Accord d'entreprise "Accord d'entreprise en faveur de la prévention de la pénibilité dans la société Fiducial Sécurité Prévention" chez SECURIAL - FIDUCIAL SECURITE PREVENTION EN ABREGE FIDUCIAL SECURITE (Siège)
Cet accord signé entre la direction de SECURIAL - FIDUCIAL SECURITE PREVENTION EN ABREGE FIDUCIAL SECURITE et le syndicat CFTC et UNSA et CGT-FO le 2023-02-23 est le résultat de la négociation sur la prévention de la pénibilité et la compensation de la pénibilité.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFTC et UNSA et CGT-FO
Numero : T09223040874
Date de signature : 2023-02-23
Nature : Accord
Raison sociale : FIDUCIAL SECURITE PREVENTION EN ABREGE FIDUCIAL SECURITE
Etablissement : 38347488900102 Siège
Pénibilité au travail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Accords sur la pénibilité : 1% pénibilité, prévention de la pénibilité, compensation ou réparation de la pénibilité au travail
Accord d'entreprise en faveur de la prévention de la pénibilité dans la société FSP (2019-03-01)
Conditions du dispositif pénibilité au travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2023-02-23
ACCORD D’ENTREPRISE EN FAVEUR DE LA PRÉVENTION DE LA PÉNIBILITÉ DANS LA SOCIÉTÉ
FIDUCIAL SÉCURITÉ PRÉVENTION
ENTRE LES SOUSSIGNÉS :
La société FIDUCIAL SÉCURITÉ PRÉVENTION, société par action simplifiée, dont le siège social se situe à Courbevoie (92 400), 41, rue du Capitaine Guynemer, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Nanterre, sous le numéro 383 474 889, représentée par son président
D’une part,
ET,
Les organisations syndicales suivantes :
CFDT SERVICES
CFTC CSFV,
UNSA,
FO,
D’autre part
Il est conclu le présent accord collectif, conformément aux dispositions des articles L. 2221-2 et suivants du code du travail.
Préambule :
La société Fiducial Sécurité Prévention a conclu avec les organisations syndicales CFDT, CFTC et UNSA un accord sur la prévention de la pénibilité dont la durée d’application était limitée à 3 années. Les parties se sont donc réunies afin de procéder, d’une part, à la remise à jour du diagnostic d’exposition des salariés de l’entreprise et, d’autre part, à la négociation d’un nouvel accord.
Conscientes que la réduction, voire l’élimination de la pénibilité permettra aux salariés de travailler plus longtemps en réduisant les risques professionnels de dégradation de leur état de santé, les parties ont prioritairement remis à jour le diagnostic des situations de pénibilité au sein de l’entreprise, en fonction de l’évolution de l’activité et de celle du cadre normatif existant.
Ce diagnostic, lié notamment à l’analyse de la planification et à l’état des déclarations liées au Compte Personnel C2P a permis de déterminer que 37,97 % des salariés de l’entreprise sont exposés aux facteurs de pénibilité visés par l’article D. 4161-1 du Code du travail, sur l’effectif permanent au 31 décembre 2021.
En effet, l’article L. 4161-1 du Code du travail définit la pénibilité comme l’exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels liés à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé du salarié.
Il est rappelé que les facteurs de risques retenus par la réglementation en vigueur, pour caractériser la pénibilité au travail sont les suivants :
Au titre de l’environnement agressif :
Les activités exercées en milieu hyperbare
Les températures extrêmes
Le bruit
Au titre des contraintes liées aux rythmes de travail :
Le travail de nuit dans les conditions fixées par le Code du travail
Le travail en équipes successives alternantes
Le travail répétitif
Par le présent accord, les parties ont convenu de mettre en œuvre un dispositif négocié de limitation de la pénibilité dans le cadre d’une démarche générale de prévention des risques professionnels au regard des contraintes des métiers de la sécurité.
