Accord d'entreprise "accord d'entreprise portant sur l'égalité professionnelle homme-femme 2023-2026" chez
Cet accord signé entre la direction de et les représentants des salariés le 2023-01-24 est le résultat de la négociation sur l'égalité salariale hommes femmes, l'égalité professionnelle, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, la diversité au travail et la non discrimination au travail.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T20B23000793
Date de signature : 2023-01-24
Nature : Accord
Raison sociale : CORSICA FERRIES
Etablissement : 49632015100046
Diversité : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif diversité pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2023-01-24
ACCORD D’ENTREPRISE PORTANT SUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE HOMME-FEMME 2023-2026
Entre les soussignés,
La société Corsica Ferries
Dont le siège social est situé Le palais de la mer – Avenue Pascal Lota – 20200 BASTIA représentée par Monsieur Pierre Mattei, en qualité de Président
D'une part,
Et
Le Comité Social et Economique de l'entreprise, représenté par :
Madame « Anonyme »
Monsieur « Anonyme »
Article 1 –PREAMBULE
Le présent accord est conclu en application des articles L 2242 - 5 et suivants du code du travail, relatifs à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Les parties signataires réaffirment leur volonté de garantir l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et de favoriser le développement de la mixité professionnelle, qui constitue un facteur d'enrichissement collectif et un gage de cohésion de vision sociale et d'efficacité économique.
Dans le cadre de la négociation relative à l'égalité entre les hommes et les femmes, Entreprise et organisation représentative du personnel (CSE) sont réunies ce jour pour négocier la mise en place d’un accord portant sur la période 2023-2026.
L'objectif du présent accord est sur la base notamment des résultats de l’index d’égalité professionnelle à la date du 31/12/2022 de 93 points / 100, de traduire et de définir un certain nombre de mesures qui viseront à garantir et à promouvoir les principes d'égalité de traitement et de diversité à toutes les étapes de la vie professionnelle ; il est rappelé que, même si le niveau de notation de l’Entreprise supérieur à 75 points la dispense légalement de mise en œuvre de plan d’action contraignant, l’Entreprise s’engage de manière générale et par le moyen de cet accord, à mettre en place toutes les actions jugées pertinentes pour promouvoir et garantir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’Entreprise.
Article 2 - OBJET DE L'ACCORD
Le présent accord vise donc à rendre plus lisible et objective l’analyse des indicateurs d’égalité professionnelle dans les pratiques Ressources Humaines de l'entreprise, lesquels pouvant être partiellement à la source des écarts de situation pouvant être constatés entre les hommes et les femmes.
À partir du constat ainsi réalisé, les parties conviennent de se fixer des objectifs de progression dans cinq domaines, parmi les thèmes énumérés à l'article 4.
L'atteinte de ces objectifs de progression s'effectue au moyen d'actions concrètes et chiffrées, dont la nature, l'étendue et le délai de réalisation font également l'objet du présent accord (Articles 5 et suivants).
Article 3 - DUREE DE L'ACCORD
L'accord est conclu pour une durée de quatre ans ; les mesures s’appliqueront à compter du 1er janvier 2023.
Il est entendu que toute publication annuelle d’une notation < à 75 points donnerait lieu à nouvelle réunion de négociation d’un avenant au présent accord, ayant pour objectifs de se mettre en conformité avec les seuils et obligations légales.
Article 4 - ÉLABORATION D'UN DIAGNOSTIC PARTAGE
Les signataires de l'accord ont préalablement convenu de l'élaboration d'un diagnostic partagé afin de procéder à une analyse des indicateurs déjà suivis dans le rapport de la situation comparée des hommes et des femmes et d'en élaborer de nouveaux.
Les indicateurs portant sur les domaines de progression définis ci-après sont systématiquement présentés en respectant :
Une répartition hommes /femmes en chiffres et en pourcentage de l'effectif total féminin et de l'effectif total masculin et selon les catégories professionnelles ouvriers, ETAM et cadres ;
A la fin décembre 2022, il y avait 32,43 % de femmes parmi l’ensemble du personnel de l’Entreprise.
Le taux de représentation des femmes parmi la catégorie cadres s’élève à 19 % de l’effectif total de cette catégorie présente au 31/12/2022.
