Accord d'entreprise "ACCORD D’ENTREPRISE A DUREE DETERMINEE RELATIF AU TELETRAVAIL" chez BARCHEN (Siège)
Cet accord signé entre la direction de BARCHEN et les représentants des salariés le 2022-06-01 est le résultat de la négociation sur sur le forfait jours ou le forfait heures, les conditions de travail, l'hygiène, la santé au travail, le droit à la déconnexion et les outils numériques, le télétravail ou home office.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés
Numero : T07522042808
Date de signature : 2022-06-01
Nature : Accord
Raison sociale : LEFEBVRE DALLOZ COMPETENCES
Etablissement : 47916313100044 Siège
Télétravail : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif télétravail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-06-01
Accord d’entreprise
a DUREE DETeRMINEE
RELATIF AU TELETRAVAIL
ENTRE :
La Société Lefebvre Dalloz Compétences, SASU au capital de 1 000 000 euros, inscrite au R.C.S., sous le numéro 479 163 131, dont le siège social est situé 56 bis, rue de Châteaudun 75009 PARIS, représentée par Madame XX, agissant en qualité de Directrice des Relations Humaines, et Monsieur XX, agissant en qualité de Directeur des Relations sociales d’une part,
Ci-après dénommée la « Société »,
ET :
Le Comité Social et Economique (CSE), représenté par Madame XX, Secrétaire du CSE,
Ci-après dénommé le « CSE »,
d’autre part,
Table des matières
ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION 4
ARTICLE 2 : DEFINITION DU TELETRAVAIL 4
ARTICLE 3 : CONDITIONS D’ELIGIBILITE 4
Article 3-1-1 : Conditions tenant au salarié 4
Article 3-1-2 : Conditions tenant à l’activité 5
Article 3-1-3 : Conditions tenant au lieu de télétravail 6
ARTICLE 4 : CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DU TELETRAVAIL 7
Article 4-1 : Période d’adaptation 7
Article 4-2 : Modalités de validation de l’accès au télétravail 7
Article 4-2-1 : Demande d’accès au télétravail à l’initiative du salarié 7
Article 4-2-2 : Avenant au contrat de travail 8
Article 4-3 : Réversibilité permanente de l’avenant 8
ARTICLE 5 : CONDITIONS DE TRAVAIL 9
Article 5-1 : Préservation du collectif de travail 9
Article 5-1-2 : Renforcement du lien social 9
Article 5-2 : Forfaits annuels de jours de télétravail 10
Article 5-3 : Droits supplémentaires répondant à des situations spécifiques 10
Article 5-4 : Modalité de mise en œuvre du télétravail 11
Article 5-5 : Temps de travail et plage d’accessibilité 11
Article 5-6 : Droit à la déconnexion 12
Article 5-7 : Objectifs de travail 12
ARTICLE 6 : ACCOMPAGNEMENT DU TELETRAVAILLEUR 12
Article 6-1 : Equipement informatique de base fourni par l’employeur 12
Article 6-2 : Dotation complémentaire à la charge de l’employeur sur demande 12
Article 6-3 : Indemnité de télétravail 13
Article 6-4 : Organisation d’une action de prévention par un ergonome professionnel 13
Article 6-5-1 : Formation pour les managers 13
Article 6-5-2 : Formation pour les télétravailleurs 13
ARTICLE 7 : DROITS ET DEVOIRS DU SALARIE 14
Article 7-1 : Evolution professionnelle et gestion de parcours 14
Article 7-2 : Vie privée du salarié en télétravail 14
Article 7-3 : Confidentialité et protection des données 14
ARTICLE 8 : SANTE ET SECURITE 15
Article 8-1 : Santé, sécurité et suivi médical 15
Article 8-2 : Couverture sociale, accident du travail et arrêt de travail 15
Article 8-2-1 : Accident de travail 15
Article 8-2-2 : Arrêt de travail 15
ARTICLE 9 : DEPLOIEMENT DU TELETRAVAIL 16
Article 9-1 : Comité Télétravail Lefebvre Dalloz Compétences 16
Article 9-2 : Communication collaborateurs / managers 16
ARTICLE 10 : MODALITES DE SUIVI DE L’ACCORD DU TELETRAVAIL 16
Article 10-1 : Entrée en vigueur, durée et portée de l’accord 16
Article 10-2 : Adhésion à l’accord 17
Article 10-3 : Bilan et suivi 17
Article 10-4 : Révision de l’accord 17
Article 10-5 : Publicité de l’accord 17
PREAMBULE
Le télétravail a été mis en œuvre au sein de la Société Lefebvre Dalloz Compétences, par voie d’accord collectif, pour une période déterminée de 21 mois comprise entre le 1er septembre 2020 et le 31 mai 2022.