En application de cette règlementation, l’entreprise s’engage à réaliser des actions tendant à l’adaptation et l’aménagement du poste de travail.
Par ailleurs conformément aux articles L.4162-3 et D.4162-3 du Code du travail les domaines dans lesquels l’entreprise s’engage plus particulièrement à agir sont :
l’adaptation et l’aménagement du poste de travail,
la réduction des expositions aux facteurs de risques professionnels,
l’amélioration des conditions de travail, notamment au plan organisationnel,
le maintien en activité des salariés exposés,
l’aménagement des fins de carrière.
Ces actions doivent se traduire par des objectifs chiffrés et faire l’objet d’un suivi dont les modalités sont ci-après précisées.
Le présent accord est conclu dans le cadre des articles L.4162-1 et suivants et D.4162-1 et suivants du code du travail.
En conséquence, il est décidé :
L’employeur devant protéger la santé physique de ses salariés, il est convenu que cet accord s’inscrit dans le cadre de ce principe général.
Toutefois, la finalité spécifique de cet accord est de réduire l’exposition aux facteurs de pénibilité par la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées aux situations de pénibilité identifiées au sein de l’entreprise.
Cet objectif constitue l’axe prioritaire du présent engagement.
Pour autant, les parties souhaitent également instaurer dans leur politique sociale une action en faveur des salariés, notamment des salariés seniors dans une volonté commune d’amélioration continue des conditions de travail.
Article 1 – Champ d’application de l’accord
Le présent d’accord s’applique à l’ensemble des collaborateurs de la société FIDUCIAL SÉCURITÉ PRÉVENTION.
Article 2 – Mesures générales visant à l’adaptation, à l’aménagement du poste de travail et à la réduction de l’exposition aux risques professionnels
L’adaptation et l’aménagement des postes de travail concerneront en priorité certaines catégories d’emploi dont le diagnostic d’entreprise laisse prévoir des probabilités de départs précoces en raison de la pénibilité du métier.
Avec le prolongement de l’activité professionnelle apparaissent des problèmes spécifiques de conditions de travail nécessitant leur prise en compte lorsque les salariés s’inscrivent dans des situations de risques professionnels.
Les actions choisies dans le cadre du présent accord, visent à réduire notamment les risques liés au travail de nuit et au travail en équipes successives alternantes.
Elles pourront se traduire par les actions suivantes :
En ce qui concerne le travail de nuit
La Direction accentue son engagement à privilégier le volontariat pour le travail de nuit, en étudiant en priorité les demandes de retour au travail de jour formulées par les salariés de plus de 55 ans et ceux de plus de 50 ans disposant d’une reconnaissance de qualité de travailleur en situation de handicap.
Afin de diminuer les facteurs de pénibilité, il est prévu de satisfaire les demandes relatives à un passage en travail de jour dans les proportions suivantes, sous réserve de postes disponibles au moment de la demande : 10 % de demandes satisfaites sur 2 ans.
Par ailleurs, la Direction mettra en place une procédure de pose des jours de repos compensateurs acquis en contrepartie du travail de nuit afin de faire bénéficier de façon effective de ces repos aux personnels exposés au travail de nuit.
Indicateurs de suivi :
nombre de demandes de sortie de travail de nuit avec précision de l’âge des demandeurs ;
nombres de demandes auxquelles il a été fait droit avec précision de l’âge des demandeurs ;
nombre de jours de repos compensateurs liés au travail de nuit posés.
En ce qui concerne le travail en équipes successives alternantes
La Direction veillera à développer la mise en place d’équipes mixtes (Jour/Nuit), compte tenu des répercussions possibles sur la santé en cas de travail exclusivement accompli de nuit. L’entreprise veillera ainsi à ce qu’à la date de fin d’effet de l’accord, 50 % des équipes sur les sites gérés en H24 et week-ends et jours férié, soient mixtes jour/nuit.
