Accord d'entreprise "accord sur le temps partiel aménagé sur l'année" chez PHARMACIE BLANCHARD (Siège)
Cet accord signé entre la direction de PHARMACIE BLANCHARD et les représentants des salariés le 2021-03-23 est le résultat de la négociation sur le système de rémunération, l'aménagement du temps travail, la modulation du temps de travail ou l'annualisation du temps de travail.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T06621001950
Date de signature : 2021-03-23
Nature : Accord
Raison sociale : PHARMACIE BLANCHARD
Etablissement : 41942175500010 Siège
Temps de travail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-03-23
ACCORD D’ENTREPRISE
TEMPS PARTIEL AMÉNAGÉ SUR L’ANNÉE
Entre les soussignés :
La société PHARMACIE BLANCHARD, société d’exercice libéral à responsabilité limitée dont le siège social est situé – 19 QUAI PIERRE FORGAS 66660 PORT-VENDRES, immatriculée au RCS de Perpignan sous le numéro 419421755, représentée par Monsieur Guillaume Blanchard , en sa qualité de Gérant,
d'une part,
Et,
L’ensemble du personnel de la société, qui a ratifié le projet d’accord présenté par le gérant à la majorité des deux tiers,
d'autre part,
Préambule
Par application de l’article L 2232-21 du Code du travail, la présente entreprise, dépourvue de délégué syndical, et dont l’effectif est inférieur à onze salariés, a décidé de soumettre à son personnel un projet d’accord dont l’objet est défini ci-après.
Le présent accord est conclu en application des articles L 2253-1 à 3 du Code du travail qui autorisent l’accord d’entreprise à déroger à l’accord de branche.
Ceci étant précisé, il a été convenu ce qui suit :
Article 1 – Objet de l’accord
Le présent accord a pour objet d’organiser les horaires de travail des salariés à temps partiel, dans l’entreprise, dont l’activité est sujette à une fluctuation importante, notamment en raison du caractère saisonnier de celle-ci, et ainsi permettre à l’entreprise de répondre, de manière adaptée, aux besoins de la patientèle de la Pharmacie.
Article 2 – Champ d’application de l’accord
Le présent accord s’applique exclusivement aux salariés de la société PHARMACIE BLA NCHARD, bénéficiant d’un emploi à temps partiel. Ainsi, les salariés ayant une activité à temps complet sont exclus du présent accord.
La mise en place de ce dispositif est soumis à la signature d’un contrat pour tout nouvel embauché ou d’un avenant à contrat de travail pour les salariés déjà en poste le spécifiant.
Article 3 – Cadre légal et conventionnel de l’accord
Le présent accord est conclu conformément aux articles L 2221-2 et suivants du Code du Travail et aux dispositions de la convention collective de la Pharmacie d’officine (IDCC n°1996).
Article 4 – Principe de l’annualisation
En application des articles L 3121-44 et suivants du Code du Travail, il est défini ci-après les modalités d’aménagement du temps de travail et de la répartition de la durée du travail sur une période supérieure à la semaine, applicable à compter du 1er avril 2021.
Article 4.1 : Période de référence
La durée de travail des salariés visés par les présentes dispositions, est répartie sur une base annuelle qui se calcule entre le 1er janvier de l’année N et le 31 décembre de l’année N.
A titre dérogatoire, la première période de référence commencera le 1er avril 2021 pour se terminer au 31 décembre 2021.
Les semaines de travail seront réparties entre semaines de « forte activité » et de « faible activité ».
Article 4.2 : Amplitude de la durée de travail
Conformément aux dispositions légales et conventionnelles, la durée de travail hebdomadaire pourra varier entre 16 et 42 heures, précision faite que sur l’ensemble de la période annuelle d’annualisation, la durée du travail ne pourra en aucun cas être portée à une durée supérieure à 1 607 heures, durée du travail équivalente sur l’année à 35 heures hebdomadaires.
L’objectif est de pouvoir faire varier, sur tout ou partie de l’année, la durée moyenne hebdomadaire définie dans l’entreprise, en fonction des périodes de faible et de forte activité.
Article 4.2.1 Périodes de Forte Activité
La durée du travail pour les salariés à temps partiel, au cours des périodes de « forte activité », sera au maximum de 42 heures hebdomadaires, précision faite que la durée du travail ne pourra en aucun cas être portée à une durée supérieure à 1 607 heures, durée du travail équivalente sur l’année à 35 heures hebdomadaires.
.
Ainsi, les heures réalisées au-delà de l’horaire moyen hebdomadaire et le plafond de 42 heures ne sont pas des heures complémentaires.
Les périodes de « forte activité » sont composées de l’ensemble des semaines de vacances scolaires correspondant à la zone de l’académie de Montpellier y compris les vacances d’été.
A titre dérogatoire, pour la première période de référence, allant du 1er avril 2021 au 31 décembre 2021, les semaines 16 et 17 (vacances de printemps), semaines 27 à 34 (vacances d’été), 43 et 44 (vacances de la Toussaint) et semaines 51 et 52 (vacances de Noel), composeront une période de « forte activité ».
