Accord d'entreprise "ACCORD COLLECTIF PREVOYANT LE RECOURS AU DISPOSITIF SPECIFIQUE D'ACTIVITE PARTIELLE" chez CELLE (Siège)
Cet accord signé entre la direction de CELLE et les représentants des salariés le 2021-07-13 est le résultat de la négociation sur divers points, les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T09321007577
Date de signature : 2021-07-13
Nature : Accord
Raison sociale : VIRGINIE CELLE
Etablissement : 79290421100028 Siège
Temps de travail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-07-13
ACCORD COLLECTIF PREVOYANT LE RECOURS AU DISPOSITIF SPECIFIQUE
D’ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE
Entre,
La Gérante du point de vente Air de Paris (352690), opéré par Lagardère Travel Retail France, situés au terminal 2E porte M de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle_95700 ROISSY EN fRANCE
D’une part,
Et,
En application des dispositions issues des articles L. 2232-21 et L. 2232-23 du Code du travail, les salariés du point de vente, par consultation à la majorité des 2/3
D’autre part,
Ci-après dénommées ensemble « les Parties »
Il a été arrêté et convenu ce qui suit :
PREAMBULE
Le présent accord, qui s’inscrit dans le cadre des dispositions de l’article 53 de la loi n°2020-734 du 17 juin 2020 portant diverses dispositions liées à la crise sanitaire et du décret n°2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d’activité partielle, a pour objectif de permettre, dans l’intérêt partagé des points de vente et de ses collaborateurs, de faire face à une baisse durable de l’activité, par la mise en place d’un dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée (APLD).
Il définit, sur la base d’un diagnostic sur la situation économique et les perspectives d’activité des points de vente, lequel est repris ci-après, les conditions et modalités de recours à un tel dispositif.
Par ailleurs, eu égard à la structure et la composition des points de vente, le présent accord est conclu, conformément aux articles L. 2232-21 et L. 2232-23 du Code du travail, avec les salariés des points de vente, à la majorité des 2/3, dans le cadre d’une consultation par référendum, dont le Procès-Verbal figure en annexe.
1/ Situation économique
Les activités de Lagardère Travel Retail en France sont fortement impactées par la crise sanitaire de la Covid-19, en raison de leur implantation sur les réseaux ferrés (SNCF et RATP), les aéroports et les hôpitaux.
En effet, la lutte contre la propagation du virus en France et dans le Monde implique une limitation drastique et sans précédent de la circulation des voyageurs. Une telle mesure a mécaniquement un impact sur le niveau d’activité des points de vente des différents réseaux, dépendants par nature de l’accueil du public.
Les différentes mesures de confinement prononcées au plan national, ainsi que les couvre-feux à 20h à compter du 15 décembre 2020 puis 18h à compter du 16 janvier 2021 jusqu’à une date incertaine ont nécessairement engendré une baisse drastique de la fréquentation des zones de transport, comme c’est également le cas des aéroports parisiens et aéroports de province, avec la suspension quasi-totale des déplacements d’affaire.
De plus, le contrôle aux frontières pour le déplacement des biens et des personnes a été renforcé avec l’obligation de justifier d’un test PCR négatif de moins de 72h en cas de provenance d’un pays membres de l’Union européenne à compter du 21 janvier 2021, ainsi que d’une mise en quarantaine de 7 jours pour toute personne qui justifie d’un motif impérieux souhaitant se rendre sur le territoire national en provenance d’un pays hors Union européenne à compter du 1er février 2021.
Cette chute de l’ensemble des activités entraîne indubitablement une baisse du chiffre d’affaires des différentes entités/ réseaux de points de vente. Ainsi, le chiffre d’affaires des réseaux « Travel Essentials et Food Service » au 31 décembre 2020, est en net recul par rapport à 2019, le chiffre d’affaires est en recul de 53,9% par rapport à l’historique de 2019, soit un retard de 464 millions d’euros.
Plus précisément sur le réseau Aéroports de Paris (ADP) – regroupant les activités « Travel Essentials » sur les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle (CDG) et d’Orly (ORY), le chiffre d’affaires 2020 est en recul de - 69% par rapport à l’année 2019 et de – 83% sur la période allant du 15 mars 2020 au 31 décembre 2020.
