Accord d'entreprise "Accord de méthode visant à encadrer la négociation d’un socle social commun au sein de Renault Group et le dialogue social lié aux études portant sur l’évolution de la structure juridique du groupe du 27 juillet 2022" chez RENAULT SAS
Cet accord signé entre la direction de RENAULT SAS et le syndicat CGT-FO et CFE-CGC et CFDT le 2022-07-27 est le résultat de la négociation sur les dispositifs de prévoyance.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT-FO et CFE-CGC et CFDT
Numero : T09222035683
Date de signature : 2022-07-27
Nature : Accord
Raison sociale : RENAULT SAS
Etablissement : 78012998704037
Prévoyance : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Accords de prévoyance collective
Accord instituant un régime de prévoyance au profit des Salariés de Renault Group du 9 décembre 2022 (2022-12-09)
Conditions du dispositif prévoyance pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-07-27
Accord de méthode visant à encadrer la négociation d’un socle social commun au sein de Renault Group et le dialogue social lié aux études portant sur l’évolution de la structure juridique du groupe
du 27 juillet 2022
ENTRE
Renault s.a.s., ACI Villeurbanne, Renault Electricity, Alpine Cars, Manufacture Alpine Dieppe, Sofrastock International, Société de Véhicules Automobiles de Batilly, SODICAM2, Renault Digital, Renault Software Labs, Alpine Racing, Qstomize, Retail Renault Group et DIAC
Représentées par M. XX
Directeur des Ressources Humaines France
ET
Les organisations syndicales ci-dessous :
C.F.D.T. représentée par M. XX |
C.G.T. représentée par M. XX |
C.F.E./C.G.C. représentée par M. XX |
F.O. représentée par M XX |
Préambule
En février dernier, la Branche Métallurgie a conclu une nouvelle convention. Cette évolution induit des changements du corpus social de Renault s.a.s. et des filiales de Renault Group dépendant de cette branche professionnelle.
Parallèlement et dans la logique poursuivie par le plan stratégique Renaulution, qui vise à accélérer la transformation du Groupe par la mise en valeur de ses atouts industriels et technologiques, il a été annoncé le lancement d’une étude sur la création de deux pôles d’excellence autour des activités et technologies 100% électriques et thermiques/hybrides, afin de renforcer leur efficacité et leur performance opérationnelle.
Dans ce cadre, le CCSE de Renault s.a.s. ainsi que le Comité de Groupe Renault ont été régulièrement informés des avancées, lors de différentes réunions d’information, qui ont lieu lors des mois de février, mars, mai et juillet.
Compte tenu de ces deux éléments, la Direction a souhaité convier les Organisations Syndicales Représentatives à plusieurs réunions de concertation, sur les mois de mai et juin 2022, afin de donner une vision des accords collectifs impactés par la nouvelle convention collective de Branche Métallurgie.
Par ailleurs, a également été organisé un Groupe de Réflexion Paritaire (GRP) afin d’échanger sur les enjeux induits par le projet de création des 2 pôles d’excellence en matière d’institutions représentatives du personnel pour le périmètre France.
Compte tenu des transformations déjà engagées par la conclusion de la nouvelle convention collective de Branche Métallurgie et de l’étude menée au niveau de Renault Group, la Direction a fait part, lors de ces réunions, des constats suivants :
La volonté de créer un socle social commun induit l’ouverture de plusieurs négociations et ce, sur plusieurs mois. Afin d’organiser les travaux à venir et d’en définir les moyens, il est apparu nécessaire de négocier, en amont, le présent accord de méthode.
Celui-ci donne également l’opportunité, suite à la réunion du CCSE de Renault s.a.s. qui s’est tenue le 7 juillet dernier, d’encadrer les travaux qu’auront à mener les instances représentatives du personnel dans l’éventualité du déploiement du projet de transformation du Groupe car celui-ci nécessitera une coordination au niveau France.
Chapitre 1 – Architecture du dialogue social accompagnant l’éventuel projet de transformation de Renault Group |
Dès le démarrage de l’étude portant sur la création de deux pôles d’excellence autour des activités et technologies 100% électriques et thermiques, la Direction a veillé à régulièrement informer le CCSE de Renault s.a.s. et le Comité de Groupe Renault.
Au mois de juin, le CCSE de Renault s.a.s. a fait part à la Direction de sa volonté de recourir à une expertise pour projet important afin de pouvoir étudier l’éventuel projet de transformation du Groupe dès sa conception, sans attendre qu’il soit saisi pour information-consultation.
Lors de la séance du 7 juillet dernier, le CCSE a procédé au vote de cette expertise avec désignation d’un expert.
