Accord d'entreprise "Accord sur le fonctionnement du comité social et économique de l'établissement Data center et télécom société Opteor Ile de France" chez OPTEOR - OPTEOR ILE DE FRANCE (Siège)
Cet accord signé entre la direction de OPTEOR - OPTEOR ILE DE FRANCE et le syndicat CFE-CGC et CFDT le 2020-03-03 est le résultat de la négociation sur divers points, l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CFDT
Numero : T09220019495
Date de signature : 2020-03-03
Nature : Accord
Raison sociale : OPTEOR ILE DE FRANCE
Etablissement : 69980260900072 Siège
Droit syndical : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur les thèmes suivants
Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-03-03
Accord sur Le fonctionnement du Comité Social et Economique
DE L’ETABLISSEMENT data center et telecom SOCIETE OPTEOR ILE DE FRANCE
Entre
La société OPTEOR IDF, société par actions simplifiée, dont le siège est fixé à l’adresse suivante : 99 avenue Louis Roche, Péripark, bâtiment D, CS 80032, 92622 GENNEVILLIERS,
Représentée par le chef d’entreprise, dûment habilité aux fins des présentes,
Code NAF 4322B, N° SIRET 699 802 609 000 72, ci-après désigné par la Société,
d’une part,
Et
Les organisations syndicales représentatives suivantes :
CFE CGC représenté par
CFDT, représenté par
d’autre part,
Il a été CONVENU ET ARRETE ce qui suit :
Préambule
En application de l’ordonnance Macron du 23 septembre 2017, le Comité social et économique (CSE) a été mis en place depuis le 20 décembre 2019.
Il est rappelé que la Direction et les partenaires sociaux se sont réunis pour envisager l’organisation de cette nouvelle instance, et ainsi l’adapter au mieux aux spécificités de notre organisation managériale. Un accord de mise en place du CSE a été conclu le 21/10/2019. A ce titre, un CSE et une CSSCT ont été mis en place au niveau de chaque établissement distinct défini. Un CSE Central sera mis en place au niveau de la société.
La Direction a souhaité ouvrir une négociation sur le présent accord dit « de fonctionnement » afin d’adapter le CSE nouvellement institué aux besoins et aux réalités du dialogue social en entreprise.
Un règlement intérieur sera prochainement établi par l’instance et complétera les modalités pratiques de fonctionnement de l’instance qui ne sont pas abordées dans le présent accord.
CECI EXPOSE, LES PARTIES SONT CONVENUES DE CE QUI SUIT :
Pour l’ensemble des points non traités dans le cadre desdits accords, s’appliqueront les dispositions légales et règlementaires.
Article 1 : Champ d’application
Le présent accord est applicable au niveau de l’établissement DATA CENTER & TELECOM ET UF.
TITRE 1 : LE COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE (CSE)
Composition du CSE
Article 1 – Présidence du CSE
Le CSE est présidé par l'employeur, en l’occurrence le chef d’entreprise, ou son représentant. Il est éventuellement assisté de collaborateurs ayant voix consultative.
Article 2 – Délégation au CSE
Conformément au protocole d’accord préélectoral le CSE est composé de 6 membres titulaires et 6 membres suppléants.
Les parties précisent qu’un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes sera désigné par les membres du CSE lors de la réunion de désignation des membres de la CSSCT.
Article 3 – Crédit d’heures
Conformément au protocole d’accord préélectoral le crédit d’heures octroyé aux membres titulaires du CSE est fixé à 21 heures. Seuls les titulaires bénéficient d’heures de délégation.
Les membres du CSE peuvent se répartir les heures de délégation y compris avec les suppléants. Les heures de délégation peuvent être reportées d’un mois sur l’autre dans la limite de douze mois.
Dans ces deux cas les conditions à respecter sont :
Au cours d’un même mois, il n’est pas possible d’utiliser plus d’une fois et demi le crédit d’heures prévu,
Le chef d’entreprise doit être informé au plus tard huit jours avant la date d’utilisation des heures mutualisées ou reportées.
Ne sont pas déduites des heures de délégation mais considérées comme du temps de travail effectif :
Les réunions avec l’employeur (réunion du CSE et de la CSSCT)
Les enquêtes menées après un accident grave ou incidents répétés ayant révélé un risque grave
La recherche de mesures préventives, dans toute situation d’urgence et de gravité (notamment droit d’alerte).
