Accord d'entreprise "Accord en faveur de l’égalité professionnelle" chez BIOENERGIE DU SUD-OUEST (Siège)
Cet accord signé entre la direction de BIOENERGIE DU SUD-OUEST et le syndicat CFE-CGC et CFDT le 2018-06-27 est le résultat de la négociation sur l'égalité salariale hommes femmes, l'égalité professionnelle, la diversité au travail et la non discrimination au travail.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CFDT
Numero : T06418000457
Date de signature : 2018-06-27
Nature : Accord
Raison sociale : Bioénergie du Sud-Ouest
Etablissement : 48174184100037 Siège
Diversité : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif diversité pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-06-27
Le 27/06/2018
Accord en faveur de l’égalité professionnelle |
Etant préalablement exposé :
L’article L2242-8 du code du travail, précise l’obligation des entreprises d’au moins 50 salariés d’être couvertes par un accord (ou à défaut un plan d’action) relatif à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
L’accord signé par notre usine en Août 2013 est arrivé à expiration, ce qui nous conduit à ouvrir une nouvelle négociation sur le thème de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
Sachant que ce thème Egalité professionnelle faisait également partie des sujets ouverts à la négociation lors des NAO pour 2017 et 2018.
La responsabilité sociale et notamment la lutte contre les discriminations constituait un axe fort dans la politique sociale du groupe, et continuera de l’être pour BSO
Dans ce cadre, XXX(ex ABF) s’est engagé depuis 2010 dans la mise en œuvre d’une politique de Responsabilité sociale, dont l’aboutissement fut l’obtention de la certification sur la norme SA8000 (en 2012), renouvelée jusqu’à fin 2017.
Un des axes fort de cette norme est la lutte contre toutes formes de discriminations, dont une des formes peut se traduire par des inégalités entre les hommes et les femmes de l’entreprise.
XXX applique la politique RSE basée sur les principes suivants :
Intégrer la gestion de la « Responsabilité Sociale » dans la stratégie corporative de l'entreprise.
Garantir la mise en œuvre de la législation applicable et de tout autre directive relatives à ce thème.
Promouvoir les principes du « Pacte Mondial » dans l’ensemble de notre activité, en impliquant: partenaires, fournisseurs et clients.
Renforcer et promouvoir le développement personnel et professionnel des salariés à travers la création de conditions de travail appropriées et la formation continue.
Recruter, intégrer, former et promouvoir les personnes, indépendamment de leur race, religion, couleur, âge, sexe, état civil, orientation sexuelle, origine nationale, invalidité physique ou mentale.
Assurer la culture préventive adéquate, en accord avec la Politique de Prévention de Risques en milieu professionnel.
Évaluer et revoir notre comportement social, en donner des retours d’information transparents et établir des programmes d'amélioration continue.
Etant donné les résultats du Bilan présenté aux délégués syndicaux lors de la réunion NAO pour 2018, le 17 octobre 2017(cf annexe), concernant notamment l’étude comparée de la situation des hommes et des femmes de l’entreprise, les parties signataires conviennent de travailler tout particulièrement sur les deux domaines suivants :
L’embauche
L’usine a démarré en 2008 avec un effectif de 69 personnes (49 hommes et 20 femmes).
L’effectif XXXà fin 2012 est de 73 personnes en comptant 20 femmes (soit 28%). Ceci représente une amélioration de 2% de l’effectif par rapport à 2011 (26% de femmes).
En 2018: XXXcompte 51 hommes pour 14 femmes seulement (21,5%), soit 6,5% de femmes en moins en 6 ans.
Il est donc important poursuivre cette action, en maintenant le dispositif permettant de veiller à l’équilibre du nombre de recrutement entre les hommes et les femmes, à compétence, expérience et qualification équivalente. XXXfavorisera également la mixité dans le recrutement des stagiaires et des apprentis.
La formation
En effet, compte tenu du diagnostic réalisé, il apparaît notamment que de 2006 à 2017 le volume de formations des hommes est supérieur à celui des femmes (cf graphique en annexe).
En 2017 : 12% des formations sont réalisées par les femmes (521h) et 88% des formations réalisées par les hommes (3710 h). Soit 37h / femme et 67h / homme.
L’écart s’explique principalement par le fait que les services techniques (ayant émis les plus forts besoins en formations) sont en majorités occupés par un effectif masculin.
XXXva donc veiller à rétablir un certain équilibre entre les niveaux de formations.
Nous convenons donc de fixer comme objectif de :
Développer et maintenir la mixité dans l’emploi et dans le recrutement
Promouvoir et veiller à l’égalité entre les hommes et les femmes en matière d’accès à la formation professionnelle
Veiller à l’égalité sur la rémunération effective à l’embauche, entre les hommes et les femmes sur un même poste.
Dans ces conditions, il a donc été convenu et arrêté ce qui suit :
Article 1 : Recrutement
Tel que précisé dans la procédure de gestion des Recrutements de BSO, la notion de discrimination recouvre la définition suivante pour notre entreprise :
Discrimination : Pour BSO, est considéré comme discrimination, toute décision prise pour interdire, empêcher, refuser un droit, un avantage social… qui est pris sur une base autre que celle de la compétence professionnelle. Toute démarche de recrutement appliquera ce principe.
Les critères de sélection et de recrutement de XXX sont strictement fondés sur les compétences, l’expérience et la qualification des candidats, et sont identiques pour les hommes et femmes.
XXX s’engage à garantir à chaque étape du processus de recrutement le respect des mêmes critères de sélection pour les hommes et les femmes, afin que les choix ne résultent que de l’adéquation entre :
le profil du candidat(e) (au regard de ses compétences, de son expérience professionnelle, de la nature du ou des diplômes détenus)
et les compétences requises pour les emplois proposés.