Article 4.2.2 Les Périodes de Faible Activité
Les périodes de « faible activité » sont des périodes pendant lesquelles la durée du travail pourra être portée en deçà de l’horaire moyen hebdomadaire contractuel, sans pour autant être inférieure à 16 heures, soit le seuil prévu par la convention collective nationale de la pharmacie d’officine (16 heures).
Article 5 – Décompte individuel
La variation de la durée du travail du salarié implique de suivre le décompte de la durée du travail du salarié au moyen d’un compteur individuel de suivi des heures.
Un relevé de suivi sera communiqué mensuellement aux salariés par tout moyen permettant son impression à tout moment et durant toute la période de référence.
Ce compteur est tenu pour chaque salarié et fait apparaître pour chaque mois de travail :
– le nombre d’heures mensuelles contractuelles ;
– le nombre d’heures de travail effectif réalisées et assimilées ;
– l’écart mensuel entre le nombre d’heures de travail effectif réalisées et le nombre d’heures de travail effectif prévues pour la période d’annualisation ;
– l’écart (ci-dessus) cumulé depuis le début de la période d’annualisation ;
– le nombre d’heures rémunérées en application du lissage de la rémunération.
Article 6 – Notification de la répartition des horaires de travail
La société remettra à chaque salarié concerné :
un planning annuel indicatif (prévisionnel),
un planning horaire individuel, au moins deux semaines avant le début d’une période d’activité haute ou basse.
Article 6.1 : Planning Annuel Prévisionnel
Le planning annuel indicatif, reprenant les périodes de faible et de forte activité, sera communiqué aux salariés au moins un mois avant l’année d’application (au plus tard le 30 novembre N-1).
La durée annuelle planifiée devra correspondre à la base horaire moyenne contractuelle du salarié.
Article 6.2 : Planning horaire individuel
Le planning des horaires propres à chacun des intéressés sera remis au plus tard 15 jours avant le début de la période concernée. Ce planning est mensuel.
Il précise pour chaque salarié la durée du travail et les horaires de travail déterminés par l’entreprise.
Les salariés sont tenus de se conformer aux horaires tels que prévus au planning. Ils ne sont pas autorisés à modifier les heures et jours d’intervention mentionnés au planning, même à la demande ou avec l’accord du client.
Article 7 – Modification de la répartition de l’horaire de travail
Des aménagements à ce planning indicatif seront toutefois possibles en cours d’année, en fonction des aléas de l’activité, tels que la modification du calendrier scolaire, l’affluence touristique de la station balnéaire où est située la pharmacie.
Conformément aux dispositions collectives, sauf accord des intéressés ou contraintes particulières affectant de manière non prévisible le fonctionnement de l’entreprise, la modification de la durée ou de l’horaire de travail devra respecter un délai de prévenance de sept (7) jours.
Toutefois, afin de faire face à une situation exceptionnelle ne permettant pas à l’entreprise d’assurer une continuité d’activité, le délai d’information de la modification apportée au planning pourra être réduit. Ainsi, en cas d’urgence exceptionnelle, les salariés pourront être informés de la modification apportée à leur planning dans un délai inférieur à sept (7) jours et compris entre six (6) jours et un (1) jour.
En contrepartie d’un délai de modification des horaires inférieur à 7 jours, le salarié a la possibilité de refuser 6 fois sur la période de référence la modification de ses horaires, sans que ces refus ne constituent une faute ou un motif de licenciement.
Chaque acceptation par le salarié d’une modification de ses horaires dans un délai inférieur à sept jours incrémente d’ un son nombre de possibilités de refus.
Tout refus de modification d’horaire doit être confirmé par écrit par l’employeur et sera comptabilisé dans un compteur spécifique.
Article 8 – Durée du travail
La durée effective du travail sur la période de référence, par définition, est inférieure à la durée légale du travail de 1 607 heures actuellement en vigueur.
Article 9 – Heures complémentaires
Les salariés à temps partiel pourront être amenés à effectuer des heures complémentaires dans la limite d’un dixième de la durée du travail prévue pour la période de référence.
Les heures complémentaires accomplies au-delà de la durée du travail prévue pour la période de référence donnent lieu à une majoration de salaire, déduction faite des heures complémentaires déjà payées en cours de période de référence, conformément aux dispositions légales en vigueur.
Article 10 – Rémunération
Article 10.1 Lissage de la rémunération
La rémunération mensuelle est lissée sur la base de la durée annuelle du travail prévue au contrat, de façon à assurer une rémunération stable et régulière, indépendante de la variation de la durée réelle travaillée pendant le mois, sauf en cas d’absences non légalement rémunérées (telles que les congés sans solde).
La rémunération mensuelle brute est déterminée de la manière suivante :
– pour les salariés en contrat à durée indéterminée, elle est égale au nombre d’heure annuelle contractuelle / 12 × taux horaire brut ;
– pour les salariés en contrat à durée déterminée, elle est égale au nombre d’heure contractuelle / nombre de mois × taux horaire brut.