Dans ces conditions, les points de vente 352690 CDG2 S4 AIR DE PARIS zone sous douane, 352476 CDG2E S4 box aile sud zone sous douane et 352484 CDG2E S4 box aile Nord zone sous douane ont connu une baisse de chiffre d’affaires de – 83% sur 2020 par rapport à 2019, puisque fermés depuis les 15 et 17 mars 2020. Depuis le début d’année 2021, ces points de vente ne sont toujours pas réouverts et n’ont donc enregistré aucun chiffre d’affaires.
Dans ces conditions, et malgré l’incertitude sur l’évolution de la situation sanitaire dans le Monde et des potentielles restrictions de circulation à venir, les perspectives d’activité suivantes peuvent être établies.
2/ Perspectives d’activité pour les années 2021 à 2023
Lagardère Travel Retail France projette une lente reprise de son chiffre d’affaires sur l’ensemble de ses réseaux pour les années qui suivent, avec un retour en 2023, de son niveau de 2019.
Le constat est identique sur le réseau ADP car le niveau de chiffre d’affaires est directement corrélé au niveau de passager. Or, les dernières prévisions disponibles prévoient un retour lent et progressif au niveau historique de trafic sur une période de 3 ans.
Illustration de l’évolution du trafic par année, par aéroport, par rapport à l’année historique de référence 2019 (estimations internes – benchmarks ACI / IATA / OACI) :
Cette reprise lente du trafic s’accompagne de la stratégie d’Aéroports de Paris qui est, depuis le début de cette crise, de concentrer au maximum les vols sur un faible nombre de terminaux en activité. Ainsi, entre avril et juin 2020, seuls 3 terminaux (sur 14) ont été en activité et tous concentrés sur Roissy – Charles de Gaulle.
Les réouvertures suivantes se feront au cas par cas en fonction de la reprise du trafic (sur les 3 zones : nationale, Schengen, internationale). Aujourd’hui nous comptons désormais 5 terminaux ouverts.
Notre point de vente est situé sur le terminal 2 Hall M de Roissy. A date, ce terminal est encore fermé et nous ne sommes donc toujours pas en mesure reprendre notre activité commerciale.
C’est dans ce contexte de baisse durable de l’activité des points de vente et du secteur d’activité dans lequel il opère, ainsi que des perspectives d’activité sur le court et moyen terme très incertaines, que le présent accord est conclu, afin de permettre au point de vente de faire face à la situation tout en garantissant le maintien de l’emploi.
TITRE I – MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF D’ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE
Article 1. Objet de l’accord
Le présent accord porte sur les modalités de mise en place d’un dispositif d’activité partielle de longue durée au sein des points de vente, afin de lui permettre de faire face à une baisse durable d’activité pour les raisons évoquées dans le préambule du présent accord.
Article 2. Durée d’application du dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée
Le dispositif d’activité partielle de longue durée est mis en œuvre à compter du 1er novembre 2021 pour une durée totale de 36 mois, dont au plus 24 mois d’activité partielle, continus, ou non, en application des dispositions du décret du 28 juillet 2020.
Conformément aux dispositions légales applicables, le Gérant pourra, le cas échéant, au regard de l’évolution de la situation économique et des perspectives d’activité, réaliser les demandes de renouvellement de la validation auprès de l’autorité administrative compétente tous les six mois à compter de sa première validation.
Article 3. Champ d’application de l’accord
Le dispositif d’activité partielle de longue durée sera appliqué à l’ensemble des salariés des points de vente, quelle que soit leur activité.
Article 4. La réduction de l’horaire de travail en-deçà de la durée légale
Eu égard à la situation particulière des points de vente mais également aux circonstances exceptionnelles telles qu’exposées au travers notamment du diagnostic sur la situation économique mentionné au préambule du présent accord et conformément à l’article 4 alinéa 2 du décret du 28 juillet 2020, la réduction de l’horaire de travail des salariés entrant dans le champ d’application du présent accord pourra, sous réserve de la décision de l’autorité administrative, atteindre 50% de la durée légale du travail, sur 24 mois consécutifs ou non sur une période de 36 mois.
Cette réduction pourra être modulée sur les 24 mois consécutifs ou non en fonction de la réalité de l’activité et pourra conduire à la suspension temporaire de l’activité.
Cette réduction s’applique individuellement à chaque salarié concerné par le dispositif.
