Accord d'entreprise "Accord collectif d'entreprise sur le droit à la déconnexion (article L.2242-8, 7° du Code du travail)" chez CODIM 2

Cet accord signé entre la direction de CODIM 2 et le syndicat Autre et CGT et CFDT le 2018-07-05 est le résultat de la négociation entre patronat et salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat Autre et CGT et CFDT

Numero : T20B18000057
Date de signature : 2018-07-05
Nature : Accord
Raison sociale : CODIM 2
Etablissement : 40059441200019

: les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Télétravail[an error occurred while processing this directive]

Conditions du dispositif pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-07-05

ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE SUR LE DROIT A LA DECONNEXION (Article L.2242-8, 7° du Code du travail)

ENTRE :

La Société ………., représentée par M. ………………., Directeur des Ressources Humaines,

Les filiales de la ………………….

ET Les organisations syndicales représentatives.

APRES AVOIR RAPPELE QUE :

Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi n°2016-1088 du 8 août 2016.

Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE PRELIMINAIRE : DECONNEXION - DEFINITIONS

Il y a lieu d’entendre par :

  • Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;

  • Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

  • Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquels il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires et les heures d’astreinte, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.


PREAMBULE :

Etant entendu que les coordonnées des salariés sont des données confidentielles, aucun salarié n’est dans l’obligation de les communiquer. Il est donc évident que les coordonnées personnelles de chacun ne doivent en aucun cas être utilisées à des fins professionnelles sauf cas exceptionnel. Dans ce cas, c’est au responsable seulement qu’appartient la décision de contacter ou non le salarié dont il est question.

Il est également essentiel de rappeler que l’exercice du droit à la déconnexion doit tenir compte de l’activité commerciale du Groupe Codim2 qui s’exerce tous les jours de la semaine ; également, de rappeler la dispersion géographique de l’ensemble des sociétés groupe qui requiert donc des échanges à distance fréquents, d’où l’importance de cadrer l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de communication. Les outils numériques, constituent une opportunité notamment en matière de travail à distance, cependant ils ne doivent pas conduire à confondre le temps de travail et le temps de repos

ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique aux salariés du Groupe ………  : Employés, cadres et agents de maîtrise, quel que soit le contrat de travail (CDD ou CDI).

ARTICLE 2 : SENSIBILISATION ET FORMATION A LA DECONNEXION

Des actions d’information et de sensibilisation seront organisées à destination des managers et de l’ensemble des salariés en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.

Dans ce cadre, l’entreprise s’engage notamment à :

  • Former chaque salarié chaque fois que cela est nécessaire, à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques ;

  • Mettre à la disposition de chaque salarié un accompagnement personnalisé lors des entretiens annuels ;

  • Désigner au sein de l’entreprise des interlocuteurs spécifiquement chargés des questions relatives à l’évolution numérique des postes et outils de travail.

Ces dispositifs seront régulièrement mis à jour pour être adaptés aux demandes et besoins des salariés et devront faire l’objet d’une concertation annuelle entre l’employeur et les partenaires sociaux.

  • Insertion de volets dédiés aux risques liées aux TIC et aux règles de prévention liées dans toutes les formations managériales, techniques et autres des salariés ;

ARTICLE 3 : LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIEE A L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE PROFESSIONNELLE

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;

  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;

  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;

  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;

  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux. Privilégier les échanges via le réseau (Type « Drive »).

  • Indiquer un objet précis et pertinent permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.

  • Privilégier les tâches pour avoir plus d’impact et limiter la surcharge de mails.

  • Vérifier l’historique des destinataires, et limiter la pratique de l’ option « transfert ».

ARTICLE 4 : LUTTE CONTRE LE STRESS LIE A L’UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est primordial de responsabiliser autant l’émetteur que le destinataire. Il est également recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail) ;

  • S’interroger également sur le moment opportun pour se connecter et prendre connaissance de sa boîte de réception  lorsqu’on se connecte à distance;

  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;

  • Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ;

  • Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail ainsi que pendant les jours habituellement non-travaillés.

  • Mettre en place de nouvelles procédures propres à chaque société. Elles permettront de faire un état des lieux récent de problèmes récurrents et des façons de les résoudre sans avoir à contacter un membre du personnel.

ARTICLE 5 : EQUILIBRE VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PERSONNELLE ET FAMILIALE

Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

L’utilisation des nouvelles technologies et l’information et de la communication (NTIC) mises à disposition des salariés bénéficiant d’une convention de forfait en jours sur l’année doit respecter leur vie personnelle. A cet égard, ils bénéficient d’un droit à la déconnexion, les soirs, les week-ends et pendant leurs congés, ainsi que l’ensemble des périodes de suspension de leur contrat de travail, sauf circonstances exceptionnelles.