La Direction veillera également à faire preuve de la plus grande vigilance quant au respect des heures de prise de poste afin de préserver le rythme physiologique du collaborateur, et notamment en essayant autant que possible d’assurer une certaine régularité des plannings sous réserve de la continuité du service propre à la profession.
Le travail posté ne pourra pas excéder 48 h sur une période de 7 jours calendaires continus. Toute dérogation devant s’organiser sur la base de volontariat et accord du salarié.
La Direction rappelle par ailleurs son engagement à respecter un délai de prévenance de 3 jours (ou 72 h) en cas de changement d’horaire non programmé en cours de planning et veillera à intercaler un repos de 48h en cas de passage d’une vacation de nuit à une vacation de jour, sauf nécessité de service (absentéisme simultané, prestations supplémentaires, atteinte des durées maximales par les autres agents du site concerné) ou accord individuel du collaborateur.
Enfin, la Direction mettra en place une procédure relative à la sortie du travail alternant, en étudiant en priorité les demandes formulées par les salariés de plus de 55 ans et ceux de plus de 50 ans disposant d’une reconnaissance de qualité de travailleur en situation de handicap.
Afin de formaliser ces engagements, la Direction s’engage à établir et diffuser, auprès des planificateurs, une « Charte Planning » qui encadrera la constitution des plannings.
En tout état de cause, quel que soit le risque identifié, la Direction s’engage à collaborer avec le médecin du travail et les services spécialisés, afin d’effectuer toutes les études et mesures nécessaires à la bonne appréciation des risques. L’entreprise s’engage à prendre en compte dans toute la mesure du possible, les recommandations formulées par les techniciens spécialisés en prévention et santé au travail.
Dans le cadre du bilan annuel à la CSSCT, la direction partagera avec les partenaires des informations qualitatives et quantitatives relatives aux conditions de travail des salariés exposés à des facteurs de pénibilité.
Indicateurs de suivi
Nombre et proportion d’équipes mixtes jour/nuit sur la totalité des équipes,
Nombre de demandes de sortie de travail posté, étant précisées celles provenant des salariés de plus de 55 ans et ceux de plus de 50 ans disposant d’une reconnaissance de qualité de travailleur en situation de handicap. ;
Nombre de demandes auxquelles il a été fait droit, étant précisées celles provenant des salariés de plus de 55 ans et ceux de plus de 50 ans disposant d’une reconnaissance de qualité de travailleur en situation de handicap.
Article 3 – L’amélioration des conditions de travail
Mesures visant à évaluer les risques
Avec le concours du médecin du travail si besoin, et les membres du Comité Social et Économique (CSE) l’entreprise s’engage à mettre à jour annuellement le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), celui-ci devant également mentionner en annexe la proportion des salariés concernés par des situations de pénibilité.
Ce document sera également communiqué à la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) afin que cette institution puisse rendre un avis sur son contenu. Les membres du CSE sont également consultés sur le contenu du DUERP et sur ses mises à jour.
La Direction s’engage, par ailleurs, sur les sites où il existe des risques professionnels particuliers, autres que le travail de nuit ou en équipes successives alternantes, à informer la CSSCT des équipements de protection individuelle et des mesures de prévention mises en œuvre.
Indicateurs de suivi :
nombre d’avis sollicités auprès de la CSSCT du CSE sur le contenu du DUERP,
nombre de plans de prévention signés au cours de chaque année d’application du présent accord,
nombre de plans de prévention communiqués à la CSSCT du CSE.
Mesures de prévention des risques professionnels liée aux aléas climatiques
La Direction diffusera chaque année, à l’entrée de l’hiver et à l’entrée de l’été, des notes de service visant à rappeler les pratiques à respecter en cas de froid ou de canicule. Elle s’emploiera à mettre à disposition de son personnel les moyens de prévention associés (eau, parkas, tenues adéquates…) ou à en vérifier la présence sur les postes de travail (point d’eau, abri…).
En outre, elle diffusera le plus largement possible sur l’ensemble des sites, les notes de service correspondantes afin que les agents puissent prendre connaissance et faire application des recommandations qui y sont contenues.