Le taux de représentation des femmes parmi la catégorie ETAM s’élève à 50 % de l’effectif total de cette catégorie présente au 31/12/2022.
Les parties au présent accord souhaitent en particulier concentrer leur attention, définir des objectifs et engager des actions concrètes portant sur les thèmes suivants :
La formation professionnelle
L‘embauche / recrutement
La promotion professionnelle / l’évolution professionnelle
La rémunération effective
Les conditions de travail
Article 5 - LA FORMATION PROFESSIONNELLE
L'accès des salariés à la formation professionnelle est un élément déterminant pour leur assurer une égalité de traitement dans l'évolution de leur qualification et le déroulement de leur carrière. L'Entreprise s'attache à veiller à l'employabilité du personnel de manière identique, ce qui ne crée pas de disparités particulières de formation dispensées entre les hommes et les femmes.
Afin de faciliter l'organisation des formations des salariés, l'entreprise devra tenir compte, au maximum de leurs contraintes personnelles. A ce titre, les formations seront, dans la mesure du possible, sous réserve du respect des exigences pédagogiques, organisées près du lieu de travail des salariés.
A métier égal et statut égal, la proportion de formation entre les hommes et les femmes toutes catégories confondues, doit être identique. Les éléments statistiques témoignent du respect de ce principe.
Néanmoins, il est fixé un objectif de suivi, par un indicateur dédié dans le rapport de situation comparée, du pourcentage de femmes maîtrise et cadres formées, avec une cible identique à celui des hommes dans les mêmes catégories.
Par ailleurs, l'Entreprise s'engage à ce que tout salarié qui revient d'un congé maternité et/ou parental d'éducation ou d’un arrêt de travail supérieur à 6 mois bénéficie d'un entretien avec son employeur. Cet entretien déterminera les souhaits et besoins en formation, notamment en cas de changement de technique ou de méthodes de travail.
Article 6 - L'EMBAUCHE / RECRUTEMENT
Renforcer la politique de mixité du recrutement
La société rappelle que le processus de recrutement se veut neutre et égalitaire et qu'il se déroule selon des critères identiques entre les hommes et les femmes.
Afin d'assurer la mixité de ses emplois, la société s'engage à veiller à une mixité des recrutements par différentes actions :
Les libellés des offres d'emploi sont sans aucune référence au sexe ou quelconque terminologie discriminante.
Les entretiens de recrutement sont identiques. Toute question pouvant se révéler discriminante est proscrite.
Chaque formation au recrutement dispensée au personnel amené à recruter comportera un module consacré à l'absence de discrimination lors des processus de recrutement.
L'état de grossesse d'une femme, présumé ou réel, ne doit en aucun cas être un frein à l'obtention de l'emploi proposé si celle-ci répond aux critères d'embauche définis.
Les recruteurs rappellent leur engagement à ne générer et retenir les candidatures que sur des critères relatifs au profil, qualités, expériences professionnelles et performances des candidats, et non pas sur une distinction par sexe.
A la fin décembre 2022, il y avait 34,21 % de femmes parmi l’ensemble du personnel de l’Entreprise.
L'objectif de progression : 1 femme en recrutement externe ou promotion interne pour la catégorie cadre sur la durée de l'accord.
Les indicateurs : nombre de femmes embauchées au statut cadre en rapport avec le nombre de cadres embauchés au cours de l'année.
Relations avec les écoles et instituts de formation
Ces relations sont un vecteur important de l’image et de la performance de l’Entreprise en matière de promotion de l’égalité Femmes-Hommes.
D’une part dans la communication de chaque format avec les écoles partenaires de l’alternance, il est essentiel de rappeler l’attachement de l’Entreprise au principe d’égalité. Lors de la sélection et l’embauche de jeunes en alternance, les parties prenantes au recrutement s’engagent à respecter les principes d’égalité et de non-discrimination.
Les indicateurs : répartition des jeunes en alternance par sexe.
Article 7 - LA PROMOTION PROFESSIONNELLE / L 'EVOLUTION PROFESSIONNELLE
Les hommes et les femmes doivent avoir accès à tous les emplois liés à leurs compétences et expériences, quel qu'en soit le niveau de responsabilité, y compris les plus élevés.
