Accord d'entreprise "accord relatif à l'APLD" chez DELINT BOULIAC (Siège)
Cet accord signé entre la direction de DELINT BOULIAC et les représentants des salariés le 2021-04-22 est le résultat de la négociation sur les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail, divers points.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T03321007405
Date de signature : 2021-04-22
Nature : Accord
Raison sociale : LA FLEUR AU QUOTIDIEN
Etablissement : 51537897400015 Siège
Autres points : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-04-22
ACCORD RELATIF A L’ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE
Entre :
La SARL DE LINT BOULIAC, société à responsabilité limitée, dont le siège social est situé Centre commercial Auchan lieudit Bonneau, 33270 BOULIAC, immatriculée au RCS de Bordeaux sous le no 515 378 974, représentée par son gérant,
D’une part,
Et :
L’ensemble des membres du personnel de l’entreprise statuant à la majorité des deux tiers
D’autre part
Préambule
L'article 53 de la loi no 2020-734 du 17 juin 2020 et son décret d'application no 2020-926 du 28 juillet 2020 ont créé un dispositif temporaire d'activité partielle de longue durée (APLD) à destination des entreprises confrontées à une réduction d'activité durable qui n'est pas de nature à compromettre leur pérennité, afin d'assurer le maintien dans l'emploi des salariés qu'elles emploient.
Compte tenu du contexte économique dans lequel l'entreprise évolue actuellement et des difficultés économiques durables auxquelles elle est confrontée en lien avec l’épidémie de covid-19, la direction et les salariés se sont réunis afin d'envisager la possibilité de recourir à ce dispositif.
En effet, pendant les deux périodes de confinement intervenues sur l’année 2020, l’entreprise a été contrainte de fermer totalement, ce qui a nécessairement impacter son chiffre d’affaire annuel.
Chacune de ces fermetures s’est traduite par la perte inexorable de produits vivants, l’entreprise n’ayant eu d’autre choix que de jeter des quantités importantes de fleurs fraiches et de plantes qui ne pouvaient plus être vendues, malgré des tentatives de vente à prix coutant dans la période précédant la seconde fermeture juste avant la période de la Toussaint.
Globalement, l’entreprise a noté une réduction de son chiffre d’affaire d’environ 17% sur l’année 2020 par rapport à l’année 2019, ainsi qu’une baisse de fréquentation de l’ordre de 7% et qu’une diminution du ticket moyen d’un peu plus de 14%.
De plus, l’année 2020 a été marquée par une forte augmentation du coût des marchandises, qui s’explique par les difficultés d’approvisionnement liées à la crise sanitaire, hausse qui devrait se maintenir sur le long terme. Si l’on compare uniquement les achats effectués sur les semaines d’ouverture de la boutique, le coût des marchandises a augmenté de 36% sur l’ensemble de l’année.
L’entreprise a donc été impactée sur les mois passés par la crise sanitaire et il a été nécessaire de recourir au dispositif d’activité partielle pour amortir les conséquences de la crise et préserver les emplois.
En outre, le début d’année avec l’apparition des nouveaux variants et les difficultés rencontrées par la campagne vaccinale laissent craindre de nouvelles difficultés durables sur le long terme, qui risquent encore d’empêcher dans une certaine mesure, les actions commerciales.
Malgré l’ajout des fleuristes aux commerces dits « essentiels » pouvant maintenir leur ouverture au public, les mesures restrictives de couvre-feu et de confinement ont nécessairement un impact sur l’activité de la société, la boutique, qui était normalement ouverte jusqu’à 20h devant fermer une à deux heures plus tôt selon les périodes.
Or, cette réduction du nombre d’heures d’ouverture a nécessairement un impact sur la gestion du personnel et implique également une mise en activité partielle des salariés à tour de rôle.
C'est dans ces conditions que les partenaires sociaux se sont entendus pour conclure le présent accord.
Article 1 – Objet
Le diagnostic dressé en préambule du présent accord n'est pas de nature à compromettre la pérennité de l'entreprise. Pour autant, la situation impose la mise en place d'une réduction d'activité de manière durable, afin de préserver les emplois et les compétences au sein de l'entreprise.
Le présent accord est conclu pour une période de vingt-quatre mois, consécutifs ou non, appréciés sur une période de référence de trente-six mois.
L’autorisation de recouvrir à l’APLD sera donnée par l’inspection du travail par tranches de 6 mois renouvelables.
Article 2 - Activités et salariés concernés par le dispositif d'APLD
Le dispositif d'APLD s'appliquera à l'ensemble des salariés de l’entreprise.
Tous les salariés de l’équipe auront vocation à bénéficier du régime d’indemnisation du présent dispositif spécifique d’Activité Partielle de Longue Durée quelle que soit leur activité, la nature de leur contrat (CDI, CDD, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation) et leur ancienneté.
Article 3 - Réduction de la durée du travail
Dans le champ d'application défini à l'article 2, il est décidé que la durée du travail fera l'objet d'une réduction de 40% maximum, pendant la durée d'application de l'accord.
