Accord d'entreprise "Accord collectif d'entreprise relatif à la mise en place d'un dispositif spécifique d'activité partielle" chez MSG LEVAGE SARL (Siège)

Cet accord signé entre la direction de MSG LEVAGE SARL et les représentants des salariés le 2020-10-16 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T06720006123
Date de signature : 2020-10-16
Nature : Accord
Raison sociale : MSG LEVAGE SARL
Etablissement : 82942038900019 Siège

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions AVENANT A L'ACCORD D'ENTREPRISE RELATIF A LA MISE EN PLACE D'UN DISPOSITIF SPECIFIQUE D'ACTIVITE PARTIELLE (2021-01-04)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-10-16

ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE RELATIF A LA MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF SPECIFIQUE D’ACTIVITE PARTIELLE

Entre les soussignés :

- La société MSG LEVAGE SARL

Société à responsabilité limitée au capital de €. 100.000,-

Immatriculée au RCS de STRASBOURG sous le numéro 829 420 389

Dont le siège social est sis 31 Rue de Bayonne, 67100 STRASBOURG

D'une part,

Et,

  • Les membres du Personnel,

Consultés à l’issue de la communication individuelle du présent accord dans les conditions définies par le décret d’application n° 2017-1767 du 26 décembre 2017, selon la liste donnée en annexe et portant ratification à la majorité des deux tiers.

D’autre part,

Il a été conclu ce qui suit :

Conformément à l’article L 2232-21 du Code du travail, la Société a décidé de proposer un projet d’accord d’entreprise à l’ensemble du personnel. Ledit projet a été transmis aux salariés quinze jours avant pour consultation.

Afin de pouvoir garantir une rémunération maximale aux salariés et tenter de ne pas aggraver les difficultés de l’entreprise, il leur a été proposé la mise en place du dispositif d’activité partielle de longue durée, conformément à la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 et au Décret n°2020-296 du 28 juillet 2020.

Préambule :

Diagnostic sur la situation économique

La société MSG LEVAGE, spécialisée dans la location d’engins de levage avec conducteurs, est confrontée à des profonds bouleversements liée à la crise sanitaire actuelle, tant sur le plan national qu’au sein de la maison mère en Allemagne, générant de sérieuses difficultés économiques.

Depuis l’année le début de la pandémie, la société déplore une diminution de son chiffre d’affaires par rapport à l’année 2019, de :

  • 62% en mars 2020,

  • 79% en avril 2020,

  • 63% en mai 2020.

Force est de constater que la rentabilité a chuté de près de 350% à fin mai 2020, par rapport à la même période en 2019.

Cette situation contraint malheureusement la société à devoir réorienter les décisions stratégiques prises en matière de développement.

Ainsi, au début de l’année 2020, la société fait le choix d’embaucher de nouveaux grutiers dans le cadre de son développement commercial. En raison de la crise sanitaire et de ses répercussions économiques, un grand nombre de marchés ont été perdus et des commandes ont été annulées, le secteur du bâtiment étant sévèrement touché. Faute de perspectives d’évolutions favorables de l’activité, la société ne peut plus se permettre de maintenir les investissements importants planifiés, lesquels auraient consisté en l’augmentation du parc de grues.

Ainsi, la finalisation des chantiers reportés lors de la période d’urgence sanitaire est prévue pour la fin du mois d’octobre, et malheureusement plus aucun chantier conséquence n’est encore programmé d’ici la fin de l’année, voire pour l’année prochaine.

Par voie de conséquence, notre charge de travail diminuera de façon significative à partir du mois de novembre, tant en raison de la suppression des chantiers, que du report des investissements planifiés, alors que nous avons augmenté nos effectifs en prévision du développement de l’activité.

Selon le diagnostic, cette situation devrait perdurer en 2021 et certainement jusqu’à la fin de l’année 2022.

Etant dépendant de grands acteurs du secteur du bâtiment et des travaux publics, lesquels sont également fortement impactés par la situation sanitaire actuelle, notre absence totale de visibilité quant à notre activité au titre des 24 prochains mois, nous contraint à prendre les mesures qui s’imposent en vue de pérenniser les emplois de nos salariés.

Le recours à l’activité partielle qui a permis de réduire la durée du travail tout en maintenant un certain niveau de salaire avec une prise en charge de l’Etat et l’UNEDIC a permis de préserver l’emploi et les compétences des salariés pendant la crise. Cependant, ce dispositif a été modifié.

