Accord d'entreprise "ACCORD RELATIF AU REGIME D'ASTREINTE" chez SAINT GOBAIN WEBER FRANCE (WEBER-BROUTIN; WEBERBROUTIN)

Cet accord signé entre la direction de SAINT GOBAIN WEBER FRANCE et le syndicat CFDT le 2018-04-06 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT

Numero : A07718005443
Date de signature : 2018-04-06
Nature : Accord
Raison sociale : SAINT GOBAIN WEBER FRANCE
Etablissement : 38501907000023 WEBER-BROUTIN; WEBERBROUTIN

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions ACCORD RELATIF AUX DEPLACEMENTS PROFESSIONNELS (2017-11-20) Un Accord relatif au versement de la Prime de Partage de la Valeur pour l'année 2022 (2022-10-11)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-04-06

Accord portant sur le régime d’astreinte

Annule et remplace toutes les dispositions en vigueur au sein de SAINT-GOBAIN WEBER France lors de sa signature concernant le régime des astreintes.

Entre :

  • SAINT-GOBAIN WEBER France, Société par Actions Simplifiées au Capital de 21 616 875 euros, dont le Siège Social est Rue de Brie à SERVON, Seine-et-Marne, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés et MELUN sous le numéro B 385 019 070,

d’une part,

Et :

  • La CFDT, organisation syndicale représentative dans l’entreprise,

d’autre part.

Il a été convenu ce qui suit :

Contenu

1. Préambule 1

2. Définition de l’astreinte 2

3. Salariés concernés et habilitations 2

4. Limitations 2

5. Périodes d’astreinte 2

6. Planification et information des salariés 2

7. Astreinte, interventions et durée du travail 3

8. Contreparties 5

9. Moyens matériels 6

10. Bilan et suivi 6

11. Durée de l’accord, Révision, Dénonciation 6

12. Dépôt 7

Préambule

Afin d’assurer la bonne marche des installations et la continuité de la production dans un souci de sécurité du travail et de respect de l’environnement, de fiabiliser la production et par voie de conséquence de maintenir et développer l’emploi, la Direction et les Partenaires sociaux ont convenu des modalités suivantes d’organisation du recours à l’astreinte.

Définition de l’astreinte

Conformément à l’article L. 3121-9 du code du travail, l’astreinte est une période pendant laquelle le salarié, sans être sur son lieu de travail et sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur, doit être en mesure d’intervenir pour accomplir un travail au service de l’entreprise. La durée de cette intervention est considérée comme un temps de travail effectif.

Salariés concernés et habilitations

Est concerné le personnel d’exploitation des établissements actuels et futurs de Saint-Gobain Weber France, dont essentiellement les Techniciens de maintenance et les Responsables maintenance.

Le recours à l’astreinte pour du personnel de la catégorie Cadre doit être exceptionnel et dépend exclusivement de l’organisation de chaque site. Dans ce cas, l’astreinte pourra être confiée à des Chefs de service, Directeurs régionaux d’exploitation ou des Responsables de site.

Les salariés d’astreinte devront disposer de la compétence, de la formation et des éventuelles habilitations et autorisations nécessaires.

Limitations

Le nombre de jours d’astreinte sur une année civile ne peut pas excéder soixante pour un même salarié.

Le nombre maximal de jours d’astreinte consécutifs autorisé est limité à cinq. Si cette limite est atteinte, il convient de respecter une période de 5 jours ouvrés consécutifs sans astreinte.

Les prises d’astreinte sont organisées de manière à ce que les rotations soient assurées par l’ensemble des personnels compétents et habilités.

Il est cependant possible de donner la priorité aux personnes qui souhaitent prendre des astreintes, en restant dans les limitations définies ci-dessus.

Chaque fois que possible, il est préférable d’éviter de confier les astreintes aux salariés travaillant en équipe du matin.

Aucune astreinte ne peut être programmée pendant une période de congés payés.

Périodes d’astreinte

En période d’astreinte, les salariés visés sont tenus de rester disponibles en dehors de leur horaire habituel de travail, à leur domicile ou à proximité en vue d’une éventuelle intervention téléphonique ou sur site.

Les horaires d’astreinte sont :

  • Astreinte de nuit : de 20h à 2h00 ou 2h20 selon les établissements

  • Astreinte de jour : l’horaire de l’astreinte est défini par la Direction de l’établissement en fonction de l’organisation locale, dans la limite de 5h00 à 20h00.

Planification et information des salariés

Les astreintes sont gérées le plus souvent par le responsable de la fabrication (le plus souvent, le Chef de service fabrication ou Responsable fabrication) et/ou par le Responsable maintenance.

  1. Planning

Le planning, au minimum mensuel, est établi par le responsable en commun avec les salariés concernés. En cas de désaccord, la décision appartient au responsable.

