Accord d'entreprise "Accord collectif d'entreprise sur la prime d'efficacité de Templemars" chez CHEP FRANCE (Siège)
Cet accord signé entre la direction de CHEP FRANCE et le syndicat Autre et CFE-CGC le 2019-07-26 est le résultat de la négociation sur l'évolution des primes.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat Autre et CFE-CGC
Numero : T09219012990
Date de signature : 2019-07-26
Nature : Accord
Raison sociale : CHEP FRANCE
Etablissement : 34884891200146 Siège
Primes : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Evolution des primes
ACCORD COLLECTIF D'ENTREPRISE SUR LA PRIME D’EFFICACITE DE TEMPLEMARS (2021-04-07)
ACCORD D’ENTREPRISE SUR LES MESURES PRISES DANS LE CADRE DE LA NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE 2022 (2022-04-14)
ACCORD COLLECTID D'ENTREPRISE SUR LA PRIME D'EFFICACITE DE TEMPLEMARS (2023-01-04)
Conditions du dispositif primes pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-07-26
CHEP FRANCE
ACCORD COLLECTIF D'ENTREPRISE SUR LA PRIME D’EFFICACITE DE TEMPLEMARS
ENTRE :
La société CHEP FRANCE, représentée par XXXXXXX, Président Directeur Général dûment habilité à cet effet,
ci-après la Société/l’entreprise,
ET
Les organisations Syndicales :
L’organisation syndicale CFE-CGC, représentée par XXXXXX, en sa qualité de délégué syndical,
L’organisation syndicale FO, représentée par XXXXXX, en sa qualité de délégué syndical.
PREAMBULE :
Un accord collectif sur la prime de productivité applicable au personnel ouvrier a été conclu au sein de la société CHEP France le 24 avril 1992.
Les conditions d’exploitation du site et les seuils de référence ayant évolué, les parties se sont réunies et ont négocié le présent accord destiné à réviser l’accord d’entreprise du 24 avril 1992 afin que les paramètres de calcul de la prime correspondent aux conditions actuelles d’exploitation du site.
OBJET ET CHAMP D’APPLICATION
Le présent accord collectif a pour objet de mettre en place de nouvelles modalités de calcul de la prime de productivité désormais appelée « prime d’efficacité », applicable à compter du 1er octobre 2019. Il emporte donc révision de l’intégralité de l’accord collectif du 24 avril 1992.
Le présent Accord s’applique exclusivement aux catégories suivantes du site de Templemars : agents de production, personnel de maintenance, chefs d’équipe, chefs d’équipe adjoint, caristes responsables de cour et les agents d’exploitation. Les cadres et assimilés cadre ainsi que l’ensemble du personnel administratif de l’établissement de Templemars cadre ou non cadre ne sont pas concernés par l’accord.
PRINCIPES GÉNÉRAUX
Le principe général d’une redistribution au personnel bénéficiaire d’une partie des gains de productivité réalisés par rapport à des seuils de référence par activité est maintenu.
Toutefois, il est apparu nécessaire de tenir compte de l’activité de la maintenance ainsi que de la sécurité, de la satisfaction client et du taux d’absentéisme.
Ainsi, les gains de productivité sont déterminés chaque mois par rapport aux seuils de référence fixés en annexe 1 du présent accord. L’enveloppe dite « de base » correspond à 40 % de ces gains.
Cette enveloppe de base est ensuite soumise à l’application d’un coefficient multiplicateur, dit « coefficient de résultat usine », calculé sur la base d’objectifs mensuels de sécurité, de satisfaction client et de taux d’absentéisme.
Le montant résultant de ce calcul est ensuite distribué sous forme de prime mensuelle au personnel bénéficiaire nommé en article 1 du présent accord en tenant compte des coefficients individuels de classement. La prime est versée au prorata du temps de présence sur le mois.
