
L’Accord génération signé le 5 décembre 2016 notamment des mesures sur ce thème des conditions d’emploi des salariés âgés.
Les parties décident de reprendre ces engagements dans le présent Accord les mesures concernant l’aménagement des fins de carrière et la transition entre activité et retraite et l’amélioration des conditions de travail et prévention de la pénibilité.
Comme dans les accords Contrat de génération signés les 05 septembre 2013 et 5 décembre 2016, les parties étaient convenues que si les salariés de 50 ans pouvaient être qualifiés de Seniors, les dispositions spécifiques aux salariés âgés concernaient avant tout les salariés de 55 ans et plus. Dans le cadre du présent accord, les parties conviennent que chaque disposition de l’accord précisera quelle est la tranche d’âge visée.
8.1 Mesures destinées à favoriser l'amélioration des conditions de travail des salariés âgés
L’enjeu majeur de ces démarches est le maintien dans l’emploi des salariés âgés en favorisant une bonne qualité de vie professionnelle. Il s’agit de mettre en œuvre des actions de suppression ou de réduction de la pénibilité de manière à travailler plus longtemps tout en préservant leur santé. Le plan santé lancé en 2007 s’inscrit dans une démarche volontariste de réduction des facteurs à l’origine des troubles musculosquelettiques. Il a été depuis élargi pour traiter de certains thèmes de santé publique tel que le sommeil.
A ce titre, les salariés de production de plus de 57 ans (MOD et MOI ouvriers) pourront bénéficier d’une étude ergonomique de leur poste de travail réalisée par un ergonome ou un référent TMS.
Il est entendu que ce dispositif pourra être déployé sur les salariés de production âgés de moins de 57 ans si l’étude des postes concernées ci-dessus est achevée pendant la durée du présent accord.
Cette étude aura pour objectif d’analyser les gestes et postures des salariés concernés afin d’adapter et/ou de corriger éventuellement les postures.
De plus, un suivi particulier sera opéré par un kinésithérapeute sur prescription du médecin du travail. Ce dernier aura la possibilité d’intervenir, en complément du travail de l’ergonome/référent TMS, sur le poste de travail du salarié de plus de 57 ans.
Un bilan de cette mesure sera fait chaque année auprès de chaque CSSCT.
L’amélioration des conditions de travail est à la fois un facteur de qualité de vie professionnelle pour les salariés et de progrès pour les entreprises.
Cette amélioration est la première condition de la réduction de la pénibilité du travail.
A ce titre, il est convenu d’attribuer la possibilité pour chaque organisation syndicale représentative au niveau du Groupe d’avoir un référent TMS. Le choix de ce représentant devra être déterminé en fonction des besoins des sites en compétences de référents TMS.
8.2. : Dispositif de réduction de la pénibilité liée au travail en équipe par octroi de jours de repos seniors
Les parties conviennent de reprendre le dispositif relatif aux jours de repos seniors en apportant les modifications suivantes :
L’article est ainsi rédigé :
Dans le cadre de l’objectif global de réduction de la pénibilité poursuivi par le Groupe SEB, les salariés ayant travaillé ou qui travaillent en équipes et les travailleurs de nuit peuvent bénéficier de l’octroi de jours de repos supplémentaires (repos seniors), s’ils remplissent les conditions définies ci-après :
Avoir 55 ans et plus ;
Avoir travaillé au moins 10 ans consécutifs ou non, en équipes ou de nuit au sein du Groupe SEB.
Ce salarié bénéficiera d’un jour de repos seniors par trimestre.
Le premier trimestre est défini comme débutant au premier jour du mois anniversaire du salarié et expirant au dernier jour du dernier mois du trimestre. Les périodes assimilées à du temps de travail effectif seront prises en compte pour chaque trimestre travaillé en équipe alternantes ou de nuit.
Il est entendu que ce dispositif n’a pas vocation à se cumuler ni à se substituer aux dispositifs d’entreprise de repos complémentaires pour le personnel en équipe.
Travail de nuit : Le travail de nuit des salariés de 55 ans et plus doit être fondé sur le volontariat.
Les salariés travaillant de nuit qui souhaiteraient changer d’horaire devront en faire la demande auprès du service du personnel en respectant un délai de prévenance de 2 mois.
Travail en équipe alternante : Le passage en journée sera facilité pour les salariés de 55 ans et plus travaillant en équipe alternante et souhaitant travailler en journée sous réserve des possibilités de changement au sein du service.
8.3 : Temps partiel de Fin de Carrière
Dans la perspective d’un allongement de la vie au travail, d’une entrée plus tardive dans le monde du travail et pour faciliter la transition entre la vie professionnelle et la retraite, le Groupe SEB a mis en place un dispositif d’accompagnement des fins de carrière.
