Accord d'entreprise "ACCORD RELATIF AUX MODALITES DE LA NEGOCIATION SUR LA JOURNEE DE 12 HEURES DANS LES SERVICES DE REANIMATION ET L'USC DE L'HOPITAL SAINT PHILIPPERT ANNEE 2017" chez GROUPEMENT DES HOPITAUX DE L'INSTITUT CATHOLIQUE DE LILLE
Cet accord signé entre la direction de GROUPEMENT DES HOPITAUX DE L'INSTITUT CATHOLIQUE DE LILLE et le syndicat CFDT et CFE-CGC et SOLIDAIRES et CFTC le 2017-11-17 est le résultat de la négociation sur les calendriers des négociations.
Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFE-CGC et SOLIDAIRES et CFTC
Numero : A59L18012704
Date de signature : 2017-11-17
Nature : Accord
Raison sociale : GROUPEMENT DES HOPITAUX DE L'INSTITUT CATHOLIQUE DE LILLE
Etablissement : 75310895000027
Calendrier des négociations : les points clés de la négociation
La négociation s'est portée sur le thème Calendrier des négociations
ACCORD RELATIF AUX MODALITES DE LA NEGOCIATION SUR L'EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES ET LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL - ANNEE 2017 (2017-09-21)
PROCES-VERBAL DE CLOTURE (2017-11-24)
Accord relatif aux modalités de la NAO 2018 (2018-03-23)
Accord relatif aux modalités de la négociation annuelle obligatoire 2022 (2022-04-04)
Accord relatif aux modalités de la négociation sur la mise en place du télétravail - année 2023 (2023-07-05)
Accord relatif aux modalités de la négociation annuelle obligatoire 2023 (2023-03-28)
Accord relatif aux modalités de la négociation sur la journée de 12 heures dans le service des urgences pédiatriques de l'hôpital Saint Vincent de Paul (2023-06-26)
Conditions du dispositif calendrier des négociations pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-11-17
ACCORD RELATIF A LA MISE EN PLACE DE LA DUREE QUOTIDIENNE DE TRAVAIL A 12 HEURES
DANS LES SERVICES DE REANIMATION ET UNITE DE SURVEILLANCE CONTINUE
DE L’HOPITAL SAINT PHILIBERT
ENTRE
Le Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille (GCS GHICL), représenté par ……….., Directeur Général,
D’UNE PART
ET
Les organisations syndicales suivantes :
- l’organisation syndicale CFTC, représentée par ………….., déléguée syndicale centrale,
- l’organisation syndicale CFDT, représentée par ……………., déléguée syndicale centrale,
- l’organisation syndicale CFE-CGC, représentée par ………………………, délégué syndical central,
- l’organisation syndicale SUD, représentée par ……………….., délégué syndical central,
D'AUTRE PART
Il est conclu le présent accord :
PREAMBULE
Les équipes de réanimation et de l’unité de surveillance continue de l’Hôpital Saint Philibert ont souhaité s’inscrire dans le cadre d’une organisation de travail sur 12 heures.
Cet aménagement de l’organisation a ensuite été inscrit à l’ordre du jour de la négociation annuelle obligatoire 2017 par certaines organisations syndicales.
C’est dans ce cadre que l’organisation du travail en 12 heures a été envisagée. Cette nouvelle modalité répond à la fois à une volonté des équipes concernées d’amélioration de leurs conditions de travail et de meilleure conciliation de leur vie professionnelle et personnelle, mais aussi à une meilleure prise en charge médicale des patients sur une spécialité très technique.
Il a donc été décidé de mesurer, sur une période déterminée et à titre dérogatoire et expérimental, l’intérêt de cette nouvelle organisation du travail en 12 heures dans le service de réanimation et d’unité de surveillance continue de l’Hôpital Saint Philibert.
ARTICLE 1 - OBJET
Le présent accord a pour objet de définir les modalités d’aménagement et d’organisation du temps de travail des Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE) et des Aides-Soignants (ASD) des services de réanimation et de l’Unité de surveillance continue de l’Hôpital Saint Philibert.
Cet accord d’entreprise a vocation à se substituer, pour les dispositions éventuellement contraires, aux dispositions de l’accord de substitution relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail au sein des établissements et hôpitaux de la métropole lilloise du GCS GHICL signé le 1er octobre 2013.
ARTICLE 2 - CHAMP D’APPLICATION – SALARIES CONCERNES
Le présent accord s’applique à l’ensemble des IDE et des ASD des services de réanimation et de l’unité de surveillance continue de l’Hôpital Saint Philibert, à l’exclusion de l’encadrement (IDE Chef, Cadre de Santé).
