Accord d'entreprise "UN ACCORD RELATIF SUR L'EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L'ENTREPRISE" chez LE FOURNIL BITTERROIS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de LE FOURNIL BITTERROIS et le syndicat CGT-FO et CFDT le 2021-06-28 est le résultat de la négociation sur l'égalité professionnelle, l'égalité salariale hommes femmes.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT-FO et CFDT

Numero : T03421005506
Date de signature : 2021-06-28
Nature : Accord
Raison sociale : LE FOURNIL BITTERROIS
Etablissement : 33996619400039 Siège

Égalité HF : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif égalité HF pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-06-28

ACCORD RELATIF SUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L’ENTREPRISE

LE FOURNIL BITERROIS

ENTRE LES SOUSSIGNES 

La société LE FOURNIL BITERROIS au capital social de 200 000 € immatriculée au RCS de Béziers sous le numéro 339 966 194 dont le siège social est sis ZAE de VIARGUES 34440 COLOMBIERS.

Représentée par agissant en qualité de .

d’une part,

ET

Les organisations syndicales représentatives et représentées au niveau de l’entreprise,

  • La FO, représentée par , Délégué Syndical,

  • La CFDT, représentée par , Déléguée syndicale,

PREAMBULE :

Depuis plusieurs années, de nouvelles dispositions du Code du travail émergent sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’entreprise, renforçant l’intérêt et l’importance de ce sujet en entreprise.

Afin de répondre à nos obligations et dans le cadre de la politique générale de l’entreprise, les partenaires sociaux ont conclu le présent accord collectif visant à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes dans l’entreprise en améliorant notre performance au regard de l’accord précédent. Le présent accord est le fruit de plusieurs réunions.

Les partenaires sociaux ont ainsi décidé d’agir sur les causes ayant pour origine certaines inégalités, et souhaitent accompagner la politique d’actions de sensibilisation afin de faire évoluer durablement les mentalités sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les partenaires sociaux entendent ainsi réaffirmer, par le présent accord, leur volonté de lutter contre les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, et participent ainsi à la transformation de l’entreprise en combattant les préjugés et les différences de traitement en considération du sexe, en mettant en œuvre les actions correctives nécessaires pour les éventuelles inégalités constatées.

L’entreprise considère également que la mixité et la diversité constituent de réels facteurs d’efficacité, de modernité, et d’innovation dans l’entreprise.

Le présent accord a ainsi pour but de prendre des mesures concrètes et efficaces, non seulement en faveur des femmes, afin de leur assurer une égalité de traitement avec les hommes, mais aussi en faveur des hommes afin de promouvoir une mixité entre les femmes et les hommes, quel que soit le domaine d’activité concerné.

ARTICLE 1 : OBJET DE L’ACCORD.

Le présent accord vise à rendre apparents les déséquilibres dans les pratiques de l’entreprise, sources des écarts de situation entre les femmes et les hommes.

A partir du constat ainsi réalisé, les parties conviennent de se fixer des objectifs de progression dans 3 domaines, pris parmi les thèmes énumérés ci-après.

L’atteinte de ces objectifs de progression s’effectue au moyen d’actions concrètes et chiffrées, dont la nature, l’étendue et le délai de réalisation font également l’objet du présent accord.

ARTICLE 2 : CHAMP D’APPLICATION.

Le présent accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est conclu en application des dispositions de l’article L.2242-1, 2° du code du travail. Il a vocation à s’appliquer à tous les salariés de notre entreprise pour la durée définie ci-dessous.

ARTICLE 3 : PRINCIPE D’EGALITE DE TRAITEMENT.

La société réaffirme que le principe d’égalité entre les femmes et les hommes tout au long de la vie professionnelle est un droit. Elle dénonce tout comportement ou pratique qui pourrait s’avérer discriminant à l’encontre des salarié(e)s.

Sur la base de ce principe, du diagnostic et de l’analyse de la situation respective des femmes et des hommes établis et mis à disposition dans la base de données économiques et sociales, notre entreprise, entend dans le cadre du présent accord renforcer ses engagements en matière d’égalité professionnelle. Elle convient donc d’agir dans ce cadre à travers des mesures concrètes dans les domaines d’action suivants :

  • L’embauche

  • L’accès à la formation professionnelle

  • La rémunération effective

ARTICLE 4 : L’ELABORATION D’UN DIAGNOSTIC/RAPPORT DE SITUATION COMPAREE.

