Accord d'entreprise "Protocole d'accord relatif au télétravail" chez COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DE LA CPAM DE PARIS (Siège)
Cet accord signé entre la direction de COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DE LA CPAM DE PARIS et les représentants des salariés le 2021-09-01 est le résultat de la négociation sur le télétravail ou home office.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T07521035070
Date de signature : 2021-09-01
Nature : Accord
Raison sociale : COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DE LA CPAM DE PARIS
Etablissement : 32594316500069 Siège
Télétravail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Télétravail
Conditions du dispositif télétravail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-09-01
PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AU
TÉLÉTRAVAIL
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : LE TELETRAVAIL REGULIER
Champ d'application de l'accord et périmètre du télétravail
Conditions d'éligibilité au télétravail
Prérequis à l'accès au télétravail
Lieux du télétravail
Procédure de demande de télétravail basée sur le principe du volontariat
Formules de télétravail
Concernant les employés
Concernant les managers
Conditions de mise en place du télétravail
La notification individuelle
La période d'adaptation
Le principe de la réversibilité
La suspension provisoire du télétravail
Le réexamen
Conditions générales d'organisation du télétravail
Les horaires de travail
802. La sensibilisation et la formation au télétravail
8.3. Le suivi du télétravailleur
8,4. Le maintien du lien social
Droits du télétravailleur
L'égalité de traitement
La gestion des accidents et de la maladie
L'hygiène et la sécurité
Obligations du télétravailleur en matière de confidentialité et de protection des données
Equipements de travail
Prise en charge financière du télétravail
CHAPITRE 2 : LES SITUATIONS PARTICULIERES DE RECOURS AU TELETRAVAIL
Recours au télétravail occasionnel lié à des circonstances collectives
Recours au télétravail en cas d'épisode de pollution
Recours au télétravail en cas de circonstances exceptionnelles
Recours au télétravail lié à des circonstances individuelles
CHAPITRE 3 : LES FORMALITES DE L'ACCORD
Durée, entrée en vigueur de l'accord et révision
Suivi de l'accord
Modalités de publicité et de dépôt
ENTRE
Le CSE de la CPAM de Paris, dont le siège social est situé au 7 rue du Château d’Eau 75010 PARIS,
D'une part,
ET
La Représentante au CSE ,
D'autre part.
Il a été négocié et conclu l'accord ci-après.
PREAMBULE |
Au premier semestre 2020, la période de crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 a entraîné un confinement généralisé et par voie de conséquence, un développement massif et accéléré du nombre de télétravailleurs au CSE de la CPAM de PARIS, déploiement indispensable à l'exercice et à la continuité de ses missions.
À la lumière de cette organisation du travail mise en place et maintenue pendant plusieurs mois du fait de cette période exceptionnelle, la Direction ainsi que la représentante du CSE ont souhaité redéfinir ensemble le cadre général du télétravail au sein de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Paris.
Enfin, les parties signataires s'accordent sur une analyse et une vision partagées des conditions de réussite du télétravail, dont les principes, les modalités opérationnelles et l'organisation au quotidien, sont indissociables d'une relation de confiance entre le télétravailleur et son manager.
CHAPITRE 1 : LE TELETRAVAIL REGULIER
Article I : Champ d'application de l'accord et périmètre du télétravail
Le présent accord régit toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait pu être exécuté dans les locaux de l'employeur est effectué par un salarié depuis une résidence répondant aux conditions visées à l'article 4, de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l'information et de la communication.
Le télétravail régulier vise l'ensemble des salariés du CSE quelle que soit la durée de leur temps de travail et la nature de leur contrat de travail.
Cependant, l'organisation du télétravail n'est pas compatible avec certaines activités qui requièrent une présence obligatoire dans la tenue du poste.
Article 2 : Conditions d'éligibilité au télétravail
Le bénéfice du télétravail régulier est essentiellement fondé sur la capacité du salarié à exercer ses fonctions de manière autonome et implique que tout ou partie de l'activité puisse être exercée à distance.
Cette situation s'apprécie au regard des trois critères cumulatifs suivants :
Occuper un poste pouvant être exercé à distance et dont l'exécution en télétravail est compatible avec le bon fonctionnement du service :
Le télétravail suppose en premier lieu que le poste occupé par le salarié comporte des tâches dématérialisables et dématérialisées.