ARTICLE 3 – MODALITES D’ORGANISATION ET D’AMENAGEMENT DE LA DUREE DU TRAVAIL
3.1 – Durée quotidienne du travail
Conformément aux dispositions de l’article L.3121-19 du Code du travail, la durée quotidienne de travail est portée, par le présent accord, à 12 heures incluant les temps de transmission.
3.2 – Durée hebdomadaire maximale de travail
Au cours d’une même semaine civile, entendu du lundi 0h au dimanche 24h, la durée hebdomadaire maximale de travail ne saurait dépasser 48 heures.
3.3 – Décompte et répartition du temps de travail
Cette organisation du temps de travail s’inscrit dans le cadre de l’accord de substitution relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail au sein des établissements et hôpitaux de la métropole lilloise du GCS GHICL du 1er octobre 2013.
La durée effective de travail au sens de l’article L.3121-1 du Code du Travail est décomptée sur la base d’une durée hebdomadaire moyenne de 35 heures. La réduction du temps de travail sous forme de jours de repos-réduction du temps de travail ne concerne donc pas les salariés visés par le présent accord, étant posé que l’organisation en 12 heures a pour effet de diminuer le nombre de jours travaillés.
La durée du travail est organisée sous forme de périodes pluri-hebdomadaires d’une durée comprise entre 2 et 12 semaines.
Le nombre d’heures de travail effectuées au cours des semaines composant la période pluri-hebdomadaire peut être irrégulier.
Et les semaines comportant des heures au-delà de 35 heures, sans pouvoir dépasser 48 heures sur une semaine, et 44 heures en moyenne calculée sur une période de 12 semaines consécutives, conformément aux dispositions législatives en vigueur à la date de signature du présent accord, sont strictement compensées par des semaines comportant une durée hebdomadaire inférieure à 35 heures.
Cette organisation du temps de travail se répète à l’identique tout au long de l’année.
3.4 – Temps de pause
Chaque salarié bénéficie d’un temps de pause selon les conditions légales et conventionnelles en vigueur. A la date de signature du présent accord, il est prévu que le salarié bénéficie d’un temps de pause d’une durée de 20 minutes dès lors qu’il atteint 6 heures de travail.
Ainsi, compte tenu de la durée quotidienne de travail fixée à 12 heures, le salarié bénéficiera, en application des dispositions légales et conventionnelles actuellement en vigueur, de 2 pauses d’une durée de 20 minutes chacune.
Il est par ailleurs rappelé qu’en application de l’accord relatif au temps d’habillage-déshabillage du 1er octobre 2013, le personnel devant prendre son poste en tenue professionnelle bénéficie, à titre de contrepartie au temps d’habillage et de déshabillage, de 10 minutes de pause quotidienne supplémentaire, qui peut être cumulée à la pause de 20 minutes.
ARTICLE 4 – REMUNERATION
4.1 – Lissage de la rémunération
Il est convenu que la rémunération des salariés est lissée sur la base de la durée moyenne de travail de référence, de façon à assurer une rémunération régulière, indépendante de l’horaire réellement effectué pendant toute la période de rémunération.
4.2 – Entrée et sortie en cours de période de référence
Lorsqu’un salarié, du fait d’une embauche ou d’une rupture du contrat de travail, n’a pas accompli la totalité de la période pluri-hebdomadaire, une régularisation est effectuée en fin de période ou à la date de rupture du contrat.
S’il apparait que le salarié a accompli une durée du travail supérieure à la durée correspondant au salaire lissé, il est accordé au salarié un complément de rémunération équivalent à la différence de rémunération entre celle correspondant aux heures réellement effectuées et celles rémunérées. Ce complément de rémunération est versé avec la paie du mois suivant la période de référence concernée ou lors de l’établissement du solde de tout compte.
Si les sommes perçues par le salarié sont supérieures à celles correspondant au nombre d’heures réellement accomplies, une compensation est faite avec la dernière paie ou le premier mois suivant l’échéance de la période de référence, entre les sommes dues par l’employeur et cet excédent.
4.3 – Absences
Les absences ne sont pas, sauf exception légale ou conventionnelle, assimilées à du temps de travail effectif.
Les absences rémunérées de toute nature sont payées sur la base du salaire mensuel lissé.
En cas d’absence non rémunérée, les heures non effectuées sont déduites, au moment de l’absence, de la rémunération mensuelle lissée.