L'entreprise, dans le cadre de sa démarche de mixité des emplois, garantit que tout salarié peut évoluer au sein de l'entreprise, sans distinction de sexe. L'objectif de progression et les actions déployées pour y parvenir sont :
L'ajustement des formations spécifiques pour développer leurs compétences
L'identification des potentiels et le développement de la promotion interne
Le respect des entretiens périodiques, professionnels et/ou annuels d'évaluation
La mise en œuvre d'une politique de mobilité professionnelle interne
Les indicateurs : Nombre de changements de coefficient comparé au 31 décembre de chaque année pour les hommes et pour les femmes (index égalité professionnelle femme-homme) : progression de ce nombre par rapport au constat fait à la date de signature de l'accord.
L’objectif de progression : Au moins une femme cadre dans un emploi de niveau cadre ou assimilé par promotion interne d'ici à quatre ans au plus tard.
Article 8 - LA REMUNERATION EFFECTIVE
L'entreprise s'attache au principe selon lequel « à travail égal, salaire égal ».
La rémunération des femmes et des hommes doit être fondée sur le contenu de la fonction, les compétences, les expériences et niveaux de qualifications professionnelles nécessaires pour occuper la fonction et le niveau de responsabilité.
L'entreprise rappelle que les congés maternité, paternité, d'adoption et parental d’éducation doivent être sans incidence sur le déroulement de la carrière.
Conformément à l'article L 1225 - 26 du code du travail, la rémunération du salarié au sens de l'article L 3221 - 3 du code du travail, est majorée à son tour du montant des augmentations générales.
Il est expressément prévu que ce rattrapage salarial soit appliqué au retour de congé de paternité, d'adoption et parental d'éducation. Le champ d'application des mesures collectives, générales, catégorielles ou individuelles d'augmentation des rémunérations, résultant d'un accord ou d'un engagement unilatéral de l'employeur, ne peut exclure des salariés au motif de congé paternité, d'adoption ou de congé parental d'éducation.
Article 9 - LES CONDITIONS DE TRAVAIL
L'organisation du temps de travail
Le temps partiel : il ressort du rapport de situation comparée qu'une plus grande proportion de femmes effectue un temps partiel, toutes catégories professionnelles confondues ; le temps partiel au sein de l’Entreprise est pour la grande majorité des cas un temps partiel choisi et non subi (hors restrictions médicales).
L'entreprise affirme sa volonté d'accompagner les demandes des salariés et plus particulièrement hommes souhaitant bénéficier de ce type de mesure. Par ailleurs, la société s'assurera que les aménagements d'horaires demandés par les salariés femmes ou hommes ne constituent pas un frein à l'évolution de leur carrière professionnelle.
En tout état de cause, toute demande d'un temps partiel sera effectuée auprès d'un responsable hiérarchique, copie au service des Ressources Humaines pour traitement conjoint de la demande.
L'objectif : faire bénéficier aux hommes volontaires de l’accès au temps partiel.
Les indicateurs : nombre de demandes de passage de temps plein à temps partiel acceptées (situation comparée au 31 décembre de chaque année).
Concilier la vie professionnelle et la vie privée
Le bien-être au travail passe, par une articulation harmonieuse entre la vie privée et la vie professionnelle.
L'entreprise s'est naturellement inscrite dans cette démarche qui applique, déjà, un certain nombre de mesures spécifiques, en vue d'harmoniser cet équilibre vie privée et vie professionnelle.
Dans la mesure du possible, en cas de demande de mutation pour rejoindre son conjoint et /ou pour des raisons familiales impérieuses, la société s'engage à tout mettre en œuvre afin de proposer un poste au salarié demandeur, sans diminution de sa rémunération, dans la région souhaitée au sein d’un site ou elle dispose d’une activité.
L'objectif de progression : organiser le rapprochement familial au maximum.
Les actions déployées pour y parvenir :
Recenser les postes disponibles et de même nature dans la zone demandée
Rendre une réponse aux salariés dans un délai maximum de 3 mois après la formulation de sa demande
Les indicateurs : Nombre de demandes formulées par nombre de mutations satisfaites (comparaison au 31 décembre de chaque année).
Il est rappelé le rôle important des élus du personnel dans le contrôle du respect des accords d'entreprise. À ce titre, il est précisé que les membres du CSE seront informés autant que de besoin du nombre de demandes de mutation formulées par les salariés ainsi que du nombre de mutations acceptées et refusées. Cette communication ne sera pas nominative.