Article 10.2 Entrée / Sortie en cours de période
Lorsqu’un salarié n’aura pas accompli la totalité de la période de variation des horaires du fait de son entrée ou de sa sortie des effectifs en cours d’année, sa rémunération est régularisée sur la base de son temps réel de travail au cours de sa période de travail.
Les heures excédentaires ou en débit seront rémunérées ou déduites sur la dernière fiche de paye, en tenant compte des éventuelles majorations conformément aux dispositions légales ; excepté en cas de licenciement économique, où le salarié conserve l’éventuel trop-perçu. Le montant de chaque heure à payer ou à retenir en cas de trop-perçu est calculé sur la base du taux horaire du salaire lissé.
Article 10.3 Périodes de suspension du contrat de travail
Dans le cadre d’une rémunération lissée, en cas de période de suspension du contrat de travail ouvrant droit à indemnisation par l’entreprise, le salarié sera indemnisé sur la base de la rémunération régulée. L’horaire à prendre en considération est l’horaire moyen sur la base duquel est établie la rémunération mensuelle moyenne.
Le temps de travail non exécuté en raison d’une suspension du contrat sera décompté sur la base des heures qui auraient dû être réalisées, conformément au planning.
Le système mis en œuvre dans le cadre d’indemnisation des périodes de suspension du contrat de travail ne peut pas conduire un salarié à percevoir une rémunération supérieure à celle qu’il aurait perçu s’il avait effectivement travaillé.
Article 10.4 Congés payés et jours fériés chômés
L’indemnisation des congés payés ou des jours fériés non travaillés se fait sur la base de la rémunération lissée.
Article 10.5 Solde positif d’heures en fin de période
Dans le cas où le solde du compteur est positif, c’est-à-dire qu’il dépasse la durée annuelle fixée dans le contrat et dans la limite d’un dixième de la durée du travail, les heures complémentaires accomplies au-delà de ce seuil donnent lieu à une majoration de salaire conformément aux stipulations de la convention collective des Pharmacie d’officine en vigueur dans l’entreprise.
Chaque heure complémentaire est traitée conformément aux dispositions conventionnelles et légales en vigueur au plus tard sur le bulletin de paie correspondant au mois suivant la clôture de la période d’annualisation.
Article 10.6 – Solde négatif d’heures en fin de période
Si le décompte de fin de période annuelle fait apparaître un solde d’heures réellement travaillées négatif du fait de l’entreprise, il ne sera pratiqué aucune retenue sur salaire pour régularisation.
Article 11 – Consultation du personnel
Le présent accord n’acquerra la valeur d’accord collectif que si ce dernier est ratifié à la majorité des deux-tiers du personnel, à l’occasion d’une consultation organisée 15 jours après la transmission de l’accord à chaque salarié.
Article 12 – Durée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée à compter du 1er avril 2021.
Il pourra être dénoncé dans les conditions prévues à l’article 15 du présent accord.
Article 13 – Évolution de l’accord
Les parties signataires du présent accord s’engagent à se rencontrer, afin de le faire évoluer, notamment si une des situations suivantes se présente :
Changement de cadre légal ou conventionnel,
Divergences d’interprétation.
Article 14 – Révision de l’accord
Conformément à l’article L 2222-5 du Code du Travail, les parties signataires du présent accord ont la faculté de le modifier à tout moment.
La demande de révision par l’une des parties signataires doit être notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à l’autre signataire.
Les parties conviennent de se réunir alors dans un délai de trois mois à compter de la réception de cette demande, afin d’envisager l’éventuelle conclusion d’un avenant de révision.
L’éventuel avenant de révision se substituera de plein droit aux dispositions du présent accord qu’il modifiera.
Article 15 – Dénonciation de l’accord
Conformément à l’article L 2222-6 du Code du Travail, les parties signataires du présent accord ont la possibilité de le dénoncer moyennant un préavis de trois mois. Le présent accord ne constituant pas un tout indivisible, il est possible de procéder à une dénonciation partielle.
La dénonciation par l’une des parties signataires doit être notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à l’autre signataire et faire l’objet d’un dépôt.
Les parties se réunissent alors dans un délai de trois mois à compter de la réception de la notification, afin d’envisager l’éventuelle conclusion d’un accord de substitution.
Article 16 – Dépôt et publicité de l’accord
Ainsi que le prévoient les articles L.2231-6 et D.2231-4 du code du travail, il sera déposé par la Pharmacie BLANCHARD, auprès du ministère du travail sur la plateforme Téléaccords (www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr)
Le dépôt sera accompagné du procès-verbal de ratification des résultats de la consultation du personnel
L’accord entrera en vigueur le jour du dépôt auprès de l’autorité administrative.
Conformément aux dispositions légales, le présent accord sera également déposé auprès du secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes, en un exemplaire.
Le présent accord sera mis à disposition au sein de la Pharmacie BLANCHARD, par voie d’affichage.
Fait à Port - Vendres
Le 23 mars 2021
En trois exemplaires originaux.
Annexe 1 - Procès-verbal de ratification
Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com