Depuis, un dispositif spécifique d’activité partielle plus avantageux a été créé à compter du 1er juillet 2020 pour aider les entreprises connaissant une baisse d'activité durable mais qui n’est pas de nature à compromettre leur pérennité. Ce dispositif permet une meilleure indemnisation des salariés ainsi qu’une prise en charge plus forte par les pouvoirs publics. Il autorise une réduction d’horaires dans la limite de 40% de la durée légale du travail sous réserve d’engagements en termes d’emploi et de formation professionnelle de la part de l’entreprise.

L’objet du présent document est de mettre en œuvre ce nouveau dispositif en fonction de la situation et des spécificités de l’entreprise.

  1. Champ d’application et salariés concernés

Le dispositif spécifique d’activité partielle a vocation à bénéficier à tous les salariés de notre entreprise, l’ensemble des services étant touchés par la réduction d’activité.

Tous les salariés de l’établissement affectés à ces activités ont vocation à bénéficier du dispositif spécifique d’activité partielle quelle que soit la nature de leur contrat de travail (CDD, CDI, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation).

2 / Période de mise en œuvre du dispositif

Le dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP) est sollicité du 1.11.2020 au 31.03.2021.

Le recours au DSAP au sein de l’entreprise pourra être renouvelé par période de six (6) mois dans les conditions décrites à l’article 10. Il ne pourra être recouru au DSAP sur une durée supérieure à vingt-quatre (24) mois continus ou discontinus jusqu’au 31/12/2022.

3 / Engagements

3.1 / Maintien en emploi

La préservation des emplois et des compétences au sein de l’entreprise est le facteur essentiel de la poursuite de l’activité et d’un retour à un niveau d’activité normale.

C’est pourquoi l’entreprise s’interdit, exception faite d’une incompatibilité avec la situation économique et financière de l’entreprise, pendant la durée du recours au dispositif, tout licenciement pour motif économique d’un salarié pour lequel elle aura perçue une allocation d’activité partielle.

Cette interdiction ne s’applique pas aux ruptures conventionnelles collectives.

3.2 / Formation professionnelle et mobilisation du Compte Personnel de Formation

Tout salarié ayant bénéficié du dispositif spécifique d’activité partielle peut définir ses besoins en formation à l’occasion de tout entretien avec son responsable hiérarchique (entretien professionnel, entretien annuel d’évaluation, entretien managérial…).

Le salarié placé dans le dispositif spécifique d’activité partielle qui réalise pendant cette période, une ou plusieurs formations, doit mobiliser son compte personnel formation (CPF).

Si le coût de ces formations est supérieur aux droits acquis au titre du CPF, l’entreprise peut formaliser une demande de financement complémentaire ou cofinancer elle-même le projet.

Il est rappelé que tous les dispositifs de formation en vigueur peuvent être mobilisés dans le cadre d’un projet de formation élaboré conjointement par l’employeur et le salarié.

4 / Mobilisation des congés payés et des jours de repos

Préalablement ou concomitamment à la mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle, les salariés bénéficiaires sont incités à prendre leurs congés payés acquis et leurs jours de repos (« RTT », jours de repos acquis en compensation de l’accomplissement d’heures supplémentaires …).

Il est rappelé que le choix des dates de congés payés relève du pouvoir de direction de l’employeur qui fixe les dates de départ en congé des salariés conformément aux dispositions en vigueur. Dans ce cadre, tout salarié doit être en mesure de prendre au minimum douze (12) jours ouvrables consécutifs de congés payés principal pendant la période estivale.

5 / Réduction de l’horaire

Dans le cadre du dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP), l’horaire de travail des salariés visés à l’article 1 sera réduit au maximum de 40% en deçà de la durée légale du travail.

Cette réduction s’apprécie par salarié sur la durée de mise en œuvre du dispositif, dans la limite d’une durée de vingt-quatre (24) mois consécutifs ou non jusqu’au 31/12/2022, appréciés sur la durée totale du document unilatéral élaboré par l’employeur visé à l’article 8.

La réduction d’horaire peut conduire à la suspension temporaire de l’activité.

6 / Indemnisation des salariés et conséquences de l’entrée dans le dispositif

Le salarié placé en activité partielle spécifique reçoit une indemnité horaire, versée par son employeur, correspondant à 70 % de sa rémunération brute servant d’assiette de l’indemnité de congés payés dans la limite de 4,5 Smic.

Le contrat de travail, comme en activité partielle classique, est suspendu sur les heures au cours desquelles le salarié n’est pas à la disposition de son employeur.

Au regard des dispositions règlementaires en vigueur, le salaire de référence tient compte de la moyenne des éléments de rémunération variables perçus au cours des douze (12) mois civils, ou sur la totalité des mois travaillés si le salarié a travaillé moins de douze (12) mois civils, précédant le premier jour de placement dans le dispositif spécifique d’activité partielle de l’entreprise.