4.1 : Eléments constitutifs du rapport de situation comparée.

Les parties au présent accord ont préalablement convenu que l’élaboration d’un diagnostic/rapport de situation comparée suppose de procéder à une analyse des éléments suivants :

A. Embauche,

B. Formation,

C. Promotion professionnelle

D. Rémunération du précédent accord

4.2 : Le suivi des indicateurs.

L’analyse des indicateurs fait apparaître les écarts suivants :

  1. EMBAUCHE

Des clauses de non-discrimination sont prévues dans nos contrats avec les ETT et Cabinets de recrutement. Toutes les candidatures sont étudiées, peu importe qu’il s’agisse d’une candidature Femme ou Homme. Cependant nous constatons que certains métiers sont genrés et que certains recrutements permettent difficilement de rééquilibrer la mixité.

Les déséquilibres identifiés à première vue au sein de notre entreprise doivent avoir une appréciation plus globale. En effet, ces déséquilibres sont similaires au niveau du secteur d’activité de la boulangerie, pâtisserie, viennoiserie. Ces déséquilibres reflètent la population qui suit le cursus scolaire en lien avec nos métiers. La non-mixité dans nos cœurs de métiers est visible dès la scolarité.

  1. FORMATION

Le nombre de formations dispensées à nos salariés a nettement augmenté entre 2017 et 2020. Cette augmentation a été en faveur de la population féminine, à savoir la population sous représentée au niveau de l’entreprise.

Nous sommes attentifs vis-à-vis du choix du lieu et du moment de la formation pour permettre la prise en compte des contraintes familiales.

  1. PROMOTION PROFESSIONNELLE

Les femmes et les hommes bénéficient des mêmes possibilités d’évolution de carrière et d’accès aux postes à responsabilité.

  1. REMUNERATION

Une grille de rémunération mise en place par notre convention collective et reprise dans nos NAO permet d’éviter les inégalités de rémunération à l’embauche. L’équité est assurée.

ARTICLE 5 : LES MESURES RELATIVES A L’EGALITE PROFEESIONNELLE

L’EMBAUCHE
Objectifs de Progression Mesures/plans d’actions Indicateurs Chiffrés
Sensibiliser les acteurs du recrutement aux stéréotypes F/H afin de les dépasser Formuler les offres d’emploi sans discrimination de sexe

100% des intitulés d’offres d’emploi en indiquant la mention F/H dans Ressource’s et sur toutes les plateformes

S’engager à réaliser un brief de lancement de recrutement (échanges entre manager et RH) afin de définir le profil et un débrief à la suite des entretiens de recrutement. Il est attendu une action de sensibilisation à la non-discrimination des RH vis-à-vis des managers.

Formation des acteurs du recrutement de l’entreprise afin d’identifier et de lutter contre les stéréotypes F/H mis en œuvre lors des procédures de recrutement Formation/Elearning relative à la non-discrimination dans nos politiques de recrutement

Les chargés de recrutement devront suivre au moins une fois tous les 5 ans une formation/elearning qui rappelle les principes de non-discrimination lors du processus de recrutement

Population concernée par la formation : les acteurs RH en charge du recrutement.

Population concernée par des actions de sensibilisation : managers intervenant dans le processus de recrutement. 

La première formation devra avoir lieu entre 2020 et 2023

Augmenter le nombre de femmes et d’hommes dans les métiers non-mixtes Privilégier les prestataires respectant les principes et critères de recrutement définis Faire du principe de non-discrimination un critère de sélection des cabinets de recrutement externes et des entreprises de travail temporaire
Sensibilisation des écoliers et des étudiants à nos métiers ; et ainsi permettre de promouvoir les métiers où les femmes ou les hommes sont moins représentés Développer les actions suivantes : partenariat avec des écoles, intervention, visite de site, forum (emploi/stage/alternance, association) en privilégiant les métiers surs lesquels il existe un besoin en recrutement.
Aménager les postes pour qu’ils puissent être adaptable aux femmes