Les parties, prenant en compte l’expérience acquise, souhaitent prolonger ce dispositif, tout en l’aménageant en fonction des besoins identifiés.
Dans ce contexte, elles sont convenues des stipulations définies ci-dessous après plusieurs échanges notamment le 5 avril et le 25 mai 2022.
ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord a vocation à s’appliquer aux salariés de la société Lefebvre Dalloz Compétences remplissant les critères d’éligibilité tels que présentés à l’article 3.
Les salariés exerçant leur activité en télétravail à temps complet ne relèvent pas du champ d’application du présent accord. Leur situation spécifique est formalisée par avenant individuel à leur contrat de travail.
Cet accord porte révision et se substitue à toutes les dispositions existantes ou ayant pu exister relatives au télétravail au sein de la société, qui cesseront définitivement de s’appliquer, qu’elles relèvent d’un accord d’entreprise, d’un procès-verbal de Comité d’Entreprise (ou CSE), d’un usage ou de tout autre texte ou directive interne mentionnée de façon individuelle ou collective.
ARTICLE 2 : DEFINITION DU TELETRAVAIL
Le télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux habituels de l'employeur est effectué par un salarié hors des locaux habituels de l’entreprise de façon volontaire, hors circonstances exceptionnelles, en utilisant les technologies de l'information et de la communication.
ARTICLE 3 : CONDITIONS D’ELIGIBILITE
Article 3-1 : Cas général
Article 3-1-1 : Conditions tenant au salarié
Sont éligibles à une organisation en télétravail, les salariés :
employés, techniciens, agents de maîtrise ou cadres,
à temps plein et à temps partiel si la durée du temps de travail hebdomadaire est supérieure à deux jours par semaine,
en contrat à durée indéterminée (CDI),
en contrat à durée déterminée (CDD).
Du fait de l’essence même de leurs missions au sein des locaux de l’entreprise, le dispositif prévu par cet accord ne concerne pas les salariés des Services Généraux / DET (hors circonstances exceptionnelles visées à l’article 3.2 du présent accord).
Les apprentis, les titulaires de contrat en alternance et les stagiaires, sont éligibles au télétravail selon les mêmes règles, sous réserve que leur formation leur permette. Toutefois, considérant que la présence dans une communauté de travail est un élément indispensable à leur apprentissage, leurs tuteurs veilleront à ce que la pratique du télétravail ne perturbe pas la qualité du tutorat en régulant le nombre de jours télétravaillés par semaine et leur présence conjointe sur site.
De surcroît, pour accéder au télétravail, le salarié doit :
faire preuve d’autonomie dans l’organisation et dans l’exécution de son travail,
savoir gérer son temps de travail,
maintenir le même niveau de performance que lorsqu’il travaille sur site,
avoir la capacité à travailler et à communiquer à distance,
maîtriser les outils informatiques et connaître les politiques associées (sécurité),
avoir une bonne compréhension de ses responsabilités, de ses objectifs et des impératifs de présence sur site vis-à-vis de son collectif de travail.
Pour ce faire, les managers devront :
organiser le fonctionnement de l’équipe en se coordonnant avec les communautés avec lesquelles elle interagit,
animer et communiquer très régulièrement avec l’équipe et avec chacun de ses membres,
fixer régulièrement un cadre collectif et des objectifs individuels.
Article 3-1-2 : Conditions tenant à l’activité
Le manager sera libre d’apprécier pour les jours de télétravail demandés au-delà du forfait de 40 jours de droit, si certains évènements ou le contexte nécessitent la présence physique du salarié sur site.
A titre d’exemple, la présence du salarié sur site pourra être demandée :
en cas de séminaires, réunions de travail exceptionnelles ou fixes, rendez-vous clientèle, animations, participation à des ateliers, etc. ;
pour raisons d’animation commerciale, évènements clients ou relatives à la gestion des ressources humaines (formation, accueil des nouveaux entrants..), etc.
Les activités en situation de télétravail doivent être conciliables avec le fonctionnement de l’équipe de rattachement du télétravailleur.
