Accord d'entreprise "Un accord relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes" chez SOLDIS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de SOLDIS et les représentants des salariés le 2017-12-21 est le résultat de la négociation sur l'égalité professionnelle, la diversité au travail et la non discrimination au travail, l'égalité salariale hommes femmes.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : A09318007544
Date de signature : 2017-12-21
Nature : Accord
Raison sociale : SOLDIS
Etablissement : 37903915900015 Siège

Égalité HF : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif égalité HF pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-12-21

ACCORD RELATIF A

L’EGALITE PROFESSIONNELLE

ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Entre

SOLDIS S.A.S.,

Immatriculée au RCS BOBIGNY 379 039 159,

Dont le siège social est situé au 8, rue Nicolas Copernic – 93600 AULNAY SOUS BOIS,

Représentée par Monsieur X, Président,

D’une part,

Et

Madame X

Déléguée Syndicale désignée par l’organisation syndicale CFDT

D’autre part

Il a été convenu ce qui suit :

PREAMBULE

Le présent accord marque la volonté commune des parties de formaliser une véritable politique d‘entreprise en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dès l’embauche et à tous les stades de la vie professionnelle.

L’activité de distributeur en revêtements de sols de notre société rend difficile l’égalité des femmes et des hommes en terme d‘effectif pour les postes du service logistique, notamment pour les postes de manutentionnaire et de magasinier cariste, pour lesquels les candidatures reçues sont uniquement masculines. Ces postes représentant aujourd’hui presque 30% de notre effectif.

Dans le cadre du présent accord, les parties reconnaissent la nécessité :

  • De favoriser une meilleure homogénéité de la répartition des femmes et des hommes dans les services autres que la logistique, et notamment à des postes d’encadrement ;

  • De porter une attention particulière à la situation des femmes et des hommes, à tous les stades de la vie professionnelle.

Les parties signataires se fixent pour objectifs :

  • D’assurer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, à poste équivalent, pour un même niveau de compétences et de responsabilités,

  • De développer et maintenir la mixité dans l’emploi et le recrutement,

  • De favoriser la promotion des femmes par catégorie socio-professionnelle et leur accès à des postes d’encadrement,

  • De promouvoir et veiller à l’égalité des femmes et des hommes dans les parcours professionnels,

  • De faciliter l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle.

Article 1 : Champs d’application

Le présent accord s’applique à tous les établissements de la société SOLDIS SAS.

Article 2 : Rémunération

Les parties rappellent leur attachement au principe d’égalité des rémunérations et de non-discrimination salariale, telle que définie à l’article L. 3221-2 du Code du travail, entre les femmes et les hommes.

L’entreprise assure à l’embauche un niveau de salaire et de classification identique entre les hommes et les femmes pour un même métier, à niveau de responsabilités, de formation et d’expérience professionnelle comparables.

Les absences liées au congé de maternité ou d’adoption ou de parentalité ne peuvent donner lieu à quelle que forme que ce soit de discrimination en matière de rémunération.

L’entreprise s’assure de l’égalité de traitement en matière de rémunération au sens de l’article L. 3221-3 du Code du Travail, notamment entre les salariés à temps plein et ceux à temps partiel.

Lors de la négociation annuelle sur les salaires prévue à l’article L. 2241-1 du Code du travail, les dispositions relatives aux rémunérations s’appliqueront indistinctement aux femmes et aux hommes.

Indicateurs de suivi :

  • Eventail des rémunérations par catégorie socio-professionnelle et par sexe ;

  • Répartition des augmentations générales annuelles par catégorie socio-professionnelle et par sexe.

Article 3 : Embauches

L’ensemble du processus de recrutement doit se dérouler à l’identique pour tous les candidats en dehors de toute considération reposant sur le sexe ou la situation familiale.

Aucune mention illicite discriminatoire ne doit apparaitre dans la rédaction et lors de la diffusion des offres d’emploi.

Les offres sont destinées indifféremment aux femmes et aux hommes avec un libellé approprié, par exemple « Vendeur/Vendeuse Comptoir » ou « Comptable H/F ».

Les critères de sélection retenus lors du recrutement doivent uniquement être fondés sur les compétences, l’expérience professionnelle et les qualifications des candidats.

La sélection des cabinets de recrutement ou des entreprises de travail temporaire reposera sur le respect des critères et de principes de recrutement relatifs à l’égalité femmes/hommes.

Les parties signataires souhaitent, en cas d’ouverture de poste ou de départ sur les postes suivants, prioriser le recrutement de personnel féminin :

  • Vendeur(se) comptoir, sur les différentes agences,

  • Inventoriste.

Les postes à pourvoir seront affichés dans tous les établissements de la société.

Indicateurs de suivi :

  • Nombre d’offres d’emploi diffusés et % des candidatures féminines reçues ;

  • Nombre de femmes recrutées sur les postes de vendeur(se) comptoir et d’inventoriste.