L'exercice du télétravail doit être compatible avec le bon fonctionnement du service et la configuration de l'équipe.
Faire preuve d'une maîtrise constatée et d'une autonomie suffisante dans le poste occupé :
Le salarié doit disposer d'une ancienneté minimum de 6 mois dans le métier. Cette durée d'ancienneté pourra être réduite compte tenu de l'expérience déjà acquise en télétravail par le salarié dans une autre fonction. L'autonomie du télétravailleur doit préalablement avoir été validée par le responsable hiérarchique, tant en ce qui concerne l'exécution des tâches professionnelles qu'au regard du respect des règles en vigueur dans l'entreprise.
Disposer à son domicile d'une connexion internet haut débit sécurisée et d'un espace de travail dédié répondant aux normes de sécurité, et être attributaire par l'employeur d'un équipement informatique adapté.
La fourniture de clés 4G pour permettre aux salariés ne bénéficiant pas d'une connexion Internet de qualité suffisante de télétravailler est exclue.
Article 3 : Prérequis à l'accès au télétravail
Peuvent accéder au télétravail régulier les salariés éligibles qui respectent les formalités suivantes :
la production d'une attestation d'assurance habitation mentionnant le télétravail à domicile
Le télétravailleur s'engage à déclarer sa nouvelle situation à sa compagnie d'assurance en mentionnant son activité à domicile et à fournir à l'employeur une attestation d'assurance modifiée en conséquence.
la fourniture d'une attestation sur l'honneur affirmant la conformité électrique de l'espace de travail dédié au télétravail
Le salarié doit fournir une attestation sur l'honneur justifiant de la conformité électrique de son espace de travail aux normes de sécurité en vigueur.
S'il doute de la conformité de son installation, il lui appartient de solliciter auprès de son employeur la réalisation d'un diagnostic de conformité électrique par un prestataire habilité.
Le résultat du diagnostic est porté à la connaissance de l'employeur.
En cas de non-conformité des locaux, attestée par la contre visite effectuée par le prestataire, le télétravail à domicile ne pourra pas être mis en œuvre. Les travaux de conformité sont à la charge du salarié.
Seul le coût du diagnostic et de la contre visite sont pris en charge par l'employeur.
Article 4 : Lieux du télétravail
Le télétravail peut s'exercer depuis le domicile, à savoir la résidence principale.
Le lieu de télétravail doit en tout état de cause :
être propice à la concentration et à la réalisation de l'activité du salarié ;
garantir la sécurité du salarié et celle de ses équipements ;
permettre d'assurer la totale confidentialité et l'intégrité des informations, documents et données qui sont confiés au salarié ou auxquels il a accès ;
Tout changement de lieu d'exercice de télétravail devra être signalé à la Responsable administrative.
En cas de panne, dysfonctionnement, détérioration, perte ou vol du matériel mis à disposition, le télétravailleur s'engage à informer immédiatement son responsable hiérarchique.
De même, en cas d'incident technique l'empêchant d'effectuer normalement son activité, le télétravailleur en informe immédiatement son manager la nature de l'incident pour qualification de la panne et évaluation du temps de résolution.
Dans le cas où une solution n'a pas pu être apportée dans les 2 heures qui suivent la détection de l'incident, le manager prend, en fonction des circonstances, les mesures appropriées et décide:
que le télétravailleur revient sur site, le temps de trajet entre son domicile et le site d'affectation sera alors assimilé à du temps de travail effectif,
ou, en cas d'impossibilité :
que le télétravailleur pose un congé RTT, un effacement ou un congé annuel pour le reste de la journée.
Article 5 : Procédure de demande de télétravail basée sur le principe du volontariat
Le télétravail revêt un caractère volontaire pour le salarié comme pour l'employeur. Sa mise en œuvre ne peut intervenir qu'avec l'accord des deux parties.
Le salarié souhaitant bénéficier du télétravail formule sa demande par mail.
L'employeur s'engage à examiner toutes les demandes de télétravail au regard des critères définis par le présent accord et des informations fournies par le salarié via le formulaire de demande de télétravail dûment complété.
La décision de l'employeur fait l'objet d'une réponse écrite au salarié dans un délai maximum de 30 jours, sauf circonstances exceptionnelles. Tout refus est motivé et notifié par écrit.