Elles ne doivent pas :
nécessiter de présence physique du salarié dans les locaux de l’entreprise.
nécessiter l’utilisation de logiciels, d’équipements matériels et / ou techniques spécifiques ou uniquement disponibles dans les locaux de l’entreprise.
Enfin, les activités en situation de télétravail ne peuvent pas porter sur des documents confidentiels si la confidentialité ou le secret ne peuvent pas être assurés en dehors des locaux.
Article 3-1-3 : Conditions tenant au lieu de télétravail
A titre préliminaire, dans un contexte de travail hybride, il est rappelé que chaque collaborateur est rattaché à son lieu de travail contractuel où il exécute les missions confiées.
A défaut de présence sur site, le salarié souhaitant télétravailler aura préalablement effectué sa demande et télétravaillera depuis son domicile principal.
En cas de télétravail sur un autre lieu, il devra en informer préalablement son manager. Cette information concernant le lieu d’exécution du télétravail pourra être faite jusqu’à la veille du jour télétravaillé.
En cas de télétravail sur un autre lieu que le domicile principal du salarié, aucun frais de transport ne sera pris en charge par l’entreprise au-delà des frais habituels associé à son domicile principal.
Quel que soit le lieu choisi pour télétravailler, le télétravailleur s’engage au respect des règles sanitaires, de sécurité et de sureté tant pour lui que pour le matériel utilisé.
Afin de faciliter les interactions, en cas d’utilisation, dans l’entreprise, d’un outil / solution numérique permettant d’informer la communauté de travail de sa présence ou non dans les locaux, les collaborateurs veilleront à indiquer leur situation via l’outil dédié et cela pour chaque jour travaillé.
Le salarié devra être équipé sur son lieu de télétravail d’une connexion (fibre, ADSL, 4G, …) suffisante pour permettre la réalisation de l’ensemble des missions qui lui sont confiées et des communications (vidéoconférence) auxquelles il participe, dans des conditions similaires à ce qui est en place au sein des locaux de l’entreprise.
Les systèmes de sécurité de transfert des informations (Accès serveur, VPN, intranet, messagerie professionnelle, antivirus, etc.) sont à la charge et de la responsabilité de l'employeur.
Le passage effectif au télétravail sera subordonné à la production par le collaborateur d’une attestation sur l’honneur de conformité des installations électriques de son domicile et d’une attestation d’assurance multirisque habitation. De son coté, en complément, l’employeur assure avoir contracté une assurance pour son matériel et les dommages que celui-ci aurait causés.
Article 3-2 : Circonstances exceptionnelles et accès au télétravail sur l’initiative de l’employeur
En cas de circonstances exceptionnelles et comme le prévoit l’article L. 1222-11 du code du travail, la société pourrait être à l’initiative du télétravail (le principe du volontariat, notamment prévu à l’art. 2, ne trouvera pas à s’appliquer).
Ces circonstances exceptionnelles et/ou cas de force majeure justifiant le télétravail pourraient notamment être :
une menace sanitaire (épidémie),
des intempéries (neige, canicules, etc),
des grèves,
des pics de pollution (en tant que cause de force majeur),
etc.
La mise en œuvre du télétravail sera considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l'activité de l'entreprise et notamment garantir la protection des salariés.
Le nombre de jours de télétravail en cas de circonstances exceptionnelles sera fixé, selon le cas d’urgence, par l’employeur. Les membres du CSE seront informés sans délai de la décision de l’employeur.
Ce nombre de jours de télétravail viendrait en sus des modalités de télétravail précisées dans cet accord et des modalités propres à chaque salarié.
Dans ce cadre, le télétravail ne relèverait pas des dispositions du présent accord.
ARTICLE 4 : CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DU TELETRAVAIL
Article 4-1 : Période d’adaptation
L’exercice des fonctions en télétravail dans le cadre du présent accord, pour les collaborateurs éligibles, est précédée d’une période d’adaptation de 4 mois, prévue par avenant au contrat de travail.
Pendant cette période, selon l’autonomie du salarié, le nombre et le rythme des journées de télétravail sont fixés par le manager, en tenant compte des besoins liés à l’activité et au fonctionnement de l’équipe, dans le respect d’une présence sur site obligatoire de 2 jours minimum par semaine.
A l’issue de cette période d’adaptation, le collaborateur et le manager réaliseront un bilan de l’expérience. Si les conditions d’éligibilité sont confirmées, le salarié pourra, s’il le souhaite, formuler une demande d’accès au télétravail dans les conditions définies ci-après et ainsi accéder au forfait annuel.