Les modifications liées à des absences non prévues (maladie, obligations personnelles), à des évènements impondérables amenant à modifier le programme de production, à des circonstances exceptionnelles (incendie, inondation, explosion, catastrophe naturelle…) sont gérées par le responsable en respectant, un délai de prévenance d’un jour franc vis-à-vis du salarié concerné.

Le remplacement d’un salarié d’astreinte rendu nécessaire par les évènements ci-dessus est géré en privilégiant en priorité le volontariat.

6.2 Information des salariés

Les salariés concernés sont informés du programme de leurs jours et heures d’astreinte au moins 15 jours calendaires avant la date de mise en application.

L’information est transmise au(x) salarié(es) concerné(es) par toute voie permettant au(x) salarié(es) de se conformer au calendrier modifié (information orale de sa hiérarchie, mail, mise à jour du calendrier à l’affichage).

Les salariés peuvent avoir accès, à leur demande, avant la fin du mois suivant, à un document récapitulant le nombre d’astreintes de jour et de nuit, le nombre d’astreintes consécutives, le nombre cumulé sur l’année civile d’astreintes, le nombre d’heures d’intervention de jour et de nuit, le nombre de sur-interventions et de dérangements téléphoniques, soit toutes les informations permettant au salarié de vérifier les éléments de rémunération repris dans son bulletin de salaire au titre des astreintes et interventions.

  1. Astreinte, interventions et durée du travail

    1. Temps d’astreinte 

Le temps pendant lequel le salarié est tenu de rester disponible en vue d’une intervention au service de l’entreprise n’est pas pris en compte dans le temps de travail effectif.

La durée de l’intervention pour accomplir un travail au service de l’employeur dans le cadre de l’astreinte, est considérée comme un temps de travail effectif.

Les salariés en astreinte qui ne sont pas amenés à intervenir au service de l’entreprise pendant leurs temps de repos quotidien ou hebdomadaire sont considérés comme ayant bénéficié de ceux-ci.

7.2 Temps d’intervention

Deux situations peuvent se présenter :

  1. Le salarié n’est pas amené à intervenir pendant sa période d’astreinte : l’astreinte n’est pas décomptée dans le temps de travail effectif.

  2. L’intervention faite au cours de l’astreinte répond à des besoins de travaux urgents dont l’exécution immédiate est nécessaire pour organiser des mesures de sauvegarde de la continuité de la production, pour prévenir des accidents imminents ou réparer des accidents survenus aux matériels, aux installations ou aux bâtiments de l’établissement.

Toute intervention s’inscrit dans le respect des obligations légales relatives aux durées maximales du travail.

Pour rappel, la durée journalière maximale du travail est de 10 heures ; la durée maximale du travail hebdomadaire est de 48 heures, sans dépasser 44h sur une période de 12 semaines consécutives.

Cette durée s’apprécie dans le cadre de la journée de 0h à 24h et de la semaine du lundi 0h au samedi 24h.

Cette règle est applicable exclusivement en cas d’intervention dans le cadre de l’astreinte. Elle prévaut sur toutes règles plus favorables contenues dans les différents accords en vigueur dans l’entreprise, notamment celui régissant l’aménagement du temps de travail.

7.3 Temps de trajet

Le temps de trajet (entre le domicile ou le lieu où l’appel est reçu et le lieu d’intervention) accompli lors des périodes d’astreinte fait partie intégrante de l’intervention et constitue un temps de travail effectif.

7.4 Récupération des temps de repos :

Les salariés en astreinte qui ne sont pas amenés à intervenir au service de l’entreprise pendant leurs temps de repos quotidien ou hebdomadaire sont considérés comme ayant bénéficié de ceux-ci.

Un salarié appelé en intervention pendant son astreinte est considéré comme ayant bénéficié de son temps de repos obligatoire, s’il a pu jouir avant son intervention ou après celle-ci d’une période de repos de 11 heures consécutives pour le repos quotidien ou de 48 heures pour le repos hebdomadaire, pendant lesquelles il n’a pas eu à intervenir.

A la suite d’une intervention, si le salarié n’a pas bénéficié d’une période de repos de 11 heures consécutives avant celle-ci et ne pourra pas en bénéficier après celle-ci, une dérogation est autorisée ayant pour effet de réduire le temps de repos à 9h00 minimum (Art. L 3131-2 du Code du Travail) et bénéficiera d’un temps de repos équivalent au temps de repos supprimé qui devra être attribué dans un délai d’un mois en déduction du temps de travail effectif.

En cas de chevauchement d’un temps de repos avec la journée de travail suivante, le salarié reprendra son travail à la fin de son repos de 9 heures et n’aura pas à récupérer les heures non effectuées en début de journée ; ces heures non effectuées lui seront néanmoins normalement payées. Ces cas de chevauchement d’un temps de repos avec la journée de travail suivante doivent rester exceptionnels.