En cas de refus, le salarié peut demander un nouvel examen de sa demande à la Direction, par courrier ou mail argumenté, dans un délai maximum de 30 jours suivant le refus. Cet examen peut porter sur tout point de désaccord relatif au dispositif du télétravail, qu'il s'agisse du bénéfice même du télétravail régulier mais également des modalités d'organisation du télétravail (nombre de jours de télétravail accordé, fixation des jours de télétravail... )
La Direction répond par écrit, de façon motivée, à la demande de réexamen dans un délai maximum de 30 jours suivant la réception du courrier du salarié.
Article 6 : Formules de télétravail
Différentes formules de télétravail sont possibles sous réserve que le télétravailleur soit présent sur site a minima trois jours par semaine, et ce afin de maintenir un lien suffisant avec le CSE.
Le nombre de jours de présence minimum sur site doit prendre en considération les éventuelles périodes de non-présence du salarié sur site planifiées au cours de la semaine, à savoir : les congés, les jours chômés dans le cadre d'un temps partiel, les temps des formations suivies en distanciel.
Les salariés et leurs managers s'engagent expressément à respecter par principe les jours fixés d'un commun accord. Toutefois, si les nécessités de service l'exigent (formation, réunion de service ou tout autre évènement relevant du collectif de travail), les jours de télétravail pourront être modifiés avec un délai de prévenance de 48 heures, sauf circonstances exceptionnelles.
6.1 - Concernant les employés
Deux formules sont possibles
I jour fixe de télétravail par semaine,
2 jours fixes de télétravail par semaine,
L'opportunité de positionner un télétravailleur sur l'une ou l'autre des formules relève de
La demande du salarié qui ne pourra se voir appliquer un nombre de jours de télétravail supérieur à celui demandé,
L'appréciation de la hiérarchie, notamment en fonction du volume d'activités dématérialisées et de l'organisation dans l'unité de travail du salarié.
Il en résulte que les jours de télétravail seront choisis d'un commun accord entre le manager et le salarié.
6.2 - Concernant les managers
Les managers ont la possibilité de recourir au télétravail jusqu'à 2 jours par semaine. Le nombre et la fixation sont appréciés à la semaine et déterminés en fonction des nécessités de service.
Pour le bon fonctionnement du service, une planification mensuelle pour les semaines considérées est réalisée, étant entendu que le nombre de jours par semaine peut être fluctuant et apprécié en fonction de l'activité du service et du manager.
Article 7 : Conditions de mise en place du télétravail
7.1 — La notification individuelle
En cas d'un accord commun entre le salarié et sa hiérarchie, les conditions d'exécution et d'organisation du travail sont formalisées par une notification adressée par courriel par la Direction au salarié.
L'accord de l'employeur est donné pour une durée d’un an renouvelable.
La notification par courriel précise :
la date de début du télétravail,
la formule de télétravail choisie,
les plages horaires pendant lesquelles le salarié peut être joint, à savoir, les plages horaires badgées du salarié.
le matériel mis à disposition et la conduite à tenir en cas de panne et d'impossibilité de revenir sur site,
les conditions de réversibilité du télétravail,
la durée de la période d'adaptation,
le lieu où s'exerce le télétravail,
les règles applicables en matière de confidentialité et de protection des données et l'obligation de bon usage des outils informatiques.
En cas de besoin, et notamment afin de favoriser la bonne marche du service, il pourra être décidé à échéance semestrielle ou sur demande d’un salarié et d'un commun accord entre le salarié et la hiérarchie, de convenir d'une nouvelle répartition hebdomadaire (soit sur le nombre de jours de télétravail, soit sur la fixation des jours). Cette nouvelle répartition devra faire l'objet d'une notification par courriel. Cette disposition concerne uniquement les employés.
Le télétravail devra être renouvelé de manière expresse à la fin de la période prévue par la notification individuelle.
7.2 - La période d'adaptation
Afin de permettre au salarié et à l'employeur de s'assurer que le télétravail correspond à leurs attentes, il est prévu une période dite « d'adaptation ».
Pendant cette période, dont la durée ne saurait excéder 3 mois, chacune des parties est libre de mettre fin au télétravail moyennant le respect d'un délai de prévenance de 30 jours qui peut être réduit par accord des parties.