La réduction s'apprécie pour chaque salarié concerné et sur la durée d'application de l'APLD. Elle peut conduire à une suspension temporaire de l'activité du salarié.
Dans le cas exceptionnel où l’entreprise serait contrainte de cesser temporairement toute activité (dans une situation exceptionnelle de reconfinement par exemple), la réduction de l’horaire de travail pourrait éventuellement être portée à 50%, sur validation de la DIRECCTE uniquement.
Article 4 - Indemnité d’activité partielle versée au salarié
Le dispositif légal prévoit que, sauf meilleure indemnisation par le dispositif d’activité partielle, les salariés concernés par l’APLD perçoivent une indemnité d’activité partielle fixée à 70% de leur rémunération horaire brute de référence servant d’assiette à l’indemnité de congés payés telle que définie à l’article L.3141-24 du Code du travail.
Néanmoins, et comme cela fut le cas avec le dispositif d’activité partielle, l’employeur s’engage à maintenir 100 % de la rémunération nette habituelle des salariés bénéficiant du dispositif d’APLD afin que ceux-ci ne pâtissent pas de la situation sanitaire. Cette rémunération nette habituelle correspond à celle qu’aurait perçue le salarié s’il avait continué à travailler en application des dispositions prévues par son contrat de travail.
Article 5 - Engagements en matière d'emploi et de formation professionnelle
En contrepartie du déploiement du dispositif d'APLD, l'employeur s'engage à maintenir dans leurs emplois, les salariés visés par le présent accord pendant la durée d’application de l’accord d’APLD, en ne procédant à aucun licenciement pour motif économique durant la période administrative de référence, qui s’apprécie par tranches de 6 mois.
L'employeur s'engage par ailleurs à favoriser les actions de développement et d'adaptation des compétences dans les conditions suivantes :
Se rapprocher de l’OPCO et des services de l’Etat pour étudier les éventuelles offres de formation auxquelles les salariés concernés par la réduction d’activité pourraient être éligibles ainsi que pour envisager la négociation d’une convention FNE formation.
Sensibiliser et encourager les salariés à la mobilisation de leur Compte Personnel de formation pendant les périodes d’activité partielle et étudier avec eux les offres de formation, avec une possible prise en charge partielle par l’employeur si la formation intéressant le salarié pouvait s’avérer utile dans la perspective de la reprise de l’activité,
Mettre en œuvre des entretiens individuels, organisés dans un délai de 3 mois à compter de la validation du présent accord, afin d'identifier les éventuels de besoins de formation au regard des compétences nécessaires et indispensables à la préservation et au développement de l'activité de l'entreprise ;
Article 6 - Information des salariés sur la mise en œuvre de l'accord
L’entreprise s’engage à informer les salariés 3 mois après la signature de l’accord (ainsi que 3 mois après chaque renouvellement le cas échéant), sur l’évolution de la situation.
Cette information, réalisée par tout moyen, portera sur :
Le nombre de salariés concernés par la mise en œuvre de l’APLD,
Le nombre mensuel d’heures chômées au titre de l’APLD,
Les perspectives de reprise de l’activité,
Le respect des engagements en matière d’emploi et de formation
Un bilan écrit sur le respect de ces engagements sera également rédigé et transmis tous les six mois à la DIRECCTE et avant tout renouvellement éventuel.
Ce bilan sera communiqué aux salariés par voie d’affichage au cours du mois précédant l'expiration de la période de six mois pendant laquelle la mise en œuvre de l'APLD aura été autorisée.
Les signataires du présent accord seront ensuite réunis afin d'envisager l'opportunité du renouvellement de la mesure, au regard des indicateurs fixés dans le préambule du présent accord.
Article 7 - Entrée en vigueur et durée d'application du dispositif d'APLD
Sous réserve de la validation par l'administration du présent accord, la mise en œuvre du dispositif d'APLD sera effective à compter du 1er mai 2021.
Le présent accord est conclu sur une période de 36 mois consécutifs, soit jusqu’au 30 avril 2024.
Il ne pourra y être recouru pour une durée supérieure à vingt-quatre mois continus ou discontinus sur l’ensemble de cette période.
Il est rappelé que l'entrée en vigueur du dispositif est conditionnée par la validation administrative du présent accord. À défaut de validation, le présent accord sera réputé nul et non avenu.
En cas de validation, la décision administrative vaut autorisation d'APLD pour une durée de six mois. À l'issue de ces six mois, après avoir consulté les salariés, l'employeur pourra solliciter de nouvelles autorisations administratives de mise en œuvre de l'APLD.
À défaut de renouvellement, l'accord arrivé à expiration cessera de produire ses effets, en application de l'article L 2222-4 du Code du travail.
Article 8 - Validation de l’accord, dépôt et publicité de l’accord
L’entreprise adresse l’accord signé à la Direccte, pour validation.
Une fois validé, l’accord sera déposé sur la plateforme de téléprocédure Télé@ccords https://www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr
L’accord sera aussi déposé au greffe du Conseil des Prud’hommes de Bordeaux.
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