Accord d'entreprise "QUALITE DE VIE AU TRAVAIL, VOLET 2, TELETRAVAIL" chez MESOLIA HABITAT (Siège)

Cet accord signé entre la direction de MESOLIA HABITAT et le syndicat CFDT et CFE-CGC le 2019-12-19 est le résultat de la négociation sur le télétravail ou home office, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFE-CGC

Numero : T03320004188
Date de signature : 2019-12-19
Nature : Accord
Raison sociale : MESOLIA HABITAT
Etablissement : 46920155200020 Siège

Vie professionnelle : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif vie professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-12-19

ACCORD D’ENTREPRISE

QUALITE DE VIE AU TRAVAIL VOLET 2

TELETRAVAIL

Préambule

Le présent accord s’inscrit dans le cadre des dispositions législatives et réglementaires applicables aux entreprises issues de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013 intitulé « Vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle », et dans le prolongement de la loi relative au Dialogue Social du 17 aout 2015 qui a créé un nouveau bloc de négociation intitulé « Qualité de vie au travail et Egalité professionnelle. »

L’ANI de juin 2013 stipule que la démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail regroupe toutes les actions permettant d’améliorer les conditions d’exercice du travail résultant notamment des modalités de mise en œuvre de l’organisation du travail, favorisant ainsi le sens donné à celui-ci, et donc d’accroître la performance collective de l’entité, par l’engagement de chacun de ses acteurs. Autrement dit, la notion de « qualité de vie au travail » pourrait se définir comme un ensemble « d’actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance des entreprises ».

Le présent accord est porté par la conviction qu’une bonne qualité de vie au travail (QVT) constitue le socle de la performance sociale et donc de la réussite globale des sociétés de l’U.E.S.. La QVT se conçoit par le travail et au travail.

A ce titre de nombreux dispositifs peuvent être mis en place. Ainsi, dans le cadre d’un premier volet, un accord collectif concernant l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été signé le 24 juin 2019.

Les parties décident, dans le cadre de ce deuxième volet de traiter le thème du télétravail.

Le présent accord a donc pour objet de poser les grands principes de la mise en œuvre de ces nouveaux dispositifs au sein de l’UES et de définir les mentions obligatoires exigées par l'article L. 1222-9 du code du travail, notamment celles portant sur :

• Les conditions d’éligibilité et d’exclusion

• Les modalités d’acceptation par les salariés

• Les modalités de passage en télétravail et modalités de retour à une exécution du contrat de travail sans télétravail

• La détermination des plages horaires durant lesquelles l’employeur peut contacter le salarié en télétravail

La réussite de cette mise en place pourra supposer des ajustements, des modulations et des organisations spécifiques aussi bien collectives qu’individuelles. Compte tenu des évolutions organisationnelles que pourrait engendrer la mise en œuvre de cette nouvelle forme de travail, les parties conviennent, à la signature du présent accord de la nécessité de débuter cette mise en place par une opération pilote qui permettra, dans un contexte expérimental, un meilleur accompagnement et une avancée étape par étape dans ce projet.

C’est la raison pour laquelle, en parallèle et en complément du présent accord, il est convenu qu’une charte sur le télétravail et le travail en bureau satellite sera élaborée afin de détailler les modalités de mise en œuvre de ces deux dispositifs applicables pendant une phase expérimentale d’un an.

Cette opération pilote est réalisé dans l’objectif :

• D’utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication, pour répondre à un nouveau mode d’organisation du travail.

• De contribuer à améliorer les conditions de travail des salariés et plus largement de leur qualité de vie au travail et l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle.

• De contribuer au développement durable, dans le cadre de la responsabilité sociétale (RSE) et de la politique de déplacement, notamment par la réduction de l’utilisation des moyens de transports.

A l’issue des différents échanges ayant eu lieu, il a été convenu ce qui suit entre :

L’Unité Economique et Sociale constituée des sociétés :

MESOLIA HABITAT, dont le siège social se trouve 16 à 20 rue Henri Expert à BORDEAUX et représentée par Monsieur XXX en sa qualité de Directeur Général

et

LE TOIT GIRONDIN, dont le siège social se trouve 16 à 20 rue Henri Expert à BORDEAUX et représentée par Monsieur XXX en sa qualité de Président Directeur Général

et désignée « la Direction »

D’UNE PART,

Les organisations syndicales

CFDT Construction-Bois Aquitaine Nord,

représentée par Monsieur XXX en sa qualité de Délégué Syndical,

CFE/CGC SNUHAB

représentée par Monsieur XXX en sa qualité de Délégué Syndical,

D’AUTRE PART,

DEFINITION

Le télétravail : Conformément à l’article L.1222-9 du Code du travail, « le télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l'information et de la communication. ».

