Accord d'entreprise "ACCORD PORTANT SUR LE DROIT D'EXPRESSION DES SALARIÉS" chez CCCA BTP - COMITE DE CONCERTATION ET DE COORDINATION DE L APPRENTISSAGE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS (Siège)
Cet accord signé entre la direction de CCCA BTP - COMITE DE CONCERTATION ET DE COORDINATION DE L APPRENTISSAGE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS et le syndicat CFTC et CGT et CFE-CGC le 2019-12-20 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFTC et CGT et CFE-CGC
Numero : T07520018835
Date de signature : 2019-12-20
Nature : Accord
Raison sociale : COMITE DE CONCERTATION ET DE COORDINATION DE L'APPRENTISSAGE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS
Etablissement : 77568322000104 Siège
Droit syndical : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés
ACCORD PORTANT SUR LA DIFFUSION D'INFORMATIONS SYNDICALES AU MOYEN DE LA MESSAGERIE DU CCCA-BTP (2018-05-29)
ACCORD PORTANT SUR LE DROIT D'EXPRESSION DES SALARIÉS (2021-12-02)
Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-12-20
CCCA-BTP
ACCORD PORTANT SUR LE DROIT D’EXPRESSION DES SALARIÉS
PRÉAMBULE
Conscient que le bien-être et la qualité de vie au travail constituent des ressources essentielles pour la performance sociale et économique du CCCA-BTP, les parties au présent accord affirment leur engagement dans une démarche d’amélioration durable de la qualité de vie au travail des salariés.
L'Accord National Interprofessionnel du 19 juin 2013 a défini la qualité de vie au travail comme suit :
« La notion de qualité de vie au travail renvoie à des éléments multiples, relatifs en partie à chacun des salariés mais également étroitement liés à des éléments objectifs qui structurent l'entreprise.
Elle peut se concevoir comme un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l'ambiance, la culture de l'entreprise, l'intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d'implication, le degré d'autonomie et de responsabilisation, l'égalité, un droit à l'erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué.»
Au-delà de cette définition, le présent accord témoigne de la volonté des parties d’agir de manière dynamique dans la prise en compte des facteurs d’équilibre propres à chaque collaborateur et de faire de l’amélioration des conditions dans lesquelles les salariés exercent leur activité, expriment dans le cadre leur travail et concilient leur vie professionnelle et leur vie personnelle, l’objet d’un dialogue social qui s’inscrit dans une logique partenariale.
Le présent accord s’inscrit dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire prévue à l’article L. 2242‑8 du Code du travail et a pour objet de poser des principes et définir des actions lisibles afin de promouvoir, au même titre que d’autres accords pourront être signés dans ce domaine, le bien-être au travail.
Il rappelle que tout salarié jouit de la liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et par l’article 11 de la Déclarations des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Il permet ainsi de donner un cadre au droit d’expression afin de permettre à chaque salarié d’en bénéficier dans les mêmes conditions.
CHAPITRE 1 – DISPOSITIONS GENERALES
Article 1 – Champ d’application
Le présent accord est applicable à l’ensemble des salariés du CCCA-BTP relevant de la convention d’entreprise du 1er juillet 1976.
Article 2 – Durée et date d’entrée en application
Le présent accord est conclu dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail de 2019. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2020 pour une durée d’un an.
Dans l’hypothèse où des modifications législatives ou règlementaires conduiraient à des aménagements de l’accord, les parties signataires se rencontreront pour examiner l’incidence des nouvelles dispositions sur les dispositions de l’accord.
Article 3 – Dépôt de l’accord
Le présent accord sera déposé à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) de Paris ainsi qu’au auprès du Greffe du Conseil de Prud’hommes.
Article 4 – Révision
Le présent accord est révisable à tout moment par accord entre les parties signataires.
La demande de révision doit être notifiée aux parties signataires ou adhérentes, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception et être accompagnée d’un texte faisant mention des articles mis en cause ainsi que des motifs de révision.
La durée du préavis précédant la révision est de 3 mois à compter de la date de demande de révision.
Dans l’hypothèse où des modifications législatives ou règlementaires conduiraient à des aménagements de l’accord, les parties signataires se rencontreront pour examiner l’incidence des nouvelles dispositions sur les dispositions de l’accord.
Article 5 – Information du personnel
Le présent accord sera transmis pour information aux institutions représentatives du personnel.
Il sera également diffusé à l’ensemble du personnel par voie de publication dans l’intranet du Secrétariat Général du CCCA-BTP.
CHAPITRE 2 − QUALITÉ DES RELATIONS
Article 6 – Qualité des relations de travail
Conscients que le lien social au travail est un élément majeur de motivation des salariés, les parties signataires reconnaissent l'importance de la qualité des relations interpersonnelles, qui suppose notamment le respect des personnes, la politesse, la bienveillance, dans le cadre d'échanges formels et informels, et conviennent donc de promouvoir un cadre relationnel de qualité au niveau individuel et collectif.
La direction s'engage en conséquence à veiller au respect de bonnes pratiques relationnelles, à tous les niveaux hiérarchiques, par une régulation adaptée des attitudes et comportements professionnels.
Par ailleurs, les parties signataires soulignent le fait que la convivialité est un facteur favorable à l'ambiance de travail et à l'engagement des salariés.
La direction s'engage également à encourager et faciliter les moments de convivialité et les échanges formels et informels au sein et entre les équipes. À cet égard, si le management de proximité joue un rôle central, chacun est acteur de la qualité des relations, par son implication dans la vie de l'équipe et par ses initiatives.