CALCUL DU TAUX DE LA PRIME
Détermination du taux de la prime
En présence d’un gain de productivité, le taux de la prime est déterminé selon le calcul suivant :
Gain de productivité en heures X taux horaire X 40 % X indicateur de performance usine
Somme des heures travaillées dans le mois par le personnel bénéficiaire pondérées du coefficient de classement*
*Afin d’éviter que l’application des coefficients individuels de classements ne puissent diminuer ou augmenter l’enveloppe globale à distribuer, le nombre d’heures travaillées dans le mois par chaque salarié bénéficiaire est pondéré par son coefficient de classement. Le nombre d’heures servant au calcul de la prime est donc égal à la somme du nombre d’heures travaillées par chaque salarié bénéficiaire préalablement multiplié par son coefficient de classement.
gains de productivité
Les activités prises en compte pour le calcul des gains de productivité sont les suivantes :
- Mouvements chariots entrées -sorties + activité de production (tri, réparation, remontée peinture, lavage)
- Tri manuel palettes tous formats et autres produits
- Tri palettes machine
- Maintenance préventive
- Réparation palettes tous formats
- Peinture et marquage manuel tous formats
- Lavage haute pression palettes et containers
Pour chaque activité, des seuils de référence, arrêtés à la date de signature du présent accord, sont fixés en annexe 1 du présent accord.
Compte tenu de l’introduction d’une nouvelle machine, appelée G350 l’annexe 1 comporte 3 niveaux de seuil (N°1, N°2 et N°3).
Le niveau de seuil N-°1 est considéré comme le seuil « par défaut » jusqu’à ce que la G350 atteigne le niveau de performance attendu pour la 1ère fois, soit 370 palettes/heure minimum en moyenne hebdomadaire.
Le niveau de seuil N-°2 s’appliquera donc de manière définitive dès que la G350 atteindra le niveau de performance attendu. C’est-à-dire dès lors qu’une moyenne hebdomadaire de la G350 dépassera les 370 palettes/heure, le seuil N°2 sera le seul seuil utilisé à partir du mois au cours duquel cette performance est atteinte.
Le seuil N°3 s’appliquera uniquement si, durant les six premiers mois suivant la mise en place de la machine G350, la performance moyenne mensuelle est inférieure à 275 palettes / heure.
En cas d’évolution significative d’une ou plusieurs activités due par exemple à l’introduction d’un nouvel équipement, à l’arrêt d’un format ou à l’introduction d’un nouveau format, il appartient à l’une ou l’autre des parties d’engager la procédure de révision du présent accord visée à l’article 6.
La somme de ces activités, valorisées en heures théoriques de travail en fonction des seuils de référence (annexe 1 du présent accord), est comparée au temps réel pour accomplir le travail. Une telle comparaison fait apparaitre le gain de productivité en heures ou une perte.
Si cette comparaison fait apparaitre une perte, aucune prime d’efficacité ne sera versée.
Taux horaire Fixe
La valeur des gains de productivité est déterminée par rapport à un taux horaire fixe de 11€ défini par les parties à la date de signature du présent accord.
Toute modification de ce taux horaire fixe nécessitera la conclusion d’un avenant de révision.
Indicateur de performance usine
Indicateur de performance usine = Coefficient sécurité + Coefficient satisfaction client + Coefficient absentéisme.
Le coefficient sécurité prend en compte le nombre de déclaration d’accident avec arrêt de travail sur le site pendant le mois.
Il est égal à 0.55 si le nombre de déclaration d’accident avec arrêt sur le mois est égal à 0.
Il est égal à 0.275 si le nombre de déclaration d’accident avec arrêt sur le mois est égal à 1.
Il est égal à 0 si le nombre de déclaration d’accident avec arrêt sur le mois est supérieur ou égal à 2.
Le coefficient « satisfaction client » prend en compte le nombre de plaintes clients qualifiées de recevables par le service qualité et imputées au site de Templemars chaque mois.
Il est égal à 0.55 si le nombre de plaintes sur le mois est égal à 0.
Il est égal à 0.275 si le nombre de plaintes sur le mois est égal à 1.
Il est égal à 0 si le nombre de plaintes sur le mois est supérieur ou égal à 2.
Exemples de plaintes qualifiées de recevables par le service qualité France : quantité erronée, mauvaise référence produit, présence d’un défaut critique, pourcentage de conformité à la PQS (Pallet Quality Standards) inférieur à 95%, non respect d’une qualité spécifique sur la Surface Dry ou la DRY, non respect d’une remarque dépôt…
Le coefficient « absentéisme » prend en compte le taux d’absentéisme du personnel concerné par la prime.
Les éléments pris en compte pour le calcul de ce taux d’absentéisme sont : les arrêts de travail pour maladie, les arrêts de travail pour accident du travail ou maladie professionnelle et les absences injustifiées non payées.