Référent santé entreprise
Il sera désigné au sein de la société un référent santé qui sera l’interlocuteur privilégié de l’ensemble des collaborateurs de la société, afin de collecter les besoins et les diverses demandes des salariés ayant trait à leurs conditions de travail et notamment la prévention des risques professionnels.
Article 4 – Les mesures visant au maintien en activité des salariés exposés
Afin de permettre le maintien en activité des salariés travaillant sur des postes sur lesquels des facteurs de pénibilité ont été identifiés, tels que listés à l’article 2 du présent accord, la Direction s’engage à porter une attention toute particulière aux salariés de retour d’accident ou de maladie de longue durée.
Avec l’aide du médecin du travail, la Direction devra assurer à ces salariés les meilleures conditions de retour à l’emploi, en examinant, le cas échéant, les possibilités d’aménagement de leur poste, ou de reclassement sur un poste non identifié comme pénible.
À cette occasion, la CSSCT (du CSE) devra examiner l’évolution des indicateurs de suivi de ces postes.
Indicateurs de suivi
taux d’absentéisme par poste,
victimes d’un handicap ou d’une absence de longue durée,
aménagements de poste réalisés.
Article 5 – L'aménagement des fins de carrière
L’organisation de sa fin de carrière peut être complexe.
Aussi, il est prévu des mesures d’accompagnement afin de permettre à tout salarié ayant 60 ans révolus, de vérifier s’il est éligible à un départ à la retraite, de connaître les modalités de mise en œuvre du départ à la retraite et l’aider dans l’organisation de cette nouvelle vie personnelle.
Mise en place de stage de préparation à la retraite
Les collaborateurs ayant 60 ans révolus pourront, à leur demande, bénéficier d’un stage de 7 heures visant à leur expliquer le fonctionnement du régime retraite et gérer leur fin de carrière professionnelle.
Objectifs poursuivis par le stage :
S’informer sur les démarches liées au départ à la retraite,
Apprendre à concilier avancée en âge et estime de soi,
Optimiser la gestion de son capital santé,
Connaître ses besoins pour une protection sociale individuelle adaptée,
Bien gérer sa fin de carrière,
Préparer son avenir et celui des siens
Article 6 – Modalités de suivi de l’accord
Le suivi de l’accord sera réalisé chaque année avec les signataires à l’occasion des négociations annuelles obligatoires et à travers les indicateurs remis à la CSSCT (et au CSE).
Article 7 – Durée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de trois ans, conformément aux dispositions de l’article L. 4162-3 du Code du travail.
Avant le terme de cette période, les parties se rapprocheront en vue de négocier de nouvelles dispositions.
À défaut d’aboutissement d’une telle négociation, l’application des dispositions du présent accord sera reconduite pour une durée d’un an renouvelable, dans l’attente qu’un nouvel accord leur soit substitué.
Article 8 – Modification et dénonciation de l’accord
Toute disposition modifiant les dispositifs issus de la présente convention et qui ferait l’objet d’un accord entre les parties signataires donnera lieu à l’établissement d’un avenant au présent accord.
L’accord et ses avenants éventuels peuvent être dénoncés par l’une ou l’autre des parties signataires avant l’expiration de chaque période annuelle sur notification écrite par lettre recommandée avec accusé de réception à l’autre partie.
Article 9 – Dépôt
Le présent accord sera déposé en deux exemplaires, dont une version sur support papier signée des parties et une version sur support électronique auprès de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi d’Île-de-France (Unité territoriale des Hauts-de-Seine) et remis en un exemplaire au greffe du Conseil de prud’hommes de Nanterre.
Fait à Courbevoie, le 23/02/2023
En six exemplaires originaux
Pour FIDUCIAL SÉCURITÉ PRÉVENTION,
Pour la Fédération des services CFDT,
Pour le syndicat CFTC CSFV,
Pour le syndicat UNSA,
Pour le syndicat FO,
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