PERIMETRE DU TELETRAVAIL

Le présent accord s’applique aux salariés des sociétés de l’unité économique et sociale composée des Sociétés MESOLIA HABITAT et LE TOIT GIRONDIN remplissant les conditions d’éligibilités définies par les parties dans le présent accord et dans la charte.

Pour pouvoir bénéficier d’une organisation en télétravail, il est nécessaire de remplir une double condition d’éligibilité, celle afférente au salarié et à son contrat dans l’entreprise ainsi que celle relevant du poste occupé.

A ces deux conditions s’ajoute la condition de la conformité et disponibilité des outils de télétravail (ordinateur portable, téléphone, locaux,…) sur la période de télétravail ou travail à distance définie.

CONDITION D’ELIGIBILITE LIE AU SALARIE

Par principe, il est considéré qu’avant d’envisager une organisation en télétravail, le collaborateur doit disposer d’une bonne connaissance de la société et de son environnement, d’une pleine possession de son poste et des missions qui y sont afférentes et d’une autonomie avérée dans son activité.

En ce sens, les parties conviennent que sont éligibles au télétravail, les salariés :

  • Titulaires d’un contrat à durée indéterminée

  • Bénéficiant de l’ancienneté minimale dans leur poste définie dans la charte

  • Ayant une autonomie suffisante sur leur poste de travail.

CONDITION D’ELIGIBILITE LIE A LA FONCTION

Les parties conviennent que le télétravail implique que l’activité du salarié puisse être exercée à distance sans que cela n’impacte ni le service, ni l’entreprise, ni de manière générale, toutes les parties prenantes en lien avec les sociétés de l’UES.

Sont donc éligibles au télétravail, les postes:

  • dont les missions peuvent naturellement être exercées de façon régulière à distance et n’impliquant pas notamment par nature, une présence physique impérative dans les locaux de l’entreprise ou des parties prenantes.

  • dont l’exécution est compatible avec le bon fonctionnement du service et de l’entreprise (effectif suffisant pour garantir le maintien correct de l’activité du service et la sécurité du salarié, maintien de la qualité de service…….).

  • dont l’exécution à distance est compatible avec les diverses obligations et exigences légales qui s’imposent à l’entreprise et notamment celles relatives à l’accès et au traitement de données à caractère confidentiel.

Il est d’ores et déjà précisé que ne sont pas éligibles au télétravail les postes suivants :

- Gardiens

- Ouvriers de régie

- Agent d’entretien

- Technicien informatique de proximité

- Agent d’accueil du siège

Il est précisé que certains postes tels que les agents d’accueil ou agents de réclamations techniques des différents pôles ne pourront être éligibles qu’à certaines conditions.

CONDITION D’ELIGIBILITE LIE AUX LOCAUX ET OUTILS INFORMATIQUES

Outre les conditions requises concernant les salariés et les postes et actées dans le présent accord et dans la charte, les parties conviennent que le télétravail ne peut être mise en place que si  :

- Le salarié dispose chez lui des conditions techniques minimales requises pour travailler de manière sécurisée et dans de bonnes conditions, ce qui implique notamment :

  • un espace de travail dédié et adapté à ce mode d’organisation

  • une installation électrique conforme

  • une connexion internet à haut débit

Le salarié devra préalablement à la mise en place du télétravail fournir au service RH, une attestation sur l’honneur indiquant que ces 3 conditions sont remplies.

- Le salarié a déclaré sa situation de télétravail auprès de sa compagnie d’assurance et a justifié auprès du service RH d’une assurance multirisque habitation incluant une activité en télétravail et la garantie responsabilité civile.

Ces conditions de couverture d’assurance devront être remplies préalablement à la première mise en œuvre du télétravail et le salarié devra fournir les justificatifs nécessaires avant le 1er jour effectif de télétravail.

L’employeur s’engage à assurer son propre matériel.

- Le salarié, au moment du départ en télétravail, est doté des équipements nécessaires (ordinateur portable, téléphone portable...).