Cette indemnité est plafonnée à 4,5 SMIC, soit 6 927,39 € par mois et 45,65 € par heure en 2020.

Conformément à l’article 7 du décret n°2020-926 du 28 juillet 2020, le taux horaire de l’allocation versée à l’employeur ne peut être inférieur à 7,23 euros.

Les salariés soumis à une convention de forfait annuel en jours bénéficient de la garantie d’indemnisation décrite au présent article.

Dans le cadre des dispositions règlementaires en vigueur, pour les salariés dont la durée du travail est fixée par une convention de forfait en heures ou en jours sur l’année, l’indemnité et l’allocation d’activité partielle sont déterminées en tenant compte du nombre d’heures ou de jours ou de demi-journées ouvrés non travaillés au titre de la période d’activité partielle, avec les règles de conversion suivantes :

- une demi-journée non travaillée correspond à 3h30 non travaillées ;

- un jour non travaillé correspond à 7 heures non travaillées ;

- une semaine non travaillée correspond à 35 heures non travaillées.

Exemple : Les salariés sont placés en activité partielle quatre (4) demi-journées par semaine : 4 jours X 3,5 heures = 14 heures à indemniser

Au regard des dispositions légales et règlementaires en vigueur, sont maintenues au bénéfice des salariés placés dans le dispositif spécifique d’activité partielle l’acquisition des droits à congés payés.

7 / Efforts des dirigeants

Aucune augmentation n’est appliquée aux rémunérations fixes des dirigeants salariés de droit français ayant le statut de mandataires sociaux, pendant les périodes de mise en œuvre du DSAP au sein de l’établissement.

8 / Modalités d’information des salariés et de l’administration

Les salariés susceptibles de bénéficier du dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP) sont informés individuellement par tout moyen (courrier, e-mail…) de toutes les mesures d’activité partielle les concernant : organisation du temps de travail, indemnisation par l’entreprise…

Conformément à l’article 10, un bilan portant sur le respect de ces engagements et de ceux mentionnés à l’article 3 est également transmis à l’autorité administrative au moins tous les six (6) mois et avant toute demande de renouvellement de l’activité partielle.

9 / Entrée en vigueur et durée de l’accord d’entreprise

Le présent accord d’entreprise entre en vigueur à compter du 1er novembre 2020.

Il s’applique jusqu’au 31/12/2022.

10 / Demande de validation

Le présent accord est adressé à l’autorité administrative par voie dématérialisée accompagné de la demande de validation du présent accord, conformément aux articles 5 et 6 du décret.

La décision de validation par l’administration, dans un délai de 15 jours, vaut autorisation d’activité partielle spécifique pour une durée de six mois. L’autorisation devra être renouvelée par période de six mois au vu du bilan semestriel de la société, envoyé à l’administration dans ces mêmes délais.

La procédure de validation est renouvelée en cas de reconduction ou d'adaptation du document.

La décision de validation vaut autorisation d’activité partielle spécifique pour une durée de six mois.

L’autorisation est renouvelée par période de six (6) mois, au vu d’un bilan adressé à l’autorité administrative, avant l’échéance de chaque période d’autorisation de recours au dispositif spécifique d’activité partielle (DSAP), portant sur le respect des engagements en termes d’emploi et de formation professionnelle, ainsi que sur les modalités d’information du CSE, s’il existe, sur la mise en œuvre de l’accord. Ce bilan est accompagné d’un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’établissement, de l’entreprise ou du groupe, ainsi que du procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le CSE, s’il existe, a été informé sur la mise en œuvre du DSAP.

11 / Publicité et dépôt de l’accord

La décision de validation sera portée à la connaissance des salariés par voie d'affichage sur le lieu de travail.

Après ratification à la majorité des deux tiers du personnel, le présent accord sera, à la diligence de l’entreprise, déposé sur la plateforme de téléprocédure TéléAccords du ministère du travail dans un délai maximal de quinze jours suivant sa signature.

Chacun des exemplaires sera accompagné des documents listés à l’article D2231-7 du code du travail.

Ainsi, ce dépôt s’accompagne d’une attestation de l'employeur selon laquelle il n'a été saisi d'aucune désignation de délégué syndical, d’un extrait du procès-verbal rendant compte de la consultation du personnel et de la liste nominative des salariés signataires.

Fait à STRASBOURG, en 2 exemplaires,

Le 16 octobre 2020

Pour la Société

Gérant

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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