Article 4-2 : Modalités de validation de l’accès au télétravail
Article 4-2-1 : Demande d’accès au télétravail à l’initiative du salarié
Le télétravail revêt un caractère volontaire et l’initiative de la demande formalisée par écrit revient au salarié.
Le salarié remplit le formulaire prévu à cet effet (joint en annexe du présent accord). Dans un délai maximum de 15 jours calendaires, à compter de la date de réception de la demande, une réponse lui sera apportée par le responsable hiérarchique (N+1), en accord avec la Direction des Relations Humaines. Sans réponse durant ce délai, et sauf absence du manager concerné, la demande sera réputée acceptée.
Le passage en télétravail est subordonné aux conditions d’éligibilité mentionnées à l’article 3 ; il s’inscrit dans le forfait de jours mentionnés à l’article 5-2 du présent accord.
Dans ce cadre, le responsable hiérarchique organise avec le salarié les conditions d’exécution du télétravail et partage avec lui les différents points du guide du télétravail prévu à l’art. 9-2. L’ensemble est alors formalisé dans un avenant au contrat de travail signé par les deux parties.
Le manager appréciera la demande de télétravail en considérant notamment :
le respect des conditions d’éligibilité,
le respect des règles de santé et de sécurité en vigueur dans l’entreprise,
les possibilités techniques ou fonctionnelles,
la confidentialité des informations et données traitées,
l’efficience de l’activité au sein de l’équipe,
l’autonomie du salarié.
Deux situations peuvent être soumises à arbitrage auprès de la Direction des Relations Humaines :
les modalités de télétravail proposées par le salarié et non souhaitées par le manager ;
le bénéfice de la partie du forfait de jours du télétravail soumise à l’acceptation du responsable hiérarchique (cf. article 5-2). En cas de refus, une motivation écrite sera transmise au salarié.
Article 4-2-2 : Avenant au contrat de travail
L'organisation de l'activité en télétravail fera l’objet d’un avenant à durée déterminée au contrat de travail dont la durée correspondra à la date de fin du présent accord.
L'avenant individuel au contrat de travail précisera :
la période d’adaptation,
les règles de réversibilité,
la date d’effet et la durée de validité de l’avenant,
le matériel mis à disposition et les conditions d’utilisation,
le lieu principal d’exercice du télétravail,
l’organisation du télétravail et la présence obligatoire sur site a minima 2 jours par semaine. Le manager veillera au respect de cette obligation.
Article 4-3 : Réversibilité permanente de l’avenant
L’avenant au contrat de travail précisant les modalités de télétravail est réversible tant à l'initiative du manager que du collaborateur. Dans ce cas, un délai de prévenance d’un mois devra être formalisé, sauf accord réciproque des parties pour abréger ce délai.
Article 4-4 : Modification d’un élément déterminant du contrat de travail en lien avec le télétravail
En cas de modification d'un élément déterminant du contrat de travail tel que, la durée du travail ou la fonction du salarié, l’organisation du télétravail en place sera étudiée entre le responsable hiérarchique et le salarié. Le cas échéant, cette organisation sera adaptée.
En cas de changement de lieu de domicile, le salarié doit informer la Direction des Relations Humaines.
ARTICLE 5 : CONDITIONS DE TRAVAIL
Pour assurer une plus grande autonomie :
au manager pour organiser son équipe,
au salarié pour proposer des modalités de télétravail,
des règles collectives sont fixées dans cet accord (article 5). Leur mise en place est sous la responsabilité de chaque manager ; elle passe par un dialogue entre le manager (N+1) et le collaborateur.
Article 5-1 : Préservation du collectif de travail
Article 5-1-1 : Lien social
La qualité du lien social, la qualité des interactions entre les collaborateurs, avec les partenaires et avec les clients, la qualité du travail et de l’apprentissage collaboratif, garantissent durablement le développement :
de la culture et de la cohésion du groupe Lefebvre Sarrut,
de l’engagement de chacun,
de l’innovation.
C’est la raison pour laquelle un partage en présentiel, régulier, de l’ensemble des collaborateurs, est indispensable. Il permet de contribuer au développement de l’équilibre personnel et au développement des relations entre les équipes.
La présence minimale dans les locaux de l’entreprise de chacun des salariés, sur la semaine, est fixée à 2 jours, y compris en cas de semaine partiellement travaillée (exemple : je prends 3 jours de CP les 2 jours restants sont travaillés sur site).