SITUATIONS PARTICULIERES

MODALITES D’ACCES AU TELETRAVAIL DES TRAVAILLEURS HANDICAPES

Quand le télétravail vise à favoriser l’emploi ou le maintien dans l’emploi d’un salarié en situation de handicap, la Direction examine de manière bienveillante et en lien avec le CSE et la médecine du travail, les conditions dans lesquelles celui-ci pourrait être envisagé.

EPISODE DE POLLUTION / CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES

Lorsqu’un arrêté préfectoral est pris pour informer la population d’un épisode de pollution nécessitant des mesures de restriction, le recours au Télétravail pourra être ouvert aux salariés éligibles selon les conditions prévues par l’accord collectif et la charte et sous réserve de disposer des équipements nécessaires à la réalisation des missions.

L’article L.1222-11 prévoit qu’en « cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du temps de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés ».

MODALITES DE PASSAGE ET DE MISE EN ŒUVRE DU TELETRAVAIL

PRINCIPE DU VOLONTARIAT

Le télétravail n’est ni un droit ni une obligation et il repose sur un principe de volontariat, d’engagement et de confiance mutuels.

En effet, si l’employeur peut refuser d’octroyer le télétravail à un salarié pour des raisons objectives, il ne peut pas le lui imposer. Tout passage en télétravail doit donc impérativement et sauf circonstances exceptionnelles, notamment liées à la sécurité du collaborateur, être fondé sur une volonté et un accord exprimé par le collaborateur.

MODALITES DE DEMANDE ET DE REPONSE

Le salarié qui souhaite télétravailler, adresse à son responsable hiérarchique ainsi qu’au service des Ressources Humaines, un courriel ou courrier (AR ou remis en main propre) accompagné des documents complémentaires requis notamment concernant la conformité des outils et locaux.

Les demandes seront examinées par le responsable hiérarchique manager en lien avec le service des Ressources Humaines, et donneront lieu si besoin à un entretien avec le collaborateur.

En application des conditions d’éligibilité et de critères objectifs, une réponse écrite concernant l’acceptation ou le refus du passage en télétravail sera adressée au salarié.

Tout refus sera motivé et exposé au salarié.

MODALITES DE MISE EN OEUVRE DES JOURS DE TELETRAVAIL

Le collaborateur ayant obtenu une réponse positive lui permettant d’accéder au dispositif du télétravail, devra dans un deuxième temps, poser au fil de l’eau ou sur des périodes prédéterminées, les journées ou demies journées de télétravail désirées.

Conditions de retour à une exécution du contrat de travail sans télétravail

  1. Période d’adaptation

Afin de permettre au salarié et à l’entreprise de s’assurer que le télétravail correspond à leurs attentes respectives, il est prévu une période d’adaptation à ce mode d’organisation.

Pendant cette période chacune des parties est libre de mettre fin au télétravail, en respectant un délai de prévenance de 15 jours.

Un entretien est organisé entre le salarié et son responsable hiérarchique au plus tard 15 jours avant l’arrivée du terme de la période d’adaptation afin d’effectuer un bilan intermédiaire sur la situation de télétravail. Ce bilan est l’occasion pour les deux parties d’apprécier l’opportunité de la poursuite ou non du télétravail et de discuter des ajustements potentiels à opérer.

  1. Suspension

Le salarié ou l’entreprise peuvent être confrontés à des circonstances qui sont de nature à empêcher, de manière temporaire, la réalisation des missions en télétravail (ex : problèmes de réseaux, connexion internet, difficultés organisationnelles, absences cumulées ne permettant pas de respecter une présence suffisante en entreprise, …). Dans cette hypothèse, le salarié ou son responsable hiérarchique, dès qu’il a connaissance de ces événements, peut demander la suspension ou l’aménagement à titre temporaire du télétravail.

Des contraintes de plannings peuvent également amener le salarié ou son responsable à demander une suspension du télétravail pendant une période déterminée.

  1. Réversibilité

L’organisation en télétravail étant fondée sur le principe du commun accord entre l’employeur et le salarié, les parties conviennent qu’à l’issue de la période d’adaptation, il pourra y être mis fin à tout moment, tant à l’initiative de l’employeur que du salarié. Le salarié retrouve alors son poste et ses conditions de travail antérieures.