La Direction a fait part au CCSE de sa volonté de pouvoir échanger avec l’Instance et les Organisations Syndicales Représentatives afin de structurer le déroulement de cette expertise et évoquer le parcours social accompagnant l’éventuel projet de transformation de Renault Group.
Titre 1 – Organisation et déroulement de l’expertise
Le CCSE a souhaité voter une expertise dont le périmètre est plus étendu que celui de l’entreprise Renault s.a.s..
Lors du CCSE du 7 juillet, la Direction a accepté cette extension.
Etant par ailleurs conscientes qu’il est difficile de prévoir à date l’intégralité des projets à venir, puisque le sujet est au stade d’une étude, les parties conviennent que l’expertise pourrait comporter plusieurs lots de travaux qui alimenteront au fur et à mesure les informations-consultations à venir.
Afin d’assurer la coordination et la complémentarité nécessaires, les parties s’accordent également sur le fait que cette expertise soit la seule à intervenir pour l’intégralité des consultations émises par le CCSE et les CSE de l’entreprise Renault s.a.s. et des éventuelles filiales concernées par l’évolution juridique de Renault Group, sans pour autant contrevenir aux prérogatives des Instances de ces entités.
Dans ce cadre, il sera pour autant possible à tout CSE d’établissement ou filiale concerné par d’éventuelles évolutions de demander à ce que l’expert mandaté par le CCSE de Renault s.a.s. puisse étudier, s’il ne l’a pas déjà fait, des points particuliers concernant le périmètre dans lequel le CSE est institué. Dans ce cas, la commission d’application du présent accord prévue au titre 1er du chapitre 3 sera réunie dans les plus brefs délais afin d’en définir les modalités de mise en œuvre.
Par ailleurs, des points d’information, dont les modalités sont à définir avec l’expert, pourront être faits dans les CSE concernés par l’éventuel projet portant sur les impacts, directs ou indirects, dans leur site.
Au demeurant, la Direction accepte de prendre en charge à 100% l’expertise afférente.
Titre 2 – Organisation des informations-consultations
L’expertise votée par le CCSE dépasse le cadre légalement fixé puisqu’elle a été votée alors que le sujet est au stade de l’étude.
Pour autant, la Direction, comprenant la volonté du CCSE d’être associé le plus amont possible, accepte ce début d’exécution par anticipation.
Dans le cadre des échanges eus à ce sujet, il a été convenu que ce faisant, tout avis éventuellement à venir, que ce soit du CCSE ou des CSE des sociétés et/ou établissements concernés, soit rendu dans un délai pouvant aller jusqu’à un mois maximum à compter de la remise du dossier d’information-consultation afférent.
Bien que le sujet ne soit pas encore au stade de projet, la Direction a donné pendant les négociations du présent accord, un calendrier théorique des premières informations-consultations qui seraient à mener et s’est engagée à le mettre à jour et à le présenter à la commission d’application prévue au titre 1er du chapitre 3 du présent accord, le cas échéant.
Chapitre 2 – Méthodologie de construction d’un nouveau socle social France |
Comme évoqué au préambule du présent accord, d’un côté la nouvelle convention de branche de la Métallurgie nécessite une mise en conformité des dispositifs conventionnels des entreprises concernées ; d’un autre, la potentielle évolution de la structure de Renault Group nécessite un cadre et des principes communs en France.
La concomitance de ces deux évènements offre l’opportunité de repenser le statut social collectif afin de :
Moderniser notre cadre social pour être plus en adéquation avec les besoins de l’entreprise et des salariés
La construction d’un nouveau socle social est une occasion de rendre plus actuelle et opérante des dispositions devenues au gré des années obsolètes ;
C’est également l’opportunité de retravailler des dispositifs existants pour les rendre plus simples et accessibles aux salariés.
Homogénéiser tout en conservant l’adaptabilité et l’agilité des entités
S’il est important de construire un dispositif cohérent au niveau France, il est aussi essentiel qu’il soit adaptable afin de conserver l’identité propre à chacune des entités du Groupe ;
L’homogénéité permettra de conserver le sentiment d’appartenance des salariés au Groupe, la transversalité et facilitera également les mobilités entre les entités du Groupe ;
Aussi, dans le cadre des futures négociations, il est proposé pour chaque thème, un système modulaire et ainsi, pouvoir prévoir des périmètres d’application différents.
Constituer de manière progressive le socle social Groupe France
L’objectif est de voir converger les sociétés dans le socle social. Pour autant, compte tenu des réalités de certaines, une intégration progressive peut être nécessaire.