Cette règle s’applique de la même manière pour les salariés à temps partiels.
Article 5-1-2 : Renforcement du lien social
Si pour des besoins de fonctionnement, de cohésion d’équipe, ou plus globalement pour des besoins liés au maintien ou au soutien de l’activité d’une filière ou d’un service, le travail sur site devait être renforcé, pour une période supérieure à un mois, à l’initiative de l’employeur, les parties conviennent expressément :
d’informer / consulter préalablement le Comité Social et Economique ;
de respecter un délai de prévenance de 15 jours calendaires pour les collaborateurs concernés ;
d’organiser une réunion extraordinaire du Comité télétravail tel que défini par le présent accord, afin de suivre le déploiement de cette mesure temporaire.
Pour une période inférieure à un mois, si le manager estime que le travail en présentiel doit être renforcé, il peut le mettre en œuvre via une réponse aux demandes obligatoires de télétravail formulées par le collaborateur, soumises au délai de prévenance de 7 jours calendaires.
Le forfait annuel de 40 jours de droit n’est pas concerné par ces mesures, il reste appliqué conformément au présent accord.
Article 5-2 : Forfaits annuels de jours de télétravail
Dans la limite de 3 jours par semaine entièrement travaillée et dans le respect des modalités indiquées dans le présent accord, chacun disposera, dès signature de l’avenant individuel, d’un forfait potentiel de 120 jours de télétravail composé de :
40 jours de droit ;
et de 80 jours soumis à l’acceptation du responsable hiérarchique (à chaque demande).
La mise en place des modalités de chacun de ces deux forfaits intégrera le cadre opérationnel fixé par le manager ainsi que les souhaits d’organisation personnelle du salarié. La validation finale revient au responsable hiérarchique.
L’année d’utilisation de ces forfaits est alignée sur la période des congés payés allant du 1er juin de l’année N au 31 mai de l’année N+1.
Les jours contenus dans ces forfaits annuels ne sont ni reportables ni cumulables d’une année sur l’autre. Ils sont utilisables par journée complète uniquement. Pour les salariés démarrant le télétravail en cours d’année, le forfait de jours de télétravail sera réduit proportionnellement.
Article 5-3 : Droits supplémentaires répondant à des situations spécifiques
Les salariés en situation de handicap, les proches aidants* et les personnes de plus de 60 ans bénéficient du dispositif prévu par le présent accord. (*salarié devant s'occuper d'une personne handicapée ou faisant l'objet d'une perte d'autonomie d'une particulière gravité parmi ses ascendants, ses descendants ou son conjoint ou concubin).
Leur demande sera prise en charge conjointement par leur manager et le correspondant RH de leur site de rattachement.
Les salariés placés dans ces situations par dérogation bénéficient, s’ils le souhaitent, d’une garantie de pouvoir porter leur forfait annuel à 80 jours minimum au lieu de 40 de droit. Cette demande sera adressée par écrit au service des relations humaines en respectant un délai de prévenance de 15 jours calendaires.
Article 5-4 : Modalité de mise en œuvre du télétravail
La mise en place des modalités du télétravail découlant de cet accord est sous la responsabilité de chaque manager ; elle passe par un dialogue entre le manager (N+1) et le collaborateur pour fixer ces modalités.
Ces modalités une fois définies, un délai de prévenance de 7 jours calendaires minimum pour chacune des deux parties s’impose pour la planification des journées télétravaillées, des journées en présentiel sur site et en cas de modification du programme prévu.
Il est rappelé que toute journée de télétravail doit au préalable être enregistrée dans le système d’information RH (Kiosk RH).
Article 5-5 : Temps de travail et plage d’accessibilité
Les accords d’entreprise en vigueur relatifs au temps de travail s’appliquent aux collaborateurs en télétravail.
Les horaires de travail habituels sont conservés et l’accessibilité de chacun reste identique à celle en vigueur sur le site.
Les collaborateurs ayant signé une convention de forfait en jours aménagent de façon autonome leur plage d’accessibilité dans le respect des missions qui leur sont confiées.
Le salarié demeure tenu de se conformer aux durées maximales de travail (articles L.3121-18 à L.3121-22 du code du travail), temps de pause (article L.3121-16 et L.3121-17 du code du travail) et aux durées minimales de repos quotidien et hebdomadaires (articles L3131-1 et L3132-2 du code du travail) conformément aux dispositions légales et conventionnelles en vigueur dans l’entreprise. L’employeur veille au respect de ses dispositions.