Si la demande émane du salarié, cette décision est notifiée par écrit, soit par remise de la lettre en main propre, par lettre recommandée avec accusé de réception, soit par envoi d'un mail avec accusé de réception, et peut prendre effet immédiatement sur demande du salarié, ou s’étendre sur un délai à définir avec le responsable.

L’employeur ou le responsable, peuvent demander à un salarié de revenir travailler intégralement dans les locaux de l'entreprise, notamment en cas de réorganisation du service ou de l’entreprise afin de préserver la nécessité et/ou la continuité de service. Cette décision sera notifiée par écrit par lettre remise en main propre ou, à défaut, par lettre recommandée avec accusé de réception. Le télétravail prendra fin au terme d’un délai de prévenance d’un (1) mois courant à compter de la réception par le salarié de la décision de l’employeur, ou immédiatement sur accord du salarié.

En cas de changement de fonction, la poursuite du télétravail s’examine dans le cadre d’une nouvelle demande sous conditions d’éligibilité précitées.

ORGANISATION DU TELETRAVAIL

LIEU DU TELETRAVAIL

Par principe, le télétravail est réalisé au domicile du salarié, tel qu'il a été déclaré au service des Ressources Humaines.

NOMBRE DE JOURS TELETRAVAILLES / RYTHME

Le nombre de jours télétravaillés autorisés doit permettre de préserver la continuité de l'activité du service et de la société et de maintenir un lien social suffisant avec l'entreprise. Il est donc de la responsabilité de chaque manager de veiller nécessairement à ce que le nombre de collaborateurs bénéficiant du télétravail soit réellement compatible avec le bon fonctionnement du service, ainsi que l’organisation de l’équipe.

Le télétravail peut être organisé en journée ou demi-journée.

Les jours de télétravail non effectués ne donnent pas lieu à report sur la semaine ou sur le mois suivant.

Le salarié est tenu de se rendre dans les locaux de l’entreprise à la demande de sa hiérarchie ou de l’employeur pour participer aux réunions organisées pour le bon fonctionnement du service, aux formations, séminaires, convention du personnel, cérémonie des vœux ou tout autre événement nécessitant sa présence, malgré le fait que ce jour corresponde à un jour normalement télétravaillé.

PLANIFICATION ET MODIFICATION DES JOURS TELETRAVAILLES

Le jour de télétravail, qui devra impérativement figurer sur l’outil de gestion des temps et dans le calendrier Outlook du salarié en télétravail, pourra être modifié à l’initiative du salarié ou de l’employeur, sous réserve :

  • que la procédure de demande et de validation soit respectée

  • que le nouveau jour télétravaillé soit compatible avec l’organisation du service

  • de respecter un délai de prévenance raisonnable de 48h

  • de respecter toutes les conditions d’éligibilité prévues dans le présent accord et dans la charte, notamment concernant la disponibilité des outils dédiés au télétravail.

DUREE ET HORAIRE DE TRAVAIL APPLICABLE / PLAGES DE JOIGNABILITE

Les salariés en télétravail sont soumis aux mêmes temps de travail que les salariés étant sur une organisation de travail traditionnelle. En conformité avec l’accord aménagement et organisation du temps de travail du 30 novembre 2018, il est rappelé que, sauf dispositions contraires prévues dans ledit accord, l’organisation du temps de travail au sein de l’UES est en principe répartie sur les cinq (5) jours de la semaine à savoir, du lundi au vendredi avec une moyenne hebdomadaire de travail égale à 37h (sauf exception et temps partiel).

Pour les salariés soumis aux horaires de travail, les horaires restent inchangés et chaque salarié se doit de respecter ses horaires conventionnels ou contractuels.

Le principe de plages fixes et plages variables applicable au sein de la société demeure également applicable dans le cadre du télétravail.

Il est convenu que les plages de joignabilité du salarié seront définies sur la base des plages fixes actuelles, à savoir :

  • Matin : 9h30 à 12h00

  • Après-midi : de 14h00 à 17h00 du lundi au jeudi et de 14h00 à 16h00 le vendredi.

Le salarié doit alors être joignable durant ces plages et être en mesure de répondre aux sollicitations (courriels, appels téléphoniques, …) dans les mêmes conditions qu’à son lieu habituel de travail. Par conséquent, il ne peut vaquer à ses occupations personnelles sur les plages fixes.