4.4 – Formation
Afin que l’organisation en 12 heures ne restreigne pas l’accès à la formation professionnelle des salariés concernés, les parties ont convenu que les salariés en 12 heures participant à des formations bénéficieront d’un crédit d’heures de formation, à hauteur de deux journées de formation par salarié et par an, destiné à compenser la différence entre le temps de travail quotidien de ces salariés (12 heures) et le nombre d’heures de formation décompté pour chaque journée de formation.
ARTICLE 5 – CHANGEMENTS D’AFFECTATION
Les parties conviennent, dans le cadre du présent accord, que le principe de la journée en 12 heures doit se faire uniquement sur la base du volontariat et ne saurait être imposé aux salariés.
Toutefois, le planning des IDE et ASD des services de réanimation et de l’USC étant établi sur la base d’un fonctionnement en 2x12 heures, les salariés ne souhaitant pas intégrer ce régime de 12 heures ou souhaitant en sortir seront affectés dans un autre service des établissements de la métropole lilloise en fonction des postes à pourvoir.
Ces changements seront effectués dans les plus brefs délais, sans pouvoir dépasser un délai de trois mois suivant la demande.
Des changements d’affectation temporaire pourront également être envisagés pour les salariés en situation de maternité ou nécessitant des aménagements de poste requis par un état de santé. Ces changements d’affectation seront examinés par l’encadrement en lien avec le médecin du travail.
ARTICLE 6 – SUIVI INDIVIDUEL MEDICAL RENFORCE
Les salariés se verront appliquer les dispositions des articles R.4624-24 et suivants du Code du travail relatifs au suivi individuel renforcé.
Ils bénéficieront ainsi, sous réserve d’une éventuelle évolution législative ou réglementaire, d’un examen médical effectué par le médecin du travail selon une périodicité défini par le médecin du travail et qui ne peut être supérieure à 3 ans, comme pour les travailleurs de nuit. Ils bénéficieront en outre d’une visite intermédiaire effectuée par un professionnel de santé au plus tard deux ans après la visite avec le médecin du travail.
Les salariés bénéficieront également d’une visite effectuée à la demande de l’employeur et réalisée par le médecin du travail ou l’infirmier Santé Travail, dès la première année de mise en place de cette organisation.
Les salariés pourront également bénéficier d’une visite d’information et de prévention, dans un temps plus rapproché, à leur demande.
ARTICLE 7 – CONDITIONS DE SUIVI DE L’ACCORD
7.1 – La commission de suivi
Une commission de suivi de cet accord sera mise en place et sera chargée de suivre son application et de donner son avis sur l’intérêt de pérenniser cette organisation en fonction des indicateurs définis par le présent accord.
Cette commission sera composée de :
deux représentants de chaque organisation syndicale signataire du présent accord au sein du GCS GHICL,
deux salariés des équipes de réanimation et de l’USC de l’Hôpital Saint Philibert,
le Directeur des soins infirmiers,
le Cadre de réanimation,
la Directrice des ressources humaines,
le médecin du travail.
Cette commission se réunira une fois par an.
7.2 – Les indicateurs de suivi de l’accord
Un bilan de l’application de l’accord sera réalisé à l’issue de la première année d’application de l’accord. Il sera présenté aux membres de la Commission de suivi de l’accord. Il sera également présenté en CHSCT.
Il précisera, pour les IDE et ASD du service de réanimation et de l’USC de l’Hôpital Saint Philibert :
Le taux d’absentéisme (maladie/accident du travail),
Le nombre d’arrêts maladie et de jours d’arrêt,
Le nombre des accidents de travail et maladies professionnelles, de jours d’arrêts, ainsi que la typologie de ces AT/MP,
Le nombre de demandes de mutation, temporaires ou définitives, dans un autre service lié à l’organisation en 12 heures ou à un autre motif,
Le nombre d’inaptitudes temporaires et définitives,
L’évolution du taux de remplacement (CDD, intérim, EMR),
Le nombre et les motifs de sortie,
Le crédit d’heures global par catégorie IDE/ASD,
Le nombre de dépassement de la durée hebdomadaire maximale de travail de 48 heures et le nombre de salariés concernés,
Le nombre d’heures supplémentaires et d’heures complémentaires par catégories professionnelles,
Le nombre de modification de planning pour remplacement,
Le nombre d’événements indésirables avec précision de la fréquence des événements indésirables survenus dans les 3 dernières heures du poste de travail,
Le nombre de visites du médecin du travail réalisées à l’initiative du salarié
Les préconisations du médecin du travail,
Le nombre d’heures de formation dans chaque catégorie professionnelle.