Article 4 – Bons de délégation
Avant chaque prise d’heures de délégation, les membres du CSE doivent prévenir par tout moyen écrit (e-mail, formulaire…) leur responsable hiérarchique.
A tout moment, le président du CSE pourra exiger que le formulaire soit l’unique moyen d’information.
Les heures de délégation doivent être reporter dans l’outil de gestion des temps et les compteurs doivent être tenus à jour mensuellement.
Article 5 – Membres suppléants
Les suppléants assistent aux réunions en l’absence des titulaires. A titre informatif, les membres suppléants recevront les ordres du jour et les convocations à chaque réunion du CSE.
Fonctionnement du CSE
Article 6 – Réunions plénières
Les membres de la délégation du personnel au CSE sont reçus collectivement par l’employeur ou son représentant selon la périodicité suivante : 10 réunions par an soit 1 réunion mensuelle hors Juillet et Août.
Au moins 4 réunions par an du CSE porteront en toute ou partie sur les attributions du comité en matière de santé, sécurité et conditions de travail, plus fréquemment en cas de besoin.
Article 7 – Réunions extraordinaires
Entre deux réunions plénières, une réunion du CSE peut être tenue dans les cas suivants :
A la demande de la majorité des membres du CSE,
A la demande motivée de deux élus sur les sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de travail,
A la suite de tout accident grave ou ayant pu entrainer des conséquences graves,
A la suite d’un évènement grave lié à l’activité de l’entreprise, ayant porté atteinte ou ayant pu porter atteinte à la santé publique ou à l’environnement.
Article 8 – Délai de consultation
Quelle que soit la consultation, les délais de consultation applicables sont ceux fixés par les articles R2312.5 et R2312-6 du code du travail.
Pour rendre un avis éclairé, les élus doivent disposer d’un délai d’examen suffisant :
1 mois à compter de la transmission des informations
2 mois en cas d’intervention d’un expert
3 mois en cas d’intervention d’une ou plusieurs expertises dans le cadre de consultation se déroulant à la fois au niveau du CSE central et d’un ou plusieurs CSE d’entreprise.
A défaut le CSE sera réputé avoir été consulté et avoir rendu un avis négatif.
Le CSE peut rendre un avis dans les délais inférieurs à ceux précédemment indiqués, s’il s’estime suffisamment informé.
Le délai de consultation du CSE court à compter de la communication, par l’employeur, des informations prévues par le code du travail, pour la consultation.
Article 9 – Procès-verbaux
Les procès-verbaux des réunions du CSE sont établis par le secrétaire. Ils sont transmis à l’employeur par le secrétaire du CSE dans les quinze jours ouvrables maximum suivants la réunion à laquelle ils se rapportent.
Article 10 – Frais de déplacement
Les frais de déplacement sont à la charge de l’employeur dès lors qu’il s’agit des réunions pour lesquelles il convoque les élus. Il s’agit des frais de déplacement en tant que tels, mais également des frais annexes pouvant être engagés par les élus dans le cadre du déplacement (frais de bouche, nuitée, etc.). Il convient de présenter un justificatif original et d’établir une note de frais conformément aux règles en vigueur dans l’entreprise.
Les frais engagés générés par les déplacements à l’initiative des élus sont à la charge du comité. Ils doivent être imputés sur les budgets de l’instance en respectant la clé de répartition « fonctionnement/ASC » en fonction de l’objet du déplacement. Les élus doivent transmettre au trésorier les justificatifs originaux afférents à ces frais.
Budget du CSE
Article 10 – Budget des activités sociales et culturelles (ASC)
Le budget des ASC du CSE est fixé à 0.4% de la masse salariale brute.
Le versement s’effectuera selon les modalités suivantes :
1er acompte : Mars
2ème acompte : Avril
3ème acompte : Juillet
4ème acompte : Septembre
Article 11 – Budget de fonctionnement
L’employeur verse au CSE une subvention de fonctionnement d’un montant annuel équivalent à 0.2% de la masse salariale brute.
Le versement s’effectuera selon les modalités suivantes :
1er acompte : Mars
2ème acompte : Avril
3ème acompte : Juillet
4ème acompte : Septembre
Article 13 – Transfert des reliquats de budgets
Le CSE peut décider par une délibération à la majorité des membres présents de transférer une partie du reliquat de budget des ASC vers le budget de fonctionnement et une partie du reliquat du budget de fonctionnement vers le budget ASC dans les conditions légales en vigueur (limité à 10% de l’excédent).