CONTROLE DU TEMPS ET DE LA CHARGE DE TRAVAIL

Les salariés de l’UES sont soumis à la déclaration et au contrôle de leurs horaires de travail. L’outil de gestion des temps OCTIME devra continuer à être utilisé en situation de télétravail, au même titre que lors d’une journée de travail dans les locaux de la société.

Chaque salarié reste responsable de son compteur temps et veille à l’équilibre de celui-ci en adaptant ses horaires selon les plages définies de façon à respecter son temps de travail contractuel.

L’organisation du télétravail doit faire l’objet d’un suivi régulier de la part de la hiérarchie.

La charge de travail, les délais de réalisation et les résultats seront évalués sur les mêmes critères que les missions effectuées au sein de l’entreprise.

L’article L.1222-10 du Code du travail prévoit notamment la nécessité d’organiser chaque année un entretien qui porte notamment sur les conditions d’activité du salarié et sa charge de travail. Cet entretien est en principe réalisé dans le cadre de la campagne d’entretien annuel mais il pourra être demandé, par le salarié ou par le manager, un entretien de suivi de la charge du travail et de l’articulation de la vie professionnelle/personnelle à tout moment, s’ils le jugent utile.

ACCOMPAGNEMENT DES MANAGERS ET SALARIES

Un guide dédié au télétravail sera mis en place et diffusé auprès de l’ensemble des collaborateurs.

En parallèle et afin de mieux accompagner l’ensemble des collaborateurs sur la mise en place de ce nouveau dispositif, des actions de formation et / ou de sensibilisation seront déclenchées.

Ces actions auront lieu en amont de la mise en place effectif du télétravail pour chaque salarié concerné.

EQUIPEMENTS DE TRAVAIL

EQUIPEMENTS ET OUTILS MIS A DISPOSITION

Tout salarié en télétravail se verra remettre s’il n’en possède pas dans le cadre de ses fonctions, les outils nécessaires à la bonne réalisation de ses missions.

Ce matériel reste la propriété de l’entreprise et le télétravailleur prend soin des équipements qui lui sont confiés.

L’utilisation du matériel personnel dans le cadre du télétravail est prohibée. La société ne pourra être tenue responsable des dysfonctionnements qui pourraient intervenir sur le matériel personnel du salarié. Aucun autre matériel ne sera fourni au salarié (imprimante, écran supplémentaire, …).

Conformément au « Règlement d’utilisation des ressources informatiques » mis à disposition sur l’intranet de Mésolia, le salarié s'engage à un usage strictement professionnel du matériel, des solutions informatiques et de téléphonie mis à sa disposition par Mésolia.

Le salarié sera responsable de la confidentialité des accès et des données, ainsi que toute utilisation non conforme au règlement, des équipements et informations disponibles.

Aucun document non dématérialisé de caractère confidentiel ou contenant des données nominatives ne pourra être exploité dans le cadre du télétravail. Toute sortie de ces documents sans autorisation hiérarchique est strictement interdite. De même, il est formellement prohibé de transférer ou de stocker des informations ou des documents professionnels sur le matériel personnel (ordinateur personnel, clé USB, …).

En cas de dysfonctionnement des équipements et/ ou outils numériques mis à disposition par l'entreprise, le salarié en télétravail doit impérativement et immédiatement prévenir son responsable hiérarchique.

Il devra également immédiatement saisir le service d’assistance technique déjà en place au sein de la structure et maintenu à la disposition des télétravailleurs, afin que la problématique informatique soit résolue dans les meilleurs délais.

MODALITES DE PRISE EN CHARGE DES FRAIS LIES AU TELETRAVAIL

L’entreprise prend en charge l’intégralité des frais liés à l’entretien et à la réparation du matériel mis à disposition par elle, ainsi qu’à son remplacement si nécessaire. Tout incident de casse, perte, vol doit être déclaré à l’entreprise dans les plus brefs délais.

Il est rappelé que le collaborateur en télétravail ne doit pas utiliser d’outils personnels (imprimante, ordinateur, téléphones, …) et ne pourrait se prévaloir d’une quelconque indemnisation au titre de l’utilisation desdits outils.

Aucun autre coût ne sera pris en charge par l’employeur dans le cadre du télétravail (ex : abonnement internet, contrepartie liée à l’utilisation d’un local à domicile, frais d’électricité…).

