Accord d'entreprise "Accord d'entreprise sur la mise en place du télétravail" chez LA SOCIETE DES CREMATORIUMS DE FRANCE (Siège)
Cet accord signé entre la direction de LA SOCIETE DES CREMATORIUMS DE FRANCE et le syndicat Autre le 2021-09-10 est le résultat de la négociation sur le télétravail ou home office.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat Autre
Numero : T59L21014153
Date de signature : 2021-09-10
Nature : Accord
Raison sociale : LA SOCIETE DES CREMATORIUMS DE FRANCE
Etablissement : 40276178700124 Siège
Télétravail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Télétravail
Conditions du dispositif télétravail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-09-10
ACCORD D’ENTREPRISE SUR LA MISE EN PLACE DU TELETRAVAIL
ENTRE
L'UES « La Société des Crématoriums de France », chacune dotée d’un représentant légal, ayant dûment mandaté, pour les représenter en vue de la conclusion du présent accord :
Désignée « SCF » ou « L’entreprise ».
D'UNE PART,
ET
L’organisation syndicale représentative au sein de SCF :
Le syndicat SECI UNSA,
Représenté par
D'AUTRE PART,
L’organisation syndicale représentative au sein de SCF et l’entreprise dûment mandatées étant désignées ensemble dans le présent accord « les Parties ».
IL A ETE CONCLU ET ARRETE CE QUI SUIT :
PRÉAMBULE
La situation sanitaire d’urgence liée au Covid-19 a conduit l’entreprise à aménager les postes de travail, en mettant en place, pour les collaborateurs du siège, l’usage massif et de principe du télétravail.
La Direction a envisagé de pérenniser le télétravail au-delà de la situation sanitaire d’urgence pour les salariés au sein des services support du siège de la Société et a invité les partenaires sociaux à engager des négociations sur ce thème.
Les parties rappellent que l’accès à cette nouvelle forme d’organisation du travail vise cumulativement :
À s’inscrire dans la droite ligne des évolutions liées au numérique et aux outils de communication à distance ;
À favoriser la qualité de vie au travail, en réduisant notamment le temps passé dans les transports en commun de la région Ile-de-France, dans le respect des contraintes opérationnelles et organisationnelles.
CHAPITRE 1 – OBJET ET CHAMPS D’APPLICATION DE L’ACCORD
Article 1 - Objet de l’accord
Le présent accord a pour objet de définir les modalités de mise en œuvre du télétravail afin d’en garantir l’efficacité et d’en faire un mode d’organisation satisfaisant tant pour le management que pour les collaborateurs. A cet égard, il est précisé que le télétravail constitue un avantage dont le bénéfice est ouvert aux collaborateurs et dont la mise en œuvre est subordonnée à une démarche volontaire et personnelle de ces derniers ainsi qu’à un champ d’application spécifique explicité ci-après.
Article 2 - Champ d’application de l’accord
Les salariés au sein des services support du siège de la Société des Crématoriums de France sont concernés par le présent accord, sous réserve de respecter strictement les conditions d’éligibilité au télétravail énoncées dans le chapitre 2 du présent accord.
CHAPITRE 2 - ÉLIGIBILITÉ AU TÉLÉTRAVAIL
Article 1 – Définition du télétravail
Le télétravail désigne toute forme d'organisation dans laquelle un travail qui aurait pu être exécuté dans les locaux de l'entreprise est effectué par un collaborateur hors de ces locaux en utilisant les technologies de l'information et de la communication.
Article 2 - Principe de volontariat et de confiance mutuelle
Principe : Initiative du collaborateur
Le télétravail est exclusivement envisagé sur la base du volontariat et à l’initiative du collaborateur après accord de son responsable hiérarchique.
Son organisation repose sur une relation de confiance mutuelle entre le collaborateur et son responsable hiérarchique, une responsabilité collective ainsi que sur la capacité du collaborateur à démontrer ses facultés à exercer ses fonctions de façon autonome et responsable, l’exécution loyale du contrat de travail restant de mise en télétravail comme en présentiel.