Ce dispositif de Temps partiel de Fin de Carrière est distinct de celui pouvant être envisagé dans le cas spécifique de GPEC.
En effet, les salariés âgés n’ayant pas la possibilité de liquider leur pension de vieillesse à taux plein à l’âge légal de la retraite et qui souhaiteraient réduire leur temps de travail au cours des trois dernières années précédant leur départ effectif en retraite, pourront demander à bénéficier du dispositif de Temps Partiel de Fin de Carrière (TPFC).
Ce dispositif doit permettre de favoriser la diminution progressive d’activité des seniors grâce à un aménagement de leur horaire.
Conditions :
Le TPFC est ouvert aux salariés qui remplissent les conditions suivantes :
Ne pas pouvoir liquider sa pension de vieillesse à taux plein à l’âge légal de départ en retraite,
Avoir plus de 10 ans d’ancienneté,
Justifier de la possibilité de liquider sa retraite à taux plein au plus tard au 3ème anniversaire de l’entrée dans le dispositif et s’engager à liquider sa retraite à l’issue de la 3ème année dans le dispositif,
Exercer son activité à temps plein au moment du passage en TPFC et avoir exercé à temps plein au cours des cinq ans précédant l’entrée dans le dispositif.
Le salarié remplissant les conditions prévues ci-dessus pourra bénéficier du dispositif de temps partiel de fin de carrière un an avant l’âge légal de départ en retraite.
A titre d’exemple, avec un âge de départ légal à la retraite fixé à 62 ans, le salarié qui :
Ne pourra pas liquider sa retraite à taux plein à 62 ans ;
A plus de 10 ans d’ancienneté ;
Justifie de pouvoir liquider sa retraite à taux plein dans les 3 ans ;
Pourra bénéficier de ce dispositif de TPFC à l’âge de 61 ans.
Formalités
Le salarié qui souhaiterait bénéficier du TPFC devra présenter sa demande auprès du Responsable des Ressources Humaines par une lettre remise en main propre contre décharge ou une lettre recommandée avec AR, au moins 4 mois avant la date à laquelle il souhaiterait que son temps de travail soit réduit.
Le Responsable des Ressources Humaines disposera alors d’un délai de 2 mois pour instruire la demande et répondre au salarié dans les mêmes formes, étant précisé que tout refus sera motivé. Dans ce délai, il devra rencontrer le salarié au cours d’un entretien afin de définir les modalités de l’aménagement d’horaire (proportions, répartition…).
Le passage à temps partiel sera formalisé par la signature d’un avenant visant la réduction du temps de travail qui précisera notamment l’organisation du temps de travail à temps partiel et la répartition des horaires, et dans lequel le salarié s’engagera à liquider ses droits à la retraite aux conditions requises pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Enfin, les salariés qui, pour des raisons personnelles, souhaiteraient reprendre une activité à temps plein en auront la possibilité moyennant le respect d’un préavis de 2 mois.
Modalités et financement
Les salariés peuvent bénéficier d’un TPFC pendant une période maximale de 3 ans précédant la date à laquelle ils pourront prétendre à un départ à la retraite à taux plein.
Le temps partiel représente :
80% d’un temps plein, compensé à hauteur de 90 % du salaire brut pendant la première année ;
60% d’un temps plein, compensé à hauteur de 85 % du salaire brut pendant la deuxième année
40 % d’un temps plein, compensé à hauteur de 80 % du salaire brut au cours de la troisième année.
Indemnité de départ en retraite
Cette indemnité sera calculée sur la base du salaire de référence temps plein réactualisé précédent l’entrée dans le dispositif.
Participation et Intéressement
Il est convenu que les salariés concernés bénéficieront de droits à Participation et Intéressement calculés sur la base d’un salaire à temps plein.
Prise en charge des cotisations de retraite complémentaire
Afin de garantir au salarié un niveau équivalent en termes de droits à retraite à celui qu’il aurait eu s’il avait continué à travailler à temps plein, l’entreprise prendra en charge les cotisations patronales aux régimes de retraites complémentaires sur la base de la rémunération à temps plein, ainsi que les cotisations salariales du régime de retraite complémentaire sur la différence entre la rémunération à temps plein et la rémunération à temps partiel.
Autres dispositions
Il est entendu que ce dispositif n’a pas vocation à se cumuler ni à se substituer aux dispositifs d’entreprise qui auraient le même objet.
En outre, ce dispositif de transition entre vie professionnelle et retraite repose sur la concordance des conditions fixées quant à la liquidation des droits à retraite à taux plein des dispositifs de sécurité sociale.
