Accord d'entreprise "UN ACCORD COLLECTIF D'ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION" chez OPALE ENVIRONNEMENT (Siège)
Cet accord signé entre la direction de OPALE ENVIRONNEMENT et le syndicat CFDT et CFTC le 2017-10-11 est le résultat de la négociation sur divers points.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFTC
Numero : A06218006511
Date de signature : 2017-10-11
Nature : Accord
Raison sociale : OPALE ENVIRONNEMENT
Etablissement : 33235963700045 Siège
Autres points : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions
Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-10-11
ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION
ENTRE :
Opale Environnement, enregistré sous le n°332 359 637, dont le siège social est situé 52 rue Clément Ader, 62103 Calais Cedex, représentée par XX en sa qualité de présidente.
ET
Les organisations syndicales représentatives CFDT, représentée par XX, et CFTC représentée par XX en leurs qualités de délégués syndicaux.
APRES AVOIR RAPPELE QUE :
Les signataires se sont réunis le mercredi 4 octobre 2017 et le mercredi 11 octobre 2017 pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016.
Ils réaffirment, par cet accord, l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congés ainsi que de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
La Direction précise, en outre, que cet accord complète la charte informatique en vigueur au sein de l’entreprise qui concerne les aspects techniques et juridiques relatifs à l’usage des technologies de l’information et de la communication.
IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :
ARTICLE PRELIMINAIRE : DECONNEXION - DEFINITIONS
Il y a lieu d’entendre par :
Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;
Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;
Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquelles il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.
ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord s’applique à l’ensemble des salariés de l’entreprise.
N'étant pas soumis à la réglementation relative à la durée du travail et aux temps de repos des salariés, les cadres dirigeants ne peuvent se prévaloir des mesures prévues par le présent accord. En revanche, ils devront veiller au respect du droit à la déconnexion de leurs collaborateurs.
ARTICLE 2 : DROIT A LA DECONNEXION EN DEHORS DU TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF
Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des personnels de l’établissement.
Sauf urgence avérée, les responsables hiérarchiques ne peuvent pas contacter leurs collaborateurs en dehors de leurs horaires de travail tels que définis au contrat de travail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise.
L’entreprise recommande vivement aux salariés de ne pas utiliser leur messagerie électronique ou d’autres outils de communication pendant les périodes de repos quotidien et hebdomadaire et de congés, afin de garantir le respect de celles-ci.
Toute dérogation doit être justifiée par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.
Par ailleurs, le management respectera des horaires de réunion compris dans les horaires de travail de l’équipe.
ARTICLE 3 : LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIEE A L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE PROFESSIONNELLE
Afin d’éviter la surcharge informationnelle, les parties se sont entendues pour faire application des principes suivants :
Principe 1 : Utiliser le mail à bon escient
S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;
Veiller à ce que l’usage de la messagerie ne puisse se substituer au dialogue et aux échanges physiques ou oraux qui contribuent au lien social dans les équipes et préviennent de l’isolement :
Préférer les échanges directs (téléphone, déplacement physique, …) pour les conversations simples et/ou urgentes, les contacts avec les collègues proches physiquement ;
Préférer les réunions pour des échanges complexes, nécessitant des informations diverses issues de plusieurs sources, et des prises de décision à forts enjeux ;
S’abstenir d’envoyer un mail pour résoudre des conflits ou pour se « défouler » dans une situation stressante ou énervante ;
S’abstenir d’envoyer un mail qui permet d’éviter de discuter d’un problème ou de transférer la responsabilité à autrui.
Principe 2 : Faciliter la lecture et le traitement des mails
S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel :
Destinataire = celui qui doit agir, 1 seule personne en général ;
Copie = pour information. Veiller à en limiter le nombre. Exemple : mise en copie des collaborateurs pour informer sur le suivi d’un projet. Attention, la copie ne doit jamais servir à mettre en difficulté un collègue devant la hiérarchie ;
Repositionner, si besoin, les personnes destinataires et en copie en fonction de la demande,
Privilégier le « répondre » simple pour des informations non essentielles au groupe,
Proscrire la copie cachée.
S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un mail ;
Optimiser les transferts :
En cas de transfert : préciser dans l’objet ou le contenu « transfert pour action » ou « information » ;
Résumer les mails ou échanges transférés plutôt que de laisser le correspondant devoir tout relire,
S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;
Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux ;
Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.
Soigner le contenu :
Titre concis, clair et compréhensif,
Formule introductive (Madame, Monsieur X, Prénom de l’interlocuteur, Bonjour / Bonsoir), sauf en cas d’échanges répétés dans la journée avec 1 personne,
Privilégier un ton neutre, factuel, explicite,
Eviter les éléments confidentiels et/ou très personnels : un mail n’est jamais entièrement confidentiel,
Eviter le ton impératif et sec par exemple en utilisant le conditionnel, les formules interrogatives, en sollicitant l’accord, et en évitant l’usage du gras, des couleurs, des majuscules ou des ponctuations,
Activer le correcteur d’orthographe.
Relire systématiquement son mail avant envoi ou solliciter un relecteur pour un mail important ou sensible.
Principe 3 : Organiser des plages horaires pour traiter ses mails
Répondre dans un délai correct ou, si la réponse n’est pas connue ou si des recherches doivent être effectuées, préciser les délais dans lesquels la réponse sera apportée ;
Réorienter l’expéditeur en cas d’erreur sur l’interlocuteur ;
Indiquer systématiquement un message d’absence en cas de congés, la durée de l’absence et la personne à contacter ;
Eviter d’utiliser de manière abusive son Smartphone ou son ordinateur pour traiter les mails pendant les réunions ;
Désactiver sa boîte mail ou ses alertes lorsque le travail demande de la concentration continue ;
Eviter les envois de mails en dehors des horaires normaux de travail et privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors de ces horaires ;
Eviter de consulter les mails en soirée, le weekend ou en congés ;
Respecter le droit à la déconnexion des personnes en congés ou ayant indiqué un message d’absence.
ARTICLE 4 : PREVENTION SUR L’USAGE DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS
Dans le cas où l’utilisation des outils numériques ferait apparaître des difficultés identifiées, l’entreprise s’engage à mettre en œuvre toutes les actions de préventions et toutes les mesures, pour mettre fin au risque.
ARTICLE 5 : PUBLICITE
Le présent procès-verbal d’accord sera déposé en un exemplaire sur support papier et un exemplaire sur support électronique à la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle du lieu de sa conclusion et en un exemplaire au secrétariat-greffe du conseil de prud’hommes du lieu de sa conclusion.
ARTICLE 6 : DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR DE L’ACCORD
Le présent accord est conclu pour une durée de 5 (cinq) ans.
Il prend effet au 1er novembre 2017.
ARTICLE 7 : CLAUSE DE RENDEZ-VOUS, REVOYURE ET REVISION
7.1 – Clause de rendez-vous et revoyure
Les parties conviennent de se réunir tous les ans dans le cadre d’une commission de suivi composée des délégués syndicaux.
En cas d'évolution législative impactant le présent accord, les parties conviennent de se réunir de nouveau afin d'échanger sur les évolutions rendues nécessaires.
7.2 Révision
Le présent accord pourra être révisé dans les conditions légales en vigueur au jour de sa signature.
Fait à Calais, le 11 octobre 2017, en 5 exemplaires dont un pour chaque partie.
Pour OPALE ENVIRONNEMENT |
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XX - Présidente |
Pour la CFDT |
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XX – Délégué syndical |
Pour la CFTC |
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XX – Délégué syndical |
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