Cette période d'adaptation ne s'applique pas en cas de renouvellement du télétravail sur un poste de travail identique.
Un entretien est organisé entre le salarié et son responsable hiérarchique au plus tard 15 jours avant l'arrivée du terme de la période d'adaptation afin d'effectuer un bilan sur la situation de télétravail. Ce bilan est l'occasion d'apprécier pour les deux parties l'opportunité de la poursuite ou non du télétravail.
Lorsqu'une des deux parties décide de mettre fin au télétravail, le salarié retrouve alors ses conditions de travail antérieures.
7.3 - Le principe de la réversibilité
Il est rappelé que la situation de télétravail ne constitue pas un droit acquis pour les salariés.
A l'issue de la période d'adaptation, il peut être mis fin au télétravail par chacune des parties avant le terme initialement fixé sous réserve de respecter un préavis qui, sauf accord des parties, est de 30 jours pour l'employeur et de 1 5 jours pour le salarié.
Cette décision devra être motivée par la partie qui en fait la demande.
A l'issue du délai de prévenance, le salarié retrouve alors ses conditions de travail antérieures.
7.4 - La suspension provisoire du télétravail
Le télétravailleur peut être amené à réintégrer temporairement le site à la demande du responsable hiérarchique en cas d'indisponibilité du matériel, des applicatifs ou du réseau informatique ou en cas d'inaptitude temporaire reconnue par le médecin du travail à exercer son activité en télétravail.
De même, le salarié qui est confronté à des difficultés exceptionnelles l'empêchant d'exercer son activité en télétravail (par exemple, incendie ou inondation) peut demander une suspension temporaire de l'exercice en télétravail.
7.5 — Le réexamen
En cas de changement d'emploi
Afin que le télétravail ne soit pas un frein à la mobilité, la situation de télétravail sera réexaminée en cas de changement de fonctions. Dans ce cadre, le manager et la Direction s'assurent de la compatibilité du nouvel emploi avec une organisation du travail sous forme de télétravail.
En cas de changement de domicile
Tout déménagement devra être signalé à la Responsable administrative.
Le salarié appréciera la compatibilité de la nouvelle résidence avec les contraintes techniques du télétravail et en attestera auprès de l'employeur conformément à l'article 3.
Article 8 : Conditions générales d'organisation du télétravail
8.1 — Les horaires de travail
Pendant le temps du télétravail, le salarié est soumis au respect des dispositions de l'accord collectif relatif à l'aménagement et à la réduction du temps de travail applicable au sein du CSE, ainsi qu'au respect des dispositions relatives aux horaires de travail en vigueur.
Les horaires de travail du salarié en situation de télétravail sont établis sur des bases comparables à celles d'un travail accompli au sein du service auquel il appartient et selon une amplitude et des modalités horaires respectant les dispositions légales et conventionnelles applicables.
Les heures supplémentaires ne pourront être effectuées qu'à la demande de l'employeur.
Bénéficiant des horaires variables, le salarié en situation de télétravail badge depuis le poste de travail qui lui est fourni.
Au cours de ses journées de télétravail, le salarié est joignable durant les plages horaires badgées. En effet, le salarié doit être joignable et en mesure de répondre aux sollicitations dans les mêmes conditions que lorsqu'il est dans les locaux de l'entreprise ; sa disponibilité professionnelle n'est pas modifiée.
Lorsqu'il a débadgé, le salarié utilise son droit à la déconnexion en mettant en veille son équipement informatique et son téléphone professionnel.
8.2 - La sensibilisation et la formation au télétravail
Concernant tous les télétravailleurs :
Le salarié en télétravail bénéficie d'une session d'information relative à l'utilisation des équipements techniques à sa disposition.
De plus, il bénéficie d'un accompagnement approprié comprenant une sensibilisation sur les règles essentielles pour bien vivre le télétravail.
Concernant les managers :
Les pratiques managériales doivent être nécessairement adaptées au télétravail. C'est pourquoi, tous les managers devront avoir suivi la formation relative aux modalités d'exercice du management à distance.
L'inscription à cette formation constitue une condition d'accès au télétravail pour chaque manager.
Sur un plan général, l'accroissement massif et la généralisation progressive du télétravail vont modifier en profondeur la relation entre les managers et les salariés.