En conséquence, dans l’hypothèse où les conditions de liquidation de retraite à taux plein viendraient à évoluer, les présentes dispositions relatives au TPFC cesseront de plein droit de produire leurs effets.
Il est précisé que le dispositif de refonte du système de retraite en cours est de nature à augmenter la durée de maintien dans l’emploi des salariés âgés, en raison notamment des possibilités de recul de l’âge légal de départ à la retraite ou de l’augmentation de la durée de cotisations.
Les parties conviennent qu’il pourrait alors être nécessaire, suivant les impacts de ces réformes sur les dispositions du présent accord, de se revoir afin d’engager une négociation visant à adapter les mesures prises dans le cadre du présent Chapitre 8.
CHAPITRE 9 : SUIVI DE L’ACCORD
9.1 Commission de suivi
Il est institué une commission annuelle de suivi ce cet accord Groupe composée de :
5 membres par organisation syndicale représentative au sein du Groupe,
4 membres représentant la Direction.
Cette commission se réunira au mois de décembre de chaque année. Elle sera chargée de s’assurer de l’adéquation des présentes dispositions à leur réalisation effective.
Seront présentés :
Les résultats du présent Accord ;
Une synthèse des résultats de l’enquête Climat social (actuellement Great Place To Work, ou toute autre enquête amenée à la remplacer), également présentés dans les sociétés couvertes par le présent Accord) ;
Un bilan détaillé du télétravail : nombre de télétravailleurs, répartition (statut, genre), nombre de refus, difficultés rencontrées par les salariés ou le management, réponses apportées, accidents de travail survenus, sessions de formation réalisées.
Une communication de suivi sera faite parallèlement aux Commissions QVT du Groupe et des sociétés.
9.2. Communication de l’Accord
Les dispositions du présent accord doivent être connues et partagées par l’ensemble des acteurs.
Cet Accord fera notamment l’objet d’un « Flash RH » dédié, pour le rendre connu, lisible et compréhensible par tous.
CHAPITRE 10 : DISPOSITIONS FINALES
10.1 Durée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de trois ans.
Il cessera définitivement de produire ses effets à l’issue du délai de trois ans suivant sa signature.
Les parties signataires conviennent de se réunir au moins 3 mois avant le terme du présent accord afin d’évoquer son renouvellement et/ou son adaptation.
10.2 Entrée en vigueur
Conformément aux dispositions des articles L. 2232-12 et suivants du Code du Travail, le présent accord s’appliquera dès lors qu’il sera signé par une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli, dans les entreprises comprises dans le périmètre de cet accord, ayant recueilli plus de 50 % des suffrages exprimés en faveur d'organisations représentatives au premier tour des dernières élections des titulaires au comité social et économique, quel que soit le nombre de votants.
Certains articles prévoient des applications légèrement différées dans le temps, pour tenir compte du délai de mise en œuvre en termes opérationnels (paramétrage des outils…).
10.3 Révision
Le présent Accord pourra être révisé en application et selon les modalités définies aux articles L. 2222-5 et L 2261-7-1 du Code du Travail, notamment si les dispositions légales, réglementaires ou conventionnelles dans le cadre desquelles il a été conclu venaient à être modifiées ou supprimées, remettant en cause l’esprit même et l’équilibre de ce dernier.
Toute modification du présent accord donnera lieu à l’établissement d’un avenant qui sera soumis aux mêmes formalités de publicité et de dépôt que celles donnant lieu à la signature du présent accord.
10.4 Communication, publicité, dépôt
En application de l’article L.2231-5 du Code du travail, le présent Accord sera notifié à chacune des organisations syndicales représentatives au sein du Groupe SEB périmètre France.
La Direction réalisera l’enregistrement du présent Accord sur la base de données nationale publique, (www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr), en transmettant les éléments d’information prévus par la réglementation en vigueur, le dépôt sur cette plateforme valant dépôt auprès de la DIRECCTE, et ce en application de l’article L 2231-5-1 du Code du travail.
Il est décidé que le présent Accord sera publié intégralement, à l’exception des noms et prénoms des négociateurs et des signataires, qui seront occultés.
Un exemplaire sera également déposé auprès du secrétariat greffe du Conseil de Prud'hommes de Lyon, par lettre recommandée avec accusé de réception.
Il sera diffusé en vue d'être porté à la connaissance des salariés par voie d’affichage ou par courriel.
Une présentation sera faite dans les CSE des sites sur les points-clés du présent Accord.
A Ecully, le 13-06-2019
En 7 exemplaires originaux
Pour le Groupe SEB périmètre France,
Pour la CFDT Pour la CFE-CGC
Pour la CGT Pour FO
Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com