TITRE 2 : COMMISSION SANTE, SECURITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL
Compte tenu de l’effectif, la mise en place au sein du CSE d’une CSSCT n’est pas obligatoire.
Les parties étant particulièrement sensibles à la qualité du dialogue social sur les questions relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail des collaborateurs, celles-ci s’accordent sur la nécessité de mettre en place, de manière volontaire, une Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), et d’en déterminer les attributions et modalités de fonctionnement.
Composition
Article 1 : Présidence de la CSSCT
La CSSCT est présidé par l'employeur, en l’occurrence le chef d’entreprise, ou son représentant. Il est éventuellement assisté de collaborateurs ayant voix consultative.
Article 2 : Délégation de la CSSCT
Conformément aux dispositions de l’article L. 2315-39 du Code du travail, les parties conviennent que la CSSCT mises en place au sein de la société sera composée :
- De l’employeur ou son représentant. Il peut se faire assister par des collaborateurs appartenant à l’entreprise.
- Dans la mesure du possible de 3 représentants du personnel, dont au moins 1 appartenant au 2ème collège.
Les membres de la Commission sont désignés par le CSE parmi ses membres (titulaires ou suppléants), par une résolution adoptée à la majorité des membres présents pour une durée qui prend fin avec celle du mandat des membres du CSE.
La présentation des candidatures s’effectue dans les conditions suivantes. Le scrutin se déroulera à main levée. L’ensemble des électeurs c’est-à-dire les membres titulaires au CSE ou les suppléants lorsqu’ils remplacent un titulaire prendront part au vote. Le vote se déroule par scrutin majoritaire à un seul tour. En cas d’égalité de suffrages, c’est le plus âgé des candidats qui est élu.
En cas de départ de la société ou de démission du mandat d’élu d’un des représentants du personnel ayant été désignés, il sera procédé à la désignation d’un nouveau représentant dans le mois qui suit son départ, au cours d’une réunion ordinaire du CSE.
Article 3 : Les attributions des CSSCT
Ces commissions, émanation des CSE d’entreprise, ont vocation à exercer une partie des attributions du Comité relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail de l’entreprise, étant entendu que chaque CSE d’entreprise conserve un exercice direct de l’ensemble de ses attributions pour les sujets santé, sécurité et conditions de travail de leur périmètre.
Il est également nécessaire de rappeler qu’en application de l’article L. 2315-38 du Code du travail, les CSSCT ne peuvent décider de recourir à un expert, ou encore bénéficier des attributions consultatives du comité.
Ces préalables étant déterminés, les parties s’accordent pour déléguer aux membres des CSSCT les missions suivantes :
Procéder aux travaux préparatoires en vue de la consultation du Comité social et économique sur l’ensemble des sujets relatifs à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail, notamment en cas d’introduction de nouvelles technologies ou de projet important,
Réaliser les enquêtes en cas de risque grave, d’accident du travail ou de maladie professionnelle,
Procéder à une analyse de la sinistralité dans l’entreprise sur la base des remontées en termes de presqu’accidents et d’accidents du travail,
Procéder aux travaux relatifs à l’établissement du Document unique d’évaluation des risques et du programme annuel de prévention des risques professionnels,
Procéder à l’analyse du rapport annuel d’activité de la médecine du travail,
Réaliser des visites d’inspection sur sites,
Proposer le recours à un expert et rédiger le cahier des charges de l’expertise,
Accompagner l’inspecteur du travail en cas de contrôle de ce dernier sur site,
Participer à la politique visant à établir l’accord ou le plan d’action de prévention de l’exposition à certains facteurs de risques professionnels (pénibilité),
Être associés à la démarche de prévention des risques psychosociaux, notamment déterminée dans le cadre de la politique de Qualité de Vie au Travail de l’entreprise.
Effectuer des visites sécurité
Procéder à l’analyse des risques professionnels
Contribuer notamment à faciliter l’accès des femmes à tous les emplois, à la résolution des problèmes liés à la maternité, l’adaptation et à l’aménagement des postes de travail afin de faciliter l’accès et le maintien des personnes handicapées à tous les emplois au cours de leur vie professionnelle ;
Susciter toute initiative qu’elle estime utile et proposer notamment des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes définis à l’article L. 1142-2-1 du Code du travail (le refus de l’employeur devant être motivé).