A défaut de décision administrative permettant la réduction de l’horaire de travail jusqu’à 50% de la durée légale, les parties conviennent que la durée du travail des salariés entrant dans le champ d’application du présent accord pourra, le cas échéant, être réduite jusqu’à 40% de la durée légale du travail sur 24 mois consécutifs ou non sur une période de 36 mois.
Cette réduction pourra être modulée sur les 24 mois consécutifs ou non en fonction de la réalité de l’activité et pourra conduire à la suspension temporaire de l’activité.
Cette réduction s’applique individuellement à chaque salarié concerné par le dispositif.
Article 5. Indemnité d’activité partielle versée au salarié
Conformément aux dispositions légales applicables, le salarié, concerné par une réduction de sa durée du travail, percevra une indemnité d’activité partielle fixée à 70% de sa rémunération horaire brute de référence servant d’assiette à l’indemnité de congés payés telle que définie à l’article L.3141-24 du Code du travail ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail applicable ou lorsqu’elle est inférieure la durée stipulée au contrat de travail.
Un plancher à 8,11€ net de l’heure et un plafond à 70% de 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance sont instaurés.
TITRE II – ENGAGEMENTS EN TERMES D’EMPLOI ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE
A titre préalable, il est précisé qu’un bilan sur le respect des engagements décrits ci-dessous sera transmis tous les six mois à la DIRECCTE et ce, avant tout renouvellement éventuel.
Article 6. Les engagements en matière de maintien dans l’emploi
En contrepartie de la réduction de travail telle que définie à l’article 4 du présent accord, le Gérant s’engage à maintenir les emplois des salariés concernés, c’est-à-dire à ne pas procéder à des licenciements pour motif économique, durant la mise en œuvre du dispositif d’activité partielle de longue durée.
Article 7. Les engagements en matière de formation professionnelle
Le Gérant s’engage à accompagner les salariés dans l’utilisation de leur compte personnel de formation et à étudier tout souhait de formation exprimé.
Le Gérant s’engage également à faciliter l’accès à la formation professionnelle, en recourant notamment aux dispositifs exceptionnels prévus, le cas échéant, par le Fonds National pour l’Emploi (« FNE-Formation »).
Pour ce faire, le Gérant s’engage à recevoir de manière individuelle l’ensemble de ses salariés et à recenser les besoins de chacun soit en lien étroit avec leur métier actuel et l’activité exercée soit répondant à un nouveau projet professionnel. En fonction des souhaits émis et des conditions d’obtention de ces formations, un calendrier prévisionnel sera établi selon le niveau de reprise de l’activité et en respectant un planning de rotation.
TITRE III – DISPOSITIONS FINALES
Article 8. Durée d’application de l’accord
Le présent accord, approuvé en application des articles L. 2232-21 et L. 2232-23 du Code du travail, prend effet à compter du 1er novembre 2021 pour une durée de 36 mois.
Article 9. Validation administrative
Il est rappelé que le dispositif spécifique d'activité partielle fait l’objet d’une procédure de validation par l’autorité administrative.
La décision de validation vaut autorisation d'activité partielle spécifique pour une durée de six mois.
Une demande de renouvellement de l'autorisation administrative sera transmise par le Gérant à l’autorité administrative tous les 6 mois, accompagné d’un bilan reprenant les modalités de mise en œuvre de l’accord, ainsi que d’un diagnostic de la situation économique actualisé.
Il est rappelé que la validation administrative constitue une condition d’application du présent accord, à défaut, il serait suspendu et privé d’effet immédiatement.
Article 10. Modalités d’information et de suivi de l’accord
Les salariés des points de vente seront informés par tout moyen de la décision de l’autorité administrative de validation du présent accord.
Les salariés des points de vente seront également informés, par tout moyen, des autorisations de renouvellement du présent dispositif.
Article 11. Révision
Le présent accord pourra faire l’objet d’une révision ou d’une dénonciation dans les conditions légales et réglementaires en vigueur.
Article 12. Dépôt de l’accord
Le présent accord sera également déposé selon les règles de droit commun, accompagné du Procès-Verbal de consultation figurant en annexe.
Le présent accord sera, enfin, porté à la connaissance du personnel des points de vente par voie d’affichage.
Fait à ROISSY CDG, le 28 juin 2021
Pour l’employeur La Gérante |
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ANNEXE
Procès-verbal de la consultation du personnel sur l’accord collectif prévoyant le recours à l’activité partielle longue durée
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