CHAPITRE 3 − DROIT D’EXPRESSION DES SALARIÉS AU SEIN DE L’ASSOCIATION
Les parties signataires s’accordent à reconnaître que l'expression des salariés sur les conditions d’exercice et d’organisation de leur travail est une voie de progrès pour lutter contre toute dégradation des conditions de travail.
Article 7 − Nature et domaine du droit d’expression
Le droit d’expression des salariés est direct et collectif. Chaque salarié peut s’exprimer librement, hors lien hiérarchique, en présence de ses collègues, et sans passer par un intermédiaire.
Cette expression porte sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail et a pour objet de définir les actions à mettre en œuvre pour améliorer les conditions de travail, l’organisation de l’activité et la qualité des relations professionnelles.
Elle ainsi vocation à traiter des questions relatives à la qualité de vie au travail.
Ce droit d’expression s’exerce dans le respect des prérogatives et attributions des instances représentatives du personnel ainsi que des responsabilités qui sont celles de l’encadrement.
Ainsi, les questions relatives au contrat de travail, aux classifications et à la détermination des objectifs généraux sont exclues du droit d’expression.
Article 8 − Modalités d’application
8.1. Constitution de groupes d’expression
Ce droit d’expression s’exerce au sein de « groupes d’expression » réunissant les membres d’une même communauté de travail (direction, pôle) ou ayant des tâches et des intérêts communs.
Ils se réunissent soit à la demande du groupe, soit à la demande de la hiérarchie pendant le temps de travail. Le temps passé à ces réunions est assimilé à du temps de travail effectif et rémunéré comme tel.
Le personnel d’encadrement ayant des responsabilités hiérarchiques doit, comme tous les salariés, pouvoir disposer de lieux de débat, d’échanges et de confrontation, tant avec leurs pairs qu’avec les collectifs de travail dont ils sont partie prenante.
Ainsi les salariés cadres, font partie des groupes d'expression. S’ils participent à des groupes qui correspondent à l’unité de travail dont ils assurent l’encadrement, il est rappelé que les points de vue qu'ils y exprimeront ne prévaudront pas de droit sur celui des autres salariés.
8.2. Modalités d’organisation du droit d’expression au sein du groupe d’expression
Les groupes d'expression définissent eux-mêmes les sujets à examiner lors de chacune de leurs réunions et arrêteront les modalités de fonctionnement interne.
Les groupes d’expression pourront se réunir au maximum 2 fois par an. Ils se réunissent soit à sa demande de la majorité de ses membres, soit à la demande de la hiérarchie. La durée de chaque réunion sera d’environ une à deux heures.
Les thématiques abordées dans le cadre de ces réunions doivent être en lien avec l’activité professionnelle et les conditions de travail.
Le personnel d’encadrement veillera à réunir les meilleures conditions de participation de chaque salarié.
8.3. Organisation des réunions
Les réunions de chaque groupe sont animées par un salarié du groupe désigné en début de séance selon des modalités définies par le groupe lui-même. Tout salarié, sans exception, peut ainsi être désigné pour animer le groupe auquel il appartient.
Il lui appartiendra alors de permettre à chaque participant d’exposer librement son opinion sur chacun des sujets fixés à l’ordre du jour. À ce titre, il sera particulièrement vigilant aux règles de bienséance et de respect mutuel entre les participants.
Son rôle d’animation devra également l’inciter à faciliter la parole de tous.
À cette fin, il est admis que l’animateur puisse suspendre la réunion lorsque les règles de bienveillance mutuelle ne seront pas observées.
Il sera également désigné en début de séance un secrétaire chargé de l’élaboration du compte rendu de réunion dans les 15 jours qui suivent la réunion.
Une fois établi, ce compte rendu sera ensuite signé par l’animateur avant sa transmission à la direction dans les conditions fixées ci-après.
Afin de permettre le suivi de la mise en œuvre de l’accord, la DRHRS sera informée des réunions organisées et de leur ordre du jour.
8.4. Liberté d’expression
Les salariés s’expriment librement dans le droit au respect de chacun. Les opinions émises dans l’exercice du droit d’expression doivent être respectées, et ne peuvent en aucun cas donner lieu à sanction.
Article 9 − Formulation et transmission à la direction des propositions et avis des salariés
9.1. Transmission des comptes rendus
Les groupes d’expression peuvent formuler des propositions et émettre des avis.
Ces formulations et ces avis sont consignés par écrit dans un compte rendu transmis par l’animateur à la DRHRS.
9.2. Suites données par la direction
La direction donne une réponse circonstanciée et motivée aux propositions et avis du groupe par le biais de l’animateur qui les porte auprès du groupe d’expression.
Les parties signataires soulignent l’importance de la qualité des suites données aux propositions et avis issus des groupes d’expression.
Article 10 − Publication du compte rendu et des réponses de la direction
Les comptes rendus des réunions des groupes d’expression et les réponses apportées par la Direction pourront faire l’objet, à la demande des membres du groupe, d’une publication sur l’intranet du CCCA-BTP. Un espace dédié à l’exercice du droit d’expression des salariés sera alors créé à cette occasion. Ils seront également transmis aux membres du CSE ainsi qu’aux délégués syndicaux.
Pour le Comité de Concertation et de Coordination de l’Apprentissage du Bâtiment et des Travaux Publics
Le Président et par délégation
Le Secrétaire Général
Pour la CFE-CGC BTP
Pour BATI-MAT-TP CFTC
Pour la CGT CFA BTP
Fait en 6 exemplaires à Paris, le 20 décembre 2019
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