Ce taux est calculé en divisant le nombre d’heures d’absences du mois considéré par le nombre d’heures de travail théorique du personnel bénéficiaire du site de Templemars visé à l’article 1 du présent accord.
Il est égal à 1 si l’absentéisme du personnel concerné est inférieur à 10%.
Il est égal à 0,75 si l’absentéisme du personnel concerné est compris entre 10% et 11%.
Il est égal à 0.5 si l’absentéisme du personnel concerné est compris entre 11% et 12.5%.
Il est égal à 0 si l’absentéisme du personnel concerné est supérieur à 12.5%.
coefficient de classement
Les coefficients de classement qui peuvent être attribués sont les suivants :
0
0,5
0,8
1
1,15
1,3
1,5
Les coefficients de classement sont attribués par la Direction sur propositions motivées des chefs d’équipes sur la base des critères suivants.
Pour les caristes et les opérateurs :
Productivité individuelle
Qualité
Respect des horaires
Tenue du poste de travail et préservation de l’outil de production
Comportement et esprit d’équipe
Pour le personnel de maintenance :
Performance machine
Respect des horaires
Qualité & Gestion des priorités
Tenue du poste de travail et préservation de l’outil de production
Comportement et esprit d’équipe
Pour le personnel de l’exploitation :
Respect des horaires
Qualité
Tenue du poste de travail et préservation de l’outil de production
Comportement et esprit d’équipe
Gestion des camions et des plannings
Pour les chefs d’équipe, les chefs d’équipe adjoints et les chefs de cour :
Performance machine
Qualité
Respect des horaires
Tenue des postes de travail et préservation de l’outil de production
Comportement et esprit d’équipe
L’attribution du coefficient de classement donne lieu à une information individuelle par le biais d’un document remis en main propre comportant au minimum le nom et le prénom du collaborateur ainsi que le coefficient de classement. Il est entendu entre les parties que cette information individuelle pourrait être faite par un autre moyen qui serait défini par la direction.
SOMME PONDÉRÉE DES HEURES TRAVAILLEES DANS LE MOIS
Le nombre d’heures travaillées dans le mois par chaque salarié bénéficiaire est multiplié par son coefficient de classement. La somme des nombres d’heures pondérés de tous les salariés bénéficiaires du mois en cours sert de dénominateur au calcul du taux de la prime visé à l’article 3.1.
Information du personnel sur le taux de la prime
Le personnel est informé du taux de la prime par voie d’affichage sur les tableaux situés en salle de pause.
CALCUL DU MONTANT DE LA PRIME INDIVIDUELLE
Modalités de calcul
Le montant de prime mensuelle individuelle de chaque bénéficiaire est calculé en multipliant, pour le mois considéré, le taux de la prime par le nombre d’heures réellement travaillées pendant ce mois puis par le coefficient de classement.
Un exemple du calcul de la prime individuelle figure en annexe 2 .
Dans tous les cas la prime d’efficacité ne pourra être supérieure à 500€ bruts par mois et par salarié bénéficiaire.
MODALITE DE VERSEMENT DE LA PRIME
La prime mensuelle individuelle sera calculée à partir des données du mois N-1 et sera payée le mois N.
DurÉe et date d’entrÉe en vigueur
Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Il entrera en vigueur le 1er octobre 2019.
Il emporte révision de l’intégralité des dispositions de l’accord collectif du 24 avril 1992.
MODALITÉS DE SUIVI, DE RÉVISION ET DE DÉNONCIATION
Clause de rendez-vous
A chaque date anniversaire de l’entrée en vigueur du présent accord, toute Partie signataire ou adhérente pourra demander l’organisation d’une réunion de l’ensemble des Parties signataires et adhérentes afin de statuer sur l’opportunité de réétudier et, le cas échéant, réviser tout ou partie des dispositions du présent accord.
Cette demande devra être faite par lettre recommandée avec accusé de réception adressée à la Société qui aura la responsabilité d’organiser la réunion sollicitée dans les trois mois.