Les rotations des personnels d’astreinte sont organisées localement dans les établissements de manière à favoriser au maximum la prise normale des temps de repos quotidien et hebdomadaire.

Contreparties

Le montant des contreparties mentionnées dans les paragraphes suivants, à l’exception du « Temps d’intervention » et des « frais de trajet », est fixé à compter de la date d’entrée en vigueur du présent accord et jusqu’au 31 décembre 2018.

Au-delà de cette date, les montants seront révisés de façon automatique au
1er janvier de chaque année.

Cette révision sera effectuée en appliquant le pourcentage de l’augmentation générale annuelle de la catégorie des salariés ETAM, négociée dans le cadre des négociations obligatoires relatives à la rémunération.

  1. Rémunération de l’astreinte

En 2018, en contrepartie de leur obligation de disponibilité, les salariés placés en astreinte bénéficient des compensations suivantes selon l’astreinte effectuée :

  • Astreinte de nuit, hors samedi

  • Astreinte de jour, du lundi au samedi 

  • Astreinte des jours fériés

Les personnels cadres sont uniquement concernés par les astreintes de nuit, pendant les périodes de fabrication de nuit, ainsi que des samedis et jours fériés si ces jours sont travaillés.

Les astreintes sont payables avec la paie du mois suivant la prise d’astreinte.

L’astreinte ne sera pas rémunérée en cas d’impossibilité de joindre le salarié d’astreinte pour quelle que raison que ce soit.

8.2 Rémunération des interventions et trajets

  1. Pour les salariés ETAM

  • Le temps d’intervention, qui est un temps de travail effectif, est rémunéré selon le calcul suivant :

    • intervention de jour 

    • intervention de nuit 

    • intervention jour férié 

  • Sur-intervention : les interventions exceptionnelles et répondant à des situations d’urgence au-delà de 2h20 du matin ou dont la complexité nécessite la présence sur site d’une seconde personne, peuvent amener à faire intervenir sur site un salarié compétent et habilité hors temps de travail et hors astreinte planifiée. Dans un tel cas, le salarié désigné bénéficiera d’une indemnité forfaitaire de disponibilité en complément de la rémunération du temps d’intervention et de déplacement.

Les salariés appelés en sur-intervention devront obligatoirement bénéficier d’un minimum de repos de 11 heures quotidien ou de 48 heures pour le repos hebdomadaire avant ou après intervention.

  • Dérangement : les interventions sans déplacement (dépannage ou assistance téléphonique) sont rémunérées par une prime forfaitaire par dérangement. Les dérangements sont enregistrés par le responsable (chef d’équipe ou équivalent) seul habilité à commander l’intervention sans déplacement.

  • Temps de trajet : le temps de trajet aller-retour domicile-usine est rémunéré sur les mêmes bases que le temps d’intervention.

  1. Pour les salariés Cadres,

Seuls les temps d’intervention et temps de trajet consécutifs à une intervention, réalisée le samedi ou un jour férié donneront lieu à un temps de récupération calculé en fonction de la durée de l’intervention : si sa durée est inférieure à 4h la récupération accordée sera d’une demi-journée, au-delà de 4h, le salarié cadre pourra récupérer une journée complète.

8.3 Frais de trajet

Hors salariés dotés d’un véhicule de fonction ou de service, les frais de trajet aller-retour domicile – usine occasionnés par les interventions sur site sont remboursés sur la base de l’indemnité kilométrique en vigueur dans l’entreprise.

Moyens matériels

Pour la prise d’astreinte, l’entreprise met à la disposition des salariés concernés :

  • un téléphone mobile

  • un système de protection travailleur isolé

  • une liste des personnes, des services et des numéros de téléphone à appeler en cas de besoin

Les affectations de ces équipements sont gérées localement par le chef d’établissement. Les salariés doivent se munir de ces équipements avant d’être en période d’astreinte et avant toute intervention et s’assurer que le matériel qui leur est remis est en bon état de fonctionnement.

Bilan et suivi

Chaque année sera intégré au bilan social et présenté au CCE, un récapitulatif national du recours à l’astreinte.

Un rapport plus détaillé sera présenté annuellement dans les différents Comités d’Etablissement de l’entreprise.

Durée de l’accord, Révision, Dénonciation

Le présent accord s’applique pour une durée de 5 ans à compter du 1er juillet 2018.

Au-delà de cette date, le présent accord cessera de plein droit de produire ses effets, sauf nouvel accord pour le reconduire.

Dépôt

Le présent accord sera déposé, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, par la Direction de Saint-Gobain Weber France auprès de la DIRECCTE de l’Unité Territoriale de Seine et Marne ainsi qu’auprès du greffe du Conseil de prud’hommes de Melun.

Il est publié sur l’intranet.

Fait à Servon le , en 4 exemplaires.

Pour la Direction Pour la Délégation CFDT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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