La constitution de ce socle social commun se fera en veillant à assurer des droits sociaux qui seront, au global, équivalents voire plus favorables que ceux actuellement en vigueur. Chaque négociation sera éventuellement associée à un ou plusieurs GRP et fera l’objet d’une attention particulière pour veiller à l’équilibre de ces droits. A la demande des organisations syndicales signataires de cet accord, la commission d’application prévue au titre 1er du chapitre 3 pourra être réunie afin d’échanger sur une analyse globale des accords négociés et au besoin, procéder à des ajustements.
Titre 1 – Périmètre des négociations
Conformément à l’ambition de la constitution de ce socle social rappelée ci-dessus, il est convenu qu’en fonction des thèmes de négociation, le périmètre des accords à négocier est susceptible de prévoir tout ou partie des sociétés mentionnées ci-dessous :
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Compte tenu des potentielles évolutions à venir sur la structure juridique du Groupe, il est au demeurant convenu qu’il pourra être également intégré d’éventuelles nouvelles entités.
Titre 2 – Contenu et champ d’application des négociations
Comme évoqué lors des réunions de concertation qui se sont tenues aux mois de mai et juin, l’évolution du dispositif conventionnel de la Métallurgie a des incidences sur le corpus social de Renault s.a.s. et également, sur celui de toutes les filiales appartenant à cette branche professionnelle.
En effet, celle-ci conduit à revoir plusieurs accords collectifs concernant Renault s.a.s et au moins ceux relatifs à la prévoyance et la santé complémentaire dans toutes les filiales régies par la Convention de la Métallurgie. Tous les accords impactés seront listés pour chacun des thèmes abordés préalablement aux négociations.
L’éventuelle évolution de la structure de Renault Group qui se dessine en parallèle, pose la question du niveau le plus opérant au sein du Groupe pour chacun des thèmes qui vont être rediscutés dans les négociations à venir et ainsi, d’un système modulaire et adaptable à plusieurs niveaux. Il sera porté une attention particulière à l’ouverture de discussions locales qui seraient nécessaires dans ce cadre.
Par ailleurs, cette architecture de dialogue social doit permettre d’améliorer l’autonomie/l’agilité des entités sur un certain nombre de sujets dépendant de leur niveau décisionnel.
En l’état actuel des réflexions, l’articulation entre les différents niveaux pourraient être à terme la suivante :
Compte tenu de ces ambitions, les parties au présent accord sont convenues de structurer les travaux à venir autour des thèmes et parties énoncés ci-dessous sachant qu’il sera possible lors des négociations à venir, de décider collectivement entre les parties d’ajouter, de préciser, ou de supprimer des thèmes ou sous-thèmes.
Selon le cas, ces thèmes de négociations feront l’objet d’accords dédiés.
Au demeurant et conformément à l’article L. 2232-33 du code du travail, les entreprises visées au titre 1er ci-dessus sont dispensées d’engager toute négociation d’ores et déjà prévue au présent titre qu’elles aient ou non un caractère obligatoire.
Prévoyance et complémentaire santé
Ambition | Construire des dispositifs modernes et communs à l’ensemble des salariés du Groupe |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Temporalité | 1er janvier 2023 ou applicable en fonction des spécificités des entités |
Structure de rémunération
Ambition | Concevoir un système homogène permettant une simplification des éléments de rémunération des salariés |
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Thèmes |
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Champ d’application | Renault s.a.s. |
Dialogue social France
Ambition | Créer les conditions permettant d’avoir une cohérence du dialogue social au niveau France |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Politique de GEPP
Ambition | Créer au niveau Groupe France une politique de l’Emploi et des compétences homogène |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Relation individuelle et organisation de travail
Ambition | Adapter les règles en fonction des évolutions nécessitées par EDC, les moderniser et rechercher des axes d’harmonisation |
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Thèmes |
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Champ d’application | Sociétés dépendant de la convention collective de la Métallurgie ou Groupe France |
Qualité de vie au travail
Ambition | Définir les fondamentaux de la QVT au sein du Groupe en France |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Diversité
Ambition | Créer des dispositifs équivalents à tous les salariés du Groupe |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Intéressement et NAO
Ambition | Construire une politique globale France homogène |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Chômage
Ambition | Disposer d’un dispositif de protection en cas de chômage au sein du Groupe |
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Thèmes |
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Champ d’application | Groupe France |
Titre 4 - Calendrier prévisionnel
Les parties ont convenu du calendrier suivant permettant aux organisations syndicales une visibilité sur six mois des thématiques de négociation à venir, tout en sachant que celui-ci peut être amené à être modifié.