Dans le cadre du télétravail, aucune heure supplémentaire n’est réalisée sauf cause exceptionnelle avec accord préalable écrit du responsable hiérarchique qui aura validé son accord auprès du Responsable RH.
La saisie d’un jour « télétravail » sera à enregistrer dans le système d’information RH pour la régularité de la paie et la comptabilisation des jours télétravaillés dans le forfait. Il ne sera donc pas nécessaire de badger à distance.
Article 5-6 : Droit à la déconnexion
L’intégralité des dispositions relatives à la déconnexion, telles qu’elles sont prévues dans la Charte en vigueur dans l’entreprise, s’applique.
Dans le cadre du télétravail, il est reconnu au collaborateur un droit à la déconnexion comme dans l’exercice normal de ses fonctions sur site.
Les managers veilleront au respect de ce droit, notamment en s’abstenant, sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés en dehors de leurs plages d’accessibilité telles que définies dans l’avenant télétravail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise.
Article 5-7 : Objectifs de travail
La réalisation des missions et les délais d’exécution s’apprécient de la même manière que pour le travail effectué dans les locaux de l’entreprise.
En tout état de cause, les résultats attendus et la charge de travail en situation de télétravail sont équivalents à ce qui aurait été demandé dans les locaux de l’entreprise. Ces éléments font l’objet d’échanges et d’un suivi régulier avec le responsable hiérarchique.
ARTICLE 6 : ACCOMPAGNEMENT DU TELETRAVAILLEUR
Article 6-1 : Equipement informatique de base fourni par l’employeur
Au titre du télétravail, dans l’hypothèse où le salarié n’en serait pas déjà équipé dans les locaux de l’entreprise, le télétravailleur se voit fournir :
un ordinateur portable avec les équipements de sécurité et de connexion,
un accès à distance à ses applications de travail, comprenant la fourniture d’un VPN et d’un câble réseau,
l’installation de logiciel de visioconférence et de téléphonie par internet.
Cet équipement de base fourni par l’entreprise reste la propriété de l’entreprise.
En cas de difficultés, le télétravailleur bénéficiera d’un support technique à distance.
Article 6-2 : Dotation complémentaire à la charge de l’employeur sur demande
Le télétravailleur pourra bénéficier, sur demande, d’un forfait matériel pouvant aller jusqu’à 300 €, utilisable sur la durée de l'accord. Un catalogue pour le choix du matériel, dans le respect de ce budget individuel, sera fourni (écran, souris sans fil, une chaise de bureau, imprimante, casque audio, une sacoche de transport ou sac à dos, etc.).
Les télétravailleurs ayant déjà bénéficié d’une dotation matérielle au titre du précédent accord bénéficieront d’un forfait à hauteur de 150€.
Un téléphone portable sera fourni aux télétravailleurs avec la prise en charge d’un forfait téléphonique.
En cas de besoin de matériel technique particulier lié à un métier spécialisé, le télétravailleur se signalera auprès de son manager et/ou auprès du service informatique.
Les matériels mis à disposition restent propriété de l’entreprise.
En cas de besoin de fournitures (papier, crayons etc.), le télétravailleur se fournira dans les locaux de la société lors de ses jours de présence sur site. Les notes de frais devront être justifiées, exceptionnelles et réservées aux situations d’urgence (cf. Guide du télétravail).
L’ensemble de ces modalités (article 6-2) sont des règles collectives sous la responsabilité du Responsable RH.
Article 6-3 : Indemnité de télétravail
Chaque jour télétravaillé et déclaré comme tel dans le système d’information RH donnera droit au bénéfice d’un titre restaurant.
Aucune autre charge du lieu d’exercice du télétravail ne sera indemnisée par l’employeur.
Article 6-4 : Organisation d’une action de prévention par un ergonome professionnel
Avec le soutien des services de santé au travail, une action de prévention sera planifiée pour conseiller le télétravailleur pour l’adaptation de son poste, afin de veiller à sa santé et prévenir les risques de mauvaises postures et de troubles musculo squelettiques, et de fatigue visuelle et oculaire.
Un suivi sera effectué par le Comité de Télétravail (cf. Article 9-1).
Article 6-5 : Formations
Le plan annuel de développement des compétences intégrera le télétravail pour accompagner les collaborateurs et les managers dans cette nouvelle organisation du travail.