CONDITIONS DE TRAVAIL / SANTE AU TRAVAIL / SECURITE

DROITS COLLECTIFS ET INDIVIDUELS

Conformément à l’article L.1222-9 du Code du travail et aux dispositions de l’URSSAF, le salarié en télétravail bénéficie des mêmes droits et avantages légaux et conventionnels que ceux applicables aux salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de la société (rémunération, politique d’évaluation, formation professionnelle, ticket restaurant, élections professionnelles etc …).

Le salarié en situation de télétravail bénéficie des mêmes droits individuels que les autres salariés de l’entreprise, notamment en matière de formation professionnelle, de déroulement de carrière, d’entretiens professionnels et de politique d’évaluation.

Ainsi, le télétravailleur doit être placé dans une situation identique à celle des salariés exerçant une activité comparable au sein des locaux de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la charge de travail, les délais d’exécution, ainsi que l’évaluation des résultats du télétravailleur.

Le Code du travail en son article L.4122-11 précise qu’il « incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail ». Ces dispositions s’appliquent de la même façon au salarié en situation de télétravail.

SENSIBILISATON ET FORMATION AU TELETRAVAIL (MANAGERS / COLLABORATEUR)

Les télétravailleurs recevront une sensibilisation appropriée, ciblée sur les équipements techniques à leur disposition et sur les caractéristiques de cette forme d'organisation du travail (organisation, gestion du temps et gestion des flux d'information) adaptée à leur besoin.

ACCIDENT DU TRAVAIL

L’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l'exercice de l'activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail au sens de l'article L. 411-1 du Code de la Sécurité Sociale.

Le salarié sera alors tenu d’informer immédiatement et par tous les moyens son responsable hiérarchique ainsi que le service des Ressources Humaines de l’accident en précisant notamment les circonstances de la survenue de celui-ci.

ARRET MALADIE / RESPECT DU DROIT A CONGE

Le salarié ne pourra absolument pas télétravailler durant ses périodes de repos et/ou de congés quelle que soit la nature desdits congés (congés payés, maladie, maternité/paternité, etc.).

DROIT A LA DECONNEXION

L’encadrement de l’utilisation des outils numériques établi par l’accord « Technologies de l’information et des communications : usage est déconnexion » est d’autant plus applicable aux salariés en situation de télétravail.
Ainsi, les télétravailleurs disposent d’un droit à la déconnexion et sont soumis aux dispositions prévues dans ledit accord notamment en termes d’usage des outils numériques pour des raisons personnelles durant le temps de travail.

Les collaborateurs en télétravail pourront, à tout moment, alerter leur manager en cas de non-respect du droit à la déconnexion.

COMMISSION DE SUIVI

Une commission de suivi QVT sera créée avant la mise en place du télétravail afin de suivre le bon fonctionnement du dispositif et son évaluation.

Cette commission sera composée de 4 membres de la direction, ainsi que de deux membres du CSE et de 2 représentants syndicaux.

Il est convenu que pendant la phase expérimentale cette commission de suivi se réunira tous les 2 mois afin de faire un point sur le type et le nombre de postes ouverts au télétravail, et quantifier le nombre de télétravailleurs effectifs au sein de la structure.

ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE DE L’ACCORD

ENTREE EN VIGUEUR

Le présent accord prend effet au 1er mars 2020.

DUREE DE L’ACCORD COLLECTIF

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée d’un an à compter de sa date d’entrée en vigueur.

Il pourra être révisé par avenant dans les conditions légales, notamment dans le cas où les parties à la négociation décident de mesures additionnelles.

DEPOT DE L’ACCORD COLLECTIF

Le présent accord sera déposé par la société auprès de la plateforme prévue à cet effet, valant dépôt auprès de la DIRECCTE de BORDEAUX et publié dans la base de données nationale.

Le présent accord sera applicable à compter du jour suivant son dépôt auprès de la DIRECCTE.

Un exemplaire sera également adressé au greffe du Conseil des Prud’hommes de Bordeaux.

En outre, un exemplaire sera établi pour chaque partie.

Fait à BORDEAUX, le 19 décembre 2019 en 6 exemplaires, dont 2 pour les formalités de publicité.

Mésolia Habitat

XXX

Directeur général

Toit Girondin

XXX

Président Directeur Général

C.F.D.T Construction-Bois Aquitaine Nord

XXX

Délégué Syndical

CFE / CGC SNUHAB

XXX

Délégué Syndical

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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