Par ailleurs, il est également acquis que les accords qui vont être dénoncés en juillet 2022, compte tenu des impacts de la nouvelle convention de la branche Métallurgie continueront à produire effet jusqu’à la fin des négociations de substitution prévues.
Pour les dénonciations d’accords faites dans les filiales, les DSC de Renault s.a.s. seront destinataires pour information des courriers afférents.
Titre 5 - Composition de la délégation syndicale et moyens associés
Afin de faciliter le processus de négociation, il est convenu d’accorder à chacune des organisations syndicales représentatives les moyens suivants :
Composition de la délégation syndicale
Les parties au présent accord ont souhaité intégrer au périmètre de l’accord à venir plusieurs filiales du Groupe Renault de branches professionnelles différentes (Métallurgie, Commerce de Gros, Syntec, Service de l’Automobile et Sociétés Financières). Ce faisant, il a été convenu les mesures spécifiques suivantes :
Pour les négociations « Groupe France » ou « Renault sas et filiales Métallurgie », les délégations comporteront 7 représentants par organisations syndicales représentatives ;
Pour les négociations « Renault sas », les délégations seront de 5 représentants par organisations syndicales représentatives.
Pour chaque cycle de négociation, il sera veillé à :
Assurer une stabilité de la délégation en nommant une personne chargée de coordonner l’ensemble de la négociation ;
Garantir la présence d’un DSC ou DSCA Renault s.a.s. à toutes les réunions ;
Lorsque les négociations portent sur un périmètre « Groupe France » ou « Renault sas et filiales Métallurgie », intégrer dans les délégations une ou plusieurs personnes de filiales.
Moyens associés
Il est convenu d’allouer 2 200 heures de crédit global spécial par organisation syndicale qui englobent notamment, la préparation des réunions de négociation et tout autre besoin de réunions ou de temps de préparation.
Par ailleurs, il est convenu de la mise à disposition prioritaire de véhicules de pool des établissements pour les salariés participant aux séances de négociations.
Enfin, il sera veillé au bon fonctionnement des outils mis à disposition (note de frais, etc.).
Chapitre 3 – Dispositifs administratifs et juridiques |
Titre 1 – Durée et conditions d’application de l’accord
Le présent accord prend effet à la date de sa signature et est conclu pour une durée déterminée et prend fin au terme des négociations qu’il vise en objet quel qu’en soit l’issue.
Une commission centrale d’application de l’accord, composée de la direction et de 3 représentants par organisation syndicale signataire du présent accord, se réunit autant que de besoin pendant la durée de son application.
Elle a vocation à aborder les thématiques faisant fait l’objet de la conclusion du présent accord. A cette occasion et conformément à l’engagement pris au titre 2 du chapitre 1er, la Direction y présentera en fonction de la suite de l’étude du projet d’évolution de la structure du Groupe, un calendrier prévisionnel des informations-consultations qui pourraient intervenir.
Titre 2 – Notification, dépôt et publicité
Le présent accord est notifié à chacune des organisations syndicales représentatives dans les conditions légalement prévues.
Conformément aux dispositions légales, le présent accord fera l’objet d’un dépôt dans la base de données nationale et sera donc rendu public.
Il sera, par ailleurs, déposé en deux exemplaires dont un en version électronique dans les conditions prévues par le code du travail, à l'unité territoriale de la DRIEETS d'Ile de France pour les Hauts de Seine et au Secrétariat-greffe du conseil de prud'hommes de Boulogne- Billancourt.
Titre 3 – Adhésion
Toute organisation syndicale représentative dans le champ d'application du présent accord, et qui n’en est pas signataire, peut y adhérer dans les conditions légales applicables. Cette adhésion doit être sans réserve et concerner la totalité du texte.
Titre 4 – Révision
Pendant sa durée d’application, le présent accord peut être révisé dans les conditions prévues par les dispositions du code du travail.
Accord de méthode visant à encadrer la négociation d’un socle social commun au sein de Renault Group et le dialogue social lié aux études portant sur l’évolution de la structure juridique du groupe
ENTRE
Renault s.a.s., ACI Villeurbanne, Renault Electricity, Alpine Cars, Manufacture Alpine Dieppe, Sofrastock International, Société de Véhicules Automobiles de Batilly, SODICAM2, Renault Digital, Renault Software Labs, Alpine Racing, Qstomize, Retail Renault Group et DIAC
Représentée par M. XX
Directeur des Ressources Humaines France
ET
Les organisations syndicales ci-dessous :
C.F.D.T. représentée par M. XX |
C.G.T. représentée par M. XX |
C.F.E./C.G.C. représentée par M. XX |
F.O. représentée par M XX |
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