La mixité des recrutements sera recherchée par le biais d’actions de communication auprès des prestataires et acteurs du recrutement, pour une prise de conscience collective:
En Interne :
Sensibilisation des managers et salariés, communication sur les principes clés de la non-discrimination (formation interne dans le cadre de la RSE : Responsabilité sociale d’entreprise).
En externe :
Les déséquilibres structurels constatés au sein de l’entreprise tiennent également à un déséquilibre des candidatures, qui trouve notamment sa source dans l’orientation scolaire.
La mixité des recrutements sera alors recherchée par le biais d’actions de communication auprès des établissements et organismes de formations partenaires (49,2%% de l’effectif de XXXétant en production, service comptant seulement 3 femmes / 32 personnes), les établissements préparant au « Bac professionnel Industries des Procédés » seront particulièrement ciblées pour cette communication).
A ce titre, XXXencourage les initiatives des femmes exerçant des métiers où elles sont peu représentées, à participer à la présentation de leur métier à l’occasion de forum métiers, journées découvertes, interventions en établissement scolaires…
A cet effet, XXXveillera à ce que ces principes de non-discrimination soient respectés par tous les acteurs du recrutement.
Indicateurs chiffrés :
Répartition des effectifs hommes et femmes dans l’entreprise
Evolution du % hommes et femmes
Répartition des embauches par sexe, et par catégories
Article 2 : Formation
La formation représente le levier majeur du maintien et du développement des compétences de l’entreprise. En ce sens, elle constitue un investissement pour XXXcomme pour ses salariés et un droit ouvert à tous les salariés, hommes et femmes. Il a été convenu de fixer :
XXXfixe pour objectif un volume égal d’heures de formations par hommes et par femmes ( tout personnel confondu CDI, CDD..) chaque année.
Actions pour les atteindre :
XXXveillera à ce que les moyens de formation apportés aux ouvriers/employés, agents de maîtrise et cadres, tant pour le développement des compétences professionnelles de chacun, que pour l’adaptation aux évolutions de l’entreprise, soient équilibrés dans leur répartition entre les femmes et les hommes.
Elaborer le plan de formation de l’année n+1 en vérifiant à cette étape de plan prévisionnel, le résultat chiffré de nombre d’heures de formation par homme et par femme.
Il sera ainsi possible d’agir le plus en amont possible en cas d’écart.
Lors de l’entretien annuel, les besoins en formations seront évoqués avec le responsable hiérarchique et formalisés dans le compte rendu EAD. Une attention particulière est portée aux besoins formations émis lors des EAD, pour l’élaboration du prochain plan de formations.
Un entretien individuel de formation sera proposé au retour d’une longue absence, notamment à la suite d’une longue absence maladie ou d’un congé parental d’éducation de 12 mois et plus.
Indicateur chiffré : Evolution du volume de formations par homme et par femme.
Article 3 : Rémunération effective
XXXveillera à appliquer un niveau égal de rémunération à l’embauche entre les hommes et les femmes, disposant pour un même poste, de compétences et expérience égales.
Indicateur chiffré pour l’égalité Hommes / Femmes : Evolution du salaire base moyen des hommes et des femmes.
Article 4 : Date d’effet et durée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée de 4 ans, tel que prévu par l’article L 2242-1 du code du travail.
Il prendra effet à compter du 1e Juillet 2018.
Article 5 : Révision - Dénonciation
Révision :
Chaque partie signataire ou adhérente peut demander la révision de tout ou partie du présent accord, selon les modalités suivantes :
toute demande de révision devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires ou adhérentes et mentionner l’indication des dispositions dont la révision est demandée, ainsi qu’éventuellement des propositions de remplacement,
le plus rapidement possible et au plus tard dans un délai de trois mois suivant la réception de cette lettre, les parties sus-indiquées devront ouvrir une négociation en vue de la rédaction d’un nouveau texte,
les dispositions de l’accord dont la révision est demandée resteront en vigueur jusqu’à la conclusion d’un nouvel accord ou, à défaut, seront maintenues,
les dispositions de l’avenant portant révision, se substitueront de plein droit à celles de l’accord, qu’elles modifient.
Dénonciation
L’accord pourra être dénoncé en totalité par la partie employeur ou la totalité des organisations salariales signataires ou adhérentes, et selon les modalités suivantes :
la dénonciation sera notifiée en lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires ou adhérentes et déposée par la partie la plus diligente auprès des services du Ministère du Travail et du secrétariat-greffe des Prud’hommes,
elle entraînera l’obligation, pour toutes les parties signataires ou adhérentes, de se réunir le plus rapidement possible et au plus tard dans un délai de trois mois suivant la réception de la lettre de dénonciation, en vue de déterminer le calendrier des négociations,
durant les négociations l’accord restera applicable sans aucun engagement,
à l’issue de ces dernières sera établi soit un nouvel accord constatant l’accord intervenu, soit un procès-verbal de clôture constatant le désaccord.
Ces documents feront l’objet de formalités de dépôt dans les conditions prévues ci-dessus (durée – dépôt).
les dispositions du nouvel accord se substitueront intégralement à celles de l’accord dénoncé, avec pour prise d’effet, soit la date qui en aura été expressément convenue, soit, à défaut, à partir du jour qui suivra son dépôt auprès du service compétent,
en cas de procès-verbal de clôture constatant le défaut de d’accord, l’accord ainsi dénoncé restera applicable sans changement pendant une année, qui commencera à courir à l’expiration du délai de préavis fixé par l’article L 2261-9 du Code du Travail.
passé ce délai d’un an, le texte de l’accord cessera de produire ses effets pour autant que la dénonciation émane de la totalité des signataires employeurs ou des signataires salariés.
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