Article 4 : Promotion

Les parties signataires souhaitent assurer l’égalité d’accès à la promotion professionnelle.

La mobilité professionnelle fait partie de la culture de l’entreprise.

Tous les salariés de l’entreprise, à compétences égales, doivent être en mesure d’avoir les mêmes chances en termes de parcours professionnels et les mêmes possibilités d’évolution de carrière, y compris en ce qui concerne l’accès aux postes à responsabilités.

Aujourd’hui, la majorité des postes d’encadrement sont tenus par des hommes.

Des dispositifs spécifiques peuvent être mis en œuvre afin de favoriser la mixité professionnelle dans l’ensemble des emplois. La formation professionnelle est un vecteur de la mixité et de la parité, elle permet d'accompagner des femmes et des hommes à la prise de postes où leur genre est sous représenté.

En cas de poste ouvert à la promotion interne, les candidatures seront étudiées sur des critères objectifs garantissant la non-discrimination et tenant compte des éventuels déséquilibres constatés dans l’emploi concerné, notamment pour les postes d’encadrement.

Des parcours spécifiques de formation professionnelle pourront être mis en œuvre pour accompagner le collaborateur dans son évolution au sein de l’entreprise et sécuriser sa prise de poste.

Indicateurs de suivi :

  • % des femmes et des hommes promus d’une année sur l’autre par catégorie socio-professionnelle ;

  • % des actions de formation engagées en vue d’une promotion par catégorie socio-professionnelle et par sexe.

Article 5 : La formation professionnelle

La formation professionnelle permet aux salarié(e)s d’acquérir, d’adapter et de développer des compétences. Elle constitue un outil privilégié d’égalité des chances pour offrir aux femmes et aux hommes des opportunités d’évolution professionnelle comparables.

La situation comparée au 31/08/2017 permet de constater un égal accès à la formation des femmes et des hommes. Près de 26% des femmes et 27% des hommes ont bénéficié d’au moins une action de formation.

L’engagement de maintenir la non-discrimination dans l’accès aux dispositifs de formation est primordial.

Pour faciliter l’accès et la participation à la formation des salariés chargés de famille, les actions de formation se dérouleront dans la mesure du possible dans les locaux de l’entreprise et aux horaires de travail habituels, ou dans des lieux de formation proches du lieu de travail ou du lieu de vie des stagiaires.

Indicateurs de suivi :

  • proportion de femmes et d’hommes ayant bénéficié d’une formation,

  • nombre d’heures de formation par catégorie socio-professionnelle et par sexe

Article 6 : Articulation des temps de vie professionnelle et personnelle des salariés

Depuis octobre 2012, la Direction offre aux salariés la possibilité de bénéficier d’une crèche inter-entreprises jusqu’à l’entrée en maternelle de leurs enfants, en finançant 2 berceaux fixes.

L’offre de la crèche permet de concilier les impératifs professionnels avec les problématiques liées à la garde d’enfants en bas-âge.

Le contrat actuel prendra fin courant de l’année 2018.

La Direction a décidé de maintenir ce bénéfice pour les salariés, qui pourront dorénavant avoir le choix d’occuper un berceau parmi le réseau des crèches proposées par notre partenaire afin de concilier au mieux la vie professionnelle et la vie personnelle.

Chaque demande fera l’objet d’un contrat entre SOLDIS et BABILOU reposant sur un engagement d’un, deux ou trois ans.

La Direction s’engage de nouveau à financer 2 berceaux.

Indicateurs de suivi :

  • Nombre d’enfants accueillis.

Article 6 : Dispositions finales

Article 6.1 : Suivi du présent accord

Le suivi de l’accord sera effectué par la Direction de la société SOLDIS et les partenaires de la négociation.

Ils se réuniront tous les 12 mois afin de constater la réalisation des actions décrites aux articles précédents et la Direction établira un bilan de suivi du présent accord qu’elle présentera aux partenaires de la négociation.

Article 6.2 : Durée de l’accord et entrée en vigueur

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 4 ans et entrera en vigueur le 1er janvier 2018.

Article 6.3 : Publicité

Le présent accord sera déposé auprès de la DIRECCTE de Bobigny en deux exemplaires, dont un sous forme électronique. Un dépôt sera également effectué auprès du conseil de prud’hommes de Bobigny.

Article 6.4 : Révision

Le présent accord pourra être révisé, à tout moment, pendant la période d’application par accord entre les parties.

Toute demande de révision, totale ou partielle, devra être effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception adressée aux autres parties signataires. Elle doit être accompagnée d’une proposition nouvelle sur les points à réviser.

La discussion de la demande de révision doit s’engager dans les 3 mois suivants la présentation de celle-ci. Toute modification fera l’objet d’un avenant conclu dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires.

Fait à Aulnay-sous-Bois, le 21 décembre 2017, en 3 exemplaires

Pour SOLDIS Pour la CFDT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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