Accord d'entreprise "UN ACCORD RELATIF AU DROIT A LA DECONNEXION" chez RAYNET (Siège)
Cet accord signé entre la direction de RAYNET et le syndicat CFDT le 2017-09-08 est le résultat de la négociation sur divers points.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT
Numero : A03817006677
Date de signature : 2017-09-08
Nature : Accord
Raison sociale : RAYNET
Etablissement : 42975409600015 Siège
Autres points : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions
UN AVENANT A L'ACCORD DU 16/12/16 RELATIF AU TELETRAVAIL (2020-07-07)
Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-09-08
Accord droit à la déconnexion
Le présent accord est conclu entre :
La Direction de Raynet SAS représentée par :
- Responsable Ressources Humaines
Et :
Le syndicat CFDT représenté par :
- Délégué syndical CFDT
PREAMBULE
L’instauration d’un droit à la déconnexion vise à garantir l’effectivité du droit au repos; cet enjeu est particulièrement fort, notamment pour les salariés ayant conclu une convention de forfait en jours sur l’année, utilisateurs fréquents des outils numériques.
Aussi est-il prévu la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.
Les modalités d’exercice de ce droit à la déconnexion étant directement corrélées à l’organisation de l’entreprise, la définition de ces modalités est renvoyée à la négociation d’entreprise.
L’idée retenue est de permettre à tous de conserver une autonomie dans le choix d’organiser et de remplir sa mission tout en rappelant les bonnes pratiques afin que chacun puisse concilier vie personnelle et vie professionnelle en tenant compte des exigences propres aux caractéristiques de RAYNET SAS et des fonctions exercées, tout en respectant les règles de protection.
Dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) ayant eu lieu du 7 au 24 octobre 2016, il a été convenu entre les parties la mise en place du droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du code du travail tel qu’issu de la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016.
Ainsi il a été convenu ce qui suit :
I – CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord d’entreprise s’applique à tous les salariés de la société Raynet SAS actuels ou futurs.
II – DEFINITION DU DROIT A LA DECONNEXION
Il y a lieu d’entendre par :
Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail.
Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc…) et dématérialisés (logiciels, connexion sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc…) qui permettent d’être joignable à distance.
III – RAPPEL DES BONNES PRATIQUES
Afin de laisser le choix à tout un chacun d’organiser en toute autonomie la gestion de son temps pour répondre à sa mission professionnelle tout en conciliant sa vie personnelle, il a été convenu de ne pas opter pour une solution qui consisterait à bloquer les accès sur une période donnée.
Par conséquent les accès resteront libres, toutefois chaque personne devra veiller à sa sécurité et à sa santé en respectant :
Un temps de repos quotidien de 11h,
Un temps de repos hebdomadaire de 24h + 11h sauf dérogations particulières.
Par ailleurs, le personnel n’aura pas d’obligation de répondre aux e-mails et aux appels téléphoniques pendant les temps de repos, sauf s’ils sont en charge de l’astreinte.
Il est entendu par temps de repos la pause déjeuner, les week-ends, les jours fériés non travaillés, les jours de congés qui auront été acceptés en conformité avec la procédure en vigueur ainsi que toutes les périodes de suspension de contrat de travail (arrêt maladie, congé maternité…)
Toutefois une dérogation sera appliquée pour les maintenances planifiées ne pouvant être effectuées durant les heures normales de travail.
De même des évènements liés à l’activité de l’entreprise qui interviendraient durant la pause déjeuner, les week-ends, les jours de congés et les jours fériés peuvent faire l’objet d’une dérogation. Il est entendu que ces évènements exceptionnels doivent être documentés (fiche incident ou autre) afin de mettre en avant l’urgence des faits nécessitant une intervention rapide.
1 – Recommandations pour la lutte contre la surcharge informationnelle liée à l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle
Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :
S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles,
S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel,
S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels,
Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel
2 – Recommandations pour la lutte contre les abus de l’utilisation des outils numériques professionnels
Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est recommandé à tous les salariés de :
S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel, un SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel,
Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire,
Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence,
Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail.
IV – DEMANDE D’ENTRETIEN
Toute personne qui pourrait rencontrer des difficultés à honorer sa mission en respectant ce droit à la déconnexion pourra demander un entretien avec son Référent, son Community Leader et à la Direction des Ressources Humaines afin de trouver une solution de rééquilibrage raisonnable de la charge de travail.
Un accompagnement sur une meilleure gestion du temps et des priorités pourra être envisagé.
V – ENTRETIEN ANNUEL
Chaque année l’employeur veillera à un moment d’échanges entre le salarié et son référent afin de faire un point :
sur l’organisation du travail
sur la charge de travail
sur l’amplitude des journées
sur le temps de déconnexion.
VI – MODALITES D’APPLICATION ET DE SUIVI DE L’ACCORD
1 – Information / Consultation des IRP
Le présent accord a fait l’objet, préalablement à sa signature, d’une information/consultation du CHSCT le 4 septembre 2017 et du comité d’entreprise le 8 septembre 2017.
Le droit à la déconnexion au sein de l’entreprise fera l’objet d’un suivi annuel en Comité d’Entreprise.
2 – Durée et date d’entrée en vigueur
Cet accord est conclu pour une durée indéterminée.
Le présent accord entrera en vigueur le 1er octobre 2017.
Le présent accord emporte dénonciation ou révision de plein droit des clauses contraires des accords ou usages antérieurs ayant le même objet ; ses dispositions s’y substituent pleinement.
De même, le présent accord cessera de produire tout effet de plein droit sans préavis, ni maintien partiel d’avantages, dans le cas ou des dispositions à intervenir, légales ou règlementaires, voire conventionnelles remettraient en cause les dispositions présentes et les rendraient caduques.
3 – Suivi et révision de l’accord
Le présent accord pourra faire l’objet de révision par la société Raynet SAS et les organisations syndicales de salariés signataires du présent accord. Toute demande de révision et sera notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires et adhérentes.
Le plus rapidement possible et au plus tard dans les 3 mois à partir de l’envoi de cette lettre, les parties devront s’être rencontrées en vue de la conclusion d’un éventuel avenant de révision. Les dispositions, objet de la demande de révision, resteront en vigueur jusqu’à la conclusion d’un tel avenant. En l’absence de conclusion d’un tel avenant, elles demeureront également en vigueur.
En outre, en cas d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties conviennent de se réunir à nouveau dans un délai de 3 mois après la publication de ces textes, afin, le cas échéant, d’adapter le présent accord.
4 – Dénonciation
Le présent accord peut être dénoncé par l’une ou l’autre des parties signataires avec un préavis de 3 mois.
Cette dénonciation devra être notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception adressée à tous les signataires et être déposée auprès de la DIRECCTE (par voie postale et par voie électronique) et du Conseil de Prud’hommes de Grenoble.
5 – Dépôt et Publicité
Le présent accord sera notifié aux organisations syndicales par lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise en main propre contre décharge. L’opposition doit être exprimée dans un délai de 8 jours à compter de la date de notification de l’accord.
A l’expiration du délai d’opposition précité, le présent accord sera déposé par la société auprès de la DIRECCTE (par voie postale et par voie électronique).
Un exemplaire sera également déposé auprès greffe du Conseil des Prud’hommes de Grenoble.
Mention de cet accord figurera sur le tableau d’affichage de la Direction.
Fait à Grenoble, le 08/09/2017.
Pour le syndicat CFDT, Pour la Direction,
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