Cette évolution sociologique » conduira la Direction, dans le cadre d'une adaptation de sa politique de gestion des ressources humaines, à proposer, en particulier aux managers, des actions de formation permettant de mieux comprendre et mieux intégrer les enjeux et les avantages du télétravail, acquérir les connaissances juridiques, techniques et organisationnelles indispensables, ainsi que les bonnes pratiques pour réussir le télétravail.
8.3 — Le suivi du télétravailleur
Le manager veille à assurer une répartition équivalente de la charge de travail entre les salariés travaillant à distance et les salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l'entreprise.
Aucun déport de charge sur les collègues exerçant leur activité en présentiel dans les locaux du CSE ne doit avoir lieu.
8.4 Le maintien du lien social
Pour éviter l'isolement du télétravailleur, le manager devra veiller à être en contact régulier avec son collaborateur en situation de télétravail.
Il veillera également à ce que, dans la mesure du possible, l'organisation des réunions de travail permette de favoriser la présence du télétravailleur.
De son côté, il appartient également au télétravailleur de prendre autant que de besoin l'initiative de contacter et échanger avec ses collègues de travail et ses managers par tout moyen mis à sa disposition.
Article 9 : Droits du télétravailleur
9.1 - L'égalité de traitement
En application du principe général d'égalité de traitement entre salariés, le télétravailleur bénéficie des mêmes droits et avantages légaux et conventionnels que ceux applicables aux salariés en situation comparable travaillant dans les locaux du CSE de la CPAM de PARIS.
Ainsi, les règles applicables en matière notamment de rémunération, de remboursement des frais de transport, d'attribution des chèques restaurants, de décompte de la durée du travail, d'évaluation des résultats, d'accès à l'information de l'entreprise et de gestion des carrières, sont identiques à celles des salariés en situation comparable travaillant dans les locaux du CSE de la CPAM de Paris.
Le télétravailleur bénéficie du même accès à la formation que les salariés en situation comparable, travaillant dans les locaux du CSE.
Toutefois, les dispositions conventionnelles relatives aux frais de déplacement ne lui sont pas applicables les jours de télétravail.
Concernant les relations avec les représentants du personnel, le salarié en télétravail bénéficie de l'accès aux informations syndicales dans les mêmes conditions que les salariés travaillant dans les locaux du CSE. Il dispose des mêmes conditions de participation et d'éligibilité pour les instances représentatives du personnel. Les collaborateurs en télétravail, font partie au même titre que les autres salariés, des effectifs de l'entreprise pris en compte pour la détermination des seuils.
9.2 - La gestion des accidents et de la maladie
Le télétravailleur bénéficie de la même couverture accident, maladie, décès et prévoyance que les autres salariés du CSE de la CPAM de Paris.
Il bénéficie en outre de la législation en matière d'accident du travail. En conséquence, un accident survenu au télétravailleur sur le lieu d'exercice du télétravail pendant les jours de télétravail et dans la plage journalière quotidienne de travail, sera soumis au même régime que s'il était intervenu dans les locaux de l'entreprise pendant le temps de travail.
Par ailleurs, le télétravailleur est couvert au titre de la législation des accidents de trajet dès lors qu'il se déplace pour se rendre dans les locaux de l'entreprise.
Dans ce cas, le télétravailleur doit informer sa hiérarchie d'un accident dans les délais légaux et transmettre tous les éléments d'information nécessaires à l'élaboration d'une déclaration d'accident du travail.
9.3 - L'hygiène et la sécurité
Les dispositions légales et conventionnelles relatives à la santé et à la sécurité au travail sont applicables au salarié en télétravail. Elles devront strictement être respectées par le responsable hiérarchique et le salarié dans les mêmes conditions qu'un travail exécuté dans les locaux de l'entreprise.
Le télétravailleur s'engage à ce que lieu de télétravail soit compatible avec l'exercice d'une activité professionnelle au regard des règles en matière d'hygiène et de sécurité. A cette fin, le salarié en télétravail régulier transmet une attestation sur l'honneur justifiant de la conformité électrique de son espace de travail aux normes de sécurité en vigueur.
Article 10 : Obligations du télétravailleur en matière de confidentialité et de protection des données
Le télétravailleur s'engage à respecter les règles de sécurité informatique telles qu'en vigueur dans l'entreprise notamment la charte informatique et la charte d'utilisation de la messagerie, toutes deux annexées au Règlement Intérieur.