Analyse de ces points en CSSCT : poste pour tous en plan d’action

Réaliser une étude ergonomique pour travailler sur les Charges lourdes et le travail en hauteur (conformateurs trop lourds, couteau de la diviseuse)

L’ACCES A LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Objectifs de progression Mesures/plans d’actions Indicateurs chiffrés
Assurer la réadaptation à leur poste de travail des salariés qui ont eu une absence de plus de 6 mois ou une absence congé maternité/parental/adoption. Mise en place d’un entretien/un bilan dans les 1 mois suivants le retour du salarié à son poste et fixation de la liste des actions de formation nécessaires 100% d’entretien professionnel de retour d’absence tenu par le manager (absence de plus de 6 mois, congé maternité, parental ou d’adoption)
Assurer un accès identique à la formation professionnelle Garantir un égal accès des femmes et des hommes à la formation professionnelle

% de femmes ayant un accès à au moins 1 formation non réglementaire par rapport au nombre de femmes dans l’entreprise

% d’hommes ayant accès à au moins 1 formation non réglementaire par rapport au nombre d’hommes dans l’entreprise

Méthode de calcul :

  • Un salarié compte pour 1 même s’il a reçu plusieurs formations non réglementaires


$$\frac{\text{nb}\ \text{de}\ \text{femmes}\ (\text{hommes})\ \text{form}é\text{es}\ \text{au}\ \text{moins}\ 1\ \text{fois}\ }{\text{nb}\ \text{de}\ \text{femmes}\ \left( \text{hommes} \right)\text{dans}\ l^{'}\text{entreprise}}x100$$

LA REMUNERATION EFFECTIVE
Objectifs de progression Mesures/plans d’actions Indicateurs chiffrés
Réajuster la politique salariale pour résorber les inégalités salariales. Rappeler les obligations légales en matière d’égalité salariale

Sensibilisation de tous les responsables hiérarchiques et gestionnaires au moment de l’application des NAO de chaque année par le biais d’un mail de cadrage

En cas de gel des salaires, indicateur non mis en œuvre

Mener chaque année une étude des éventuels écarts de rémunération liés au genre Score de l’indicateur rémunération de l’index égalité F/H maintenu voire amélioré d’une année sur l’autre
S’assurer de l’égalité de rémunération à l’embauche, quel que soit le sexe, à compétences et expériences équivalentes. Suivre les grilles de rémunération non-cadre existantes S’engager à respecter à 100% les grilles de rémunération

ARTICLE 6 : DISPOSITIONS FINALES.

6.1 : Durée et entrée en vigueur de l’accord :

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 4 ans.

Il entrera en vigueur, conformément aux dispositions légales à compter du lendemain de son dépôt.

6.2 : Suivi de l’accord :

Le suivi de l’accord aura lieu à travers le rôle du CSE Central, au court d’au moins une réunion par an afin d’examiner l’avancement des engagements pris dans le cadre de l’accord ; les dysfonctionnements susceptibles d’être intervenus dans son application, les réorientations et les mesures correctives à mettre en place.

6.3 : Révision de l’accord :

Toute demande de révision à l'initiative de l'une des parties signataires devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception aux autres parties et comporter l'indication des dispositions dont il est demandé la révision et ses propositions de remplacement.

Les parties devront s'efforcer d'entamer les négociations dans un délai de trois mois suivant la réception de la lettre recommandée avec accusé de réception de demande de révision.

L'avenant éventuel de révision devra être déposé selon les mêmes modalités que celles prévues à ci-après.

6.4 : Information et publicité de l’accord :

Le présent accord est fait en nombre suffisant pour remise à chacune des parties.

Les salariés seront informés de la signature de cet accord par une information figurant sur les panneaux de la Direction réservés à la communication avec le personnel.

Conformément aux dispositions en vigueur, le présent accord fera l'objet d'une publication dans une base de données nationale.

12.5 : Dépôt de l’accord :

Il fera l’objet d’un dépôt sous-forme électronique sur la plateforme du ministère du travail accessible à l’adresse suivante : www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr

Un exemplaire original sera également transmis pour dépôt auprès du greffe du conseil de prud’homme territorialement compétent.

Fait à Colombiers, le 28 Juin 2021

Pour La FO,

Pour La CFDT,

Pour La Direction,

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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