En complément, l’enquête indépendante réalisée par une enseignante chercheuse de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’UCL sur l’impact du travail en 12 heures dans le service de réanimation et de l’USC de l’Hôpital Saint Philibert pourra compléter l’analyse.
ARTICLE 8 – ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE DE L’ACCORD
Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de deux ans.
Il entrera en vigueur à compter du 15 janvier 2018 jusqu’au 30 mars 2020. Il cessera de produire effet de plein droit à l’expiration du terme.
ARTICLE 9 – VALIDITE DE L’ACCORD
Conformément aux dispositions de l’article L.2232-12 du Code du Travail, la validité de l’accord est subordonnée à sa signature par l’employeur et une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ayant recueilli plus de 50% des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections des titulaires du comité d’entreprise,
ARTICLE 10 : ADHESION
Conformément à l'article L.2261-3 du Code du travail, toute organisation syndicale de salariés représentative dans l'entreprise, qui n'est pas signataire du présent accord, pourra y adhérer ultérieurement.
L'adhésion prendra effet à partir du jour qui suivra celui de son dépôt au greffe du conseil de prud'hommes compétent et à la DIRECCTE.
Une notification devra également en être faite, dans le délai de huit jours, par lettre recommandée, aux parties signataires.
ARTICLE 11 – INTERPRETATION DE L’ACCORD
Les parties signataires conviennent de se rencontrer à la requête de la partie la plus diligente, dans les 21 jours suivant la demande, pour étudier et tenter de régler tout différend d'ordre individuel ou collectif né de l'application du présent accord.
La demande consignera l'exposé précis du différend. La position retenue en fin de réunion fera l'objet d'un procès-verbal rédigé par la direction. Le document sera remis à chacune des parties signataires.
Si cela est nécessaire, une seconde réunion pourra être organisée dans les 15 jours suivant la première réunion.
Jusqu'à l'expiration de ces délais, les parties contractantes s'engagent à n’intenter aucune action contentieuse liée au différend faisant l'objet de cette procédure.
ARTICLE 12 – REVISION
Le présent accord pourra faire l'objet d’une révision par l'employeur et les organisations syndicales de salariés signataires du présent accord ou y ayant adhéré ultérieurement, conformément aux dispositions des articles L 2261-7-1 et L 2261-8 du Code du travail.
Toute demande de révision, obligatoirement accompagnée d'une proposition de rédaction nouvelle, sera notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre décharge à chacune des autres parties signataires.
Le plus rapidement possible et, au plus tard, dans un délai de trois mois à partir de l'envoi de cette lettre, les parties devront s'être rencontrées en vue de la conclusion éventuelle d'un avenant de révision. Les dispositions, objet de la demande de révision, resteront en vigueur jusqu'à la conclusion d'un tel avenant.
Toutes les organisations représentatives dans l’entreprise seront convoquées à la négociation de l’avenant de révision.
Dans tous les cas, les parties mettront tout en œuvre afin de faire aboutir les négociations dans un délai de six mois à compter de la première réunion.
En l’absence d’accord passé ce délai, les négociations prendront fin et conduiront à poursuivre l’application du présent accord dans les mêmes conditions.
En outre, en cas d'évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un délai de trois mois après la publication de ces textes, afin d'adapter lesdites dispositions.
ARTICLE 13 – FORMALITES DE DEPOT ET DE PUBLICITE DE L’AVENANT
Le présent accord sera déposé par la Direction auprès de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) de Lille en un exemplaire papier signé par les parties et un exemplaire sur support informatique.
Un exemplaire sera adressé au Greffe du Conseil de Prud’hommes de Lille.
Un exemplaire de l’accord sera communiqué à la Commission paritaire de la CCN 51.
Il fera l’objet de la publicité suivante, auprès de l’ensemble des salariés du GHICL :
mention sur les tableaux d’affichage prévus à cet effet,
mise sur l’intranet,
consultation des textes au Service du Personnel de chaque site aux heures d’ouverture,
copie adressée aux membres titulaires des comités d’établissement, aux délégués du personnel, aux délégués syndicaux, aux représentants syndicaux et aux membres des CHSCT, conformément à l’article 01.04.3 de la convention collective nationale du 31 octobre 1951.
Fait à Lomme, le 23 février 2018
En huit exemplaires originaux
Pour le GCS GHICL,
Pour l’organisation syndicale CFTC
Pour l’organisation syndicale CFDT
Pour l’organisation syndicale CFE CGC
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