Il assure également la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des informations qui lui sont confiées ou auxquelles il a accès dans le cadre de son activité professionnelle et veille à la non utilisation abusive ou frauduleuse des outils mis à sa disposition.
Il est rappelé l'extrême importance du secret professionnel et du caractère confidentiel des données traitées dans le cadre des activités professionnelles des salariés.
Ce respect revêt un caractère impératif pour les salariés en situation de télétravail.
Aucun tiers n'étant autorisé à utiliser le poste de travail, le télétravailleur s'engage éteindre son poste dès lors qu'il quitte son poste de travail, et ceci, même lorsqu'il ne débadge pas et quelle que soit la durée de son déplacement.
Dans ces conditions, la notification autorisant le bénéfice du télétravail adressée au salarié rappelle et précise expressément que le salarié s'engage à ne pas les laisser accessibles à des tiers, y compris les membres de sa famille.
Article 11 : Equipements de travail
Le télétravailleur doit pouvoir être joignable et être en mesure de se connecter à distance.
Dans ce cadre, l'employeur fournit et entretient l'ensemble des équipements professionnels nécessaires au télétravail et lui fait bénéficier de l'accès à distance à ses applications de travail via le VPN.
Concernant le mode de connexion en télétravail, le salarié volontaire devra permettre l'utilisation de son équipement ADSL ou Fibre personnel, ce qui constitue un des prérequis au passage en télétravail.
Cette acceptation sera à indiquer sur le mail de candidature. L'utilisation de la connexion personnelle à des fins professionnelles se fera en respect de l'ensemble des normes applicables à une connexion via une ligne professionnelle (sécurisation de l'accès, déclaration et suivi des incidents).
Dans un objectif de sécurisation des données, le télétravailleur s'engage à ne pas utiliser son propre matériel bureautique.
Pour les besoins du télétravail, le télétravailleur dispose d'un équipement informatique identique à celui dont il dispose dans les locaux. L'équipement de base est le suivant :
- Un PC portable + sac à dos,
Un siège ergonomique,
Un repose pieds,
Une base pour portable,
Un clavier et une souris,
En tout état de cause, le salarié ne pourra débuter en télétravail qu'après attribution du matériel nécessaire.
Par ailleurs, en tant que de besoin, du matériel adapté peut être mis à disposition sur préconisation du médecin du travail afin d'assurer l'ergonomie du poste de travail du télétravailleur.
Le télétravailleur s'engage à restituer le matériel mis à sa disposition lorsqu'il est mis fin au télétravail.
En cas d'absence prévisible de plus de 6 mois, le télétravailleur devra prendre contact auprès de la DRH afin d'organiser la restitution de son matériel, idéalement avant son départ.
Par ailleurs, le télétravailleur ne pourra pas utiliser ce matériel pendant les périodes de suspension du contrat.
Article 12 : Prise en charge financière du télétravail
Sur présentation de factures, l'employeur prend en charge les frais professionnels inhérents à la situation de télétravail pendulaire à domicile dans les conditions suivantes :
- le coût réel de la réalisation du diagnostic de conformité des installations électriques,
- le surcoût éventuel de l'assurance du domicile où exerce le télétravailleur pour son montant réel.
En plus de la prise en charge des factures de téléphone (abonnement et communications) du dispositif téléphonique professionnel, une indemnité forfaitaire mensuelle est versée pour la prise en compte des frais professionnels découlant de l'exercice du télétravail (abonnement internet, frais d'électricité, d'eau, de chauffage).
Pour les salariés bénéficiant d'une formule de télétravail avec un nombre de jour fixe, soit entre I et 2 jours de télétravail hebdomadaire, l'indemnité est versée mensuellement, sur le bulletin de salaire à échéance normale du salaire.
A la date d'application du présent accord, les modalités de calcul sont les suivantes
10,39 € pour I journée de télétravail par semaine,
20,79 € pour 2 jours de télétravail par semaine,
Ces montants sont revalorisés au I er janvier de chaque année en fonction du taux d'évolution annuelle constaté de l'indice Insee « logement, eau, gaz et combustible », ou de tout indice qui viendrait s'y substituer, publié au bulletin mensuel de statistique. L'UCANSS notifie aux organismes ainsi qu'aux organisations syndicales, dès la publication de l'indice Insee de référence de décembre, les nouveaux montants revalorisés de ces indemnités forfaitaires. Ces revalorisations seront prises en compte conformément aux dispositions UCANSS.