Article 6-5-1 : Formation pour les managers
La société s’engage à mener une action d’accompagnement des managers dans la mise en place des modalités de déploiement du télétravail pour leurs équipes.
En complément, la société organisera un cursus de formation autour du management à distance.
Article 6-5-2 : Formation pour les télétravailleurs
La société s’engage à mener une action de formation sur le travail hybride à l’attention de chaque télétravailleur suite à son entrée en télétravail.
ARTICLE 7 : DROITS ET DEVOIRS DU SALARIE
Le passage en télétravail, en tant que tel, constitue un changement de l'organisation du travail et n'affecte donc pas la qualité de salarié du télétravailleur. Les salariés télétravailleurs conservent :
les mêmes droits individuels
Le salarié en situation de télétravail bénéficie des mêmes droits individuels que les autres salariés de l'entreprise, notamment en matière de formation professionnelle, de déroulement de carrière, d'entretiens professionnels et de politique d'appréciation. Le télétravailleur doit être placé dans une situation identique à celle des salariés exerçant une activité comparable au sein des locaux de l'entreprise ;
Les mêmes droits collectifs
Les salariés en situation de télétravail ont accès aux informations syndicales dans le cadre des accords et usages en vigueur et peuvent bénéficier des mêmes conditions de participation et d'éligibilités aux élections professionnelles que les autres salariés.
Article 7-1 : Evolution professionnelle et gestion de parcours
Chaque année, comme à l’ensemble des collaborateurs de la Société, lors de l’entretien annuel pour chaque télétravailleur, les sujets suivants seront abordés :
l’activité professionnelle,
les perspectives de parcours professionnel,
les besoins en formation.
Une attention particulière à bien décrire les missions et les objectifs devra être portée par le manager à l’occasion de cet entretien, au regard de la situation du télétravailleur.
Article 7-2 : Vie privée du salarié en télétravail
L’entreprise et le télétravailleur s’engagent à adopter des postures propices au respect de la vie privée du collaborateur tout en permettant un fonctionnement fluide de l’activité (plages de joignabilité, usage de mails, partage d’agenda, etc.).
La société précise qu’elle n’utilise pas de logiciel de suivi, ni de système informatique de contrôle et de surveillance, des activités informatiques à distance des salariés télétravailleurs.
Article 7-3 : Confidentialité et protection des données
Tout collaborateur en télétravail s’engage à respecter les règles de sécurité (Charte informatique) en vigueur dans l’entreprise et en particulier à mettre en œuvre tous les protocoles visant à assurer les protections des données de l’entreprise et leur confidentialité.
Le télétravailleur, ayant l’usage de ses informations dans son environnement privé ou public, portera une vigilance particulière à leur intégrité et au maintien de leur confidentialité.
En particulier, les dispositions en matière de mot de passe et de fermeture systématique de session en cas d’absence au poste de travail s’appliqueront.
La société confirme l’application de sa politique de protection des données personnelles des salariés, conformément aux dispositions contractuelles en vigueur, pour les collaborateurs lorsqu’ils télétravaillent.
ARTICLE 8 : SANTE ET SECURITE
Article 8-1 : Santé, sécurité et suivi médical
Les dispositions légales et conventionnelles relatives à la santé et la sécurité au travail sont applicables aux télétravailleurs et doivent être strictement respectées.
Chaque télétravailleur sera informé lors de la signature de son avenant de la politique de l'entreprise en matière de santé et de sécurité au travail et en particulier des règles relatives à l'organisation du poste de travail.
Le télétravailleur est tenu de respecter et d'appliquer ces politiques de sécurité. Le non-respect des règles par le collaborateur peut entrainer l’arrêt du télétravail dans le cadre du processus de réversibilité.
Les formations d’accompagnement sensibiliseront les télétravailleurs au respect des temps de pause et à l’aménagement de leur journée de travail.
Article 8-2 : Couverture sociale, accident du travail et arrêt de travail
Le télétravailleur bénéficie de la même couverture maladie, accident, invalidité et décès que les autres salariés de l'entreprise.
Article 8-2-1 : Accident de travail
En cas d’accident survenu au télétravailleur sur le lieu de télétravail pendant les jours de télétravail et dans la plage journalière de travail, il sera présumé être un accident de travail et sera en conséquence sera soumis à la règlementation en vigueur relative aux accidents du travail.
A cet effet, le télétravailleur informe son employeur de l’accident et lui transmet tous les éléments nécessaires à l’élaboration de la déclaration d’accident de travail dans la journée où l'accident s'est produit ou au plus tard dans les 24 heures (sauf cas de force majeure).