Missions d'inspection et d'enquête normalement dévolues au CSE
La CSSCT instruit les questions soumises à la consultation du CSE dans le domaine de la santé, de la sécurité et des conditions de travail. À cette fin, elle prépare un rapport et une recommandation qu'elle soumet au CSE. Celui-ci se prononce sans se livrer à une nouvelle instruction.
Réaliser des enquêtes suite aux accidents du travail
Contribuer à l’adaptation et à l’aménagement des postes afin de faciliter l’accès et le maintien des personnes handicapées à tous les emplois ;
Mener des inspections en matière de santé, sécurité et conditions de travail (la loi en prévoit au minimum quatre) ;
Alerter en cas d’atteinte aux droits des personnes, à leur santé physique et mentale, ou aux libertés individuelles ;
Alerter en cas de danger grave et imminent ;
Ces missions sont réalisées dans le cadre légal et règlementaire fixé concernant les attributions santé, sécurité et conditions de travail de leur CSE d’entreprise. Cette liste est non exhaustive.
Article 4 : Les modalités de fonctionnement des CSSCT d’entreprise
Article 4.1 - Réunions
Chaque CSSCT se réunira au minimum 4 fois par an, en amont des réunions du CSE d’entreprise à l’occasion desquelles seront abordées les points relatifs à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail.
Conformément à l’article L2315-39 du code du travail, assistent aux réunions de la CSSCT :
Le médecin du travail,
Le Responsable QSE,
Le Responsable RH,
L’agent de contrôle de l’inspection du travail,
Les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale
Article 4.2 - Moyens
Les membres de la CSSCT disposent des moyens matériels et humains mis à leur disposition par le CSE d’entreprise (local, affichage, informatique…). Ceux-ci étant, par ailleurs, des élus à cette instance, ils disposent, pour la réalisation de leurs missions, des moyens accordés à ce titre (liberté de déplacement et de circulation notamment).
Par ailleurs, les heures passées en réunion sur convocation de l’employeur ou de son représentant sont assimilées à du temps de travail effectif et rémunérées comme telles.
Afin d’assurer leur mission, les membres des CSSCT d’entreprise bénéficient de 4 heures de délégation chacun par mois.
Ces heures sont utilisées conformément aux dispositions légales et réglementaires.
Article 5 : Formation des membres
Conformément aux dispositions légales, les membres élus des CSSCT d’entreprise bénéficient d’un droit à une formation santé, sécurité et conditions de travail, dispensée par un organisme certifié, financée par l’employeur.
TITRE 3 : FORMALITES
Article 1 : Durée de l'accord
Le présent accord est conclu pour la durée des mandats.
Il pourra, à tout moment, être modifié ou dénoncé, après mise en œuvre de la procédure en vigueur concernant la révision et la dénonciation.
Un préavis de trois mois doit précéder la dénonciation.
Article 2 : Suivi de l’accord
Un suivi de l’accord est réalisé si besoin par la Société et les organisations syndicales signataires à la demande de l’une d’entre elles à l’occasion des négociations obligatoires conduites au sein de la Société.
En cas de modification substantielle des textes régissant les matières traitées par le présent accord, les parties signataires s’engagent à se rencontrer dans un délai de deux mois suivant la demande de l’une des parties signataires en vue d’entamer des négociations relatives à l’adaptation du présent accord.
Article 3 : Communication de l'accord
Le texte du présent accord, une fois signé, sera notifié à l'ensemble des organisations syndicales représentatives au sein de la Société.
Article 4 : Dépôt de l’accord
Le présent accord sera déposé en ligne à la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) par la Direction de la Société sur www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr. Seront téléchargées :
la version intégrale du texte (version signée des parties)
la version anonymisée en format.docx
Un exemplaire original sera, en outre, déposé au Secrétariat-Greffe du Conseil des Prud’hommes de conclusion de l’accord.
Fait à Gennevilliers, le 03 mars 2020
En 4 exemplaires originaux.
Pour l’employeur :
Chef d’entreprise
Pour les organisations syndicales représentatives :
Délégué syndical CFE CGC
Délégué syndical CFDT
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