Exception : Initiative de l’employeur
A titre exceptionnel, l’employeur peut imposer des journées de télétravail à ses collaborateurs notamment pour les motifs suivants :
En cas d’épisode de pollution mentionné à l’article L. 223-1 du Code de l’environnement et lorsque des mesures antipollution sont prises par le préfet pour lutter contre un pic de pollution,
En cas de grève des transports au niveau national et/ou en région faisant suite à un préavis de grève,
En cas de conditions météorologiques ou d’évènements climatiques (exemple : épisodes neigeux) rendant l’accès au lieu de travail difficile voire impossible
En cas d’épidémie
En cas de fermeture des locaux pour une raison extérieure à la volonté de l’entreprise
Une communication sur les modalités du télétravail sera transmise aux collaborateurs en cas de survenance d’un des événements cités ci-dessus.
Article 3 - Conditions d’éligibilité des collaborateurs
Ancienneté au poste et durée de présence effective
Les personnes éligibles au télétravail au sein de la société sont :
les salariés au sein des services support du siège de la Société des Crématoriums de France titulaires de tout type de contrat de travail à l’issue d’une durée de présence effective supérieure à 3 mois dans l’entreprise, sauf exception et en cas d’accord express du responsable hiérarchique
Les stagiaires du siège de la Société des Crématoriums de France à l’issue d’une durée supérieure à 3 mois de présence dans l’entreprise, sauf exception et en cas d’accord express du responsable hiérarchique
Poste de travail et degré d’autonomie
Le télétravail nécessite d’une part que l’activité puisse être exercée à distance et d’autre part que la fonction occupée puisse être exercée de façon autonome. Ces conditions sont cumulatives.
Ainsi, la capacité d’un collaborateur à bénéficier du télétravail s’apprécie individuellement au regard :
De l’autonomie effective sur le poste,
De la pleine disponibilité requise en télétravail aux horaires de travail équivalents à ceux en présentiel, condition fondamentale du bon fonctionnement de la société,
De la configuration de son équipe de rattachement et notamment du niveau quotidien d’interaction nécessaire avec les collaborateurs de son équipe et son manager,
De la compatibilité entre ses fonctions et l’exercice de son activité à distance,
De la conformité de son domicile aux exigences techniques minimales telles que définies dans le présent accord.
A cet égard, une vigilance particulière sera portée aux conditions de travail du collaborateur le jour du télétravail afin de s’assurer qu’il puisse exercer ses missions dans les mêmes conditions que sur son lieu de travail. Les éventuelles contraintes personnelles du collaborateur ne doivent ainsi pas interférer sur la bonne réalisation de son travail. Cette capacité du collaborateur à télétravailler sera appréciée par le responsable hiérarchique.
Les demandes de télétravail pourront notamment être refusées dans les cas suivants :
Le salarié ne répond pas aux conditions d’éligibilité définies ci-dessus
La fonction du collaborateur exige par nature une présence physique dans les locaux de l’entreprise
La fonction nécessite déjà une absence importante et régulière du site,
L’exercice des missions en télétravail n’est pas compatible avec les contraintes opérationnelles et organisationnelles du service auquel il est rattaché,
L’exercice de la fonction à distance se heurte à une impossibilité matérielle, technique ou à un impératif de sécurité et de confidentialité des données.
Article 4 - Les différentes formes de télétravail possibles
Deux formes de télétravail sont mises en place au sein de la Société : le télétravail régulier et le télétravail occasionnel.
Le choix se fera par le collaborateur au moment de remplir le formulaire prévu de demande de télétravail. La différence repose uniquement sur la régularité et la mise en place du télétravail au sein du service. Cette forme de télétravail pourra être modifié à tout moment à la demande du collaborateur ou du manager.
Le télétravail régulier
Le télétravail régulier est exercé de manière habituelle et constante par les collaborateurs. Cette forme de télétravail s’adresse aux collaborateurs qui souhaitent effectuer des jours de télétravail régulièrement et fixer à l’avance un planning de télétravail.
Afin de favoriser et de maintenir un lien social fort avec l’entreprise et pour des raisons d’efficacité opérationnelle, la règle du nombre maximum de jours de télétravail est fixée à 2 par semaine. Par exception, ce nombre de jours pourra être revu à la hausse ou à la baisse en raison de la spécificité de la fonction, du service ou de l’activité avec accord express du responsable.