Révision et dénonciation
Conformément à l'article L. 2261-7-1 du Code du travail, sont habilitées à engager la procédure de révision du présent accord :
- jusqu'à la fin du cycle électoral au cours duquel le présent accord a été conclu (soit jusqu'au 13 juin 2022), une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d'application du présent accord, qu'elles soient signataires ou adhérentes de cet accord, ainsi que la direction de la société ;
- à l'issue de cette période, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d'application du présent accord, ainsi que la direction de la société.
La demande de révision devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge à l’ensemble des autres parties.
En cas de demande de révision, les discussions devront s’engager dans les trois mois suivant la date de première présentation de la demande de révision à la dernière des parties.
Pendant sa durée d’application, le présent accord peut également être dénoncé dans les conditions légales.
NOTIFICATION, PUBLICITÉ ET DÉPÔT
Le présent accord sera notifié aux organisations syndicales représentatives par la remise d’un exemplaire de l'accord lors de sa signature, ou à défaut, par remise en main propre ou par lettre recommandée avec accusé de réception.
Conformément aux articles L.2231-6 et D. 2231-2 du Code du travail, le présent accord sera déposé :
en deux versions électroniques sur la plateforme de télé procédure du ministère du travail, teleaccords.travail-emploi.gouv.fr, dont une version intégrale au format .PDF et une version publiable au format .DOCX de laquelle sera supprimée toute mention de nom, prénom, paraphe ou signature de personnes physiques.
Les Parties rappellent qu’en application de l’article L. 2231-5-1 du Code du travail, tout ou partie du présent accord pourra ne pas faire l’objet d’une publication en cas d’accord postérieur en ce sens ou de décision unilatérale de l’Entreprise d’occulter les éléments portant atteinte à ses intérêts stratégiques.
et en un exemplaire au Conseil de Prud’hommes de Nanterre.
Les termes de cet accord seront portés à la connaissance de l’ensemble du personnel par voie d’affichage ou tout autre support de communication en vigueur au sein de la société.
Fait à Clichy, le 26 juillet 2019
En 4 exemplaires,
Pour CHEP France
XXXX, Président Directeur Général
Pour l’organisation syndicale représentative CFE CGC :
XXXXX, en sa qualité de délégué syndical,
Pour l’organisation syndicale représentative FO :
XXXXX, en sa qualité de délégué syndical.
Annexe 1 : Seuils de référence
Annexe 1 : Seuils de référence suite
Annexe 1 : Seuils de référence suite
Annexe 2 : Exemple de calcul de la prime d’efficacité
Salarié A a travaillé 100 heures dans le mois et a réparé 2500 palettes 100 x 120. Son coefficient de classement est 0,5.
Salarié B a travaillé 50 heures et a trié 19600 palettes 80 x 120 sur la ligne ADI dans le mois. Son coefficient de classement est 1,5.
Salarié C a travaillé 100 heures dans le mois et a lavé 5600 palettes 100 x 120. Son coefficient de classement est 1.
Calcul du gain de productivité en heure :
G= Heures théoriques – Heures réelles = (5600/40 + 19600/280 + 2500/25) – (100 + 50 +100)
= (140 + 70 + 100) – 250
= 60 Heures
Le chiffre 40 correspond au seuil lié à l’activité de lavage de la palette 100 x 120.
Le chiffre 280 correspond au seuil lié à l’activité de tri machine sur l’ADI de la palette 80 x 120.
Le chiffre 25 correspond au seuil lié à l’activité de réparation de la palette 100 x 120.
Le gain de productivité est de 60 heures.
L’indicateur de performance usine est à 2.1, c’est-à-dire qu’il y a eu 0 déclaration d’accident avec arrêt, 0 plainte client et que l’absentéisme a été inférieur à 10%.
Le taux de prime est égal = (60 x 11€ x 0.4 x 2.1) ___ = 2.464
((100 x 0.5) + (50 x 1.5) + (100 x1))
Le salarié A recevra une prime de : 2.464 x 100 x 0.5 = 123.2 euros
Le salarié B recevra une prime de : 2.464 x 50 x 1.5 = 184.8 euros
Le salarié C recevra une prime de : 2.464 x 100 x 1 = 246.4 euros
La somme des primes reçues est égale à 123.2 + 184.8 + 246.4 = 554.4 euros
L’enveloppe totale à verser aux salariés est égale à : l’enveloppe de base x coefficient usine
Ce qui donne dans l’exemple un montant de : 60 x 11 x 0.4 x 2.1 = 554.4 euros.
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