Article 8-2-2 : Arrêt de travail
En cas d'arrêt de travail lié à une maladie ou un accident, le télétravailleur bénéficie du maintien de rémunération en application des règles de couverture sociale d'entreprise. Dans tous les cas, le télétravailleur doit informer son responsable hiérarchique de l'arrêt de travail aussitôt que possible par tout moyen et si nécessaire, confirmé par lettre postée dans les trois jours calendaires (sauf cas de force majeure).
Il est également entendu que pendant les absences (maladie, congé, …) le salarié habituellement en télétravail ne devra pas travailler.
ARTICLE 9 : DEPLOIEMENT DU TELETRAVAIL
Article 9-1 : Comité Télétravail Lefebvre Dalloz Compétences
Afin de faciliter la mise en œuvre et le suivi de cette nouvelle organisation du travail, un Comité Télétravail est créé et se réunit une fois par semestre.
Le Comité Télétravail est constitué pour la durée du présent accord.
Ce Comité est composé d’un représentant du service relations humaines (RRH), d’un représentant du personnel membre du CSE désigné lors d’un CSE ordinaire ainsi que d’un manager et d’un collaborateur choisis par le RRH après avis des signataires.
Des indicateurs sont définis lors de la première réunion du Comité afin d’analyser le dispositif de télétravail et de proposer des axes d’amélioration.
La synthèse des sujets abordés dans le cadre des réunions tenues par le Comité est présentée en réunion ordinaire suivante du CSE.
Une information annuelle, produite par la Direction des Relations Humaines, est transmise à l’ensemble des salariés et aux signataires du présent accord.
Article 9-2 : Communication collaborateurs / managers
Un guide du télétravail est élaboré conjointement par les services RH, IT et le management afin de guider et conseiller les télétravailleurs dans cette nouvelle organisation. Ce guide aborde notamment la relation manager / collaborateur.
Il est remis avec l’avenant au contrat de travail à tous les télétravailleurs.
Il est préalablement présenté aux parties signataires ainsi qu’au CSE.
Il pourra être soumis à un process d’amélioration continue par le Comité Télétravail.
ARTICLE 10 : MODALITES DE SUIVI DE L’ACCORD DU TELETRAVAIL
Article 10-1 : Entrée en vigueur, durée et portée de l’accord
Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 3 ans, du 1er juin 2022 au 31 mai 2025.
Article 10-2 : Adhésion à l’accord
Conformément à l’article L.2261-3 du Code du travail, toute organisation syndicale représentative peut adhérer au présent accord.
L’adhésion devra être notifiée aux signataires du présent accord et faire l’objet des mêmes formalités de dépôt que celui-ci.
Article 10-3 : Bilan et suivi
A l’issue du présent accord, une information relative à cette expérience de télétravail sera réalisée au Comité de groupe ainsi qu’au CSE.
Des enquêtes sur le télétravail seront réalisées afin d’avoir un retour d’expériences des managers et des télétravailleurs.
Cette information et ces enquêtes seront communiquées aux signataires.
Article 10-4 : Révision de l’accord
Chaque partie signataire ou y ayant adhéré pourra demander la révision du présent accord dans les conditions prévues par l’article L. 2261-7-1 du Code du travail.
Toute demande de révision devra être notifiée à chacune des autres parties signataires ou adhérentes et devra comporter l’indication des dispositions dont la révision est demandée.
Une réunion de négociation sera alors organisée dans les meilleurs délais suivant cette demande avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives dans l’entreprise.
Article 10-5 : Publicité de l’accord
Le présent accord sera déposé par la Société sur la plateforme téléprocédure du ministère du travail.
Un exemplaire sera, en outre, déposé auprès du Secrétariat Greffe du Conseil des Prud'hommes de Paris.
Conformément à l’article L.2231-5-1 du Code du travail, le présent accord sera, après anonymisation des noms et prénoms des négociateurs et des signataires de l’accord, rendu public et versé dans une base de données nationale.
Fait à Paris, le 01/06/2022.
En 4 exemplaires originaux, dont un remis à chaque partie signataire.
Pour la Société Lefebvre Dalloz Compétences,
Madame XX Monsieur XX
Directrice des Relations Humaines Directeur des Relations Sociales
Pour le Comité Social et Economique (CSE),
Madame XX
Secrétaire du CSE
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