Par ailleurs, le salarié en télétravail conserve le bénéfice des titres restaurants et de la participation de l'employeur aux titres de transports.
Cette indemnité est versée pendant une période de 10,5 mois afin de tenir compte des congés annuels. Son versement est suspendu en cas d'absence du télétravailleur de plus d'un mois continu (maladie, maternité, congé sabbatique,
Concernant les managers et les salariés itinérants, pour qui le nombre de jours de télétravail par semaine peut être fluctuant, l'indemnité est versée trimestriellement, afin de prendre en compte les jours réellement télétravaillés. Une indemnité de 2,60 € par jour télétravaillé est accordée.
CHAPITRE 2 : LES SITUATIONS PARTICULIERES DE RECOURS AU
TELETRAVAIL
Article 13 : Recours au télétravail occasionnel lié à des circonstances collectives
13.1 Recours au télétravail en cas d'épisode de pollution
En cas d'épisode de pollution mentionné à l'article L 223-1 du Code de l'environnement, entrainant la mise en œuvre de mesures préfectorales restrictives concernant la circulation des véhicules, l'Organisme autorisera le télétravail aux salariés qui ne disposent pas de solution de déplacement alternative, sous réserve qu'ils remplissent les conditions générales de recours au télétravail, à savoir la capacité d'effectuer à domicile des tâches dématérialisables avec le matériel informatique appartenant à l'organisme.
L'employeur informera l'ensemble des salariés de la mise en place de cette possibilité de télétravail, de sa durée initiale et de sa prolongation éventuelle. Cette communication pourra se faire par tout moyen.
Tout salarié ne remplissant pas les conditions ou ne souhaitant pas bénéficier de cette modalité de télétravail devra se rendre sur son site habituel de travail dans le respect de ses horaires de travail.
13.2 Recours au télétravail en cas de circonstances exceptionnelles
Conformément à l'article L. 1222-1 1 du Code du travail, « en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d'épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l'activité de l'entreprise et garantir la protection des salariés. »
Les parties signataires conviennent ainsi que le télétravail pourra être ponctuellement étendu notamment en cas de survenance :
d'une situation de crise nécessitant l'activation, par l'organisme, d'un Plan de Continuité d'Activité ;
d'une situation de catastrophe naturelle rendant impossible tout ou partie de l'activité sur un ou des établissements du CSE ;
d'une situation sanitaire à risque …
Une vigilance particulière est apportée lorsque le télétravail est porté à 100 0/0 du temps de travail sur une longue période en vue de prévenir l'isolement et de détecter les situations de vulnérabilité.
Le télétravail occasionnel ne donne lieu à aucune indemnisation sauf dispositions spécifiques décidées au niveau national.
Article 14 : Recours au télétravail lié à des circonstances individuelles
Quand le télétravail est de nature à favoriser l'emploi de salariés en situation de handicap conformément à l'article LI 222-9 du Code du travail, des femmes enceintes, ou quand il est préconisé par le médecin du travail afin de permettre de maintenir le salarié en activité, l'employeur examine les conditions dans lesquelles les règles applicables peuvent être aménagées.
Cet examen peut notamment le conduire à déroger aux trois jours minimum de travail devant être effectués dans l'organisme.
CHAPITRE 3 : LES FORMALITES DE L'ACCORD
Article 15 : Durée, entrée en vigueur de l'accord et révision
Le présent accord entrera en vigueur à compter du I er octobre 2021 pour une durée indéterminée.
II peut faire l'objet d'une révision dans le respect des dispositions légales et règlementaires en vigueur.
Article 16 : Suivi de l'accord
Une Commission de suivi est chargée de suivre et d'évaluer l'application du présent accord.
La Commission se réunit tous les 6 mois pour la première année d'application puis chaque année.
Article 17 : Modalités de publicité et de dépôt
Le présent accord est établi en quatre exemplaires. Le CSE de la CPAM de Paris procèdera auprès de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) au dépôt de l’accord.
Fait à Paris, le 1er septembre 2021
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