Ainsi, selon la règle de principe, les périodes de télétravail peuvent représenter jusqu’à 40% de la durée hebdomadaire d’un salarié à temps complet. Cette proportion doit être prise en compte lors de l’octroi du nombre de journées de télétravail aux salariés en temps partiel, sauf accord express du responsable.
En amont de la mise en place du télétravail, le responsable hiérarchique indiquera par mail à son service les règles à respecter pour le nombre et la détermination des jours. Le planning de télétravail sera notamment encadré selon les modalités suivantes :
Les collaborateurs devront être présents dans les locaux de la Société au moins 3 jours par semaine de travail. En cas de congés ou jours fériés survenant dans la semaine, la décision du maintien des jours de télétravail prévu reviendra au responsable hiérarchique après échange avec le salarié.
En cas de télétravail, la journée entière devra être télétravaillée. De manière exceptionnelle et avec l’autorisation du responsable hiérarchique, il sera possible d’effectuer des demi-journées de télétravail
Si les journées de télétravail ne sont pas effectuées dans la semaine, elles ne pourront pas être reportées la semaine suivante.
Le télétravail occasionnel
Le télétravail occasionnel est exercé de manière exceptionnelle par le salarié sur demande et devant être validée par le responsable hiérarchique.
Le responsable hiérarchique indiquera également les règles à respecter pour ce type de télétravail.
Suivi du télétravail
Le responsable du service au sein duquel le télétravail est mis en place devra suivre à travers l’outil prévu à cet effet les jours de télétravail.
CHAPITRE 3 - MISE EN PLACE DU TÉLÉTRAVAIL
CHAPITRE 4. ACCOMPAGNEMENT DU TÉLÉTRAVAIL
Article 1 - Information et sensibilisation des collaborateurs et des managers
Des guides télétravail destinés aux responsables hiérarchiques et aux collaborateurs en télétravail seront élaborés afin de faciliter l’appréhension de ce nouveau mode de travail par chacun.
Par ailleurs, la Direction envisagera la possibilité de mettre en place des formations au management à distance ou tout autre opération rendue utile et nécessaire dans le cadre du télétravail.
Chaque année, le responsable hiérarchique et le collaborateur échangeront sur les modalités du télétravail dans le cadre de l’entretien annuel.
Article 2 - Droits du télétravailleur
Le collaborateur en télétravail bénéficie des mêmes droits collectifs légaux et conventionnels que ceux applicables aux collaborateurs en situation comparable travaillant dans les locaux de l’entreprise notamment en termes de santé et de sécurité mais, travaillant à domicile, il doit être le premier à veiller à ses conditions de travail (à savoir en termes de santé et de sécurité) et informer sans délai son responsable hiérarchique en cas de difficulté.
CHAPITRE 5. CONDITIONS GENERALES APPLICABLES AU PRESENT ACCORD
Article 1 – Durée et suivi de l’accord
Cet accord entrera en vigueur au 10 septembre 2021 et est conclu pour une durée indéterminée.
Article 2 – Révision ou dénonciation de l’accord
Toute modification du présent accord devra faire l'objet de la signature d'un avenant portant révision du présent accord dans les conditions légales en vigueur.
Le présent accord comme ses éventuels avenants à venir pourront être dénoncés par l'une ou l'autre des parties signataires, sous réserve de respecter un préavis fixé à 3 mois.
La dénonciation sera notifiée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception à chacune des parties signataires ou adhérentes, et adressée en copie à la DIRECCTE.
Au cours du préavis de dénonciation, une négociation devra être engagée à l'initiative de la partie la plus diligente pour déterminer les éventuelles nouvelles dispositions applicables.
Article 3 – Dépôt et publicité
Conformément aux dispositions prévues par les articles L. 2231-6 et D.2231-2 et suivants du Code du travail, le présent accord collectif sera déposé sur la plateforme de téléprocédure du Ministère du travail et remis éventuellement au Secrétariat du Greffe du Conseil de Prud’hommes compétent.
Le présent accord est fait en nombre suffisant pour remise à chacune des Parties.
Fait à Paris le 10/09/2021, en 2 exemplaires originaux
Pour la Société des Crématoriums de France
Directeur Général
Le délégué syndical SECI UNSA
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