Ce droit à la déconnexion consiste à éteindre et/ou désactiver les outils de communication mis à leur disposition comme le téléphone portable, l’ordinateur portable et la messagerie électronique professionnelle en dehors des heures habituelles de travail. Les salariés pourront même durant leurs temps de repos laisser ces outils au sein de la société, en ayant au préalable informé parallèlement leur supérieur hiérarchique.

L’entreprise précise que les salariés n’ont pas l’obligation, hors plages de travail habituelles, en particulier en soirée, les week-ends et lors de leurs congés, de répondre aux courriels et appels téléphoniques qui leur sont adressés. Il leur est demandé également, pendant ces périodes, de limiter au strict nécessaire et à l’exceptionnel l’envoi de courriels ou les appels téléphoniques.

Les managers s’abstiennent, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés en dehors de leurs horaires de travail tels que définies au contrat de travail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise. L’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.

ARTICLE 6 : BILAN ANNUEL SUR L’USAGE DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

L’entreprise s’engage à proposer, sur la base du volontariat, un bilan annuel de l’usage des outils numériques professionnels dans l’entreprise.

Ce bilan sera élaboré à partir d’un questionnaire personnel et anonyme adressé à chaque salarié en fin d’année.

Il sera communiqué aux services de santé au travail ainsi qu’à l’ensemble des organisations institutions représentatives du personnel dans l’entreprise.

Dans le cas où ce bilan ferait apparaître des difficultés identifiées, l’entreprise s’engage à mettre en œuvre toutes les actions de préventions et toutes les mesures, coercitives ou non, pour mettre fin au risque.

ARTICLE 7 : PUBLICITE

Conformément aux articles aux articles D 2231-2 et suivants du Code du travail, le présent accord fera l’objet d’un dépôt auprès du secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes de HAUTE CORSE et de la Direccte de HAUTE CORSE.

Mention de cet accord figurera sur le tableau d’affichage de la direction et une copie sera remise aux représentants du personnel.

ARTICLE 8 : DUREE ET ENTREE EN VIGUEUR DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée de 5 ans.

Il prendra effet au 1 er janvier 2018.

Conformément à l’article L.2222-4 du Code du travail les dispositions cesseront automatiquement et de plein droit cinq ans après sa date d’application soit au 31/12/2023.

ARTICLE 9 : REVISION

Sur proposition d’une ou plusieurs organisations syndicales signataires ou sur proposition de l’entreprise, une négociation de révision pourra être engagée, à l’issue d’une période d’un an à compter de la date de prise d’effet du présent accord, dans les conditions prévues par les articles L 2261-7 et L 2261-8 du Code du travail.

En cas de contrôle de conformité effectué par la Direccte conduisant à un avis défavorable ou d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un délai maximum d’un mois après la réception de l’avis ou la publication de ces textes, afin d’adapter lesdites dispositions.

Par ailleurs, dans l’hypothèse où un événement exceptionnel, susceptible de modifier de manière significative la structure de l’entreprise ou d’impacter l’environnement économique dans lequel l’entreprise évolue, interviendrait au cours de la durée de vie du présent accord, de nature à modifier la détermination de certains des objectif, les parties conviennent de pouvoir se réunir aux fins d’apprécier, s’il s’avère nécessaire de réviser par voie d’avenant les objectifs relatifs notamment aux engagements en matière de recrutement et/ou de maintien dans l’emploi.

Fait à ______________, le ______, en ___ exemplaires dont un pour chaque partie.

SIGNATURES

Pour la Direction de ………… :

………………….., Directeur des Ressources Humaines

Pour la Société ………………… 

Le Délégué Syndical ………. Le Délégué Syndical ……

Pour la Société …………………………

Le Délégué Syndical ……

.

La Déléguée Syndicale.

.

Le Délégué Syndical.

.

Pour la Société ……………..

Le Délégué Syndical La Déléguée Syndicale

Pour la Société …………….. Pour la Société ………………

Le Délégué Syndical La Déléguée Syndical

Pour la Société ……. Pour la société ……

La Déléguée Syndicale Le Délégué Syndical

Pour la société …….. Pour la société ………

Le Délégué Syndical La Déléguée Syndicale

Pour la société………. Pour la société ………..

La Déléguée Syndicale La Déléguée Syndicale

Pour la société …….

Le Délégué Syndical Le Délégué Syndical

Pour la société……… Pour la société ………

La Déléguée Syndicale Le comité d’entreprise (en l’absence de DS)

Pour la société ……..

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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