A cet effet, l’Entreprise veillera à assurer une communication auprès des salariés sur les nouvelles règles et obligations règlementaires qui lui seraient opposables et notamment les nouvelles règles portant sur les modalités de prise du congé paternité (partie obligatoire et partie facultative). Les salariés pourront par ailleurs solliciter un entretien à l’issue de leur congé paternité portant sur leur équilibre vie professionnelle/vie privée et notamment demander des éventuels aménagements d’horaires temporaires.
Les autorisations d’absence rémunérées pour les examens médicaux obligatoires durant la grossesse, sont de droit pour les femmes enceintes. Il en sera de même pour le futur parent pour les mêmes visites obligatoires prénatales, sur fourniture de justificatifs et en respectant un délai de prévenance le plus amont possible.
Compte tenu des contraintes médicales fortes liées au traitement d’accès à la maternité et notamment de leurs incidences possibles sur les horaires de travail habituels, les salariés pourront solliciter des aménagements d’horaires sur les jours de traitement et/ou mobiliser leurs compteurs d’absence pour congés payés, en veillant particulièrement à l’anticipation de leurs demandes et en fournissant des justificatifs. L’Entreprise étudiera avec bienveillance toute demande Individuelle pour ce motif.
Prévention des comportements sexistes et du harcèlement moral et/ou sexuel
Il est rappelé le cadre légal qui interdit tout acte de harcèlement sexuel et/ou moral ; cependant, quel que soit le rappel du cadre légal, il est institué un dispositif de remontée d’information auprès de la Direction des Ressources Humaines de tout comportement pouvant être perçu comme un acte de harcèlement sexuel et/ou moral.
Toute remontée d’information auprès de la Direction des Ressources Humaines, quelle qu’en soit la source ou la forme (salarié(e), représentant du personnel, encadrement), donnera lieu à instruction dans les meilleurs délais et en tout état de cause, selon le degré d’urgence estimé, à la prise d’éventuelles mesures conservatoires de nature à faire cesser immédiatement le trouble ou les faits répréhensibles ; le ou la référent(e) sur la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes ainsi que le CSE seront informés.
Prévention des violences sexistes et sexuelles, conjugales et intrafamiliales dans le cadre du télétravail :
a/ Prévention du harcèlement sexuel en ligne : pour rappel des mesures contenues dans le règlement intérieur, les messages à caractère sexuel sont interdits sur les messageries professionnelles.
b/ Protection des victimes de violences conjugales : En cas de violences conjugales ou intrafamiliales avérées et portées à la connaissance de l’Entreprise, elle s’engage à faciliter le contact avec les professionnels concernés. Elle s’engage par ailleurs à supprimer le délai de prévenance de la clause de réversibilité, permettant ainsi de mettre fin immédiatement au télétravail à domicile. Dans ce cas précis, l’entreprise se rapprocherait des partenaires sociaux et de l’encadrement de la ou du salarié(e) pour étudier toutes les mesures professionnelles les plus adaptées afin de lui permettre de l’accompagner dans le traitement de la situation à laquelle le/la salarié(e) est confronté(e).
Article 10 - MODALITES DE SUIVI DE L'ACCORD : COMMUNICATION AVEC LES REPRESENTANTS DU PERSONNEL
Avant le 31 décembre de chaque année, la société présentera au CSE l’évolution des indicateurs leur permettant de mesurer l’efficacité des actions visées par les présentes.
Article 11 - FORMALITES DE DEPOT ET DE PUBLICITE DE L'ACCORD
Le présent accord sera déposé en deux exemplaires à la DDETS de la Haute-Corse, dont une version sur support papier signée des parties par lettre recommandée avec avis de réception et une version sur support électronique, ainsi qu'un exemplaire au secrétariat greffe du Conseil des Prud'hommes de Haute-Corse.
Un exemplaire dudit accord ou une synthèse des engagements fera l’objet d’une communication renforcée par voie d’affichage dans les locaux de la société.
Fait à Bastia, le 24 janvier 2023
Pour l’entreprise Pour le CSE
Le Président Les membres représentants
Pierre Mattei Anonyme Anonyme
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